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An de grasce 1461

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Message par andaine Mar 26 Fév 2013 - 5:46

17/01/1461 Guerre civile en Bourgogne

DIJON (AAP) - Pour la deuxième fois en huit mois, des membres du parti BOUM ont pris d'assaut le castel ducal afin d'en chasser le conseil tout juste élu. Le duc renversé, Alexandre Orlund, appelle les fidèles Bourguignons à se mobiliser pour reprendre le pouvoir, tandis que la régente Aryanha Farnese se prévaut du soutien du Roy et de la Pairie pour asseoir la légitimité de son coup de force.

Le déroulement des évènements a été assez semblable à celui qui avait conduit à la chute du duc François Delamark en mai dernier. Jugeant que le nouveau régnant ne défendait pas les intérêts de la Bourgogne, l'armée censée défendre la capitale s'est retournée contre le conseil ducal avec le soutien d'une partie de la noblesse. Cette fois c'est Aryanha, meneuse de la liste BOUM et chef de l'armée la Veuve Noire, qui pris le pouvoir.

Elle justifie son acte par le refus du duc Alexandre de faire allégeance au Roy Eusaias, refus qu'il avait annoncé durant la campagne électorale en raison du conflit opposant le monarque à l'Église aristotélicienne. Sentant sa position précaire en raison du contrôle de BOUM sur les forces armées, le nouveau duc avait fait appel au soutien des ordres militaro-religieux. C'est finalement l'entrée en Bourgogne d'une armée franc-comtoise ayant annoncé clairement son intention de défendre le conseil élu qui a déclenché l'assaut sur le castel ducal.

Les conseillers renversés et plusieurs maires appelant à la révolte peuvent compter sur le soutien des Saintes armées qui convergent vers le campement teutonique au pied des murs de Dijon. Le Saint-Empire Romain Germanique, par la voix de son Empereur, a pris acte du refus de la médiation qu'il avait proposée et a maintenu son agrément à une Sainte armée appelée de Franche-Comté par le duc Alexandre. Certains saluent la solidarité des fidèles aristotéliciens, d'autres dénoncent une tentative d’immixtion du pouvoir spirituel et d'une puissance étrangère dans les affaires françaises.

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Message par andaine Mar 26 Fév 2013 - 5:49

26/01/1461 Le Sud du côté de Rome

Auch (AAP) – Le 15 janvier 1461, une nouvelle étape a été franchie dans les tensions opposant Rome à Paris. En effet, l’Armagnac et Comminges, le Béarn et la Gascogne ont déclaré leur indépendance et de facto leur soutien à l’Eglise Aristotélicienne dans le litige opposant celle-ci au roi de France. Ce ralliement à l'Eglise a été suivi une semaine plus tard par celui du comté de Toulouse, ce qui porte à 4 le nombre de provinces ne reconnaissant plus Eusaias de Blanc-Combaz comme roi de France depuis le lancement de la Croisade il y a moins de deux semaines.

C’est dans une annonce signée des trois régnants que l’Armagnac et Comminges, le Béarn et la Gascogne ont fait connaître leur volonté de sécession et la création d’une nouvelle entité connue sous le nom « d’alliance navarraise ». Les trois feudataires ont clairement fait connaître leur position dans le conflit opposant l’Eglise au Roy de France, et ont annoncé qu’ils seraient prêts à apporter toute leur aide aux armées saintes en leur accordant le droit de passage et le gîte.

Cette prise de position en faveur de l'Eglise s'est naturellement accompagnée d'une opposition d'une partie de la population, manifestée par les diatribes des encapuchonnés et autres voix dissidentes contre les décisions des trois feudataires. Ceux-ci dénoncent notamment le manque de consultation du peuple tandis que d'autres se demandent comment ces trois provinces, à la situation financière et militaire difficile, vont affronter l'avenir. La noblesse gasconne s'est même fendue d'un communiqué dans lequel elle exige l'arrêt de la création du royaume de Navarre, justifiant cette position par le fait que "pour régler les problèmes internes au royaume", il faut "faire face à ceux-ci sans les fuir".

Toutefois, ce qui est plus surprenant dans des provinces traditionnellement royalistes et qui jusqu'à présent ont constamment suivi la Couronne de France à chacune des campagnes militaires du Domaine royal, nombreux sont les habitants de ces trois provinces qui ont salué la création de la Navarre. L'espoir et l'enthousiasme se font jour au sein de peuples navarrais avides de pouvoir écrire une nouvelle page de leur histoire.

La semaine qui a suivi la proclamation du royaume de Navarre, le comté de Toulouse s'est également positionné du côté de Rome, en ne reconnaissant plus Eusaias de Blanc-Combaz comme Roy de France. La comtesse toulousaine, Amellyne d’Angemont, a en particulier fait valoir que son comté ne pouvait "aider un Roy qui s’associe avec des hérétiques et des brigands en leur attribuant des responsabilités au sein du Royaume de France", tout en réaffirmant le fait que "le Comté de Toulouse ne voit son avenir qu'au sein du grand Royaume de France". Une intégration au nouveau royaume voisin de Navarre ne semble donc pas être à l'ordre du jour.

Dans le même moment d’autres provinces ont fait le choix inverse, en réaffirmant leur loyauté au Roy de France Eusaias de Blanc-Combaz, à l’image de l’Orléans ou de la Guyenne, qui a même annoncé la fermeture de ses frontières, la proclamation de la loi martiale et la levée du Ban. La Guyenne a néanmoins précisé qu’elle ne faisait cela que dans une volonté de protéger son peuple, et nullement pour rentrer en guerre. Le Poitou a également annoncé rester fidèle au Roy, mais néanmoins en voulant préserver la paix.

D'autres provinces, telles que le Berry et la Touraine, ont quant à elles préféré garder leur neutralité, afin d'éviter une guerre fratricide. D'autres encore hésitent à rejoindre l'Eglise. Ainsi, de nombreuses discussions ont lieu actuellement en Rouergue pour savoir quelle position tenir. De pareilles discussions ont également lieu en Languedoc suite à l’élection de Domenc de Blauzac, dit DebbaIer, à la tête du comté, revenant ainsi sur la décision de son prédécesseur, Alandrisse de Montbazon Navailles, qui avait annoncé la neutralité du Languedoc.

Après la Bourgogne, c’est donc dans le sud que naît un nouveau foyer d'opposition à l'autorité d'Eusaias de Blanc Combaz. C’est d’ailleurs à Dax, en Gascogne, que Namaycush Salmo Salar, le commandant militaire des armées croisées, a annoncé qu’il "relevait Eusaias de Blanc-Combaz de toute son autorité", d'après une annonce signée de sa main, dans laquelle il apporte également son soutien à l’armée « Deus Manum ducit », commandée par Istar de Demessy, se trouvant en Bourgogne, et demande une intervention armée au Saint Empire ainsi qu’au Duché de Bretagne.

Si les prises de position se multiplient, Paris n’a pas encore réagi au ralliement de quatre de ses provinces à l'Eglise Aristotélicienne. Pourtant, au Louvre, les déclarations incendiaires contre Rome se succèdent, à l'image de l'annonce du 16 janvier dans laquelle Eusaias de Blanc-Combaz compare l'Eglise au Léviathan, tandis que lui serait l'Archange Gabriel. Et alors que beaucoup espèrent encore que la paix pourra être préservée, celle-ci devient chaque jour plus fragile tandis qu’un conflit armé de grande ampleur se dessine.


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Message par andaine Mar 26 Fév 2013 - 5:49

29/01/1461 Le Sud du côté de Rome

Auch (AAP) – Le 15 janvier 1461, une nouvelle étape a été franchie dans les tensions opposant Rome à Paris. En effet, l’Armagnac et Comminges, le Béarn et la Gascogne ont déclaré leur indépendance et de facto leur soutien à l’Eglise Aristotélicienne dans le litige opposant celle-ci au Roy de France. Ce ralliement à l'Église a été suivi une semaine plus tard par celui du comté de Toulouse, ce qui porte à quatre le nombre de provinces ne reconnaissant plus Eusaias de Blanc-Combaz comme Roy de France depuis le lancement de la Croisade il y a moins de deux semaines.

C’est dans une annonce signée des trois régnants que l’Armagnac et Comminges, le Béarn et la Gascogne ont fait connaître leur volonté de sécession et la création d’une nouvelle entité connue sous le nom « d’alliance navarraise ». Les trois feudataires ont clairement fait connaître leur position dans le conflit opposant l’Église au Roy de France, et ont annoncé qu'ils seraient prêts à apporter toute leur aide aux armées saintes en leur accordant le droit de passage et le gîte.

Cette prise de position en faveur de l'Église s'est naturellement accompagnée d'une opposition d'une partie de la population, manifestée par les diatribes des encapuchonnés et autres voix dissidentes contre les décisions des trois feudataires. Ceux-ci dénoncent notamment le manque de consultation du peuple tandis que d'autres se demandent comment ces trois provinces, à la situation financière et militaire difficile, vont affronter l'avenir. La noblesse gasconne s'est même fendue d'un communiqué dans lequel elle exige l'arrêt de la création du Royaume de Navarre, justifiant cette position par le fait que « pour régler les problèmes internes au Royaume », il faut « faire face à ceux-ci sans les fuir. »

Toutefois, nombreux sont les habitants de ces trois provinces qui ont salué la création de la Navarre, ce qui est plus surprenant dans des provinces traditionnellement royalistes et qui jusqu'à présent ont souvent suivi la Couronne de France dans ses campagnes militaires notamment. L'espoir et l'enthousiasme se font jour au sein de peuples navarrais avides de pouvoir écrire une nouvelle page de leur histoire.

La semaine qui a suivi la proclamation du Royaume de Navarre, le comté de Toulouse s'est également positionné du côté de Rome, en ne reconnaissant plus Eusaias de Blanc-Combaz comme Roy de France. La comtesse toulousaine, Amellyne d’Angemont, a en particulier fait valoir que son comté ne pouvait « aider un Roy qui s’associe avec des hérétiques et des brigands en leur attribuant des responsabilités au sein du Royaume de France », tout en réaffirmant le fait que « le Comté de Toulouse ne voit son avenir qu'au sein du grand Royaume de France ». Une intégration au nouveau Royaume voisin de Navarre ne semble donc pas être à l'ordre du jour.

Dans le même moment d'autres provinces ont fait le choix inverse, en réaffirmant leur loyauté au Roy de France Eusaias de Blanc-Combaz, à l’image de l'ensemble du Domaine royal et de la Guyenne, qui a même annoncé la fermeture de ses frontières, la proclamation de la loi martiale et la levée du ban en réponse à la création de l'alliance navarraise. La Guyenne a néanmoins précisé qu'elle ne faisait cela que dans une volonté de protéger son peuple, et nullement pour rentrer en guerre. Le Poitou a également annoncé rester fidèle et vouloir préserver la paix.

