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An de grasce 1462

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Message par andaine Jeu 30 Jan 2014 - 20:12

15/01/1462 XIIème grand tournoi de Genève
Genève (AAP) – Ce 31 janvier aura lieu la XIIème édition du Grand Tournoi de Genève.

Chaque année, une multitude de combattants venue de tout le monde connu converge vers Genève pour participer à ce tournoi : on a compté les années précédentes plus de cent participants. Initié par la Compagnie du Léman, le Grand Tournoi de Genève propose aux jouteurs de se réunir sur le nœud de Nyon, à dix lieues au nord de Genève devant la mine d’or pour se taper dessus. Les inscrits se réunissent par équipes de dix points de force, et chaque participant porte 50 écus sur lui. Après deux tours, le vainqueur remporte la totalité des gains. Ceux- ci se sont élevés lors des dernières éditions à plus de 3000 écus.

Les règles fondamentales, assez rudimentaires, restent fidèles aux pratiques immémoriales. Le tournoi de cette année comporte cependant quelques nouveautés. Le lieu des combats est déplacé d’un nœud vers le nord, à Rolle, au bord du lac Léman, afin que les participants puissent aller miner entre deux mandales, puisque la possibilité leur en est désormais offerte. Les combats auront lieu selon les règles de la lutte gymnopédique : à savoir sans arme, sans cheval et sans chaussure, en conformité avec l’état d’esprit égalitaire confédéral. Certains commentateurs dénoncent un régime préférentiel à l’égard des montagnards habitués au climat rude.

La longue guerre entre l’empire Germanique et la République de Genève ayant interrompu avant qu’elle n’ait commencé l’édition précédente au printemps dernier, le douzième tournoi est très attendu. La liste d’inscription s’allonge et les premières pesées à la bascule municipale de Genève ont déjà commencé. Les rumeurs affirment que le double tenant du titre, Raoul dit le Glabre, a été fortement abîmé cet automne par les forces armées de Lorraine. En l’absence de sa partenaire de légende, Mahaud, avec qui il a remporté de nombreux combats, la compétition est particulièrement ouverte cette année. Les pronostics des spécialistes sont contradictoires, mais la côte de Raoul auprès des bookmakers a en effet chuté.

Zarathoustra, pour l’AAP

Inscriptions à la Compagnie du Léman:

http://compagnie-du-leman.all-up.com/t828-rpbureau-d-inscription-du-xiieme-grand-tournoi-de-geneve-31-janvier-1462#26560

Ou en halle de Genève:

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2152000
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Message par andaine Jeu 30 Jan 2014 - 20:15

22/01/1462 Découvrir le Royaume de Grenade
Arles (AAP) - On raconte... qu'il existait encore il y a peu, un royaume, au Sud de la péninsule ibérique, que certains esprits pouvaient décrire avec ferveur et poésie sans y avoir jamais mis les pieds. Parfois, on chantait le nom de ce Royaume pour souligner le havre de paix qui y régnait, à d'autres occasions, on composait des vers à sa louange afin de mettre en évidence la beauté qui le caractérisait. Peu importe la manière dont s'exprimait cet engouement pour ce Royaume, chaque regard convergeait vers une seule évidence, c'était un royaume où régnait des valeurs aussi rares que précieuses. On n'y parlait que d'Humanisme, de Tolérance, de Sagesse et d’Érudition. Ce Royaume a un nom: le royaume de Grenade.

Mais le destin a ses raisons que le commun des mortels ignore parfois...
C'est ainsi que le 3 septembre 1446, le mont Mulhacén, montagne volcanique située tout près de Grenade et du palais royal de l'Alhambra, entra en irruption, dévastant tout sur son passage. La famille royale, sa cour, son gouvernement et son peuple furent contraints de s'exiler et trouvèrent refuge principalement en Provence, au pays du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ. Très vite, d'excellents rapports se nouèrent entre le Marquisat de Provence et ce gouvernement en exil. Ils se matérialisèrent par un traité officiel de Reconnaissance du peuple grenadin, sa Hérauderie et son sultan, Salâh ad-Dîn al-Nasri, appelé communément, Saladin.

