La Forest des Andaines
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An de grasce 1460

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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:30

04-08-2012 Buste du Pape Eugène découvert à Saint Claude

Starkel aurait retrouvé Buste du Pape Eugène à Saint Claude. On murmure que cette trouvaille confèrerait à son porteur d'incroyables pouvoirs. De quoi susciter la convoitise de nombreux monarques et brigands.
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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:30

05-08-2012 Les découvertes se multiplient

ROME (AAP) - Depuis l'annonce le 2 août dernier du Pape Innocentius, dans sa bulle papale intitulée « Contre la rumeur infâme », il semblerait que les découvertes de trésors se multiplient dans toute l'Europe.

Le vendredi trois août, un Bordelais a ainsi pris de vitesse plusieurs clers romains en mettant au jour plusieurs reliques précieuses, dont calice en or, des parchemins anciens et une tablette de cire qui pourrait avoir un lien avec celles que MrGroar von Valendras a récemment ramenées à Rome.

Moins d'une journée plus tard à Saint-Claude, c'est un buste de Sa Sainteté le Page Eugène qui est sorti de terre, tandis que de Croatie est arrivée la nouvelle de la découverte d'un orbe mystérieux. Des rumeurs mentionnent d'autres reliques dans le Saint Empire et dans les Abruzzes, en Italie. Qui sait se qui se cache encore sous terre ?

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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:31

06-08-2012 Tristesse de Saint Lescure découvert à Honfleur

Frobbie aurait retrouvé Tristesse de Saint Lescure à Honfleur. On murmure que cette trouvaille confèrerait à son porteur d'incroyables pouvoirs. De quoi susciter la convoitise de nombreux monarques et brigands.
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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:31

06-08-2012 Un souvenir phookaïste déterré à Honfleur

HONFLEUR (AAP) - En Normandie, les milieux phookaïstes sont en état d'ébullition : la rumeur qui courait depuis plusieurs jours au sujet d'une mystérieuse relique a récemment été confirmée.

C'est en prenant part à la gigantesque campagne de fouilles qui s'est spontanément mise en place il y a une semaine qu'un habitant de Honfleur a sorti de terre un petit poignard rouillé. Il s'agirait selon les sources autorisées de la Tristesse de Saint Lescure, le couteau ayant servi à l'assassinat du cardinal camerlingue dans les geôles rouennaises le neuf mai 1454.

Le saint homme, victime d'un complot, attendait son transfert vers Paris pour faire appel de son procès lorsqu'il fut retrouvé mort poignardé. Il avait utilisé ses dernières forces pour désigner le coupable, traçant en lettres de sang sur le mur de sa cellule les premières lettres du mot « phookaïste ».

Son corps repose depuis en la basilique Saint Titus de Rome, mais il est possible que la découverte de l'arme du crime trouble quelque peu son repos : faut-il craindre une résurgence de l'hérésie phookaïste qui risquerait de déclencher une seconde croisade en Normandie ? En l'absence de réaction officielle, les observateurs préfèrent s'abstenir de toute prédiction.

Sylvain Augier, pour l'AAP
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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:32

07-08-2012 Tonneau de Sainte Boulasse découvert à Angoulême

Shanaelle aurait retrouvé Tonneau de Sainte Boulasse à Angoulême. On murmure que cette trouvaille confèrerait à son porteur d'incroyables pouvoirs. De quoi susciter la convoitise de nombreux monarques et brigands.
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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:33

08-08-2012 Ruée d'ivrognes vers Angoulême

ANGOULÊME (AAP) - Depuis maintenant plus de vingt-quatre heures, la ville d'Angoulême dans le Périgord est en état de siège. Des centaines de pochetrons, soiffards et autres piliers de taverne affluent en titubant, voire en roulant sur eux-mêmes pour les plus imbibés. La milice semble pour le moment parvenir à contenir la foule à l'extérieur des murailles.

Dans l'enceinte, les plus fins limiers essaient de retrouver la cause de cette agitation : le légendaire Tonneau de la Sainte Boulasse. La nouvelle de sa découverte s'est propagée à la vitesse d'un cheval au galop dans tous les débits de boisson de la région, déclenchant un pèlerinage aussi massif qu'improvisé des adorateurs du personnage sans doute le plus populaire du catéchisme aristotélicien.

On murmure que l'ost périgourdin serait en était d'alerte, au cas où la situation dégénérerait. Mais à quelque chose malheur est bon, comme le prouve ce témoignage du tavernier d'une ville voisine : «C't'une crévindiou d'bonne nouvelle, y avait des épaves dans mon arrière salle qu'avaient point bougé d'puis trois mois. Même la nuit pendant la fermeture, pas moyen d'les déplacer, j'étions obligé d'les laisser dormir là... z'étaient trop saouls pour voler ou casser quoi qu'ce soit, d'toute façon. Ça commençait à sentir, j'vous raconte pas. Bref, maintenant qu'y sont à Angoulême pour récupérer c'te barrique sacrée, j'vais pouvoir laver à grande eau ! »

Le nouveau propriétaire du Tonneau de la Sainte Boulasse ne s'est pour l'instant pas manifesté, mais plusieurs frères sommeliers des monastères voisins ont déjà fait part de leur volonté d'assurer la garde de la vénérable relique. « Nos motivations sont *hips* évidemment purement regi... regili... regilieuses ? Religieuses ! », tient à préciser l'un d'eux.

Nicolas de Firenze, pour l'AAP
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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:34

10-08-2012 Vermins alimañas découvert à Barcelona

Edward_teach aurait retrouvé Vermins alimañas à Barcelona. On murmure que cette trouvaille confèrerait à son porteur d'incroyables pouvoirs. De quoi susciter la convoitise de nombreux monarques et brigands.
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Message par andaine Dim 9 Sep 2012 - 15:09

25-08-2012 Bow of the viking longship of Eric the Red découvert à Gefle

Lordsese aurait retrouvé Bow of the viking longship of Eric the Red à Gefle. On murmure que cette trouvaille confèrerait à son porteur d'incroyables pouvoirs. De quoi susciter la convoitise de nombreux monarques et brigands.
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Message par andaine Dim 9 Sep 2012 - 15:09

28-08-2012 L'Astrolabio di Tommaso Mocenigo découvert à Venezia

Ladyrichmond aurait retrouvé L'Astrolabio di Tommaso Mocenigo à Venezia. On murmure que cette trouvaille confèrerait à son porteur d'incroyables pouvoirs. De quoi susciter la convoitise de nombreux monarques et brigands.
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Message par andaine Ven 26 Oct 2012 - 19:59

13-09-2012 Le portrait du mois : Entre le fossé nord et le fossé sud.

Tel le carnet d'un routard, "Le portrait du mois" est une nouvelle rubrique qui s'attarde sur des lieux et des personnes rencontrés au gré de la route. Gens de bien ou escrocs, vertueux ou paillards, la plume voyageuse esquisse le portrait de ces gens qui donnent de la couleur au Royaume.


Paquita et Duflan, entre le fossé sud et le fossé nord.

D’aucuns diraient qu’elle est l’âme de Castelnaudary, et l’autre, non sans un pincement de nez dédaigneux, dirait que si tel était le cas « alors l’est maudite la ville ! ».

A un saut au sud de Toulouse, et un autre au nord de Carcassonne se tient fièrement le village de Castelnaudary. Un village réputé avant tout pour certains de ses habitants, que beaucoup de voyageurs ont eu le plaisir de rencontrer. Paquita et Duflan, tout désaccordés qu’ils soient, ont tout fait dans cette bourgade du sud, de tavernière à mairesse en passant par l’armée comtale pour l’une, du braconnage de lièvre à la politique en revenant à la vente de brouettes pour l’autre.

Paquita, qui doit son nom aux pâquerettes qui bordent certainement encore les routes du sud, a grandi non loin de Gênes. Elle fut élevée au voyage, recueillie par ces gens qui ne trouvent un foyer que le temps d’une saison. Puis devenue femme elle décida qu’il était temps de vivre d’elle-même. Et de Toulon, d’autres voyages l’ont ramené à Castelnaudary. La COCT, l’armée comtale toulousaine, la compta parmi ses membres et le fauteuil de mairesse accueillit son séant quelques temps.

Mais c’est avant tout pour sa taverne, célèbre comme peu d’autres, qu’on la connait. Derrière ce comptoir elle a accueilli tant de visiteurs, de voyageurs poussiéreux et épuisés, de bruyants soiffards, des soldats de passage ou en maraude, quelques brigands peu avenants, et ô combien de marchands ambulants, pèlerins, ou simplement ceux qui, sans hasard, reviennent au Banastié -la taverne en question- pour en retrouver la chaleur. Tavernière, Paquita l’est de cœur avant tout. Une première fois à Toulon, employée au Phœnix d’argent, puis dans sa propre maison au Banastié, mais aussi ailleurs, au gré de ses voyages, d’autres lieux, où ce sont alors les taverniers qui lui tendent leur tablier le temps d'une soirée. Ce qui lui plait dans ce métier ? Ses clients bien sûr !
« J'ai servi toutes sortes de gens, le podestat de Provence de l'époque, Samuel de Trévières ou Rethy, le vieux patriarche de la famille Cianfarrano, ne passaient jamais à Toulon sans venir me rendre visite. Mais aussi les plus simples, les plus humbles et j'avoue que c'est souvent à eux que va ma sympathie. Après tout, ce sont eux qui ont le plus besoin de chaleur et ils sont la raison pour laquelle je continue ce travail. »

Aujourd’hui, elle arpente les routes à nouveau, fournissant une escorte aux voyageurs du sud jusqu’à Bourges ou Béziers, mais Castelnaudary n’est jamais loin, et le Banastié ne reste jamais bien longtemps vide de sa taulière, de ses humeurs changeantes, ses colères foudroyantes ou ses chaleureuses accolades. Tout en sourire et en pains chauds, elle vous accueillera comme il se doit en son domaine.

C’est d’ailleurs en ce même établissement que l’on a de grandes chances de rencontrer l’autre âme de Castelnaudary, celle qui porte la moustache.

Duflan est né dans le Poitou, dont il serait d’ailleurs, selon ses propres dires, un enfant caché du comte de l’époque. De Saintes vers la Guyenne, puis un temps à Bazas, les raisons de son arrivée à Castelnaudary ont plusieurs versions, aussi préférerons nous la sienne :
« Je donnais conseil à plein de gens là-bas, surtout dans l'élevage de poule où sans trop me vanter je crois bien avoir un don. Je comprend ces braves bêtes, très intelligentes en fait.
Et pis la comtesse de Guyenne l'est tombée amoureuse de moi, c'est vrai que j'étais plutôt bel homme à l'époque, d'ailleurs l'est de beau reste hein ! Et c'tte dame plutôt que de l'avouer, elle a préféré attaquer la ville de Bazas et virer notre bourgmestre, tout ça pour que je la remarque. Et n'écoutant que mon courage, j'ai fui..euh...je suis parti pour sauver l'argent de la ville et voilà comment je me suis retrouvé à Castelnaudary. »

N’écoutons que d’une oreille ceux qui le traitent de pique-assiette, de braconnier ou de tire -au- flanc, mais écoutons les tout de même, l’homme n’en est certes pas à sa prime magouillardise… Soit, qui peut se vanter du contraire ? Toujours est-il qu’entre le fossé sud et le fossé nord à Castelnaudary, Duflan accueille les voyageurs avec un gobelet de rouge et une soupe au gras, car comme il le dit « J'ai remarqué que dans tout le Royaume, l'on accueillait ben mal ces pauvres bougres, 'sont soupçonnés des pires choses alors que leur seul tord c'est de vouloir faire la route, et je sais ben de quoi je parle.... ».