D'autres provinces, telles que le Berry et la Touraine, ont quant à elles préféré garder leur neutralité, afin d'éviter une guerre fratricide. D'autres encore hésitent sur la conduite à tenir. Ainsi, des discussions mouvementées ont lieu actuellement en Rouergue pour savoir quelle position adopter. Les mêmes débats ont également lieu en Languedoc suite à l’élection de Domenc de Blauzac, dit DebbaIer, à la tête du comté, qui est revenu sur la décision de son prédécesseur, Alandrisse de Montbazon Navailles, qui avait annoncé la neutralité du Languedoc.

Après la Bourgogne, c’est donc dans le sud que naît un nouveau foyer de troubles. C’est d’ailleurs à Dax, en Gascogne, que Namaycush Salmo Salar, le commandant militaire des armées croisées, a annoncé qu’il « relevait Eusaias de Blanc-Combaz de toute son autorité », d'après une annonce signée de sa main, dans laquelle il apporte également son soutien à l’armée « Deus Manum ducit », commandée par Istar de Demessy, se trouvant en Bourgogne, et demande une intervention armée au Saint Empire ainsi qu’au Duché de Bretagne.

Paris a réagi en convoquant les trois feudataires navarrais au Louvre. Dans le même temps, les déclarations incendiaires fustigeant Rome se succèdent, à l'image de l'annonce du 16 janvier dans laquelle Eusaias de Blanc-Combaz compare l'Église au Léviathan et s'attribue le rôle de l'Archange Gabriel. Et alors que beaucoup espèrent encore que la paix pourra être préservée, celle-ci devient chaque jour plus fragile tandis qu'un conflit armé de grande ampleur se dessine.


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Message par andaine Mar 26 Fév 2013 - 5:50

03/02/1461 Terres brigandes en Lorraine ?

Paris (AAP) - L'arrivée de l'armée brigande Fatum en duché de Lorraine, jusqu'à la prise et l'appropriation de territoires centraux par celle-ci, provoque de nombreux remous au nord de l'Empire.

23 Décembre 1460, à Genève apparait l’étendard de l'Alliance Fatum, suscitant aux frontières impériales les inquiétudes et les interrogations des autorités avoisinantes quant à la possibilité de volontés bellicistes de cette nouvelle armée. Celle-ci disparait quelques jours plus tard, apaisant par la même les volontés militaires préventives de l'Empire, pour resurgir, complète, le 21 Janvier à Grandson, en direction de la frontière franc-comtoise. Arrivée sans encombre jusqu'à Luxeuil suite à un accord de non-agression avec le Franc-Comte Kalvin, la troupe d'un peu plus d'une soixantaine de brigands, battant pavillon noir sous agrément genevois, provoque aussitôt en Lorraine une levée de Ban et une mobilisation générale, le duché instaurant la loi martiale sur l'ensemble de tout son territoire pour prévenir toute agression.

Le lendemain, 26 Janvier, tandis que les nobles et soldats lorrains font route vers la capitale Nancy pour défendre le château, la ville spinalienne accueille l'armée par une mobilisation de plusieurs dizaines de défenseurs. L’étendard Fatum, à la surprise générale, stoppe alors sa route en milieu du territoire lorrain pour s'emparer aussitôt, sans aucune résistance, de Vaudemont en affranchissant la ville et les territoires qui lui sont rattachés de tout contrôle ducal avant d'afficher aux yeux de la Lorraine ces terres comme "libres et propriétés de l'Alliance", et d'annoncer par là même sa volonté de poursuivre la campagne lorraine jusqu'à "reddition complète" de son ennemi, fustigeant publiquement tout désir impérial de s'ingérer dans ce conflit.

Aucun réel combat ni aucunes pertes humaines, à l’exception de rares voyageurs passés par le fil des épées de l'armée Fatum, ne sont encore à déplorer, la situation lorraine qui jusqu'alors laissait présager d'un déchirement sanglant semble laisser place à un statu quo stratégique entre chaque belligérants aux forces équivalentes, dans lequel plus d'une centaine de combattants attendent de s'engager sur le champ de bataille. La Lorraine, pourtant forte de sa nouvelle armée nancéienne "Garde Piémontaire" connait ainsi certaines difficultés à s'organiser militairement, avec d'une part la césure brigande entre ses deux pôles militaires les plus importants : Nancy et Épinal, et d'autre part le pillage récent subi à Toul par plus d'une dizaine de brigands Corleone.

Si la Lotharingie, et plus largement l'Empire, peuvent être inquiétés par la possibilité de voir une plus grande partie de son territoire ponctionnée par les prémices d'un règne brigand et le risque de la chute du château nancéien, le Roy de France, dans le courant de la guerre qui l'oppose à la croisade impériale, pourrait voir d'un très bon œil ce conflit qui concentre l'attention de son ennemi sur son propre territoire mais qui semble cependant être dans l'incapacité de déboucher sur une victoire rapide de l'un des camps dans l'état actuel des choses.

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Message par andaine Mar 26 Fév 2013 - 6:05

26/01/1461 Chroniques de santé publique

Bourges (AAP) - Face au développement d'épidémies en France, et a fortiori dans toute l'Europe, il est de la responsabilité du grand réseau d'informations français de faire connaître les comportements, les réflexes adaptés aux nouveaux impératifs sanitaires. C'est pourquoi l'AAP publiera désormais une chronique régulière sur le sujet : comment limiter les risques de contamination, comment souffrir le moins possible de ses crises, comment vivre avec sa maladie ... Autant de conseils qui constitueront cette rubrique, assortis des avis d'experts et de témoignages saisissants.


Lors de ce premier numéro sera abordé le cas de Joselyne, cultivatrice de blé à Mont-de-Marsan (Gascogne).

"Bonjour. Mon nom est Joselyne, j'habite à Mont-de-Marsan et je cultive du blé. Il y a quelques jours, j'ai été frappée par la maladie et ai rejeté mon repas à trois reprises. Est-ce que je risque de transmettre mon mal à mes céréales ?"

Il est fort probable que le blé que Joselyne souhaite tant protéger ne soit pas tout à fait innocent dans cette affaire. En effet, une étude réalisée dans le comté du Maine montre que plus de neuf individus malades sur dix auraient déjà consommé du pain. Or, il est de notoriété publique que le pain est produit en très grande partie à partir ... de blé. La relation de cause à effet est alors aisée à établir : le blé semble être l'un des principaux vecteurs de transmission de l'épidémie qui frappe la France actuellement. C'est d'ailleurs sans doute la raison pour laquelle, dans un communiqué relayé un peu plus tôt par l'AAP, l'Hôtel Dieu a invité les personnes touchées par la maladie à préférer le maïs au pain - sans toutefois en divulguer la véritable raison, probablement sur la demande insistante de la puissante CMBR (Corporation des Meuniers et des Boulangers Réunis).

Joselyne ne prendrait donc personnellement aucun risque à cultiver son blé, puisque celui-ci est déjà infecté. Cependant, dans le soucis de santé publique qui anime cette rubrique, il est vivement conseillé à tout cultivateur de blé malade de brûler son champ et de saler la terre, afin qu'aucune plante contaminée ne puisse pousser par la suite.

Ainsi s'achève le premier numéro des chroniques de santé publique. Si vous avez un témoignage à transmettre, ou une question à poser, suivez l'exemple de Jocelyne et contactez l'AAP, qui s'efforcera d'y fournir une réponse lors du prochain numéro.

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Message par andaine Ven 8 Mar 2013 - 12:25

10/02/1461 Premiers combats bourguignons

Dijon (AAP) – Dans la nuit du 5 au 6 février, les tout premiers combats ont éclaté devant les remparts de la capitale bourguignonne, opposant les membres du conseil de régence et leurs soutiens parisiens, aux troupes du duc élu Alexandre Orlund et ses alliés français, impériaux et romains.

Depuis le début du siège de Dijon par l’armée "Pax Burgundiae", menée par le prince Uruk de Margny-Riddermark le 12 janvier, aucun combat n’avait éclaté. Dès le début des tensions la Bourgogne s’est néanmoins vue amputée de deux de ses villes, Autun et Châlon. Les maires de ces deux villes ont ainsi choisi de prendre fait et cause pour le conseil renversé et le duc élu par le peuple bourguignon Alexandre Orlund. C’est également durant cette période de latence qu’une nouvelle armée hostile au pouvoir en place a été constituée, et que se sont succédées plusieurs annonces émanant des deux camps afin de tenir des États Généraux dans le but de trouver, pacifiquement, une solution au conflit. Néanmoins chaque tentative s'est soldée par un échec.

C’est ainsi que la Bourgogne, à travers des divergences locales, est devenue le théâtre des tensions opposant le Roy et l’Eglise. Fin janvier 1461, deux armées royalistes, "Le Griffon Champenois" dirigée par Maxdph, et "Compagnie d'Artus" dirigée par Amorri, d’Anjou, ont pénétré en terre bourguignonne pour soutenir le conseil de régence. Face à eux se trouvent les soutiens bourguignons d'Alexandre Orlund, appuyé par l'Église et l'Empire, et la Franche Comté, laquelle a accordé son agrément aux trois armées assiégeant la capitale bourguignonne. Dôle, ville frontalière avec la Bourgogne, abrite d’autre part le campement Teutonique et celui des Saintes armées.

Le 5 février, les deux armées recluses au sein des remparts de Dijon, soutenues par les deux armées parisiennes, ont tenté de briser le siège. Durant cette première offensive les pertes ont été minimes mais les combats ont néanmoins tourné à l'avantage des forces du duc Alexandre Orlund. La nuit suivante, de nouveaux combats ont éclaté. Ils ont confirmé la supériorité des armées du duc élu, faisant plus de victimes et de blessés de part et d’autre, tel qu’Amorri, commandant d’une des armées royalistes. Ces dernières ont d'ailleurs été expulsées sur un nœud et obligées de se replier sur Sémur.


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Message par andaine Ven 8 Mar 2013 - 12:25

10/02/1461 Un nouveau Grand Maitre de France

Orléans (AAP) – Le 25 janvier 1461, le Roy de France, Eusaias Blanc Combaz, a annoncé la nomination d’un nouveau Grand Maistre de France en la personne de Lexhor d’Amahir, alors pair et duc d'Alluyes.

L’annonce du Roy fait suite à la démission de la princesse Dotch de Cassel. Nommée par la défunte Beatriz de Castelmaure alors Reyne de France, elle occupait ce poste depuis le 7 juin 1459. Cette démission est intervenue dans une période de tensions entre aristotéliciens et royalistes. Certains critiquent ce refus de la princesse de Valois de s'impliquer d'avantage dans les affaires politiques, alors que d'autre y voient une qualité indéniable qui lui aura permis de rester un emblème de stabilité du pouvoir royal.

Le GMF est le garant de la bonne marche des institutions royales et du bon fonctionnement du Domaine Royal selon les directives du Roy. Interrogé, le duc a précisé qu’il voulait se faire « le lien entre la Curia et la Pairie». Il se veut aussi « le garant de la cohésion, de la considération et de la collaboration entre ces institutions, et du respect de leurs travaux respectifs ». Le nouveau GMF espère « faire preuve d’une grande réactivité et d’une importante capacité d’adaptation » dans ses nouvelles fonctions.