Se représenter un peuple sans son territoire n'est pas chose aisée, hormis pour ceux qui ont connu les terres grenadines avant ce fameux 3 septembre 1446. Si l'occasion était donnée à chaque grenadin des quatre coins du monde de décrire leur Royaume, ils chanteraient à l'unisson: "Nous, grenadins, sommes issus d'un mélange de cultures et de races. Coulent dans nos veines la mémoire berbère, arabe, wisigothique, romaine, ibérique. Nous pratiquons principalement l'Averroisme ibérique, à ne pas confondre avec l'Averroisme des Lions de Judas, mais chaque citoyen a toujours été libre de chercher son bonheur spirituel dans la religion qu'il entendait. Nous maîtrisons plusieurs langues, l'arabe, le français, l'espagnol, l'anglais, le berbère et l'allemand, ce qui porte notre royaume, tant au niveau linguistique, qu'au niveau géographique, à incarner prochainement un carrefour clef entre les futurs royaumes d'Afrique du Nord et ceux d'Europe occidentale."

La magie de ce royaume n'a pourtant pas totalement disparu car qu'est-ce qu'un royaume si ce n'est son peuple ? Et ce peuple continue de porter en lui les marques de ce rayonnement civilisationnel, et bon nombre d'entre eux essaient de le faire ressentir autour d'eux, où qu'ils se trouvent, en le partageant de toutes les manières possibles.
Actuellement, des milliers d'ouvriers travaillent d'arrache-pied pour reconstruire le royaume de Grenade. Le sultan Saladin (Saladin), son épouse Samara Al-Nasri (Zamara), et toute la communauté grenadine attendent non seulement de pouvoir retourner sur leurs terres, mais aussi de convier toutes celles et ceux qui voudraient découvrir ou redécouvrir ce paradis non pas perdu mais en devenir. Ne dit-on pas qu'un soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route? Voilà donc à quoi ressemble aujourd'hui le coeur des grenadins qui se mettent chaque jour en route pour reconstruire leur Royaume par la force, la pensée et la spiritualité.

LVDG (La voix de Grenade), pour l'AAP
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Message par andaine Jeu 30 Jan 2014 - 20:15

24/01/1462 En piste ! Après la fièvre d’Alexandrie, le Nagazudi de Brest et la Glairette du Maine ! Strasbourg (AAP) - A l’Ouest du nouveau ! Malheureusement, il ne s’agit pas là de nouveaux pas de danses à la mode pour enfiévrer nos samedis soirs en taverne et en halle ! Fin Septembre, Evenice de Guérande, médecin breton à Brest, a diagnostiqué une nouvelle maladie en examinant un patient venu la consulter. En effet le Code de Hildegarde l’identifiait formellement comme maladie différente de la Fièvre d'Alexandrie qui a sévi dans tous les royaumes il y a presqu'un an.

La description de cette nouvelle maladie fut portée du code au Medicinum Corpus Hippocratum. Dans cette savante enceinte, un travail de groupe s'est très vite mis en place afin de déchiffrer au plus vite ce nouveau Code et après de nombreux jours d'efforts, un résultat concluant a été obtenu mi Octobre.
Depuis chacun des participants à ce consensus a pu concocter potions et essences curatives adéquates permettant de soigner et guérir définitivement cette maladie nouvelle.

Ce nouveau mal est appelé la " Maladie de Nagazudi". Les médecins ayant participé au groupe de travail se sont déclarés satisfaits de l'ambiance conviviale et de la coopération sans arrière pensée qui ont permis de trouver assez rapidement un remède efficace pour la future et probable nouvelle épidémie.