Un bon cœur, même si le pâté de lièvre sur la tartine est d’un lièvre pris au collet sur les terres d’un autre, celles de Paquita par exemple.

Ces deux là s’entendent comme chat et chien, et le Banastié n’en finira jamais des disputes, c’est un fait. Quoi qu’elles manqueraient, ces piques lancées à tout va ou murmurées sous une moustache broussailleuse. Cela dit, à lui demander, on sent poindre un passé bien long entre eux deux : « L'est qu'une tavernière magouilleuse qui va jusqu’à couper son vin. Une empoisonneuse voilà ce que je dis moi ! D'ailleurs pourquoi la terre est aussi rouge derrière sa taverne hein ? Je vais vous le dire moi ! Elle empoisonne les voyageurs et les enterre après les avoir détroussé et pis c'est tout. »

Paquita en sorcière, après tout pourquoi pas, on expliquerait par-là pourquoi Castelnaudary et son Basnatié attirent tant et tant. Si l’acceuil chaleureux, les pains chauds ou la bière fraîche servie avec entrain ne sont pas des raisons suffisantes, peut être qu’un jour nous découvrirons que Duflan avait raison. Mais jusque-là, je ne saurai que vous conseiller de faire un tour par le sud pour rencontrer ces deux personnages hors du commun.

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Message par andaine Ven 26 Oct 2012 - 20:13

02-10-2012 Pillages au sud du Bourbonnais Auvergne

Paris (AAP) - Le duché du Bourbonnais Auvergne est frappé depuis quelques mois par des pillages revendiqués par l'alliance Fatum au sud de son territoire.

S'il ne fait plus mystère que l'Auvergne est considérée par beaucoup comme l'une des régions les plus florissantes du Royaume de France, elle est également très prisée pas de nombreux brigands et pilleurs qui voient en elle l'occasion de s'enrichir facilement. Néanmoins, la stratégie opérante de la prévôté a permis de mettre à mal de nombreuses tentatives de pillages et de sécuriser efficacement le territoire. La dernière en date fut l'attaque furtive sur Moulins, au nord du Duché, la nuit du 8 au 9 septembre, durement repoussée par plus d'une vingtaine de défenseurs à qui l'alerte avait alors été donnée.

Cependant, ces derniers mois, deux attaques menées par l'alliance clandestine Fatum au sud ont pu aboutir à la grande surprise des autorités locales. La première surgit le 14 Juillet à Murat, le maire Riggins est alors destitué au profit des pilleurs qui, après de nombreuses provocations contre le Conseil en place publique, fuient le duché. Aucun acteur majeur du méfait se sera inquiété par la justice ou l'armée malgré les nombreuses menaces à leur encontre. Deux mois plus tard, le 24 septembre, en dépit d'une méfiance accrue des agents de la prévôté, une nouvelle révolte aboutit à Aurillac, destituant le maire légitime Levio. La thèse de la trahison et de l'infiltration est aujourd'hui avancée par le Conseil et des procès ont été amorcés en place publique auvergnate. Peu après la reprise de la ville par les autorités, dans la confusion, l'armée "Sourire BA, poutrage Auvergnat", dirigée par le capitaine Theraph, a été décimée après avoir engagé le combat contre les défenseurs légitimes d'Aurillac la nuit du 27 au 28 Septembre. Malgré la volonté apparente du conseil de ne pas communiquer publiquement cette information, il est estimé à plus d'une dizaine de morts et/ou blessés les conséquences de cette erreur.

Les pertes économiques subies par le duché du fait des pillages consécutifs s'élèvent à plusieurs dizaines de milliers d'écus. Baisse de vigilance de la prévôté ou stratégie performante des pilleurs, l’état major devra redoubler de prudence pour éviter que de tels faits puissent inciter d'autres brigands à s'en prendre au territoire auvergnat.

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Message par andaine Ven 26 Oct 2012 - 20:14

12-10-2012 Un évêque dans la tourmente

Rome (AAP) – Le 29 septembre, Iskander, avoyer de la République libre de Genève a adressé un courrier à l’Église concernant l’évêque de la cité, monseigneur Tibère d’Arcis.

Dans ce courrier, l’avoyer de Genève demande à Rome d’intervenir afin de démettre monseigneur Tibère qui, selon ses mots, « ne convient pas du tout à la ville et à ses gens ». Son propos est sans équivoque concernant le prélat et il se dit même « particulièrement déçu par lui. » et demande également aux religieux romains : « pourquoi nous avez-vous envoyé un tel prélat ?». Outre ce discours décrivant la déception que revêt à ses yeux la nomination de ce prélat, Iskander affirme qu’il nourrit à l’attention des dirigeants de l’Église aristotélicienne romaine « l'espoir » de « réorienter » l’action à Genève. Cette missive est adressée au pape, aux cardinaux et aux évêques, prouvant ainsi que l'avoyer interpelle le gouvernement de l'Église romaine dans son ensemble. Dans sa lettre ouverte, Iskander s’adresse clairement aux gouvernants de la cité papale en ces termes : «rappelez votre évêque ». C'est donc l'action de l'évêque et, au travers de celle-ci, les choix de Rome qui sont remis en question par le dirigeant Helvète.

Au delà de la question des conflits religieux, qui ne date pas d’hier à Genève, vient se greffer une question d'ordre judiciaire. En effet, dans sa lettre, l’avoyer explique que Genève est dotée d’une charte de prime allégeance stipulant que toute personne se présentant aux élections municipales doit avoir préalablement fait allégeance à la ville. L’avoyer indique que monseigneur Tibère a enfreint la loi en se portant candidat à l’élection municipale sans prêter serment. En plus de cette première affaire, une seconde vient s'ajouter. La ville de Genève est dotée d’un simultaneum qui organise les cultes religieux au niveau municipal. Au terme d’une élection, la cathédrale de la cité est partagée entre les représentants élus de chaque culte. Iskander explique à ce sujet que « si un des cultes n'a pas de représentant à Genève, son culte ne peut être célébré dans les lieux de cultes ». L’avoyer assure que monseigneur Tibère a refusé de se présenter, ce qui empêche le prélat de jouir de l'utilisation de la cathédrale.



Aux accusations, Tibère répond sans ambiguïté. Il décrit l'avoyer comme « un manipulateur » et le suspecte d'être « membre de la secte des brigands du Lion de Juda ». Il explique que la réaction de Rome a été prompte en sa faveur mais que l'homme « n'en restera pas là car il aime s'entêter dans l'erreur ». Aux accusation selon lesquelles il aurait enfreint la loi municipale concernant les élections, il oppose son innocence expliquant que « le serment d'allégeance est obligatoirement prêté lorsque le maire entre en fonction » alors qu'il n'était que candidat. Lors du procès, il a été stipulé qu'un « clerc ayant prêté allégeance à Rome n'a pas à jurer fidélité à Genève ». Le prélat ajoute qu'il n'a pas été entendu, selon lui, parce que « le juge est un brigand du Lion de Juda ». Sur le plan du simultaneum, monseigneur Tibère exprime son indignation en indiquant que « cela revient en fait à une confiscation pure et simple par la mairie d'un bâtiment construit bien des années auparavant par l'ensemble des fidèles Genevois, eux-mêmes confiants en l'autorité romaine ». Il regrette que les « hérétiques [...] aient choisi d'agir au grand jour et par la force en spoliant les biens de la communauté aristotélicienne ». Sur la question de la volonté du gouvernement genevois à organiser les affaires spirituelles, il répond que le fait que la cité « s'arroge des droits religieux poursuit un but simple : asseoir son pouvoir non seulement sur les corps mais aussi sur les âmes. »

Monseigneur Tibère d'Arcis évoque sa difficulté à mener à bien la mission pour laquelle il a été élu. L'homme, emprisonné pour une durée de huit jours est dans l’impossibilité d'officier. Il estime qu'il va devoir prêter attention à ses « moindres faits et gestes » révélant que les dirigeants de la république de Genève, qu'il tient pour hérétiques, « n'attendent qu'un faux pas » pour le « traîner à nouveau en justice ». Il fait état de menaces de procès « pour avoir osé afficher sur la porte de la cathédrale un avis signalant le retour des messes In Gratibus ». Si l'évêque ne craint pas pour sa vie, il dit qu'il ne serait « pas surpris de recevoir un jour un coup de poignard dans le dos ». Le prélat parle d'un « climat de terreur qui règne sur Genève » pour les fidèles aristotéliciens. Il ajoute que « personne n'ose parler en public de sa foi de peur de se retrouver en procès » et que réciter « le credo aristotélicien à voix haute » peut vous valoir des « menaces d'empalement ».

Enfin, par la voix de Ludovi de Sabran, cardinal romain électeur, une première réponse a été faite par l'autorité du Vatican. La réponse explicite que « Genève ne peut pas prétendre accepter la Très Sainte Église et lui imposer un fonctionnement qui contrevient à son Dogme et à son Droit Canon ». L'annonce explique aux dirigeants de la cité helvétique que la mission de l’Église est sacrée et que le pouvoir « temporel ne peut que s’y soumettre ». Il ajoute sans détours que le supérieur de la communauté aristotélicienne à Genève « est et reste Monseigneur d’Arcis ». Il conclut sa missive en ordonnant « la levée de ce jugement inique et l’abrogation de ces lois hérétiques au nom du Très Haut ».

Il ne fait aucun doute que la situation reste tendue entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel aristotélicien. Les conflits religieux sont légions dans la cité helvétique et se sont souvent achevés par des opérations militaires. Les semaines à venir diront si monseigneur Tibère d'Arcis et l'avoyer de Genève, Iskander, sont parvenus à apaiser ces tensions délétères.


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Message par andaine Sam 10 Nov 2012 - 9:35

31-10-2012 Mort de Sa Majesté Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar

PARIS (AAP) - Ce 26 octobre, la mort du Roy a été annoncée à Paris par le Grand Maistre de France. Des rumeurs couraient depuis plusieurs semaines sur sa santé déclinante et sur les dispositions prises pour la régence, qui avaient abouti le 24 octobre à la nomination de Dotch de Cassel comme Dauphin de France et régente présomptive.

Le décès est survenu le 25 octobre à la Teste de Buch, apparemment à cause d'une maladie qui accablait le Roy depuis de longs mois. La période de deuil a d'ores et déjà été annoncée. Toutes les cérémonies sont suspendues jusqu'au premier novembre, et elles resteront aussi sobres que possible jusqu'au 15 novembre. Le Grand chambellan de France, Akane Giffard de Clairval, a par ailleurs récapitulé le code vestimentaire en vigueur dans une annonce consultable à l'antichambre du Louvre.

Le fait le plus marquant du règne de Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar aura sûrement été la signature du traité de l'Aventin entre la Couronne de France et le Ponant.



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Message par andaine Sam 10 Nov 2012 - 9:36

03-11-2012 La campagne des élections royales bat son plein

PARIS (AAP) - Suite à la mort du Roy et conformément à la coutume instaurée par Levan III lors de son abdication, les inscriptions aux prochaines élections royales ont commencé. Les baillis royaux ont entamé la récolte des droits d'inscription à travers tout le Royaume.