Le choix du Roy s’est tourné vers un homme ayant occupé quasiment tous les postes à responsabilité au sein du conseil ducal orléanais, avant d’être, à deux reprises, duc d’Orléans. Le duc d'Alluyes est également connu pour être un fervent défenseur de la royauté et de ses intérêts. Tous connaissent « les lames d’Amahir », compagnie militaire commandée par le duc, et qui s’est retrouvée engagée à chaque campagne militaire du Domaine Royal, des guerres contre la Bretagne à la mobilisation contre la Provence.

Soutien du Roy, le duc précise ainsi que « sa Majesté est montée sur le trône dans un contexte très difficile », rappelant par là qu'il a dû subir chaque situation complexe laissée par son prédécesseur, de l’indépendantisme angevin, à la reconnaissance de Falco à la tête de la Touraine. Sa position est d’ailleurs très simple concernant le conflit entre Paris et Rome. Selon lui « seul Dieu peut renverser un Roy », l'Eglise n'a donc pas la légitimité nécessaire pour se dresser contre le Roy.

Lexhor pense que " les conséquences n’ont pas été bien mesurées ", tant du côté des provinces rebelles du Sud que de l'Empire. Il lance un appel à la Curia dans le but d’ouvrir des discussions. Le nouveau GMF aura donc beaucoup de travail. Il termine en précisant que « la couronne se défendra si elle est attaquée … Mais nous voulons la paix ».


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Message par andaine Ven 8 Mar 2013 - 12:25

18/02/1461 Dijon libérée

Dijon (AAP) – Après plusieurs jours de combats acharnés, ayant causé de nombreuses pertes dans les deux camps, les forces royalistes ont fini par libérer la capitale bourguignonne des armées qui l'assiégeaient. Les quatre armées hostiles au conseil de régence se sont repliées sur Autun.

Jusqu'au 7 février, les combats avaient tourné à l’avantage des forces du duc élu Alexandre Orlund et de leurs alliées romaines, forçant les armées royalistes à se replier sur Sémur afin de se réorganiser. Chaque camp a ensuite reçu des renforts armés. L’armée "Vae Victis !" dirigée par Alleaume de Niraco et regroupant de nombreux Berrichons a pris position devant les murailles de Dijon, tout comme une nouvelle armée teutonique menée par Makcimus, en provenance de Dole. Du côté parisien, deux armées sont venues grossir les rangs des soldats présents à Sémur. La première commandée par le nouveau Grand Maître de France, Lexhor d'Amahir, largement composée de l'ost orléanais. La seconde, menée par Emmaline, stationnait jusque là à Nevers. A l'intérieur des murs de Dijon, les forces de la régence se sont également regroupées sous une seule bannière, celle de l’armée "La Vache Folle III" menée par Angelyque de la Mirandole.

Les combats ont repris entre le 13 et le 14 février. Lors de l'assaut de trois des armées assiégeantes, le duc renversé Alexandre Orlund est tombé. La nuit suivante les armées royalistes ont contre-attaqué, causant une nouvelle fois de nombreuses pertes dans les deux camps. Finalement le 17 février, les quatre armées qui assiégeaient la capitale se sont repliées sur Autun, laissant le champ libre au regroupement des soutiens de la régence autour de Dijon.

Les stigmates de nombreuses semaines de combats sont encore visibles sur le marché dijonnais. Le siège aura fait de nombreux blessés et morts de part et d'autre, mais sa levée ne représente pas pour autant la fin du conflit. L'armée "Par le fer et le sang" commandée par Marie-Alice Jagellon est en marche pour rejoindre les royalistes, tandis que les étendards des quatre armées opposées à la régence sont toujours levés, avec la bénédiction du Saint Empire et de Rome. Par ailleurs, deux villes bourguignonnes sont toujours déclarées franches.


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Message par andaine Dim 31 Mar 2013 - 15:51

16/03/1461 Le calme revient en Bourgogne

Dijon (AAP) – Avec la mort de l’Empereur, l’élection ducale et la démobilisation de l’ensemble des armées opposées à l’ancien conseil de régence, le conflit bourguignon semble en passe de se terminer.

La dernière grande bataille de ce conflit se déroula à Nevers. La ville, qui tomba le 28 février aux mains des opposants à la régence, fut rapidement encerclée par les forces royalistes. Cette prise permit de replacer Monseigneur Fitz à la tête de l’archidiocèse de Nevers. L’occupation de la ville resta de brève durée puisque le 4 mars, grâce à la même tactique qui avait vu la chute d’Angers, la mairie fut reprise par les forces royalistes. L’armée du duc Alleaume de Niraco dissoute, le Roy de France lança un dernier ultimatum aux forces impériales et aux bourguignons hostiles à la régence. Ces derniers répondirent sans tarder par la démobilisation de l’ensemble de leurs soldats.

Dans la même période, l’élection ducale bourguignonne voyait la victoire de la liste "BOUM" d’une très courte avance sur la liste "Burgundia Nostra" menée par Trixolas. Chacun appela ainsi à la paix et à la réconciliation pour le bien de la Bourgogne, mais en dépit de cette volonté de tourner la page, aucun compromis ne fut trouvé pour désigner rapidement le nouveau duc. Finalement il fallut attendre 9 jours de négociations pour qu'Antonio Licors soit porté à la tête du conseil ducal.

En absence d’armée hostile, et depuis le remplacement du conseil de régence à l’origine du conflit, la paix semble être revenue en Bourgogne. Les deux villes franches sont également sur le point de retourner dans le giron bourguignon. De même le conflit opposant Paris à Rome semble prendre un tournant majeur dans son histoire avec la mort de l’Empereur. Suite à son annonce, la régente impériale, Jade de Sparte d'Avila, a proposé la tenue de négociations en présence de l’Eglise. Le Roy Eusaias de Blanc-Combaz a aussitôt accepté. Ces pourparlers se dérouleront ainsi au palais impérial de Strasbourg le 14 mars en présence du roy de France, de la régente Impériale et du Cardinal de Réaumont Kado'ch.

Alors que les troubles bourguignons s’estompent, la situation au sud semble plus confuse. Le comté de Toulouse et celui de Gascogne, qui avaient précédemment renoncé à reconnaître Eusaias de Blanc-Combaz comme Roy de France, ont finalement fait machine arrière. Leurs régnants respectifs, élus dernièrement, ont effectivement prêté allégeance au Roy.

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Message par andaine Dim 31 Mar 2013 - 15:52

20/03/1461 Le testament d'Aristote découvert à Kilkis

Notoria a découvert aujourd'hui à Kilkis le mythique testament d'Aristote. L'objet en lui-même et son contenu constituent assurément le trésor le plus précieux du monde connu.
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Message par andaine Dim 31 Mar 2013 - 15:53

25/03/1461 La drôle de guerre

La Rochelle (AAP) - Depuis début décembre de l'année 1460, une drôle de guerre sévit en France. Des mois de conflit plus écrit qu'armé.

Une drôle de guerre, car elle met au prise au départ la royauté française avec l'institution de l'Eglise Aristotélicienne. Or en France les gens ont pour monarque le Roi de France, chose assez logique vous direz-vous, et sont aussi pour majorité des aristotéliciens. Un dilemme est donc présent dans bon nombre de têtes qui implique des non prises de position.

Une drôle de guerre car ce conflit n'a quasiment engendré aucun combat. À l'exception notable de la Bourgogne où armées croisées et armées royales se sont affrontées. Et même en cette province, le conflit ayant démarré juste après une élection ducale, se pose la question de savoir s'il n'a pas des origines locales, l'affrontement entre le Roi de France et l'Eglise servant de prétexte et de bras armé pour chacun des partis. Des hommes qui veulent faire tomber le roi, mais restant à distance, et un Roi qui voit des provinces prendre leur indépendance et qui ne va pas les remettre dans le giron de la couronne.

Une drôle de guerre, car si le conflit armé est quasiment inexistant, le français est abreuvé d'annonces de part et d'autres qui dénoncent, condamnent et déclament. Le conflit n'est donc pas en sommeil et il ne s'agit pas juste d'une brève altercation verbale.

Une drôle de guerre, car malgré son aspect global elle semble n'être vécue que par une poignée d'individus et la majorité des provinces en France ont choisi la "neutralité". La question de cette "neutralité" peut être posée. Être neutre, c'est ne pas prendre parti et se détacher d'un conflit. Or ici la neutralité signifie surtout que des bonnes relations veulent être conservées avec les deux camps. De fait, ne pas avoir à choisir un ami revient à ne pas avoir d'ennemi.
De plus les régnants des provinces françaises "neutres" prêtent néanmoins allégeance au Roi de France et lui promettent donc obéissance, conseil et fidélité. Ainsi si le Roy venait à leur demander d'expulser les prélats se trouvant sur leur terre, ils devraient faire un choix entre rompre leur allégeance ou perdre leur neutralité. Une "neutralité" qui serait donc en fait plus de la complaisance, manière de se protéger de représailles et d'actions d'un des deux camps tout en les laissant se déchirer alors même que l'on soutient être français et aristotélicien.

Ce conflit dure et ne donne pas l'impression d'avancer. Sa résolution ne pourrait elle pas passer vers une vraie neutralité ? Des hommes qui se disent être français et aristotélicien ou qui ne seront aucun des deux ? Des provinces ne prêtant pas allégeance au Roi et annulant temporairement leur concordat et rompant leur lien avec l'Eglise ? Dès lors les deux parties ne seraient elles pas forcées de s'entendre pour ne pas finir isolées ? Tant qu'il y a du public, les acteurs continueront de jouer.

Xedar, pour l'AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:13

03/04/1461 La Memento Mori s'empare de Mont-de-Marsan

MONT-DE-MARSAN (AAP) - Percius d'Estampes, duc de Gascogne, a été déposé en même temps que son conseil le vingt-neuf mars par la compagnie Memento Mori, battant pavillon béarnais. Cette dernière, sous les ordres de Namaycush de Salmo-Salar, a installé Caro Maledent de Feytiat à la tête du duché.

Le vingt-trois mars, l'étendard de la Memento Mori a été aperçu aux portes de Dax. Le duc Percius a immédiatement ordonné au prince de Pontoise de cesser sa progression « jusqu'à nouvel ordre », rappelant le désir de paix de la Gascogne. Malgré tout, deux jours plus tard, la troupe de Namaycush est arrivée devant les remparts de Mont-de-Marsan pour les prendre d'assaut. Les défenseurs ont été écrasés au terme d'un combat expéditif.

S'étant rendu maître de la capitale, le prince de Pontoise a fait diffuser le vingt-six mars une déclaration dans laquelle il explique agir au titre de la Croisade. Les armées saintes, écrit-il, n'auraient pas agi contre un régnant « prônant comme d’autres une neutralité passive », mais ne pouvaient laisser le duc Percius faire allégeance « au Mal incarné. » Le meneur de la Memento Mori se prévaut par ailleurs du soutien d'une partie de la noblesse gasconne après la procédure de destitution lancée par le duc Percius à l'égard du duc Riwenn de Castel Vilar sur requête royale.