An de grasce 1462 Aap56

Par ailleurs, courant novembre, une troisième maladie est apparue, différente des deux précédentes. Elle fut cette fois-ci diagnostiquée par Jcmail, Médecin dans le Maine, à Laval, plus précisément. En tant que pionnier dans la découverte de cette affection, il lui revint aussi de nommer la nouvelle maladie, ce qui fut fait sous l'appellation "Glairette BMG"

Médecins préparez vous, malades allez consulter, la Fièvre d'Alexandrie est latente et provoque encore de nombreuses crises, la Maladie de Nagazudi et la Glairette BMG commencent à arriver, alors n'attendez pas ! Les traitements des maladies dites de Nagazudi et Glairette BMG sont disponibles au Medicinum Corpus Hippocratum pour tout médecin en faisant la demande.

Dr. Petiot, pour l'AAP

Medicinum Corpus Hippocratum : http://forum2.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=7571
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Message par andaine Jeu 27 Fév 2014 - 20:07

13/02/1462 Coup d’œil sur la Champagne

Paris (AAP) - Aujourd'hui, l'AAP lance un coup d’œil sur une nouvelle région de France, pourtant ancienne et même très ancienne, le duché de Champagne.

Le duché de Champagne est à ce jour peuplé de 670 habitants, ce qui est peu quand on sait la gloire passée et la vie fourmillante que l'on pouvait y trouver il y a quelques années. Aujourd'hui membre important du domaine royal, son histoire ne l'y destinait pourtant pas. La capitale est Reims, siège du château et ville des Sacres mais aussi tristement célèbre pour le nombre de pillages qu'elle a subi. Gigantesque duché de 9 villes, il s'étend de la forêt de Compiègne au Nord à celle de Langres au Sud, des centaines de lieues les séparant. Il faudrait en effet pas moins de 6 jours de marche pour un pédestre aguerri pour rallier Clermont au Nord-Ouest à Langres au Sud-Est. C'est pourquoi les ressources n'y manquent pas avec 4 villes, Argonne, Compiègne, Conflans-les-Sens et Troyes, qui travaillent le bois, 4 dans le verger, Clermont, Langres, Reims et Varennes et le célèbre lac de Sainte-Menehould très fourni en poissons.

D'un point de vue historique, la Champagne est celle qui a osé remettre en cause l'autorité royale quand feu le duc Caedes a refusé de reconnaître la souveraineté de feue Sa Majesté Levan II car elle n'avait pas été couronnée à Reims. En découle alors une guerre civile, connue comme étant appelée "la Fronde". Fait amusant quand on connait la situation actuelle, le duché de Normandie prit les armes pour la rébellion avec le duché de Champagne qui fut écrasé par les forces coalisées royalistes dont faisait partie le comté d'Artois ! C'est à la suite de cela qu'il fut incorporé au territoire du Roy de France tout en conservant Compiègne, anciennement artésienne.

Aujourd'hui, la Champagne, rivale historique du comté d'Artois, est un membre important de la politique royale participant aux différents conflits de par sa position et ses frontières nombreuses. Comme dit précédemment, elle est aussi malheureusement célèbre pour les nombreuses actions brigandes dont elle est victime. En effet, le château de Reims est tombé à de nombreuses reprises alors que les différentes villes souffrent de régulières révoltes. Ce tentaculaire duché souffre aujourd'hui de sa grandeur par sa difficulté à avoir suffisamment de bras pour défendre et faire tourner ses moulins.

La Champagne est aussi le berceau de plusieurs grands hommes et femmes qui ont marqué l'Histoire. Travaillant encore et toujours à la réanimation de la vie, le duché se doit de mettre ses efforts à sa renaissance si il veut un jour retrouver sa gloire immense, lui qui était un modèle en matière d'institutions et de bases juridiques et héraldiques. Le chemin est long mais un duché ayant pu se dresser face à un Roy et survivre à cela est surement capable de beaucoup.

L'oisillon, pour l'AAP
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Message par andaine Jeu 27 Fév 2014 - 20:08

23/02/1462 Le Roy de France Nicolas est mort


Paris (AAP) - Suite à un étrange incendie dans la chapelle royale, l'annonce est tombée, Sa Majesté Nicolas est mort. La nouvelle s'est propagée vite, telle une traînée de poudre. Les faits sont aujourd'hui encore vagues et l'enquête est en cours. Les premières conclusions indiquent déjà le décès du monarque, son corps calciné ayant été retrouvé dans la chapelle royale dans la nuit du 1 au 2 février. La France a été invitée à suivre trois jours de deuil en mémoire du souverain.