À l'heure actuelle, sept candidats se sont déclarés, certains habitués aux scrutins de ce genre, d'autres tentant leur chance pour la première fois. Il reste encore dix jours avant l'ouverture des votes aux membres des conseils provinciaux, aux maires, aux clergés et aux bourgeois.



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Message par andaine Sam 10 Nov 2012 - 9:37

05-11-2012 Un arsenal, deux arsenaux, trois ouvertures maritimes

Paris (AAP) - L'automne a vu fleurir les arsenaux en France.

C'est tout d'abord l'arsenal de Montpellier qui s'est achevé à marche forcée le 22 septembre dernier. Premier arsenal de France, capable de produire les très recherchées caraques de guerre, il a ouvert la France sur la Méditerranée. S'il y eût peu de festivités pour son inauguration, en raison de troubles dans le sud, il a déjà construit deux de ces puissants navires.

L'achèvement de l'arsenal d'Honfleur a suivi de peu, le 29 septembre. Les travaux, débutés le 30 décembre 1458, ont duré presque deux ans. Deux années pendant lesquelles les tracasseries de gouvernance se sont ajoutées aux difficultés financières et aux guerres. C’est donc avec soulagement que les Normands ont enfin pu se réjouir de l’achèvement des travaux, concomitants avec un édit royal assurant que l'arsenal a bien "qualité de bien de la Couronne de France géré par le duché de Normandie, seul récipiendaire sur les terres normandes de la délégation de représentation du Pouvoir Royal".

Suite au deuil royal, les festivités destinées à l’inauguration de l’arsenal ont été interrompues après les joutes lancées par la duchesse Adeline de Courcy. Le reste des réjouissances est ajourné au 22 novembre, à la fin de la période de recueillement. Sont prévus des jeux marins et des questionnaires sur la connaissance qu'ont les Normands de leur duché et de leurs villes. La Normandie est désormais en mesure de fournir tous les navires constructibles en Atlantique, du foncet à la cogue de guerre, à des prix compétitifs, et offre un tarif préférentiel aux armateurs du duché. Selon l'édit royal et le décret maritime normand, les futurs capitaines de navire de combat devront recevoir accord du Duc et de l'Amiral de France pour voir leur navire construit à Honfleur.

Deux semaines plus tard, le 13 octobre, a été posée la dernière pierre de l'arsenal de La Rochelle, ouvrant la France sur l'Atlantique sud. L'arsenal a ainsi été fêté en même temps que le retour de la paix. La coutume poitevine ne permet pas la construction de navires pour des particuliers, sauf dérogation exceptionnelle pour les nobles du comté.



Avec trois arsenaux et des navires en construction, la France rattrape progressivement son retard maritime sur les autres contrées.

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Message par andaine Sam 10 Nov 2012 - 9:38

07-11-2012 Royales : entretien avec Uruk de Margny-Riddermark

Paris (AAP) - L'AAP est allée à la rencontre des sept prétendants au trône de France.

AAP : Qu'est ce qui vous a donné envie de postuler ?

Uruk : Je crois que c'est presque la question la plus intéressante à poser pour ma personne. J'ai simplement eu envie de montrer à quel point l'élection royale est d'une inutilité sans fond ... La seule valeur d'un royaume doit être basée sur l'hérédité, mais quitte à se prendre au jeu actuel, autant offrir la plus improbable des candidatures.


AAP : N'est ce pas un peu onéreux comme démonstration ?

U : Absolument pas. L'investissement que j'ai réalisé est une bagatelle, un détail tout au plus. Combien ? Sept mille écus, n'importe quelle personne peut tirer ce petit versement de ses deniers personnels sans écharper un seul instant sa fortune.


AAP : Vous n'avez pas affiché de programme, mais vous offrez de fait à celui qui sera élu de quoi faire avancer le sien, même si c'est relativement peu. Que pensez-vous des grands évènements de ces derniers mois, la paix, la volonté d'indépendance de certaines provinces ? Serez-vous heureux de voir le futur monarque continuer dans cette ligne ?

U : Mon programme sera affiché à l'heure idéale pour les grands électeurs de faire leur choix. Il n'y a pas de débat à avoir autour de mon programme qui tombera sous peu, car s'il venait hypothétiquement à devoir se retrouver en action - si je suis élu - il sera réalisé à la virgule près.

Les grands évènements, atteignant directement la gestion de la monarchie française sont d'autant plus pour moi des raisons qui poussent à continuer le changement de l’État même. Peu importe le prochain monarque, il doit savoir tirer des dernières actions et réactions la ligne à tenir lors de son règne pour assurer à ce que sera la France de pouvoir subsister et même se renouveler malgré ce qui s'apparente à des pertes et à les modifier en réussite globale.

Mais à la dernière question, non, je serai bien triste de voir la France continuer dans cette direction qui est celle dictée actuellement... Nous marchons à petits pas, vers ce qui animait le monde antique par sa pléiade de petites entités vouées à apparaitre et disparaitre aussi vite que le vent vint leur souffler dessus. La France d'aujourd'hui n'a qu'un avenir... Sa fin.


AAP : Si jamais vous étiez élu, conserveriez-vous les lois édictées par vos prédécesseurs ou referiez-vous un ensemble de lois ?

U : Je ne suis pas de ceux qui font table rase, même si dans l'idée les changements seraient assez imposants. Il y a des détails ici et là que je souhaiterais bien voir entièrement disparaitre et d'autres bien maintenus, mais ceci est du cas par cas. Une histoire de détail juridique et de législateur une fois élu. De bonnes choses ont été faites ... Peu, mais il y en a. Je parle bien évidemment de mes derniers prédécesseurs, car j'estime le passé plus ou moins lointain bien plus juste. J'estime que le retour au bon esprit féodal, bien loin des perditions de nos jours sont un devoir que tout noble du royaume devrait avoir envers l’État sous lequel nous vivons.


AAP : Vous êtes en cela en phase avec plusieurs autres candidats, qui mettent l'esprit féodal en exergue. Qu'est ce qui caractérisera votre règne si vous êtes élu ?

U : La fin du Royaume de France. Voila mon grand projet et désir le plus profond pour mettre fin au système actuel !


AAP : Et vous le remplaceriez par quoi ?

U : L'empire de France, séparé en différents royaumes subalternes, ceci afin de réguler l'influence du pouvoir et tout à la fois offrir cette liberté loin de ladite étreinte parisienne, bien trop ingérant et revenir à une réalité bien plus proche de l'ordre féodal. Mais comme nous ne sommes pas des bêtes et connaissons le soucis du règne féodal, l'idée même du morcellement en divers nouveaux États permettra singulièrement une plénitude d'actions au sein des différentes région, avec une entité supérieure comme seul suzerain, tout juste limitée par les devoirs d'un vassal à son suzerain et la fin des gestionnaires inutiles de la Curia ou de la Pairie.

Bien entendu l'actuel propre territoire royal restera sous le joug du roi en tant que grand duché de France et tout le loisir pour le roi que je serais de faire plier par la force ses vassaux et agrandir le domaine ! C'est beau de jouer à la guerre ...


AAP : Quelle place auraient la religion et ses représentants dans ce système ?

U : Étant élevé au sein des valeurs aristotélicienne, mais ayant eu au sein de ma famille des membres ayant suivi des chemins bien divers, mon avis a su être tempéré avec le temps. Mais il y a certaines évidences. Au sein du grand duché de France, seule sera tolérée la religion romaine, toute autre mention même d'idéologie mineure devra être tuée dans l’œuf, ses membres mis à mort le plus vite possible, bref, ne voir que la lumière du vrai Aristote.

Mais étant bien magnanime, les souverains nommés au sein des différents états mineurs seront certes de bons aristotéliciens romains, mais auront le droit de légiférer sur la religion comme bon leur plaira .... À Rome de faire ses preuves et je n'ai aucun doute qu'ils sauront y faire .... Et s'il le faut, je saurais les aider....


AAP : Décririez-vous votre équipe de campagne ? Qui vous entoure ?

U : Aristote ! Et c'est déjà exceptionnel. Je suis humblement réaliste, pour m'aider, il faudrait des personnes plus talentueuses que moi, plus intelligentes, plus développées psychologiquement. Et la réalité est là, personne ici-bas n'est état de m'égaler, donc je n'ai besoin de personne si ce n'est de la confiance de notre bon prophète !


AAP : Vous avez évoqué le contour de votre envie pour l'empire de France, pourriez-vous dire quelques mots sur les réformes intérieures que vous comptez mener ?

U : Dans l'esprit du droit féodal, qui est mon dada, je ne vous le cache pas, les directives héraldiques seront bien plus justes et mettront fin à l'abomination actuelle qu'est la hérauderie royale. Une loi et une seule pour définir, le seigneur décide de qui sera son vassal et nul ne pourra intervenir contre une telle décision. L'hérauderie a un seul et unique rôle, son droit de forge pour procurer de beaux écus, cela fera déjà plaisir à bon nombre de hérauts. Et celui de bon archiviste ... Un peu moins clinquant, mais je sais que quelques personnes assez folles seraient toutes prêtes à s'y investir ... La bonne Ingeburge par exemple.

En ce qui concerne la seconde étape des réformes intérieures, c'est plus une réforme morale. Chaque état vassal de l'empire de France aura son devoir, grandir et s'épanouir ... Croyez bien que la Hollande, la Bretagne, la Provence et la Catalogne seraient des cibles que mes futurs vassaux feraient bien de prendre, mon soutien leur sera assuré, ainsi que mon avis favorable sur des sujets que je n'aurais peut-être pas soutenus en d'autres cas. Ce qui revient bien à l'esprit féodal, de l'entente entre suzerain et vassal et de la réalisation des promesses tenues en cérémonie d'allégeance, qui ne sont qu'aujourd'hui des paroles en l'air sans véritable réalité derrière.


AAP : Vous comptez donc sur vos vassaux pour monter leurs projets militaires ? L'empereur n'en n'aura pas en propre ?

U : Mais tout naturellement s'agrandir lui aussi ... Il y a tant de royaumes et d'empires à conquérir, des terres à rallier aux siennes ou à soumettre pour en obtenir de nouveaux vassaux. Guerre ou bonne entente, mariage, négociation frauduleuse, tout ce qui sera bon pour aller aussi loin qu'Alexandre le Grand ! Si le temps m'en serait donné, j'irais régner jusqu'à Babylone !


AAP : Voici qui ferait une belle conclusion d'article, sauf si vous pensez qu'un point important a été omis.

U : Ah si ! Une idée fort innovante de mon vieil ami le Duc de Montsoreau ... quand je dis vieil ami, je parle de son âge bien évidemment. Car le peuple aussi mérite sa part de bonheur au sein de ce grand projet féodal, nous comptons construire une magnifique muraille autour du grand duché de France, à l'égal de cette muraille chinoise, mais tout en fromage ! Une idée originale et qui a du nez, à mêler les savoirs de tout les artisans ...


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Message par andaine Sam 10 Nov 2012 - 9:39

08-11-2012 Royales : entretien avec Namaycush Salmo Salar.

Paris (AAP) - L'AAP est allée à la rencontre des sept prétendants au trône de France.


AAP : Que pensez-vous du Traité de l'Aventin ? Comptez-vous affirmer votre satisfaction de le voir signé ou préférerez-vous revenir dessus ?