Dans le même temps, un membre du conseil ducal renversé a reproché à Namaycush de Salmo Salar de s'en prendre au peuple gascon au lieu d'aller directement « faire sa fête » au Roy Eusaias. En Armagnac et Comminges, troisième province de Navarre, des voix se sont élevées pour condamner l'attaque de la Memento Mori, tandis qu'on rappelle en Béarn que l'agrément accordé à l'armée du prince de Pontoise n'a jamais empêché ce dernier de suivre ses propres buts.

L'armée gasconne tente de reprendre la capitale, sans succès pour le moment.

Nicolas de Firenze, pour l'AAP

05/04/1461 Rectificatif concernant Namaycush de Salmo-Salar

PARIS (AAP)- Contrairement à ce qui était indiqué dans l'article du 3 mars dernier relatif à la prise de Mont-de-Marsan par la Memento Mori, Namaycush de Salmo-Salar n'est plus prince de Pontoise. Il a été destitué le dix-huit février pour avoir pris le parti de la Curie romaine dans la croisade de cette dernière contre son suzerain, le Roy Eusaias de Blanc Combaz.

La rédaction de l'AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:14

06/04/1461 Entrevue avec Son Éminence Vincent Diftain d'Embussy

PARIS (AAP) - Le Roy de France, Eusaias de Blanc Combaz, et le Chancelier de la Congrégation de la Sainte Inquisition, Vincent Diftain d'Embussy, ont accepté de répondre aux questions de l'Agence Acilion Presse sur le conflit qui oppose actuellement la royauté française et l'Église aristotélicienne. Voici l'entretien qui s'est déroulé à Montargis avec le Chancelier de la Congrétation de la Sainte Inquisition.

AAP : Le tribunal inquisitorial semblait disposé à lever les sanctions qui avaient été prononcées contre Eusaias durant la Fronde. Pourquoi les avoir maintenues ?

VDE : En effet, Eusaias avait demandé le pardon de l’Église, en reconnaissant ses torts, mais mon prédécesseur Clodeweck avait levé son excommunication de façon précipitée. Conformément au Droit Canon, la Curie a dû annuler la décision de Clodeweck et demander à Eusaias de passer devant un tribunal spécial, pour un procès en réhabilitation débouchant sur la levée de son excommunication.

Eusaias a accepté cette procédure, s'est présenté, a demandé pardon, reconnu ses erreurs, et demandé à réintégrer la communauté des fidèles aristotéliciens. Tout se passait donc très bien, jusqu'à ce qu'il soit élu, et que sa première décision soit de reconnaître Falco, un hérétique qui venait de confirmer devant un autre procès en réhabilitation que je présidais, qu'il n'était pas un fidèle de notre Sainte Église, mais un réformé. Que pouvait faire la Curie, sinon refuser la réhabilitation d'Eusaias, puisque celui-ci venait de sombrer à nouveau dans l'erreur et était donc relaps ?

Je tiens à dire une chose très importante. La Sainte Église n’empêche pas un hérétique d'être élu régnant d'une province, cela est déjà arrivé par le passé. Elle demande juste au Roi de ne pas le reconnaître duc ou comte, mais seulement régent. Après, si le Roi décide d'agir pour renverser l'hérétique, nous nous en féliciterons et soutiendrons ce Roi très aristotélicien, mais nous ne l'exigeons point. Sauf si l'hérétique en question s'attaquait à la Sainte Église, comme ce fut le cas en Anjou, il y a quelque temps maintenant.

AAP : Comprenez-vous que l'Église soit accusée d'ingérence temporelle lorsqu'elle force un monarque à ne pas reconnaître un feudataire ? La Curie espérait-elle que le Roy nouvellement élu ferait marche arrière devant la perspective de ne pas être sacré ?

VDE : Il n'y a pas d'ingérence temporelle, dans le sens où tout Roi aristotélicien ne peut accepter un hérétique comme duc ou comte. Lévan l'avait acté par le passé en refusant à YeuxBleus le titre de comte d'Artois. C'est un aspect spirituel, puisque notre Sainte Église ne peut tolérer qu'un aristotélicien prenne pour vassal un hérétique.

Alors oui, cette règle spirituelle a des conséquences temporelles. Mais l'ensemble du Livre des Vertus a vocation à s'appliquer pour l'ensemble de la vie d'un homme, et la vie temporelle fait partie de la vie d'un homme. Un homme qui est aristotélicien suit tous les principes aristotéliciens, et ne fait pas une distinction entre sa vie spirituelle et sa vie temporelle.

Donc, nous avons constaté qu'Eusaias ne respectait pas les règles qui s'imposent à tout aristotélicien et tout particulièrement à un Roi aristotélicien. Nous lui avons demandé de revenir sur sa décision, ce qu'il n'a pas fait, se lançant au contraire dans une charge violente contre la Sainte Église...

AAP : Vous rappelez que la Curie avait demandé au Roy de reconnaître Falco du Cartel comme régent plutôt que comme duc, mais un régent fait également allégeance. Dès lors, pourquoi réclamer cette mesure ?

VDE : C'est une chose de reconnaître un régent et c'en est une autre de l’anoblir et de prendre donc pour vassal un hérétique. C'est ici que se situe la différence. La Sainte Église Aristotélicienne dit que tout noble ne peut prendre pour vassal un hérétique, ce qui vaut pour un duc, un comte ou un vicomte, vaut autant voire davantage pour un Roi. Eusais a fait le choix délibéré de reconnaître un hérétique duc de Touraine. C'est bien qu'il voulait l'affrontement avec la Sainte Église. Tout cela a été calculé et préparé.

AAP : Pouvez-vous expliquer le choix du prince de Pontoise pour mener la croisade malgré son passif avec l’Église ?

VDE : Le prince de Pontoise a été choisi par la Sainte Curie pour être le commandeur laïc des croisés, en raison du soutien dont il dispose en France, et aussi parce que la Sainte Église n'a aucune intention de gouverner la France, ce n'est pas son rôle. C'est pour cela que les Français doivent être partie prenante de la croisade.

Après, je sais qu'Eusias utilise le fait que nous ayons choisi une personne sous interdit pour cette mission. L'interdit n'a pas vocation a durer aussi longtemps que le prince de Pontoise l'a subi. Cette sanction provisoire aurait dû être levée depuis longtemps. Excommunication et interdit, ce n'est pas le même niveau. Le Prince de Pontoise n'a pas été exclu de la communauté des fidèles aristotéliciens, lui...

Ce qu'on peut reconnaître, c'est que le prince de Pontoise ne fait pas l'unanimité, notamment parmi certains autres aristotéliciens français. Cependant et même si son comportement nous agace parfois, il reste fidèle à la Sainte Église.

AAP : Quel est au juste l'objectif de la croisade, ou quand prendra-t-elle fin, si vous préférez ?

VDE : Sa Sainteté a été claire, il faut renverser Eusaias, mettre en place une régence en attendant l'élection d'un nouveau Roi pour succéder à feu Sa Majesté Vonafred. Tant qu'Eusaias occupera indûment le trône de France, la Croisade continuera.

AAP : Un dernier mot aux fidèles ?

VDE : La Sainte Eglise Aristotélicienne ne fait pas la guerre à la France, mais combat un homme qui ne pense qu'à lui et qui a rejeté le Très-Haut pour vouer sa vie à l’égoïsme, à la violence et à la traîtrise que lui souffle le Sans-Nom, son maître. Regardez les actes d'Eusaias, et jugez. Pour conclure, j'invite les fidèles à lire un texte très approprié du Saint Ange Ânani Mhour sur l'Ordre des choses. Il nous dit en effet :

« Le chef est la tête, le prêtre est le cœur, et les fidèles sont les autres membres du corps. »

Dans notre société, la tête représente notre chef politique, c’est lui qui maintient l’ensemble de la tribu. Mais si c'est lui qui pense pour le peuple, il doit penser pour le bien du plus grand nombre sans oublier les plus faibles. Le cœur est là pour lui rappeler que la plus grande loi est celle de notre Créateur, et que s'il gouverne sur terre il sera jugé comme tous les enfants de la création, et sans doute plus durement que les autres.

Les seules excuses que l’on puisse avoir de se dresser contre son chef, c’est s’il ne respecte pas sa communauté et gouverne pour lui et non pour elle, s'il est prévaricateur ou qu'il rejette Dieu de son cœur. Dans ce cas alors, il ne peut être le chef. Je laisse les fidèles méditer sur ces dernières paroles, et je vous remercie pour cette entrevue.

Propos recueillis par Nicolas de Firenze, pour l'AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:15

06/04/1461 Entrevue avec Sa Majesté Eusaias de Blanc Combaz

PARIS (AAP) - Le Roy de France, Eusaias de Blanc Combaz, et le Chancelier de la Congrégation de la Sainte Inquisition, Vincent Diftain d'Embussy, ont accepté de répondre aux questions de l'Agence Acilion Presse sur le conflit qui oppose actuellement la royauté française et l'Église aristotélicienne. Voici l'entretien qui s'est déroulé au Louvre avec le Roy de France.

AAP : Grâce à votre procès en réhabilitation, la levée de votre excommunication ne faisait pour ainsi dire aucun doute au moment de votre élection à la tête du Royaume. Saviez-vous que reconnaître Falco du Cartel comme duc de Touraine risquait de remettre le processus en question ?

EBC : Voilà une très bonne question à laquelle je ne saurais répondre. Si ma levée d'excommunication ne faisait pas de doute, pourquoi ont-ils annulé la première ? En raison d'un conflit interne à la Curie romaine. Puisque je n'y siège pas, imaginez à quel point ça me concernait. De plus, je n'ai jamais accepté allégeance de Falco du Cartel, c'est feu mon prédécesseur Vonafred qui l'a fait. Comme ils ne pouvaient pas inquiéter un mort, ils sont venus me trouver pour que je crache un peu sur son nom et que je casse le serment entre le duché de Touraine et la Couronne de France. Car un serment de ce genre engage toute une province. Or je suis rude avec mes adversaires, mais je ne frappe pas les gens au sol... encore moins quand ils sont sous terre. J'ai envoyé paître la Curie évidemment.

D'ailleurs, voyez à quel point ils sont incohérents. Ils proposaient que je déclare Falco « régent » de Touraine car le concordat stipulait que les ducs et comtes du Domaine royal devaient être baptisés. La Touraine fait elle partie du Domaine royal ? Non. Devait-elle se plier au concordat qui n'était effectif que dans le Domaine royal ? Non plus. Ils ont donc bifurqué sur : « Reconnaissez le comme régent comme ça il ne vous fera pas allégeance. »
Ce qui est ridicule, puisqu'un régent prête aussi allégeance. J'aimerais de plus signaler que je suis arrivé au pouvoir le 25 novembre, que le verdict de mon procès est tombé le 11 décembre, et que Falco du Cartel n'était plus duc de Touraine le 12 décembre. Amusant, non ?