Né en Italie, Nicolas de Firenze a fait ses premiers pas politiques en Artois où il s'implique en créant une liste aux élections comtales. La réussite ne sera pas au rendez-vous et surtout l'éloignement de ce comté vis-à-vis de la Couronne lui déplait, entraînant le jeune homme d'alors à déménager en Alençon où il passera la plus grande partie de sa vie, naviguant entre Verneuil et Paris.

S'investissant tant sur le domaine juridique en adhérant au prestigieux Ordre des avocats du Dragon, que dans le journalisme avec l'AAP, il commence à se faire connaître et à côtoyer les gens de haute noblesse. Il obtient d'ailleurs le poste de Rédacteur en Chef de l'AAP, fonction qu'il occupera de nombreuses années et sur laquelle il laissera son empreinte. Très proche de la deuxième Reyne élue de France, Nebisa de Malemort, c'est peut être elle qui lui donna le goût d'atteindre le rang de Roy. Ce qu'il devint, quelques temps après, élu cinquième monarque de France, mais premier Nicolas.

Son règne est marqué par la guerre opposant le domaine royal à l'alliance brigande de Fatum alliée au Comté d'Artois. Réformateur, il s'attaqua aussi aux institutions de France qu'il a beaucoup côtoyées, notamment la Curia Regis en dépit du fort blocage de la part de règles strictes et de murs épais.

Sa mort à peine annoncée, l'élection était déjà lancée ! A l'heure actuelle, huit prétendants sont déjà en lice, se lançant dans la course à la couronne. L'AAP se réunit pour rendre ses plus dignes hommages au Roy qu'il était, mais surtout au Rédacteur en Chef qu'il fut et qui apporta tant. On regrettera la disparition du Chef à la badine.

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Message par andaine Sam 5 Avr 2014 - 11:24

26/02/1462 [Royales] Entretien avec Jean de Cetzes

AAP - Bonjour Messire ! Tout d'abord, pourriez-vous vous présenter et parler rapidement de votre parcours à nos lecteurs ?

Jean de Cetzes - Bonjour dona ! Se présenter est toujours difficile. On tombe vite dans la forfanterie ou dans la platitude la plus totale. Aussi je serai bref et irai à l’essentiel. Je suis d’origine Toulousaine, province où je fus maire, conseiller comtal puis par trois fois Comte jusqu’il y a quelque jours. Et puisqu’il faut présenter mon parcours j’ajouterai que je fus héraut d’armes et Premier jurisconsulte de Royaume de France. Voilà, en somme, mon curriculum.

AAP - Sont-ce ces fonctions qui vous ont donné l'envie de vous présenter ?

JdC - Je n’ai jamais recherché à obtenir des fonctions ou des charges pour elles-mêmes. Cela n’a aucun intérêt. Je les ai d’ailleurs quittées sans difficulté le moment venu, comme ma charge de Premier jurisconsulte lorsqu’il m’était devenu impossible moralement de l’exercer, ne pouvant défendre la nouvelle charte adoptée en toute illégalité par feu le Roi Nicolas. D’autant que je suis convaincu qu’il faut savoir laisser la place aux autres pour le bien commun. Ce ne sont donc pas ces fonctions qui m’ont donné l’envie.
Toutefois c’est à l’occasion de leur exercice que j’ai pu constater que beaucoup devait être fait pour le Royaume et que l’attente des sujets de la couronne était, légitimement, grande. C’est cette mission à accomplir, dans l’intérêt commun, qui m’a donné envie de me présenter, pensant pouvoir apporter mon expérience et mes idées pour faire évoluer un royaume qui semble aujourd’hui en avoir grand besoin.

AAP - Quel bilan tirez vous du précédent règne ?