Namaycush : Ce traité signifie la fin de la guerre dite du Ponant. Ladite guerre a été le bébé du militaire que je suis. Il marque une étape dans l'histoire de France. Comme tout traité, il a fait l'objet de compromis. Mais la France comme l’Église ont l'habitude du compromis, tant il est vrai que ni l'une ni l'autre n'ont jamais gagné une guerre. A présent, les traités sont faits de cire et de papier. Pour qu'ils soient respectés, il vaut mieux que les parties prenantes soient de force au minimum égale.

Je m'y tiendrai. Qui craindrait de rompre un pacte avec un co-signataire faible ?


AAP : Quelle sera votre position vis-à-vis des nombreuses volontés d'indépendance de provinces auparavant vassales à la Couronne ?

N : Je me tiendrai au traité de l'Aventin. Si tout le monde s'y tient, cela serait mieux. Je crois que les provinces vassales ont déjà assez d'indépendance ainsi. Une allégeance n'est pas le bout du monde, dans une affaire bien gérée, non ?


AAP : Quelle place souhaitez-vous donner à la religion dans le royaume ?

N : J'y ai déjà répondu dans la liste de mes idées. Sinon à savoir que je suis Aristotélicien, vassal de Cardinal, croyant et respectueux du concordat royal qui dit :

Pour le grand aumônier, il gère la maison ecclésiastique du roi.
C'est une notion fondamentale, mais rappelons que cette maison ecclésiastique peut inclure des membres honoraires représentant Spinozisme et de l'Averroïsme. Ces deux religions sont certes dites infidèles, mais elles sont toutefois protégées comme religions amies dans le concordat royal.


AAP : Quelle politique intérieure allez-vous vouloir mener ? Les réformes sur les institutions ?

N : Régner pour servir, et non régner pour asservir se doit d'être le credo de tout grand homme. Ainsi même les plus grands le deviennent grâce à leur entourage. A cet effet il convient que les vassaux franciliens du Roi de France fassent parti du conseil privé, le premier cercle en fait. De ce sérail sont issues moult personnalités politiques, économiques, militaires ou diplomatiques. Ce cercle se devra d'exercer son devoir de conseil dans les divers domaines où il est censé exceller. Devenir un vassal direct du Roi n'est également pas une finalité en soi. Il s'agit d'exercer une attention de tous les instants et de mériter chaque jour cet immense honneur.
Aussi à cet effet, à chaque évènement que subira la France, en quelque province que ce soit, il se devra que l'un de ces vassaux s'y rendent, supervise la chose et en devienne responsable. Si je régnais un jour, je ne recommanderais à aucun de ces vassaux de revenir sur un échec.
Bien que la notion d'aléa moral interdise à un Roi de se mêler directement des notions d' Hérauderie, mais dans ce cas de figure, considérant la mesure des conséquences entre la décision isolée et de graves répercussions au niveau du royaume, certaines règles héraldiques pourraient contraindre ledit vassal à des mesures de rétorsion allant jusqu'à l'exclusion.
Il existe bien à cet effet l'assemblée nobiliaire de la Reine Blanche. Mais elle me semble peu usitée et sert plutôt à récompenser, sans actions réelles hormis rhétoriques.

Ceci est une notion de féodalité qui tient à cœur à celui qui est plus féodal que royaliste.

Le second cercle est une institution, certes décriée, mais institution royaliste comme royale : la Pairie.

Le mot Pair veut dire, dans le sens profond, égal du Roi. Mais la monarchie dans laquelle nous vivons ne le permet en fait pas. Ils ne sont pas égaux, ils sont censés être de haute-noblesse. Ce qui est une notion fondamentale.
A l'heure actuelle le rôle de la Pairie est mal perçu par la majorité du peuple. C'est assez flou. La Pairie reçoit des saisines venues de tous côtés, émises par n'importe qui, et rend un avis. Qui est accepté ou pas. Aussi, dans ma façon de voir, il convient que la Pairie ne s'occupe à l'avenir que de régence, de succession, qui peut être aussi celle d'un fonctionnaire royal, ce qui lui confère un rôle primordial.
La Pairie se doit d'être un office de la Couronne, et comme tout office performant, représenté par des gens engagés sur le terrain. Ce n'est pas un titre de noblesse. Un Pair se doit d'être irréprochable, ce qui lui donne des privilèges comme de ne pouvoir être jugé que par ses Pairs, et non pas par des autorités par exemple provinciales. Ils se doivent aussi d'être de toutes les cérémonies, assistant le roi.
Leur mode de nomination actuel tient plus au relationnel qu'à une vraie volonté de débattre. Aussi je dis qu'il serait souhaitable que l'Hérauderie établisse des terres, fiefs de haut-rang, qui iraient de paire avec un siège actif à la Pairie. Hors Domaine royal, ce fief serait attribuable par volonté du régnant en titre et du Roi, en bonne et grande synergie.

Le troisième cercle est la Curia.

La Curia est l'administration royale. Elle rassemble les fonctionnaires de l'état monarchique.
En règle générale, le fonctionnement me semble bon. Mais il est des points que je voudrais améliorer.

La Connétablie, que j'ai l'intention de scinder parce que gens du domaine maritime ne font pas la guerre comme gens du domaine terrien. L'amirauté sera un grand office à part entière.

Pour le Secrétariat d’État, je me souviens d'un temps où la première secrétaire de l'époque désignait un secrétaire d'état comme étant les oreilles et la bouche du roi. Mais depuis fort longtemps, en général, je ne vois dans les provinces que je traverse que des colleurs d'affiche. J'exigerai une permanence du secrétaire d'état en chaque province, sur chaque gargote. Comme j'ai pu le voir en Berry avec ravissement.

Pour le grand aumônier, il gère la maison ecclésiastique du roi.
C'est une notion fondamentale, mais rappelons que cette maison ecclésiastique peut inclure des membres honoraires représentant Spinozisme et de l'Averroïsme. Ces deux religions sont certes dites infidèles, mais elles sont toutefois protégées comme religions amies dans le concordat royal.

Le conseil des grands feudataires est un magnifique moyen de communication directe. Mais pas forcément avec le monarque mais avec ses grands officiers, mais aussi entre grands feudataires.

En résumé, le Royaume se compose de beaucoup d'intervenants, trop diront certains. Peut-être, mais pourtant, il en manque un. Celui qui représente le Tiers-État. La roture, les paysans, les artisans.
La notion d'États-généraux ne me convient pourtant pas. États-généraux, veut dire faillite. Faillite des institutions, faillite financière. Et moi ce mot je ne le connais pas. Il faut trouver une autre solution, ensemble. Créer une assemblée.


AAP : En une phrase, qu'est-ce-qui peut vous définir, et définir votre futur règne si élu ?

N : Franc, comme le vin que je bois !


AAP : Comptez-vous revenir sur les lois édictées avant votre accession au trône par les précédents régnants ?

N : Les lois sont rédigées à un moment donné dans le temps. Elles peuvent devenir désuètes. Ce n'est pas une volonté fondamentale que de vouloir les changer. Elles font partie de l'histoire de France.


AAP : Pourriez-vous donner quelques noms des personnes faisant partie de votre équipe et quels postes dans les institutions royales vous comptez leur donner ?

N : J'ai toujours mes gens, depuis longtemps. Que cela soit en armée, en politique, en économie, en finances. Ils sont trop nombreux pour que je les cite. Cependant je n'ai rien promis à personne. Je ne vois pas pourquoi je devrais remplacer les gens déjà en place s'ils sont performants.


AAP : Avez-vous des projets militaires, notamment en matière de marine ?

N : Faire de l'amirauté un grand office membre de la Curia à part entière, parce que gens de mer et gens de terre ne combattent pas de la même manière.


AAP : Quelle sera la politique extérieure de la France pendant votre règne ?

Politique extérieure limitrophe ou non ? Limitrophe je me tiendrai aux accords en cours.


En conclusion, j'appelle le peuple de France à choisir le cap qui le mènera à bon port. Je suis moi-même en mission pour le compte de la France et ne pourrai donc pas voter, mais puissions-nous tous nous rappeler où se trouve notre devoir..


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Message par andaine Sam 10 Nov 2012 - 9:39

08-11-2012 Royales : entretien avec Taf

Paris (AAP) - L'AAP est allée à la rencontre des sept prétendants au trône de France.


AAP : Bonjour messire Taf. Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?

Taf : Bonsoir messire de Belrupt, merci de me porter intérêt et accorder entretien. Je suis Thibault Abélard François, dict Taf. Je suis né en Guyenne il y a un quart de siècle, duché où j'ai vécu toute ma prime enfance. Cependant, une longue cure de sopins m'envoya en Abbaye de Noirlac sise ainsi que chacun le sait en Berry. Une fois déclaré guéri je n'avais plus force de rentrer en Guyenne, du moins la situation du Royaume était dissuasive : la guerre de 1459 faisait déjà rage. Ainsi je fus adopté en Berry où je pus accomplir ma guérison et entreprendre ce à quoi monsieur mon père m'avait destiné : Servir. Mon premier service à mon nouveau duché fut par les armes. Encore trop faible je fus blessé. J'ai eu quand même la chance de pouvoir le servir au sein du conseil ducal sous le premier règne du duc d'Argenton, Alleaume de Niraco. Autant dire que si la carrière des armes voyait en moi un piètre bretteur, celle politique, elle, m'a plus réussi. Je compte bientôt six mandats ducaux, dont deux à la gestion des mines, le reste en tant que capitaine du duché, comme quoi ne pas résister à l'assaut de sept armées n'empêche pas tout.

AAP : Pourquoi êtes-vous prétendant au trône de France, vacant depuis la mort de feu le Roy Vonafred ?

Taf : La guerre et ce qui y a présidé. Court mais bien résumé. A quoi dûmes-nous cette guerre ? Principalement à ce que je dénonce au travers de mon constat. Des gens plus préoccupés par leurs petits pouvoirs et influences personnels que du bien-être général. Un cénacle immuable de privilégiés ourdissant jusqu’à la ruine du Royaume pour ne pas se voir ôter ce qu'ils, au final, trahissent : le service du Roy et celui du Royaume ! Ainsi donc j'ai été amené à penser que plus ces privilégiés grignotaient les droits féodaux des feudataires et provinces, moins la stabilité pouvait être assurée. Une France plus juste, plus libre et en confiance. Autre bon résumé de ma candidature.

AAP : Que pensez-vous du Traité de l'Aventin ? Comptez-vous affirmer votre satisfaction de le voir signé ou préférerez-vous revenir dessus ?

Taf : Le citoyen Ponantais a satisfaction de la paix. Le responsable politique est déjà beaucoup plus critique. Certes ce Traité est bienvenu, mais il mériterait plus d'accomplissement. Cela ne pourra être fait qu'après consultation franche et ouverte de chacun des intéressés. Le Royaume est en porte-à-faux actuellement, tous semblent s'en satisfaire ou rongent leur frein. C'est selon. Vous l'aurez compris une renégociation sera faite. Plus juste, plus complète et certainement moins limitée dans le temps.

AAP : Quelle sera votre position vis-à-vis des nombreuses volontés d'indépendance de provinces auparavant vassales à la Couronne ? Vous dites, dans votre programme, que : « le serment vassalique ne fait pas le duc/comte, il confirme le lien entre la Couronne et la province. Si le Roy ne reçoit pas le serment, le lien est rompu mais le régnant reste légitime. Dans le Domaine Royal, le Roy valide ou non, l'accession au trône d'une de ses provinces. » Resterez-vous passif face aux régnants qui refusent de vous prêter serment ?