Enfin, pour un Roy, l'état de sujet prime nécessairement sur l'état de croyant. Tout aristotélicien qu'il soit, un Roy doit défendre tous ses sujets, y compris ceux qui embrassent d'autres confessions. Je pense que cela répond à votre question.

AAP : Les affrontements armés en Bourgogne semblent exclure toute résolution pacifique, comment prévoyez-vous de sortir du conflit ?

EBC : On ne pouvait pas s'attendre à une sortie pacifique après la prise de position de la Curie. Entendez par là que le dialogue avec eux, je l'ai cherché. Lorsque la « dispute » a éclaté, l'Empereur a voulu se placer en médiateur, mais dans le même courrier il annonçait qu'il soutenait l'Église. Pouvons-nous accepter comme médiateur quelqu'un qui se prononce en faveur d'une des parties. Non, évidemment que non. Alors nous avons cherché, du moins le cardinal Tully a cherché le dialogue, et j'ai accepté. Après avoir discuté et trouvé de bons compromis, il les a exposés à Rome... où il a été accueilli par une levée de boucliers et une pluie de pierres. La noblesse normande proposait une médiation au Mont Saint-Michel, nous l'avons acceptée quasiment immédiatement. Vous étonnerai-je si je vous dis que l'Église a refusé cette médiation ? Puis notre Grand Aumônier, qui est aussi cardinal de Reims, a tenté de trouver un terrain d'entente. Suite à quoi la Curie l'a menacé de l'excommunier. La délégation de Pairs que j'ai envoyée à Rome n'a pas été reçue plus favorablement.

J'ai comme un doute sur la volonté de dialogue de Rome, du coup. Et si je dois passer par les armes tous les croisés en France, je le ferai. Mais jamais la France ne sera à la botte de la Curie. Jamais.

AAP : Vous avez à peine eu le temps de vous asseoir sur le trône avant d'être entraîné dans les combats. Maintenant que les Angevins sont sous contrôle militaire et une fois que vous aurez résolu votre différend avec la Curie, que projetez-vous de faire de votre règne ?

EBC : Lorsque nous aurons rappelé à la Curie que son pouvoir et son influence ont pour limites les murs des cathédrales et des églises, je pense que nous aurons le temps de nous pencher sur les réformes que je souhaitais mettre en place. D’abord nous retoucherons le codex Levan, trop rigide, trop lourd à mon goût. Apporter quelques libertés au peuple ne serait pas un mal. Nous nous tournerons vers l’économie, afin d’enrichir nos domaines et ainsi pouvoir aider nos vassaux lorsque ceux-ci seront en difficulté. Les sciences et les arts seront aussi au rendez-vous afin que le domaine royal s’enrichisse culturellement et que Paris devienne la capitale de l’Europe.

J’ai toujours pensé qu’un royaume fort n’était pas un royaume vivant dans son passé, mais un royaume voulant se projeter dans l’avenir. J’aime les coutumes et les traditions, mais l’homme a prouvé que le changement était la seule façon d’évoluer et donc de dominer. C’est bien en ce sens, entendez par là l’évolution, que je compte entraîner le royaume.

AAP : Souhaitez-vous aborder un dernier point, ou avez-vous un mot de la fin pour cette entrevue ?

EBC : Français, en ces heures noires où l'Église romaine a décidé d'assujettir le Royaume sous ses diktats, le Royaume doit défendre le principe de sa pleine et entière souveraineté. L'avenir que nous léguerons se décide aujourd'hui, maintenant, et grande est notre responsabilité au devant de l'Histoire. J'aimerais que chaque sujet de France se rappelle que la victoire est en lui et qu'il lui suffit de bien vouloir la laisser sortir.

Propos recueillis par Nicolas de Firenze, pour l'AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:16

13/04/1461 Exactions brigandes au Languedoc

Paris (AAP) - Depuis plus d’un mois, le Languedoc est en proie à des velléités et menaces inquiétantes de nombreux groupes de brigands.

En état d’alerte depuis ces dernières prises, le Languedoc semble complétement dépassé par les évènements malgré la volonté et l’investissement du Conseil Comtal. Le 15 mars dernier, à la surprise générale, la ville de Mende tombe aux mains de la famille Corleone, menée par Laell. Quelques jours plus tard, durant la nuit du 19 au 20 mars, le Languedoc perd encore une ville. En effet, Nîmes est alors pillée par un groupe de brigands connu sous le nom de Froufrous du Niles. Le dirigeant charismatique du groupe, mestre Pendarric, est alors condamné à la suite des événements à la peine capitale par le Juge Jorocket. Toutefois, les instances supérieures gracient aussitôt le dit Pendarric, lui évitant ainsi une mort certaine.

Plus récemment encore, dans la nuit du 9 au 10 avril, Laell de la famille Corleone s’empare une nouvelle fois d’une mairie du Languedoc, Carcassonne, malgré un butin en deçà de leurs espérances. Les habitants réussissent à reprendre le contrôle de la mairie la nuit du 11 au 12 avril, menés par le charismatique Hans.

En outre, la présence constatée des nouvelles et nombreuses armées à Genève, de l’Alliance Fatum, l'Eldorado ou encore le Lion de Juda, et de la possibilité d'un appui par une flotte conséquente au port de la Cité réformée, inquiète les autorités. Celles ci pourraient en effet voir d'un mauvais œil les velléités bellicistes de ces forces se constituant en amont du Rhône. D’autres entités du banditisme, tel que l'Hydre, se trouvant non loin des frontières languedocienne, peuvent alarmer la sécurité du Comté qui pourrait une nouvelle fois devenir la cible d'attaques et de pillages.

Le Languedoc semble jusqu'alors ne pas pouvoir prendre les mesures adéquates pour faire cesser ces exactions, ou appliquer de peines judiciaires exemplaires à l'encontre des pilleurs. Inefficacité des défenses, lenteur de réactions, stratégie brigande performante, traître dans les défenses voire complot interne, toutes les hypothèses sont permises. Certaines hautes instances évoquent la nécessité d'appliquer la loi martiale et de fermer les frontières par mesure de sécurité préventive. Il est probable que la population observe à l'avenir ces méthodes s'appliquer dans cette zone du Royaume de France, pourtant non touchée directement par la guerre.

Le Breton, pour l'AAP.
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:16

21/04/1461 Le Sud s'embrase

Toulouse (AAP) – Après quelques mois de latence, les choses s’accélèrent dans le Sud du Royaume.

Peu de temps après la prise de Mont-de-Marsan, la Navarre a publié une annonce dans laquelle elle tient à rappeler qu’il s’agissait d’un acte isolé de Namaycush Salmo Salar. L’Armagnac et Comminges, ainsi que le Béarn, ont précisé apporter leur soutien au peuple gascon, et souhaiter que ce dernier puisse reprendre rapidement son castel, sans intervention extérieure. Par la suite la compagnie Memento Mori a tenté de pénétrer en Guyenne le 6 avril. Cette intrusion sans succès déclencha la mobilisation générale en Guyenne, et mit le feu aux poudres.

Dans la nuit du 12 au 13 avril, de nouveaux combats ont eu lieu entre l’armée "Estrella del Sul" commandée par Guillhem, et celle commandée par Enguerrand de la Mirandole dit Flex. La première, qui tentait de pénétrer en Armagnac et Comminges, porte l’agrément guyennais mais stationnait à Toulouse et était composée en majorité de Toulousain, notamment certains conseillers comtaux. L’armée "Armée d’Hercule" quant à elle stationnait à Muret et bénéficiait de l’agrément béarnais. Ce premier combat armé a fait quelques blessés de part et d’autre comme le commandant de l’armée armagnacaise, bien que cette dernière ait pu repousser l'armée toulousaine, laquelle s'est repliée sur Toulouse. L’Armagnac et Comminges, par son comte, s’est aussitôt empressé d’interpréter cet acte comme une déclaration de guerre, et a appelé à la mobilisation générale. L'attaque a même été très critiquée au sein du comté de Toulouse, bien que le comte ait précisé qu’il s’agissait d’une décision royale visant les forces de Rome, et non le peuple armagnacais. Des membres de l'état major toulousain, comprenant des conseillers comtaux, ont même annoncé leur total désaccord concernant l'offensive qui s'est faite sans leur approbation préalable. La Guyenne enfin s’est réjouie de cette attaque, venant en réponse à l’intrusion d’une armée portant l’agrément béarnais sur son territoire.

Au même moment, le 13 avril, un groupe mercenaire, la Spiritu Sanguis, mené par la famille Corleone, prenait d’assaut la mairie de Castelnaudary. Associés dans un premier temps à Namaycush Salmo Salar, les Corleone ont aussitôt précisé dans une annonce qu’il n’en était rien, et ont justifié ce pillage par l’absence de « compensations » promises par le Roy pour leur aide en Bourgogne, au sein des armées royalistes notamment. Ce pillage est venu grossir la polémique qui court dans le comté, et dont le comte se serait bien passé. D’autant que d’après certaines rumeurs, la Spiritu Sanguis avait été missionnée pour déstabiliser la Navarre, ce qui explique la présence du groupe de mercenaires sur les terres toulousaines. D’autres combats semblent certains, alors que Toulouse a sécurisé ses frontières avec deux armées portant l’agrément Rouergat.

Dans une annonce datée du 14 avril, le comte de Toulouse, la duchesse de Guyenne, le duc renversé de Gascogne, la comtesse du Rouergue, le comte du Languedoc ainsi que le connétable de France ont condamné la prise du castel gascon, et ont déclaré prendre « les mesures qui s'imposent pour préserver l'intégrité du territoire gascon ». C’est ainsi qu’une armée portant l’agrément guyennais et commandée par le sieur Enzo est entrée en Gascogne. Quelques échauffourées ont ensuite eu lieu entre l’armée "Memento Mori" et l’armée "De Sang et de feu", à l’origine de l’arrivée en soutien d’une deuxième armée guyennaise le 15 avril, toujours dans le but de libérer le castel gascon, aux mains de Caro Maledent de Feytiat depuis le 29 mars.

Pour terminer et être complet, il faut signaler que deux armées royalistes, l’une commandée par la Reine, et la seconde par la fille du Roy, seraient en route pour le Sud.


Momon, pour l’AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:17

21/04/1461 Des armées brigandes à profusion

Genève (AAP) - Alors que la guerre fait rage dans le Sud du Royaume de France, de nouvelles menaces brigandes font jour à l'Est. La république de Genève est encore au centre de toutes les attentions.