Taf : Des volontés d'indépendance. L'essentiel de mon règne sera axé sur la volonté de faire du Royaume la personne morale à laquelle se référer. Je promets des possibilités d'autonomie retrouvée, je n'envisage pas d'indépendance. Outre celle acceptée de fait par feu Louis-Vonafred, je parle de l'Anjou. De fait cette indépendance et celles qui se sont manifestées procèdent de la lente confiscation des droits féodaux. Le Roy est le ciment liant les peuples de France. Il a devoir d'accepter celle ou celui porté sur le trône local. Le Royaume a un contrat d'honneur et spirituel envers l'Église. Le Roy ne doit pas déroger. Un hérétique ne peut être reconnu suzerain de province. Rupture de lien vassalique ne signifie aucunement désintérêt pour ladite province, et certainement pas indépendance. Point besoin de rappeler ce qu'est un lien vassalique je présume ?
D'aucuns espèrent que le futur Roy engage une guerre contre l'Anjou afin de le faire revenir en vassalité. Je serai un Roy de France soucieux du bien-être de ses peuples et provinces. Nebisa aura été une reine de France soucieuse de la ruine du Royaume. Il n'est qu'à voir où en est encore le Royaume un an après la guerre. Feu Vonafred a accepté l'indépendance Angevine, moi Roy j'hériterai de cette acceptation. Confiance, Respect, Ensemble, voilà ce qui fera notre force et là est mon idéal. Je n'envisage pas d'indépendance à venir non, j'hérite, je ne distribuerai pas.

AAP : Quelle place allez-vous concrètement donner à la religion dans le Royaume ?

Taf : Ayant été aux soins de Noirlac, la question religieuse aussi m'a animé. J'ai sentiment que notre Église Aristotélicienne s'est aussi vue éroder son essence de guide spirituel. Celle qui est naturellement sienne. Guide spirituel, au delà d'un cantonnement en église. Je veux dire que notre Église a elle aussi vu son influence grignotée. Combien de fois avons-nous vu des annonces émanant de sa part ne pas être entendues ? Nous voyons des non-Aristotéliciens reconnus sur des trônes locaux. Nous savons que de plus en plus de réformés arrivent à la gestion des affaires provinciales. Quoi qu'il en soit, moi Roy, nul suzerain de province Française ne sera reconnu si non-Aristotélicien. En Domaine Royal une et une seule religion sera acceptée, l'Aristotélisme. Par contre il est certain que je demanderai à la Primatie une renégociation du Concordat. J'escompte y faire figurer une élévation en Pairie pour un membre de l'Église. Comprenez que si un duc ou comte et je me répète, n'est pas reconnu vassal pour cause de religion, il aura le choix pour le bien de son peuple. Conversion, abdication, ou maintien sur son trône. La province restera terre de France et verra la même faveur royale. Rendons à notre Église sa place au cœur de nos institutions !

AAP : Comment comptez-vous maintenir l'ordre en France et réaliser votre programme si vous laissez des non-Aristotéliciens au pouvoir de certaines provinces ainsi que des régnants n'ayant point prêté serment, exprimant ainsi une volonté nette d'indépendance vis-à-vis du Royaume ?

Taf : Non ! Rupture de lien vassalique ne fait pas et ne fera pas indépendance. Quant au maintien de l'ordre, je ne me pose pas comme un Souverain tyrannique, mais ouvert au dialogue et à la justice. Les terres du Roy seront soumises aux volontés du Roy, les provinces du royaume auront guidage concerté vers cette volonté. Les terres du Roy seront sa force et sa fierté. Et dans le cadre du lien vassalique l'ost Royal aura les moyens d'assurer ses missions de défense du Domaine et d'aide au Royaume. N'attendez pas de moi de reprendre l'héritage de feue Nebisa qui nous a amenés à la ruine. Une autre France, plus libre, plus confiante et plus respectueuse est possible, c'est celle que je propose.

AAP : Comptez-vous revenir sur les lois édictées avant votre accession au trône par les précédents régnants ? Quelles seront vos « lois phares » de votre règne ?

Taf : Principalement celles ayant trait aux rétrocessions des droits féodaux. Je mettrai en place une Hérauderie autonome et les Lois Royales applicables si validées par le régnant local. Ainsi que je le propose une révision du Corpus Royal sera entreprise et sera confiée à des légistes unanimement reconnus compétents la mission de révision. Trop d'Édits disparates et dispersés parfois redondants, cela complexifie la compréhension et l'appropriation de ces lois pas les vassaux, sans parler du peuple qui est moins aguerri à la lecture de ces textes.

AAP : Pourriez-vous nous donner quelques noms des personnes faisant partie de votre équipe et quels postes dans les institutions royales vous comptez leur donner ?

Taf : Ah ! Mon équipe... Voilà qui va être rapide. Nous travaillons à cinq sur cette élection : messire Dragonet de Castelcerf, le baron Rapha13, le duc d'Aigurande, messire Constantin de Noldor et moi. Quant à des postes distribués... Je donne un coup de balai d'un côté pour ré-empoussiérer de l'autre ? Vonafred avait parlé de méritocratie, je l'appliquerai. De fait à ce jour mes idées quant à des postes à distribuer restent confidentielles. Avant de promettre je dois avoir les moyens. Mais revenons à cette équipe. Outres les susnommés des appuis et soutiens se sont manifestés issus de diverses provinces du Royaume. Ces personnes sont de fait de mon équipe, mais je garderai la confidentialité. Pour conclure j'ai aussi une très large équipe en les personnes du Berry, car c'est là que j'ai appris.

AAP : Avez-vous des projets militaires, notamment en matière de marine ?

Taf : Mon projet militaire est la professionnalisation de l'Ost Royal. Je sais les difficultés financières du moment mais cela n'est, ni ne sera un empêchement. Les effectifs de cet Ost seront issus du Domaine Royal. Quant à la marine, l'actualité irlandaise m'amène à penser que nous devons avoir une flotte royale. Cela coûtera c'est évident. Et je vous avoue que résidant en centre du Royaume tout ce qui a trait à la mer me reste connaissance lacunaire. Toutefois le littoral de France voit des vassaux et gouverneurs ayant les moyens de production navale sinon quelques nefs déjà prêtes.

AAP : Quelle politique extérieure comptez-vous mener ?

Taf : Une entente franche et cordiale avec la Bretagne, un rapprochement d'intérêts avec l'Empire Germanique, une coopération avec l'Écosse et plus si possible un apaisement avec l'Irlande. Une surveillance soucieuse en Aragon et intercession en vue d'apaisement là bas. Reste les nations italiennes, là j'ai plus de flou en mes idées, j'avoue ne pas voir à ce jour toutes les données pour une compréhension poussée. Hors Rome avec laquelle je tiens à conserver un lien fraternel en plus de l'aide spirituelle.

AAP : En une phrase, qu'est-ce-qui vous résume et résumera votre règne ?

Taf : Restauration de la confiance, restauration du Domaine Royal, fierté du Roy, concertation et compréhension mutuelle. Faire de la France la personne morale au dessus de tout parti.

AAP : Merci beaucoup d'avoir accordé à l'AAP cet entretien, et bonne chance pour ces élections !

Taf : Merci à vous et à l'AAP de m'avoir prêté votre tribune, et merci pour vos souhaits.


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Message par andaine Sam 10 Nov 2012 - 9:40

09-11-2012 Royales : entretien avec Icie de Plantagenêt

Paris (AAP) - L'AAP est allée à la rencontre des sept prétendants au trône de France.


AAP - Pourriez-vous expliquer brièvement ce qui vous anime pour de devenir souverain du royaume de France ?

Affirmer que ce qui m'anime est l’intérêt que je porte à la France serait d'une grande platitude. Tous les candidats vous le diront. Pour ma part, il s'agit surtout d'un besoin de justice et d'équilibre, la nécessité de ralentir la spirale des copinages et des clans qui s'auto-designent, laissant de côté ceux qui se dévouent dans l'ombre. Mais aussi d'apporter au Royaume une force et une sérénité qu'il a perdu en luttes intestines.

AAP - En quelques mots, quelle sera l'action centrale de votre règne si vous êtes élue ?

Les points principaux sont la protection des provinces en difficulté, le rétablissement économique du Domaine Royal, un audit sur les finances royales et une communication accrue auprès des provinces. Concernant les provinces en difficultés, il n'est pas question d'imposer une personne pour les guider, cela relève de leur volonté, mais elles seront en relation avec le cabinet des finances royales et je pense qu'il sera possible de conclure des marchés privilégiés et de les faire bénéficier des tarifs de la Couronne. Difficile de prétendre à éponger leur dette quand on a qu'une supposition sur l'état des finances royales. Il est certain aussi que la Couronne leur doit le remboursement du pour la levée du ban. C'est d'autant plus crucial pour eux . Ils seront donc prioritaires. Des finances royales nous n'avons qu'un aperçu de la dette envers les provinces qui est déjà conséquente. J'entends avoir un compte rendu réel des comptes de la Couronne, des investissements et d'un plan d'étalement de la dette. Il semble y avoir beaucoup de lacunes, mais sans évaluation concrète on ne peut qu'extrapoler.

AAP - Pourriez-vous donner quelques noms des personnes faisant parti de votre équipe, et éventuellement, les postes que vous comptez leur attribuer dans les institutions royales ?

Je pourrai oui, certaines sont très connues comme dame Alandrisse de Montbazon-Navailles, d'autres œuvrent bien souvent en silence dans notre royaume sans pour autant y être reconnus. Ils sont de toutes provinces, de tout horizon politique aussi. Je n'ai promis aucun poste, ni aucun titre. Ma réponse est très claire à ce sujet : montrez nous d'abord vos compétences et ce que vous avez apporté à la France ensuite, nous aviserons.

AAP - Quelle sera votre politique intérieure ? Envisagez-vous des réformes majeures concernant les institutions ?

La politique intérieure passe par la paix évidement. Il n'est pas de reformes ou de progrès si l'on doit faire face à des conflits incessants. Pour trouver un équilibre, la concertation est indispensable. Des institutions doivent s'adapter à un monde qui évolue. Cela passe par la révision de la charte royale, une reforme de la pairie pour une meilleur représentativité et une étude à mener sur la possibilité d'une régionalisation de la cour d'appel.

AAP - Comptez-vous revenir sur des lois édictées par les précédents régnants ?

Sur certains points, oui. Mais il ne s'agit pas non plus de tout remettre en cause et de faire du Royaume une girouette. Tout est dans un juste équilibre. Je souhaite réviser le statut du conjoint du Souverain. Si son rôle reste important il n'a pas à posséder plus de pouvoir que les Grands Officiers qui servent depuis des années, par exemple. Si l'on applique à la lettre également la partie concernant la levée du ban, il y a beaucoup à dire. Imposer un financement ! Imaginez les provinces dont la trésorerie est déjà à flux tendue.

AAP - Que pensez-vous de la signature du traité de l'Aventin et de son contenu ?

Il apporte la paix à de nombreux peuples de France, qu'ils soient du Ponant ou non. Il n'est pas parfait, certes, mais comme tout traité. Cette guerre a apporté la ruine et pour quel résultat ? Il fallait y mettre fin.

AAP - Comment comptez-vous vous y prendre face à la volonté d'indépendance de certaines des provinces vassales à la Couronne ?

Ceux qui se déclarent indépendants ont sans doute leurs raisons mais un souverain ne peut accepter le morcellement de son Royaume. Il n'est pas question de reconnaitre ces indépendances. Ne confondons pas « Indépendance » et « Autonomie ». Les provinces hors domaine royal sont autonomes, c'est écrit noir sur blanc dans la Charte Royale de France :

« Chaque province se voit donc, par son allégeance à la Couronne, garantir une autonomie locale. »

« Cette autonomie d'action se veut être le gage de la confiance et du respect des peuples envers la Couronne de France et son Monarque, elle se définit dans les limites établies par les Lois Royales et la présente Charte et se veut inaliénable. »

C'est à l'amélioration de cette autonomie qu'il faut réfléchir.

AAP - Avez-vous des projets militaires, notamment en matière maritime ?

Certes dans l’idéal, le renforcement de la flotte royale et le soutien à un projet de régiment royal. Mais cela se heurte à un gros souci : l'état des finances royales. Difficile d'établir des projets quand on ne connait que le montant astronomique de la dette.

AAP - Quelle sera concrètement la place de la religion dans le Royaume si vous êtes élue ?

Sa juste place: celle de guide et de conseil dans le respect du serment prêté lors du sacre. Il est prévu la nomination, en accord avec l’Église aristotélicienne, d'un pair ecclésiastique et la révision du Concordat. Cependant il n'est pas question que le spirituel prenne le pas sur le Temporel, bien entendu. A propos du Concordat, il y est fait mention, entre autre, des spinozistes et des phokoïstes. Ils semblent peu nombreux mais à la suite d' une lettre de l'Union Spinozistes, je pense qu'il n'y a pas matière à révision les concernant. Il reste à améliorer les consultations avec l'Église. Inscrire le serment du sacre également. Et sans doute d'autres choses auxquelles nous n'avons pas pensé. Mais je serais attentive aux propositions de l'Église.


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Message par andaine Sam 8 Déc 2012 - 15:00

10/11/1460 Royales : entretien avec Troudebal

Paris (AAP) - L'AAP est allée à la rencontre des sept prétendants au trône de France.


AAP - Pourriez-vous expliquer brièvement ce qui vous définit le mieux ? Qu'est-ce qui vous pousse à vouloir devenir souverain du royaume de France ?

TdD - Je suis un meneur, un impulsif, un tranchant, j'ai des ambitions, je suis énergique. Faut que ça pulse. Faut que ça pète. Faut qu'il se passe quelque chose. Pourquoi me présenter ? Car ça fait trop longtemps que nous n'avons pas eu un vrai Roi, ça fait trop longtemps qu'il se passe plus rien à l'échelle du Royaume. Le royaume n'a toujours été qu'un vide. Et je compte le remplir ce vide. J'ai rapidement regardé le programme des autres candidats, de une je me suis sérieusement ennuyé en les lisant, de deux ce sont tous les mêmes : « Bavasser, pondre des lois qui ne servent à rien et c'est tout, et surtout ne rien faire». C'est l'élection du Roi ou l'élection de juristes, de conteurs, de philosophes ou d'endormeurs de foules ? Voilà pourquoi je me suis présenté. Pour qu'il y ait au moins un candidat qui se propose d'être Roi. Pour qu'il y ait au moins un candidat qui propose de réaliser des choses concrètes et visibles par tous.

AAP - En quelques mots, quelle sera l'action centrale de votre règne si vous êtes élu ?

TdD - Qu'il se passe quelque chose, tout le temps. Faire du royaume de France un vrai royaume et pas juste un « enrobeur » de duchés. Et que cela soit concret, visible et que tout le monde puisse en faire parti. Cela signifie créer une vraie armée royale, discuter des dettes financières, de l'adhésion au domaine royal, élargir le royaume, le faire évoluer ... Parler et réaliser des choses concrètes, visibles par tous.

AAP - Pourriez-vous nous dire avec quelle équipe vous comptez vous entourer pour votre éventuel règne ? Avez-vous des noms qui pourraient intéresser les lecteurs ?

TdD - « Sera qui fera ». C'est ma devise. Donc, tous ceux qui ont une idée, un projet pour le royaume, qui veulent s'investir, proposer, débattre pourront faire parti de l'équipe. Quand je dis tout le monde, c'est tout le monde. À l'inverse, ceux qui trainent dans les institutions depuis des lustres et qui ne font absolument rien d'autre que de se la péter d'y être ... ils seront mis à la porte.

AAP - Quelle sera votre politique intérieure ? Envisagez-vous des réformes majeures concernant les institutions ?

TdD - Les ducs et les comtes seront les uniques représentants de leur duché ou comté. Pour les provinces hors du domaine royal, ils feront ce qu'ils veulent, géreront leur duché comme bon leur semble. Sérieusement, qu'est ce que j'en ai à faire que la taxe des cailloux en Rouergue soit de 2%. Chacun gèrera son affaire comme il l'entend. Le royaume interviendra uniquement si la gouvernance de la province nuit aux intérêts du royaume à grande échelle. Les provinces du domaine royal seront à l'inverse suivies de plus près, notamment les finances des provinces dont on aura racheté la dette.

AAP - Comptez-vous revenir sur des lois édictées par les précédents régnants ? Si oui, pouvez-vous préciser lesquelles ?

TdD - Vous avez vu le nombre de lois ? Vous croyez que je n'ai que ça à faire de les lire ? Vous croyez que nous n'avons tous que ça à faire ? Des lois à l'échelle du royaume, c'est complètement débile. Il y a déjà assez de lois ducales ou comtales. Je compte faire un royaume de France concret, visible. Pas un royaume de France de lois. Et puis je ne me présente pas comme juriste, mais comme Roi !

AAP - Que pensez-vous de la signature du traité de l'Aventin et de son contenu ? La paix vous semble-t-elle durable avec ce traité ?

TdD - Euh, joker. Sérieusement, je n'en ai rien à faire et je pense que tout le monde n'en a rien à faire ... Chaque comté ou duché hors du domaine royal fait ce qu'il veut, basta. Et je pense que si le royaume ne se mêle pas des affaires de ses provinces vassales, la paix sera durable. C'est en voulant se mêler de tout et de n'importe quoi sans légitimité, qu'on créé des guerres internes au royaume. Si je traite toutes les provinces sur le même pied d'égalité, aucune raison qu'elles se battent entre elles.

AAP - Comment comptez-vous vous y prendre face à la volonté d'indépendance de certaines des provinces vassales à la Couronne ? Pourriez-vous détailler vos plans d'actions ?

TdD - Si on regarde de près, chaque duché ou comté hors du domaine royal, est déjà plus ou moins autonome. Donc si le comte de Machin n'a que ça à faire que de se proclamer indépendant, c'est lui qui voit, moi, ça ne me regarde pas.

AAP - Avez-vous des projets militaires, notamment en matière maritime ? Comptez-vous sérieusement envahir le Royaume d'Angleterre ?

TdD - Créer une marine de France. Que le royaume se dote de navires de combats et d'arsenaux en nombre. Une grande armée royale sera créée, armée qui servira à défendre le domaine royal, les provinces du royaume attaquées par des puissances étrangères, et pour mener la politique d'extension du royaume de France. Je compte également mobiliser le royaume sur toutes les quêtes, les expéditions qui pourraient se présenter dans le futur. Ça suffit de se faire devancer par des puissances étrangères négligeables, risibles par rapport au royaume de France. Évidemment que je compte envahir l’Angleterre [NDLR].… il faut que les cochons d'Anglois et le monde entier comprennent qui est le patron. Le royaume de France. Donc on ferra une action coup de poing outre manche.


AAP - Quelle sera concrètement la place de la religion dans le Royaume si vous êtes élu ?

TdD - J'irai voir le pape dans les semaines suivants mon élection voir ce qu'on peut faire. Mais je ne compte pas spécialement m'en mêler. Amen.


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Message par andaine Sam 8 Déc 2012 - 15:00

10/11/1460 Royales : entretien avec Eusaias

Paris (AAP) - L'AAP est allée à la rencontre des sept prétendants au trône de France.


AAP: Bonjour et merci d'avoir accepté de répondre aux questions de l'AAP.

E: Bonjour à vous. C'est moi qui vous remercie de proposer cette rencontre.


AAP: Pourriez-vous s'il vous plaît, vous présenter aux lecteurs ?

E: Bonjour. Je suis Eusaias Blanc Combaz, Duc de Bouillon, Vicomte de Bapaume, Baron de Desvres et Seigneur de Seuiri. Porteur de la Toison d'Or qui est la plus grande distinction honorifique de Bourgogne.


AAP: Quel est votre slogan de campagne et sa signification concrète?

E: En ma terre bourguignonne, j'ai hérité de nombreux surnoms, mais Eusaias le Couillu est celui qui revient le plus souvent. Il eût été facile pour moi de miser sur cette réputation burnée, mais une campagne royale exige avant tout un discours de vérité.

« Du sérieux, du solide, du vrai. »

Telles sont nos exigences. Nous sommes serviteur du Royaume, certainement pas vendeur de ferraille.


AAP: Qu'est-ce qui motive votre candidature à ces élections royales?

E: Ma motivation est claire : tirer la France vers le haut, la ramener vers un système féodal qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Je rêve depuis longtemps de voir des ducs et comtes forts, un domaine royal qui ne soit pas une geôle mais une terre sacrée. Comme je ne me fie ni aux bourgeois pécunieux, ni aux grands-mères gestionnaires de Garde-Robes pour diriger un Royaume, j'estime qu'on est jamais mieux servi que par soi-même. J'ai donc décidé de porter moi-même les espoirs de cette indispensable mutation.


AAP: Quelle est votre position sur la volonté d'indépendance de certaines provinces vassales de la couronne et sur le traité de l'Aventin?

E: Le système féodal régissant la France veut que l’autorité souveraine soit partagée entre différents seigneurs afin qu’ils puissent administrer et défendre les terres composants le royaume. Ce lien permet à chaque province de conserver une autonomie. Ainsi, ce sont des cultures, des histoires, des coutumes et même des lois propres à chaque peuple qui s’épanouissent... Tout en faisant partie intégrante d’un grand ensemble : le Royaume de France. Le plus important n’est donc pas la question de l’indépendance mais celle de la liberté des provinces au sein du Royaume à se développer.

Je crois qu'il existe dans de nombreux esprits un grand amalgame entre les notions d'indépendance, d'autonomie, et de féodalité. À mes yeux un seul duché souhaite encore une indépendance sans concession vis-à-vis de la Couronne. Ce duché est l'Anjou qui depuis bien longtemps a fait connaître son désir de nous quitter.

Or la dernière chose dont la France ait besoin, serait d'une guerre de conquête et d'occupation. De plus, comme le traité de l'Aventin fut signé également par l'archiduchesse, j'ai doublement du mal à revenir sur ce qui est. L'Anjou sera libre de choisir son futur. Le véritable défi de la Couronne sera de les faire regretter d'eux-mêmes cette indépendance. Car à choisir, voyez-vous, je préfère employer les dotations et les services de la Couronne au bien-être et à la prospérité de ceux qui lui restent fidèles, plutôt qu'à les gaspiller et à appauvrir notre peuple dans le harcèlement de qui s'en éloignent. Il existe plusieurs façons de mener une guerre et parmi celles-ci, convaincre est toujours meilleur que vaincre. J'adresse par ailleurs mon respect le plus entier et mes amitiés aux Angevins qui demeurent royalistes, et les invite à se mettre en contact avec moi si jamais je devais être désigné Roy de France.