Ce n'est pas loin de sept armées présentes à Genève, et bénéficiant de son agrément, qui ont vu le jour coup sur coup en l'espace de quelques jours. L'armée l'"Eldorado" commandée par Santiagoriccardo, l'armée "Fatum" commandée par Dida, l'armée "Fatum II" commandée par Jerominus, l'armée "Dulcis est pro patria mori" commandée par Cameliane, l'armée du "Salut" commandée par Thomas.cromwel, l'armée des "Lions de Judas" commandée par Leamance et l'armée des "Bandes noires" commandée par Roi-Lezard. Toutes ces armées suscitent un peu partout l'attention et l'inquiétude. Parmi elles, celles sous les ordres de l’Alliance Fatum et de l’Eldorado provoquent la panique chez les pays voisins, notamment en Provence, province se considèrant comme une cible certaine. Cette dernière a d'ailleurs annoncé la mobilisation générale le 15 avril en réponse à la possible arrivée de plus d’une centaine d’hommes. Le Languedoc ainsi que le Lyonnais Dauphiné prennent également la menace très au sérieux. Ce dernier par l’intermédiaire de son nouveau duc, Rotule Baccard, a annoncé la création d'une « large coalition » en ses terres. Celle-ci doit regrouper des armées du duché, mais aussi une armée provençale portant l’agrément languedocien, ainsi que de nombreuses lances de soldats. Dans la même annonce, le duc lance un appel à la population dans le but de défendre le duché.

C'est en réalité l'Empire qui serait le premier concerné, et qui est le plus inquiété. Ainsi la Savoie a décidé de lever le ban en réponse à une menace de plus en plus certaine. En effet Santiagoriccardo, commandant de l'armée "Eldorado", aurait demandé à plusieurs reprises un droit de passage en Savoie, demandes accompagnées de menaces à l'encontre des chefs d'armées qui tenteraient de lui bloquer la route. C'est suite à des intégrations massives au sein de l'armée de ce dernier que la Duchesse Savoyarde Mini Laskarina d'Alaya aurait décidé d'en appeler à la noblesse de son duché. La menace maritime est également prise très au sérieuse. En effet le navire "Al Saif Al Assad", commandée par Méliandulys, a coulé deux navires savoyards dans le port de Belley, ainsi qu'un troisième navire dont le seul tort était son nom, le "Savoyard", au sein même du port de Genève.

C'est à la suite de ces évènements que l'Empire avait lancé un ultimatum, le 7 avril, au gouvernement de Genève. La République devait ainsi se plier à quatre exigences non négociables, sans quoi « le sang serait versé ». Il s’agissait du remboursement de 20 000 écus, de la mise en procès des auteurs, ainsi que la dissolution de deux des quatre armées présentes à Genève au moment des faits. Enfin l’Empire exige « que le gouvernement de Genève ploie le genou, reconnaisse ses fautes, et implore [son] pardon pour l'ensemble des ignominies commises à l'encontre de [cette] Grande Nation. ». Cet ultimatum prenait fin le 14 avril.

La Franche Comté a également vu une armée brigande pénétrer sur son territoire. L'armée "Lion de Juda", commandée par Leamance, s'est ensuite repliée sur Genève, aux côtés des autres armées brigandes. Le Franc Comte Imladris van Ansel, dans une annonce signée du 15 avril, menace également la République de Genève, et assure que « puisque Genève s'accorde des droits sur notre sol, nous agirons de même envers elle : principe de réciprocité. » Cette annonce n'a pas suscité d'inquiétude parmi les brigands, puisque le 18 avril, trois armées arborant le pavillon genevois sont arrivées à Saint Claude, provoquant la mobilisation, ou son accélération, dans toutes les provinces aux alentours.

L'Est du Royaume de France sort d’ailleurs d’un épisode similaire ayant vu l’entrée en Languedoc d’une armée de brigands. L’armée, constituée d’italiens, avait vu le jour à Briançon, en Lyonnais Dauphiné. L’armée "Brancaleone" a bénéficié d'un cafouillage au sein de la défense dauphinoise pour pénétrer en Languedoc avant d'être rapidement encerclée par deux armées, l'une dauphinoise et la seconde languedocienne. L'armée dauphinoise a réussi à contraindre les italiens à baisser leur étendard après une nuit de combat, entre le premier et le deux avril. La confusion règne néanmoins entre les deux provinces. En effet le comte languedocien, qui s'octroie la victoire, accuse son voisin de n'avoir rien fait pour stopper l'armée brigande. Il a aussitôt demandé des excuses publiques, le remboursement des frais de défense et une enquête de la Grande Prévôté de France. De l'autre côté, la duchesse Arwel Chanvigny, duchesse du Lyonnais Dauphiné à l'époque, considère les «allégations du Comte du Languedoc comme complètement mensongères, diffamatoires et hors de propos ». Elle a aussi demandé des excuses, sans quoi elle ferait appel à la Haute Cour de Justice. Cependant des pourparlers seraient en cours actuellement entre les deux alliés historiques.

Une nouvelle guerre avec Genève se profile de jour en jour, bien que la République ait tenté de se dédouaner des agissements de ces armées, celles-ci bénéficient néanmoins de l'agrément de la cité. Son maire a d'ailleurs appelé la population à prendre les armes pour combattre l'Empire. Pour certains effectivement la guerre est clairement déclarée entre Genève et l'Empire, et pourrait faire intervenir d'autres provinces, notamment françaises. Cependant, aucun des deux camps ne souhaitent prendre l'initiative d'une attaque, chacun se contentant de propagande et de menaces, tout en positionnant leurs armées respectives.

Momon, pour l’AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:18

23/04/1461 Erratum pour l'article "Le Sud s'embrase"

PARIS (AAP) - Une imprécision s'est glissée dans la publication du vingt-et-un avril dernier. L'armée d'Hercule n'est en effet pas Armagnacaise, mais Mussidanaise. Ces derniers n'en restent pas moins amis et alliés.

La rédaction de l'AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:19

28/04/1461 Le Roy et son Dauphin encerclés

Toulouse (AAP) – Des jours ont passé depuis l'attaque surprise de l'armée de Messire Guillhem contre l'armée du Mussidanais, alliée du Comté d'Armagnac et des Comminges et commandée par Messire Enguerrand de la Mirandole.
Une fois l'offensive repoussée, l'espoir d'une contre-attaque résonnait dans tous les esprits. Laisser un tel acte impuni paraissait être une aberration.

Une stratégie de contre-offensive sur Toulouse fut mise en place une semaine auparavant l'assaut. Le but premier était de venger l'attaque subie, en exterminant l'armée de Guillhem. Puis, le Roy de France et son Dauphin ont été annoncés à Toulouse. L'opportunité était trop grande pour ne pas la saisir. Tout fut préparé minutieusement, dans le plus grand secret. Les recrutements, la logistique, les manœuvres prévues. L'opération militaire commençait à voir le jour. Des soutiens existaient à Toulouse, augmentant les chances de réussite. L'armée de Fofhina devait s'allier avec eux pour combattre l'armée d'Hoffman. A quelques jours de la bataille, l'effectif était composé de membres de l'ordre Teutonique, de toulousains, de Mussidanais et des soldats de l'A&C.

C'est dans la nuit de 22 au 23 avril 1461 que l'assaut fut donné dans la plus grande discrétion. La bataille fit rage aux pieds des murailles de Toulouse, les deux armées s'affrontèrent, ainsi que les défenseurs de Toulouse. Le sang coula mais la victoire était au rendez vous. Une perte est à déplorer dans l'armée d'Hoffman, du côté des défenseurs, le nombre de morts et de blessés n'est pas encore déterminé. L'armée de Guillhem fut détruite. Cependant, le Roy et son Dauphin n'ont pas pris part au combat. Le cours de la guerre est peut être en train de changer. Les forces armées du Mussidanais tiennent en siège Eusaias et Sancte, à Toulouse . Personne ne peut les secourir à l'heure actuelle.

Fifi, pour l'AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:20

28/04/1461 Règne brigand au Duché de Bourgogne

Paris (AAP) - La récente prise du château de Bourgogne par les armées brigandes de l'Alliance Fatum et de l'Eldorado occasionnent un changement radical de régime dans l'ensemble du duché.

La présence de nombreux étendards sur le sol genevois, particulièrement les armées brigandes Fatum, Fatum II, et L'Eldorado, inquiète depuis plusieurs semaines les autorités environnantes. Celles-ci s'interrogent sur leurs intentions potentiellement bellicistes. Tandis que la Provence, à l'origine de la grande alliance régionale créée au Sud Est pour faire face à la menace, est considérée comme la cible prioritaire des armées brigandes, la Savoie se prépare à accueillir par les armes l'arrivée sur ses terres de ces troupes. Cependant, c'est à la surprise générale que, dans la nuit du 17 au 18 avril, l'armée réunissant plus d'une centaine de brigands battant pavillons rouge et noirs sous agrément genevois traverse la frontière Franc Comtoise, malgré la stricte interdiction pour celle-ci d'y circuler. L'Ordre des Lames, menée par dame Floriane, pourtant chargé de contenir toute arrivée ou toute sortie des armées genevoise par Annecy, quitte aussitôt sa position en direction de la capitale. La capitaine subit ainsi les foudres des Franc-Comtois lui reprochant de fuir. Les trois armées ressortent de Franche Comté par la frontière bourguignonne sans encombre jusqu'à Chalon.

La traversée franc-comtoise déclenche dans le Lyonnais Dauphiné une alerte généralisée, caractérisée par la mise en relation de l'alliance formée entre ce duché, le comté de Provence, le Bourbonnais Auvergne et le duché du Languedoc. Chacun engage alors ses aides et ses forces pour défendre la capitale Lyonnaise alors considérée comme cible prioritaire des brigands, à deux jours seulement de Chalon. C'est encore avec grande surprise que les armées de Fatum et l'Eldorado se dirigent directement vers Dijon, la capitale bourguignonne, subitement mise en alerte maximale. La nuit suivant cette arrivée, du 22 au 23 avril, est déclenchée une bataille inégale entre plus d'une centaine d'attaquants et les défenseurs bourguignons pourtant promptement mobilisés. Les armées en défense des capitaines Bobbynight, Caminho et Uruk sont rapidement écrasées et tandis que les brigands se rendent maîtres de la capitale à l'aube, le conseil bourguignon est investi dans la soirée, puis remplacé par les hommes de l'envahisseur Fatum.

Alors qu'aucune information sur le butin récolté ne transparaît, l'Alliance Fatum et l'Eldorado affirment agir en dehors de tout pouvoir extérieur ou motivation revancharde. La nouvelle régence proclame l'institution d'un régime régi par ces deux groupes et la "création de tribunaux exceptionnels" chargés de "condamner sévèrement les anciens despotes et leurs complices", dépassant ainsi en apparence le simple désir de pillage. Les taxes, sur l'ensemble du territoire, sont aussitôt décuplées, et des procès à l'encontre des anciens représentants du pouvoir dont la duchesse Angelyque, les maires, et les curés aristotéliciens sur le sol bourguignon sont institués dans des tribunaux d'énoncés des peines sans possibilité laissée pour les accusés de faire appel à une défense. En outre, en réaction aux mouvements de troupes françaises et impériales, ce nouveau conseil prévient vivement qu'en cas d'ingérence extérieure, "c'est au peuple bourguignon qu'il fera subir les persécutions de ses coups, après avoir vivement repoussé ces vaines tentatives".