AAP: Comptez-vous revenir sur certaines lois édictées par les précédents régnants? Si oui, lesquelles vous trouvez urgentes à rediscuter ou supprimer ?

E: Cela va de soi. La majorité des amendements devront être discutés au sein de la Chambre des Feudataires qui incarne à nos yeux les États Généraux permanents du Royaume. Deux points nous tiennent cependant plus à cœur que les autres. Nous désirons revenir sur l'interdiction de bâtir des navires de guerre pour les duchés qui se sont cassé le dos à construire des arsenaux dans ce but. Mais également revenir sur les dispositions qui placent les forces provinciales sous ordre du roi. Un vassal jure aide armée, ce qui suffit largement à faire en sorte que ce vassal n'envoie pas son armée cueillir des fraises des bois à l'Est quand on en a besoin sur le champ de bataille à l'Ouest. Il n'est pas besoin de rajouter une coercition supplémentaire, aussi superflue qu'offensante.


AAP: Quelle rôle envisagez-vous donner à la religion dans le royaume ?

E: Le terme religion renvoie à un ensemble de croyances et de pratiques culturelles qui fondent les rapports entre les hommes et le sacré. À ce culte est attaché une Église unique, celle de l'Aristotélisme qui siège à Rome. Et son rôle primordial reste le partage, la connaissance et la voie de Dieu. Que nous soyons roturiers, bourgeois ou nobles, riche ou pauvre, hommes ou femmes, nous avons tous besoin de cette lumière et de sa présence.

J'aime la religion telle qu'elle était vécue dans le temps passé, la religion de l'époque des Croisades en Terre Sainte, et même avant cela. La religion qui détient entre ses mains un rôle primordial visant à aider le seigneur, mais également le bourgeois, le roturier, et le serf à garder en son coeur le chemin de Dieu. Un homme sans foi est un arbre mort. Reléguer la religion à un rang moindre relève du crime. Non, la spiritualité est l'affaire de tous et une des priorités de chacun. Cependant, si le Roy très Aristotélicien se doit d'incarner l'unité du Royaume, il n'est pas de son ressort d'accorder un rôle à la religion. Mais à l'Église d'assurer le sien, sous notre aide bienveillante et notre protection.


AAP: On vous sait proche de certains réformés du royaume. Seriez-vous pour la liberté de culte et de croyance ?

E: On ? Je ne connais pas de "on". Comme disait mon feu mon père en de nombreuses occasions: "On est un con." Je ne suis pas proche des Aristotéliciens réformés. Bien que je sois licencié du Séminaire de l'Inquisition, il s'avère que des Aristotéliciens réformés se sentent proches de moi. Je n'ai ni à m'en excuser ni à en ressentir de la honte. Il existe autour de la religion une parfaite hypocrisie dans laquelle vous ne me verrez pas me réfugier. La médaille Aristotélicienne Romaine n'est pas un petit objet de parure. Ce n'est pas un gadget. Ce n'est pas un jouet qu'il suffit d'arborer en tous lieux pour gagner son salut, et qui fait de facto l'individu qui la porte quelqu'un de respectable. Le baptême est un honneur et la foy s'accompagne de devoirs qui doivent se manifester dans les actes. Sur cette constatation, vous verrez que beaucoup de huguenots ne sont pas très réformés, et que beaucoup de Romains ne sont pas très Aristotéliciens. En tant que Roy, je ne supporterais pas que le Livre des Livres soit sali et instrumentalisé au profit de guerres de conquête, de règlements de compte sordides, ou de conflits d'ambition personnels. Ceux qui brandissent le Livre des Vertus, de quelque camps qu'ils soient, sans montrer au quotidien une piété sincère et droite en désertant les messes mais qui usent du Livre pour s'accaparer les richesses et bétail de leur prochain, pour revendiquer une charge qu'ils n'auront su conquérir par leurs capacités propres, pour revendiquer des mérites qui appartiennent à autrui, pour briser un ménage et convoiter avec lubricité l'épouse de son voisin, pour se livrer à ses instincts de vengeance, sont respectivement inspirés par Lucifer, Belzébuth et Azazel, Bélial, Satan, Asmodée, et bien sûr Léviathan. La liberté de culte et de croyance ne peut que s'envisager sous certaines conditions et exigences. Conditions, car il vaut parfois mieux souffrir quelques furoncles sur son bras que d'avoir à l'amputer. Exigences, car la religion ne saurait servir de prétexte à des provocations amenant à des troubles publics.


AAP: Quelle serait votre politique intérieure, notamment au niveau institutionnel et nobiliaire ?

E: Un colosse de bronze ne peut pas se reposer sur des pieds d’argile. Un royaume fort ne peut se perpétuer sans un roy fort. Et cette force se traduit par un domaine royal inébranlable. Ce n’est qu’à travers cette concorde que le royaume pourra bénéficier d’une assise considérable : le pouvoir d’un roy est assit, la puissance est debout.

L'on peut avoir les quantités d'idées et projets de réformes, mais la meilleure façon de les concrétiser et surtout de les pérenniser, c'est que les institutions se réforment sur la base de propositions internes et non contraintes et soumises. Les officiers royaux et les Grands Officiers connaissent très bien les missions et tâches de leurs Offices et sont donc les plus à même pour proposer améliorations et changements.
Une réforme n'est aboutie et réussie que lorsque ceux qui doivent l'appliquer ou la faire appliquer ont les moyens et l'envie de le faire.


AAP: En une phrase, qu'est-ce-qui peut vous définir, et définir votre futur règne si élu ?

E: Je peux me targuer d'être un homme, avec toutes les failles que cela implique, mais qui a toujours mis un point d'honneur à faire avec sérieux tout ce qu'il a entrepris, de disposer d'un esprit entier, droit et sincère, qui ne se dérobe pas sous quelque faux-semblant que ce soit, et d'aspirer à la solidité de la France dans son ensemble, unie, fraternelle, juste et solidaire, face aux défis qui nous attendent.


AAP: Pourriez-vous nous avancer des noms de personnes faisant parti de votre équipe ?

E: Icie et Nicolas de Firenze sont mes collaborateurs les plus actifs, dans le sens où chacun d'eux campent des postures et des idéaux radicalement opposés aux miens, on peut dire qu'ils font à leur façon partie de ma campagne. Mais pour être tout à fait franc, si je prends avis et conseils partout où l'on m'en donne avec bienveillance, je n'ai préparé cette campagne qu'avec mon épouse, Agnès de Saint Just. Ceci dans un but très simple: ne pas contracter de dettes auprès de qui que ce soit pour ne pas devenir un Roy redevable. J'entends régner en parfaite indépendance et le bien des sujets de France ne saurait souffrir d'aucune compromission partisane.


AAP: Avez-vous des projets militaires, maritimes et sécuritaires?

E: J'ai évidemment des positions claires sur ces sujets. Ce que je peux dire, c'est que je n'entends pas réformer en profondeur notre organisation militaire pour ce qui est de sa structure. Pour ce qui est des moyens et des stratégies, vous comprendrez que d'une part, elle devra nécessairement s'orchestrer en partenariat avec les principaux responsables, et que d'autre part, pour des raisons évidentes d'efficacité, ce genre de politiques ne peuvent se dévoiler au grand jour. D'ailleurs à l'instant où je vous réponds, contact a déjà été pris avec les Ordres Royaux ainsi qu'avec la majorité des provinces vassales.


AAP: Quelle sera votre politique extérieure pendant votre règne ?

E: Selon moi, la politique extérieure est un enjeu secondaire au regard de l'attention que nécessite aujourd'hui le Royaume de France. Cependant, les évènements récents montrent qu'elle n'est pas à négliger, comme on a pu le voir dans la dernière guerre contre le Ponant, face à l'importance croissante des flottes ou les frictions avec nos voisins d'Outre-Manche.
Une mise à jour auprès des Ambassades Royales permettra de cibler rapidement, et dès le début de règne, là où le Royaume de France doit porter son attention.


AAP: Enfin, selon vous, qu'est-ce qui vous distingue des autres candidats ?

E: Deux choses avant tout. La première : mon nez aquilin bien sûr ! On le dit symbole de bonté, courtoisie et d'esprit développé. La seconde : je suis incontestablement le candidat qui porte le programme le plus réaliste, donc le plus réalisable, et par conséquent le plus honnête.


AAP: Merci à vous d'avoir répondu à nos questions. Un mot de fin?

E: La plupart des candidats incarnent la démagogie et l'opportunisme qui ont conduit les sujets du Royaume à se désintéresser de ces élections, pourtant cruciales. Parce qu'ils ne croient plus à leurs discours creux, ils ne peuvent espérer de réelles solutions à leurs problèmes. Trop nombreux sont ceux qui par écœurement s'abstiennent désormais de voter. Ils ne pensent plus qu'un Roy puisse changer quoi que ce soit à leurs préoccupations.

Pour moi être Roy, c’est tout autre chose. C'est être à l’écoute de la majorité silencieuse, plutôt que sous l’emprise des petits jeux politiques. Régner, c'est avant tout faire preuve de courage. Régner, c'est renoncer aux petits arrangements et à la tentation de la lâcheté pour oser l'autorité et la droiture au service du bien de la France.

Être Roy, c'est rompre avec cette folie dépensière et la saignée de nos provinces. C'est pourquoi ma candidature est plus que jamais nécessaire pour répondre aux inquiétudes d’un peuple dans l’attente d’un véritable Souverain. Mes propositions: s’affranchir de la misère et des déficits irraisonnés, repositionner la Couronne au service des provinces et des peuples plutôt que l'inverse. Dans cet état d'esprit, je vous invite tous à venir consulter mon programme et à vous déplacer à Paris au-devant de notre estrade de campagne.


Propos recueillis par Bellanika Castelnau, pour l'AAP
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Message par andaine Sam 8 Déc 2012 - 15:01

10/11/1460 Royales : entretien avec Nicolas de Firenze

Paris (AAP) - L'AAP est allée à la rencontre des sept prétendants au trône de France.


AAP : Bonjour Nicolas de Firenze, merci d'avoir accepté de répondre aux questions de l'AAP. Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Nicolas.df : Je suis né et j'ai grandi près de Florence mais j'ai rejoint la France après la chute des Médicis. Je me suis d'abord installé en Artois où j'ai fait mes premiers pas en politique en 1457, défendant le royalisme dans une province qui était déjà en grand froid avec Paris. J'ai fini par déménager en Alençon dans le Domaine Royal, où j'ai été plusieurs fois conseiller dans le courant de l'année 1458. Depuis, je me consacre de façon presque exclusive à la Couronne, et après des passages à la Grande prévôté et à la Connétablie je suis entré à la Chancellerie en novembre 1459. J'y officie toujours à l'heure actuelle.

AAP : Que pensez-vous du Traité de l'Aventin ? Comptez-vous le remettre en cause ?

N : Je pense que le traité de l'Aventin est une erreur. Il ne résout pas les problèmes qui ont été à l'origine de la guerre et en crée d'autres, comme cette ineptie de commission paritaire reprise du traité du Mont Saint Michel, qui a prouvé son inefficacité à plusieurs reprises. Pour être durable, la paix ne doit pas reposer sur des mécanismes de contrôle boiteux, mais sur la satisfaction de toutes les parties. Hélas, puisque feu le Roy Vonafred a passé le texte en force au mépris de l'avis de la plupart des feudataires et des Pairs du Royaume, on ne peut pas dire que toutes les parties soient satisfaites. J'ai peur que si de nouvelles négociations n'aboutissent pas à un traité plus pertinent, un nouvel incident de frontière ne finisse par dégénérer en conflit généralisé.

AAP : Mais aujourd'hui la guerre est terminée, vous pensez vraiment qu'une reprise du conflit est possible ?

N : Les armes n'ont plus parlé depuis la signature de la trêve le 27 novembre, il y a près d'un an. Ce n'est pas à l'Aventin que nous le devons, ni même au bon sens des belligérants, mais tout simplement à l'épuisement des deux camps. Qu'arrivera-t-il quand les coffres et les greniers seront à nouveau remplis ? Nous serons dans la même situation qu'avant la dernière guerre. Ce sera peut-être même pire, car les provinces qui ont profité du conflit pour se déclarer indépendantes n'ont toujours pas renoncé à cette folie. Voilà quasiment dix-huit mois qu'aucun régnant angevin ou artésien n'a renouvelé le serment d'allégeance entre sa contrée et la Couronne, malgré les belles déclarations d'intention du traité de l'Aventin. Les mêmes causes produiront les mêmes effets.

AAP : Concernant l'Anjou et l'Artois, comment comptez-vous les convaincre de revenir au sein du Royaume de France ? Seriez-vous prêt à accepter une certaine autonomie ?

N : Il ne s'agit pas de les faire revenir dans un Royaume qu'ils n'ont jamais quitté, il s'agit de leur rappeler qu'ils en font partie. Pour ce faire, je suis convaincu qu'il suffira de réunir des personnes de bonne volonté autour d'une table et d'attaquer le problème à la source, à savoir les griefs qu'entretiennent depuis de longues années - à tort ou à raison - ces provinces contre l'administration royale. Quand les problèmes seront clairement établis, il faudra leur trouver des solutions, et une part d'autonomie en fera assurément partie.

Prenons le cas du nouveau système politique angevin, par exemple : qu'importe si le chef du conseil ducal n'est pas le régnant ? Cela se pratique déjà en Orléans. Il ne me semble pas extravagant que les provinces disposent d'une certaine marge de manœuvre dans la façon dont elles souhaitent s'organiser politiquement.

AAP : Vous souhaitez réorganiser les institutions royales et combattre « la corruption et le népotisme », ne trouvez-vous pas ça utopique ?

N : Je crois que tout le monde s'accorde à reconnaître que quelque chose ne fonctionne pas. Partant de là, de deux choses l'une, soit on hausse les épaules et on s'en contente, soit on agit. Rien d'utopique là-dedans, seulement du pragmatisme et un peu de courage. Il conviendra d'abord de remplacer les officiers devant leur position à leur parentèle ou à leur réseau amical plutôt qu'à leur compétence. De l'extérieur, ça semble compliqué, mais croyez-en un officier royal : quand on travaille au contact de ces gens, on n'a aucun mal à les reconnaître. L'effort sera donc porté par tous les officiers honnêtes - et ils sont nombreux, Très-Haut merci - qui ne demandent qu'un peu de soutien du sommet de leur hiérarchie. Charge reviendra ensuite au Grand Maistre de France de veiller à ce que les Grands officiers sous sa responsabilité surveillent leurs administrations respectives.

AAP : A quoi serviraient les cahiers de doléances ? Seraient-ils vraiment utiles ? N'est-ce pas une proposition démagogique comme certains vous le reprochent ?

N : Je suis intervenu dans presque une dizaine de provinces, c'est à dire autant que mon cheval a pu en parcourir depuis le début des inscriptions, et vous êtes le premier à m'interroger sur les cahiers de doléances. Si c'était une proposition démagogique, ce serait donc un échec complet.

Heureusement, ce n'est pas pour rafler des voix que j'ai inclus ce sujet au tout début de mon programme. Je crois qu'un malaise plane sur le Royaume, et qu'il dépasse ce qu'un monarque peut entendre au conseil des feudataires ou ailleurs. Comment servir tout un peuple si on ne l'entend pas ? C'est parce qu'il voulait écouter chacun de ses sujets que Philippe le Bel a été le premier à convoquer des États généraux en 1302, et c'est pour la même raison que je ferai de même en cas de victoire.

AAP : Dans votre programme vous émettez le souhait d'agrandir le Domaine Royal, quelles sont vos motivations ? Est-ce cela votre « reconsidération du Domaine Royal » ?

N : La seconde question vient avant la première, en réalité, car c'est dans cet ordre-là qu'il faudrait procéder. Rejoindre le Domaine royal ne fait pas envie à beaucoup de provinces à l'heure actuelle, ce qui est tout de même un comble : nous parlons de l'alliance la plus stable et la plus solide depuis au bas mot une décennie. On s'en moque volontiers, on la décrit ruinée et divisée... il n'empêche qu'elle a résisté à plus de guerres qu'on n'en saurait compter, et que sa province la plus prospère a réussi à mener de front le financement d'un arsenal et le remboursement de dettes de guerre proprement abyssales.

Ceci étant, le Domaine royal est trop souvent considéré comme la vache à lait du Royaume, et c'est ce problème que je propose de combattre en évoquant une reconsidération. Un des devoirs du monarque est de faire prospérer les biens de la Couronne, pas de les presser comme des citrons ! Si ce devoir est convenablement rempli, les provinces se rendront bien vite compte que faire partie du Domaine royal peut être synonyme de richesse, de force et de solidarité, pas d'impôts disproportionnés et de tutelles.

AAP : L'économie semble absente de votre programme, tout comme de ceux de la plupart des autres candidats. Pourquoi ?

N : Je ne peux pas m'exprimer au nom des autres candidats, mais en ce qui me concerne, c'est tout simplement parce que je ne maîtrise pas assez le sujet. Les équilibres économiques sont des choses très complexes qui varient énormément d'une province à une autre, il serait hasardeux de se lancer dans un programme à l'échelle du Royaume qui risquerait de contenir beaucoup de sottises. En outre, le monarque ne possède aucun pouvoir de décision économique hors du Domaine royal, si ce n'est celui de varier le montant de l'impôt royal. En ces temps difficiles, celui-ci ne pourra guère être conséquent, tant il serait criminel d'accabler des provinces qui ont déjà du mal à se maintenir à flot.

Si je devais monter sur le trône, mon action dans ce domaine se limiterait donc à trois mesures : d'abord, assurer la liberté du commerce qui fait la richesse du pays en combattant les brigands sur terre et les pirates de l'alliance celtique sur mer ; ensuite, améliorer l'intégration économique du Domaine royal en ouvrant un lieu d'échange destinés à tous ses maires et commissaires au commerce ; enfin, offrir l'aide d'experts de la Surintendance aux finances à toutes les provinces qui en feront la demande, en particulier les provinces du sud en difficulté.

AAP : À chaque élection royale les candidats nous inondent de poncifs sur la façon de promouvoir la foi aristotélicienne. Pouvez-vous expliquer de façon pragmatique vos propositions ?

N : La promotion de la foi est l'affaire de l'Église aristotélicienne romaine. S'il me semble logique que la Couronne soutienne son effort, elle ne peut ni ne doit prendre à sa charge l'entièreté de la question spirituelle. C'est en ce sens que vont mes propositions : encourager les études religieuses via un système de prêts et réfléchir à la possibilité de reconnaissance et de financement d'ordres missionnaires par l'Aumônerie royale. La rédaction d'un concordat simplifié, accessible à tous les sujets du Royaume, pourrait également rapprocher le peuple de la pratique religieuse et préciser les moyens d'action de l'Église sur le sol de France.

AAP : En trente mots, pourquoi voter pour vous ?

N : Le Royaume n'a pas besoin d'un tourne-casaque, d'une démagogue ou d'un homme d'armes, mais d'un monarque juste, ferme, droit. Accordez-moi vos suffrages, et avec l'aide du Très-Haut, je serai celui-là.


Propos recueillis par Cedric92, pour l'AAP
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Message par andaine Sam 8 Déc 2012 - 15:02

18/11/1460 Résultats du premier tour de l'élection royale


Résultats du premier tour de l'élection royale :

Nom Pourcentage
eusaias 36.86 %
icie 20.22 %
nicolas.df 17.11 %
namaycush 16.54 %
taf 7.09 %
troudebal 1.32 %
uruk 0.86 %


eusaias et icie accèdent au second tour.
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Message par andaine Sam 8 Déc 2012 - 15:03

25/11/1460 Résultat du second tour de l'élection royale

Résultat du second tour de l'élection royale

eusaias est devenu le nouveau souverain de Royaume de France avec 57.55 % des voix !
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Message par andaine Sam 8 Déc 2012 - 15:05

28/11/1460 Reprise de la guerre

PARIS (AAP) - Quelques jours après l'élection du nouveau Roy de France, Eusaias de Blanc-Combaz, et alors que tout le monde s'attendait à des négociations entre la Couronne et les provinces revendiquant leur indépendance, le traité de l'Aventin a été rompu par un de ses signataires et les combats ont recommencé.



Cinq armées composées d'Angevins et de brigands ont en effet marché sur le Domaine royal, échouant au pied des remparts d'Orléans avant de se tourner vers Alençon et le Maine. Le dirigeant d'Anjou, le Fou, s'en est expliqué dans une proclamation largement diffusée : face aux positions exprimées par l'alors prétendant Eusaias de Blanc-Combaz sur le destin de l'Anjou durant sa campagne électorale, et soupçonnant certaines personnalités parisiennes de manigancer l'invasion de sa province, il a fait le choix de prendre les devants et de tenter de conquérir l'indépendance par les armes. Le plan semble reposer davantage sur l'espoir d'un épuisement des sujets du Domaine royal que sur une victoire militaire à proprement parler, d'où l'alliance avec des groupes brigands.

De façon surprenante, la première réaction officielle n'est pas venue de France. Au matin du vingt-six novembre, le Grand-duc de Bretagne Riwan de Brocéliande a fait savoir qu'il se désolidarisait des velléités belliqueuses angevines et dénonçait le traité du Ponant. Lafa de Bussac, comtesse du Poitou, a pris la même décision le lendemain, la présentant comme le seul choix pour une paix durable. L'alliance du Ponant se trouve donc amputée de deux de ses membres fondateurs faute d'avoir accepté à l'unanimité une exclusion au moins temporaire de l'Anjou.

Les deux provinces ayant refusé cette motion, le Berry et l'Artois, se sont fendues de communiqués pour dénoncer l'agression angevine et appeler toutes les parties au calme, tout en soulignant qu'elles souhaitaient la reprise des discussions au conseil du Ponant pour éviter l'éclatement de l'alliance. Un diplomate berrichon fait toutefois remarquer que l'isolationnisme breton n'était pas nouveau et que l'actuel Grand-duc avait déjà menacé de quitter l'alliance. La rupture par l'Anjou du traité de paix de l'Aventin pourrait alors avoir été considérée comme un bon prétexte pour sortir du« machin incontrôlable » qu'est devenu le Ponant selon les mots du Grand-duc.

Du côté de la Couronne, la réaction a été extrêmement ferme : le Roy a exhorté ses sujets à prendre les armes contre « la racaille angevine » pour défendre leurs foyers, félicitant ses troupes pour leur première victoire à Orléans. Il a également signalé aux séditieux que « seules la disgrâce et la potence les attendent. »

Nicolas de Firenze, pour l'AAP
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