Les mairies rattachées au château bourguignon et certaines institutions telles que la cathédrale ou l'université n'étant pas encore investies, pourraient rapidement devenir les lieux de résistance à l'encontre de la nouvelle régence. Le duc légitime Antonio condamne au lendemain du changement de conseil cette prise de pouvoir menée par les armes, cet "affront fait à la Bourgogne", et appelle de ses vœux à une union bourguignonne faisant fi de ses divisions internes pour faire front contre le pouvoir brigand. Il précise enfin que la Bourgogne n'agissant pas seule, ses alliés de France et voisins feraient incessamment sous peu front commun pour la libération de Dijon.

Si la réunion d'une telle force brigande est singulière, la stabilité de cette régence est facilement contestable du fait de la probable rapide réaction militaire des duchés environnants et des difficultés que rencontre son fournisseur d'armes, Genève, à protéger son intégrité territoriale après s'être mis à dos la diplomatie impériale et française.

L'As, pour l'AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:25

08/05/1461 Fribourg tombe par surprise

Genève (AAP) - À la surprise générale, le château de Fribourg, qui abrite les instances confédérales helvètes est tombé ce 2 mai aux mains de l’armée dirigée par Michel Blair, capitaine fribourgeois de l’armée Sicut Aquila. C’est donc une armée qui était censée défendre le château contre les troupes de l’Empire qui a renversé le conseil en place.

Depuis la prise éclair de Genève ce 28 avril, l’attention a été portée vers Fribourg, où deux armées alémaniques avaient pris position. La chute rapide de Genève a permis à deux des armées impériales présentes de rejoindre Fribourg, rendues libres par la fin du siège. L’armée du Lion de Juda, dirigée par Léamance et renforcée par des effectifs sédunois, avait également pris position à Fribourg.

Pendant ce temps, le canton de Genève a été affranchi par les forces d’occupation sous l’égide du gouverneur Marqab, à la tête des troupes mercenaires au service de l’Empire. La population de Genève ville franche est donc coupée de l’Université et du reste de la Confédération. Aucune annexion n’a cependant été signalée. Les autorités comtoises et savoyardes ne souhaitent probablement pas abriter sur leur territoire la population genevoise, dont une grande partie est réformée, et dont une plus grande partie encore est politiquement active.

La chute de Genève n’aura pas laissé le temps à la justice genevoise d’exécuter la peine dévolue à Honorine, évêque de Genève résidant à Annecy. Celle-ci avait été mise en procès par le Tribunal de la République pour « Crime contre le Peuple de Genève », pour non respect du « Simultaneum », la loi qui régule à Genève la chose religieuse publique. L’accusation portait notamment sur le caractère secret de la nomination du curé Lauralou, sans information ni consultation auprès de la population genevoise. Le Simultaneum prévoit en effet l’election en halle des représentants des communautés religieuses.

L’évêque n’a pas répondu aux convocations. Considérant son absence et son manque de réponse comme un aveu et après avoir entendu le curé Lauralou, le Tribunal de Genève l’a reconnue coupable et condamnée à une distribution de pain aux plus humbles, et à laver le parvis de la Cathédrale. En cas de refus, le verdict prévoyait l’exécution par écartèlement. Faisant fi du Droit Canon qui interdit de se battre aux membres du clergé séculier, c’est en armes qu’elle s’est présentée devant les remparts de Genève, au sein de l’armée de White. Ce n’est cependant pas une première, son prédécesseur l’évêque Bourrike avait déjà pris les armes contre ses propres ouailles lors de la dernière croisade contre Genève. Mise hors d’état de nuire par Luc la Misère, Primus du Lion de Juda, Honorine n’a cependant pas pu être arrêtée par la police genevoise, prise de court par la prise de la ville. Comme elle, les membres du clergé bourguignon mis en procès dans le cadre du Tribunal Pourpre mis en place par les membres du Lion de Juda qui ont pris le château de Bourgogne ont échappé à leur peine, relaxés à la dernière minute.

Les forces genevoises comptent alors leurs blessés et tentent de rassembler leurs forces. Encore à la tête du Conseil, le chancelier Thomas Cromwell tente de rallier les terres confédérales libres. Sur l’eau, la caraque de guerre dirigée par Melian du Lys a résisté aux assauts de la Ribelle, caraque de guerre impériale, avant de quitter le port de Genève. L’armée du Lion de Juda envisageait de reprendre la mine d’or de Nyon, au nord-est de Genève.

C’est alors que la chute du conseil en place retentit comme un clairon dans les vallées suisses. Le conseil mis en place est tenu par les plus anciens et les plus charismatiques des membres de l’armée Sicut Aquila. Pour le capitaine Blair, il semble que le but ait été d’aller au devant des intentions de l’Empire en renversant le Conseil, et d’éviter le combat, le rapport de force étant a priori défavorable aux forces helvètes. L’opération visait sans doute à enlever les agréments aux compagnies franches Fatum et Eldorado, et peut-être aussi à l’armée du Lion de Juda. Des voix suisses s’élèvent qui parlent de trahison, et dénoncent un complot fomenté par Gaia, maire de Fribourg.

Le retrait de ces agréments faisait en effet partie des buts de guerre déclarés de l’Empire. Pourtant, des éléments laissent à penser que la mobilisation des forces impériales est antérieure à ces agréments, et que la volonté de s’en prendre contre Genève et la Confédération Helvétique date de plus longtemps. La rapidité et l’ampleur de la mobilisation paraissent impossibles sans un minimum de temps et de planification.

Suite à la chute du conseil confédéral, la déclaration de l’empereur au capitaine Blair ne s’est pas faite attendre : il le félicite, mais pose cependant plusieurs mises en demeure. Il exige le retrait des trois armées citées ci-dessus, l’abandon de toute poursuite judiciaire à l’encontre de soldats impériaux, et le versement de 20000 écus, le tout assorti d’un ultimatum de 12 heures. La petitesse du délai accordé et la somme demandée mènent à penser que cet ultimatum, dont les conditions sont difficiles à remplir pour le Conseil mis en place sauf à se mettre dans une situation très inconfortable, est un prétexte pour poursuivre le conflit. L’empereur ne souhaite pas transiger, comme le montre son refus de parlementer avec les troupes de Fatum, qui l'ont pourtant sollicité.

A la poursuite de buts ambitieux – des rumeurs parlent de rattachement de la Confédération à l’Empire – est-ce que l’Empereur n’aura pas laissé échapper l’occasion de mettre à profit le rapport de force en sa faveur ? Celui-ci n’est en effet pas immuable. Le nouveau chancelier helvète, Atila, connu pour sa ferveur quant à la défense de l’indépendance du peuple et de la confédération helvètes, a déjà fait connaître son intention de maintenir les agréments confédéraux pour l’ensemble des armées qui le portent. De plus, les compagnies Fatum et Eldorado sont à Reims, à deux pas des terres impériales.

Article original de Zarathoustra, pour l’AAP impériale
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:27

09/05/1461 Escarmouches Champenoises

Paris (AAP) - La fin du règne brigand en Bourgogne et le départ des ses armées en Champagne occasionnent de vives agitations au cœur même du Domaine Royal.

La nuit du 28 au 29 Avril, les armées Fatum, Fatum II, et l'Eldorado, alors maîtresses du château bourguignon, traversent la frontière champenoise en direction de Langres. L'armée du Griffon Champenois, dirigée par le capitaine Maxdph, est prise par surprise dans une bataille inégale opposant volontaires bourguignons et champenois aux brigands rapidement victorieux. L'armée champenoise étant dissolue le matin même. Tandis que les armées royalistes reprennent le pouvoir, mettant fin à tous les symboles anciens du règne précédent, la troupe d'un peu plus d'une centaine de brigands battant pavillon rouge et noir sous agrément genevois poursuit sa route vers le Nord. Cette avancée provoque l’état d'alerte généralisée dans les duchés de Lorraine et de Champagne, soucieux des intentions potentiellement bellicistes de ces armées, arrivées le 3 Mai aux portes de Reims.

Aussitôt, la capitale champenoise, avec l'aide de l'Armée Esse quam videri dirigée par Ysa refugiée sous les murs, mobilise l'ensemble de ses défenseurs civils pour faire face à une éventuelle attaque semblable à celle de Dijon. A la surprise générale, les armées pourtant supérieures en nombre et en force se séparent hors de Reims, les Armées Fatum en direction de Ste Ménéhould, et l'Armée Eldorado en direction de Varennes, détruisant l'Armée des Ailes du Pentale dirigée par Hersent, cachée sur les routes. En outre, les Rémois découvrent avec stupeur à l'aube la trahison du Maire Jkeok, parti avec l'argent de la capitale en compagnie de l'Armée Fatum et ayant provoqué la nuit par d'obscurs moyens le combat entre l'armée Esse quam videri, rapidement dépassée, et les défenseurs de Reims. On dénombre pour cet événement plus d'une dizaine de morts.

L'Eldorado s'empare la nuit du 4 au 5 Mai de la ville de Varennes, devenue franche, tandis que les armées Fatum font route vers Compiègne. Celles-ci, afin de ne pas brusquer l'intégrité artésienne qu'elles semblent respecter, décident de leur dissolution ce 5 Mai au soir. Les responsables présumés et les capitaines de Fatum, en compagnie du butin bourguignon, se déplacent alors hors du duché champenois en sécurité, et lancent un camouflet à l'Empereur en place publique helvète. Celui-ci n'a pas pu à temps retirer les agréments genevois aux armées brigandes ayant clos leurs missions avant la prise du conseil de Berne. Le front impressionnant réunissant l'armée La Mistrale dirigée par Hersende, l'armée Vae Victis II dirigée par Ledzeppelin, l'armée Arvernis temerarium dirigée par Bernadotte, l'armée Les Lames d'Amahir dirigée par Lexhor, et l'armée Qui futuri sunt moliti dirigée par Shel_Ezeil, d'un peu moins de 200 soldats de Provence à l'Auvergne, du Languedoc à la Champagne, était alors mobilisé sur les terres champenoises contre les seules armées brigandes. Si l'Eldorado semble bloquée aux murs de Varennes, et si la très faible proportion de moins d'une dizaine de blessés graves sont à déplorer au large de la frontière artésienne, ce front "anti-brigand" semble n'être pas parvenu à être effectif, au jour où la majorité de leurs ennemis et leurs responsables ont atteint leur objectif et leurs destinations sans contrainte.

Face à cet afflux de troupes brigandes aux intentions officiellement pacifistes, l'Artois, dans sa réaction, peine à trouver un équilibre entre volonté d'indépendance affirmée, crainte, et nécessité de se plier aux injonctions diplomatiques royalistes et provençales, cette dernière option semblant être choisie par la récente fermeture de leurs frontières.

A, pour l'AAP
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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:27

11/05/1461 Le pèlerinage des pilleurs de Dijon

Artois (AAP) - Les brigands de l'organisation Fatum qui ont participé au pillage de Dijon se sont enfuis vers le nord pour éviter des représailles. Ils se déplacent tous en groupe de sept ou huit à cheval. Après leur traversée du duché de Champagne, rapportée dans l'article Escarmouches Champenoises, ils ont rejoint l'Artois.

Un petit nombre a voulu faire une escale à Péronne pour se réapprovisionner. Ceux-là ont été roués de coups par des soldats artésiens qui les avaient sur leur liste d'individus potentiellement dangereux. A l'heure actuelle, aucun procès n'a été intenté contre eux. La sanction semble suffisante.

La plus grosse partie du groupe, soucieuse d'éviter de se faire remarquer dans les villes, a fait une halte devant les murs de l'abbaye du Tastevin, à un nœud de distance de Péronne. Cette communauté de moines et de brasseurs de bière, excommuniée à vie il y a des années par l’Église Aristotélicienne Romaine, a pris l'initiative de contacter les autorités artésiennes, craignant le pire pour leurs vies et leurs fûts.

Durant trois jours, c'est près d'une trentaine d'individus qui se sont succédés devant les portes de l'abbaye. Néanmoins, à part l'emprunt d'un cheval, aucun acte de vandalisme n'a été déploré. Une section de l'organisation Fatum, nommée la Main du Destin, s'est particulièrement illustrée à l'abbaye. Ses membres se sont montrés aimables et chaleureux avec les moines qui se sont présentés à eux, et pour certains réceptifs au charme de l'endroit. Au détour d'une conversation, ils ont démenti vouloir faire du mal aux théologiens bourguignons. Ils auraient simplement cherché à les effrayer en les menaçant de pendaison, pour leur offrir une démonstration d'humour brigand.

Mais des brigands restent des brigands aux yeux des autorités. Le Comte Vidara de Valensky a proclamé la fermeture des frontières aux étrangers, l'interdiction de s'arrêter à la capitale d'Arras, de monter des groupes armés ou des lances et l'ordre d'abattre quiconque se présenterait face aux armées comtales sans autorisation. Il a conclu son annonce par "l'Artois restera ainsi fidèle à sa devise et à sa parole qui fut toujours la même, malgré les pressions tentées par certains".

L'avenir nous dira si la totalité des pilleurs de Dijon seront jugés pour leur crime ; et sinon, où trouveront-ils refuge.

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Message par andaine Sam 25 Mai 2013 - 17:31

18/05/1461 Le Lion est mort ce soir

Genève (AAP) - Thomas Cromwell, le fondateur de la secte réformée du Lion de Juda est mort ce vendredi 10 mai devant les remparts de Genève. Ironie du sort, le vendredi, jour des humbles, est jour de prière et de recueillement pour les Réformés.

Le charismatique Cromwell, alias Sanctus, alias le Vieux Lion, Emir du Lion de Juda, a livré son dernier combat. Sans nouvelle d’Izaac du Salève, Genève étant défaite face à l’Empire, la communauté réformée est triplement en deuil. Même si certains récits disent que le groupe dit du Lion de Juda aurait été fondé par Fra Dolcino lors des premiers jours de l’Eglise aristotélicienne romaine, Cromwell est connu pour avoir revigoré la secte et lui avoir donné la forme que le monde aristotélicien lui connaît aujourd’hui.

Le groupe religieux a été fondé pour mettre un terme à l’existence de l’Eglise, et faire advenir le dogme de l’aristotélisme réformé qui stipule notamment que les croyants n’ont pas besoin d’intermédiaire sacerdotal entre le hommes et Dieu. Les Réformés considèrent ainsi que le clergé est coupable d’usurpation, et dénoncent sa mainmise sur la vie politique temporelle de tous les pays concordataires. Les sicaires du Lion de Juda n’ont eu de cesse depuis de livrer la guerre aux autorités de ces régions par tous les moyens : le harcèlement par la guerre asymétrique, la guerre massive, mais aussi sur le terrain politique et religieux. Ils ne visent pas les curés de campagnes, mais les évêques et autres signataires de concordats.

Souvent appelés à tort « les lions », les sicaires sont appelés ainsi à cause de la petite lame courbée qu’ils portent, la sica, qui atteste de leur appartenance au Lion de Juda. Elle leur est donnée lors d’une cérémonie pendant laquelle les impétrants- ou taliban- subissent des rituels mal connus : on parle de marquage au fer rouge, d’entaille du pouce ou de bisou sur le nez. Les sicaires sont cooptés entre eux, après avoir fait leurs preuves. Leur représentant, le Primus Inter Pares (ou premier d’entre les siens), est élu à chaque équinoxe par les sicaires. Il n'a cependant qu'un rôle de représentation et n'a pas de pouvoir décisionnaire. Le Lion vient en fait des écrits de Fra Dolcino : c'est par un lion ailé que lui aurait été dictés les textes originels de la secte, dont le Liber Leonis, ou Livre du Lion. Le Lion ailé aurait également visité Cromwell, après qu'il ait abusé de l'herbe a pipe qu'il aimait à consommer, selon certains sicaires.

Sous l’impulsion de Cromwell, la reprise de l’activité du Lion de Juda a eu lieu en Confédération Helvétique, plus précisément à Genève, autour de 1455. De taille encore modeste, mais composée de membres déterminés et prêts à trouver le martyr pour rejoindre le « Jardin des Délices », la méthode de prédilection de la secte est alors de se positionner sur les nœuds en groupes restreints, et d’interpeller les passants. Le choix leur est alors donné de rejoindre la Réforme ou de donner aux membres du Lion une part de leur chargement. Ce butin, ou « impôt léonin », était destiné à financer la guerre contre le clergé, mais le but est surtout de déstabiliser les autorités en place. Ces méthodes ont valu pendant longtemps aux membres du Lion d’êtres dénoncés comme brigands. A la différence de ces derniers, ils n’ont pas d’appétit pécuniaire. C’est de cette manière que le Lion a rencontré Izaac du Salève, autre membre fondateur.

Par la suite, ayant fait de Genève son sanctuaire et ayant contribué à la faire rayonner, le Lion de Juda a continué son combat, en mêlant tractations diplomatiques, escarmouches diverses et opérations d’ampleur en s’alliant avec des groupes de brigands et d’aventuriers, tels les Loups du Guévaudan, l’Hydre, l’Eldorado, ou plus récemment Fatum. La réputation de la République Lémanique, les persécutions des Réformés, et les ressentiments à l’encontre de l’Eglise ont contribué à faire enfler l’influence du Lion de Juda. La chasse dont font l’objet depuis toujours les sicaires leur ont conféré une certaine culture du secret. Si certains membres historiques sont connus, des rumeurs disent qu’ils sont présents dans nombre de conseils ducaux et équipes municipales au sein des Royaumes.

Mais aujourd’hui, un coup dur est porté au Lion de Juda, par l’intermédiaire des troupes impériales qui ont laissé sans vie Thomas Cromwell, dont la verve concise mais incisive était appréciée même par certains de ses ennemis. En Confédération Helvétique, personne n’ose entonner l’éternelle antienne cent fois clamée lors de tous les combats contre la Réforme : le Lion est mort ce soir.

Cependant, si ce décès inopiné intervient comme un coup dur pour tous les sicaires, la plupart des Réformés, beaucoup d’Helvètes et sans doute nombre de bonnes gens, le Lion de Juda n’a pas déposé les armes pour autant.

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Message par andaine Ven 28 Juin 2013 - 17:54

26/05/1461 Entre levée de ban et paix

Auch (AAP) – Alors qu’une paix durable semble de nouveau s’installer entre la France et l’Empire, le Roy vient de décider de la « remobilisation du ban royal étendu à toute la France ».

Suite à la mort de Flavien Charles Galanodel, dit "Fenthick I", précédent Saint Empereur du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicae, une trêve est décidée entre la France et l’Empire. Sous l’impulsion de l'ancienne régente impériale Jade de Sparte d'Avila, les deux grandes puissances entamèrent des pourparlers au palais impérial de Strasbourg. Finalement, après des semaines de tractations et de négociations, le Roy Eusaias de Blanc-Combaz et le nouveau Saint Empereur Ludwig von Frayner signent ce qui est aujourd’hui le nouveau traité de paix entre la France et le SRING. Intitulé « Traité de Bolchen » en souvenir du duché de Bolchen, berceau de la famille Von Frayner, il pose en quatre points succincts les nouvelles bases de l’amitié franco-impériale. Insistant sur la reconnaissance mutuelle, sur la non-agression entre les deux pays, sur l’amitié et sur la pérennité du traité, ce dernier se veut le point de départ des nouvelles relations franco-impériales.

Plus au Sud néanmoins la guerre continue entre le Roy et les provinces de la Navarre. Trois armées royalistes arrivaient en effet devant les remparts d'Auch le 10 mai après avoir écrasé la seule armée navarraise située à l’extérieur de la ville, composée uniquement de son commandant. Aussitôt les forces royalistes, menées par le Roy en personne débutaient le siège de la capitale armagnacaise. Le comté est alors obligé de fermer l’université et son parc minier, dont trois mines étaient déjà annexées ; de prendre la mairie d’Auch en raison « de la loy martiale et du siège actuel de la capitale », et de laisser agir impunément des groupuscules brigands, comme les Lycans. Ces derniers, aidés par le groupe "Les cartes", pillent d'ailleurs Lectoure et Muret, bien que les coffres aient été vidé. Alcide Von Wittelsbach, comte de l'Armagnac et des Comminges, leur ordonne de quitter le comté, et les menace de les condamner sans autre forme de procès s'ils refusaient. Finalement les forces royalistes décident de lever le siège et se replient sur Toulouse le 20 mai, offrant un moment de répit à l'Armagnac. Ces dernières ont été contraintes de reculer du fait de l'avancée de trois armées arborant pavillon béarnais, celles-ci ayant même réussi à atteindre les remparts de la capitale toulousaine le 24 mai.

Dans le même temps, deux nouvelles puissances s’invitaient dans le conflit. Trois armées représentant les Royaumes d’Aragon et de Valence sont arrivées en Béarn en soutien à la Navarre. La première était devant les remparts de Pau dès le 11 mai et rejoignait les forces croisées qui se préparaient à libérer Auch. Le Roy ne tarda pas à réagir, et le 17 mai il décida de lever le ban. Ce dernier ne concernait jusqu’alors que le domaine royal, mais l’arrivée des armées espagnoles provoqua son extension à toute la France. Dans une annonce datée du 21 mai, il appelle notamment ses vassaux à marcher sur l’Aragon.

Après le SRING, tous les regards sont tournés à présent vers la péninsule hispanique, où la menace d’une nouvelle guerre se profile. En effet de part son indépendance auto-proclamée et son total soutien à Rome, la Navarre, aidée de l'Aragon et de Valence, représente le dernier foyer hostile au Roy.


Momon, pour l’AAP
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