JdC - Le défunt Roi fut hélas trop peu présent. Pas assez proche du peuple et pas assez à l'écoute de ses vassaux. Les grands offices ont également été laissés en roue libre et la plupart des sujets du royaume ont eu l'impression que celui-ci n'était plus dirigé. Le Domaine Royal est par conséquent légitimement mécontent, ayant le sentiment d'avoir été abandonné à lui-même. Le question religieuse n'a pas non plus été réglée. Le temps qui s'est écoulé fut donc mal utilisé et le règne prochain sera déterminant pour le sort du royaume.

AAP - Vous dites que la question religieuse n'est pas encore réglée. Que comptez-vous faire de plus ?

JdC - Je compte entamer rapidement, au début du règne, une négociation avec Rome. Le but étant de trouver le compromis qui n'a jusqu'à pas été véritablement recherché afin d'apaiser le royaume.

AAP - Quelle sera votre première action une fois élu ? Les principales réformes que vous allez entreprendre ?

JdC - La première chose que je ferai sera de m'adresser aux sujets de la couronne. J'entreprendrai ensuite un voyage à travers le royaume de France et ferai l'état des lieux des grands offices pour constituer mon gouvernement. Une fois cet état des lieux effectué, les réformes seront envisagées. Celle du tribunal du palais, avec la décentralisation de celui-ci ; celle de la hérauderie, pour une rationalisation de son action ; et celle de la connétablie pour sa réorganisation. Chacun des offices sera consulté pour que les officiers qui les composent puissent s'exprimer et donner leur opinion car je ne souhaite pas réformer contre les grands offices mais avec eux et pour le Royaume ! Une attention particulière sera également apportée au domaine royal qui en a grand besoin.
Voilà le calendrier de début de règne pour que rapidement le royaume prenne la direction souhaitée. Celle de la paix et de l'unité retrouvée, pour qu'enfin sa puissance ne soit plus contestée.

AAP - Pourquoi vouloir décentraliser le tribunal du palais ? Quels en seraient les avantages et les inconvénients ?

JdC - Je souhaite décentraliser le tribunal du palais pour établir une plus grande proximité de la justice avec les justiciables, sujets de la couronne de France. Il ne s'agit en rien d'un désengagement du Roi dans le rendu de la justice, tout au contraire. Les avantages seront à la fois la proximité dont je viens de parler mais également une plus grande rapidité dans le traitement des dossiers ainsi qu'une interactivité plus grande entre la justice provinciale et les officiers royaux qui seront davantage spécialisés dans le droit local. Et je ne vois pas d'inconvénient !

AAP - Le roi défunt ambitionnait de réformer les instances royales en purgeant les placés, quels sont votre avis et votre ambition sur la question ?

JdC - J'ai répondu déjà à cette question précédemment. Je n'ai pas d'ambition de purger, mais de rationaliser, de servir la couronne surtout et avant tout. Je n'arrive pas au pouvoir plein de préjugés et de haine. Je ferai une étude sérieuse sur les grands officiers en poste pour déterminer si oui ou non ils seront à même de mener à bien leurs offices et leur évolution.

AAP - Qu'entendez-vous par "rationaliser" la couronne et la hérauderie ?

JdC - J'entends par là vérifier que toutes les procédures sont pensées au mieux. Qu'elles sont à la fois les plus efficaces et les plus courtes possibles afin de permettre le meilleur traitement des dossiers.

AAP - Récemment, nous avons vu deux châteaux du domaine royal tomber sous les coups de l'alliance brigande Fatum. Que ferez vous face à ce type d'organisation conséquente et hostile, et pour éviter que cela ne se reproduise ?

Jdc - Pour éviter que cela ne se reproduise il faudra anticiper davantage car en l'état nous savons que la connétablie a vu passer le Fatum vers l'Artois avant le conflit, et tout le monde parlait de l'imminence de la guerre. Il fallait agir à ce moment. Passé celui-ci c'était trop tard et nous savons ce qu'il est advenu. L'anticipation est vraiment primordiale, autant que la communication pour se prémunir contre les attaques de bandes armées. Et si cela ne suffit pas la mobilisation sera totale car la couronne de France ne saurait répondre aux attaques contre elle ou ses vassaux par des actions médiocres.
Si cela devait se reproduire il faudra lutter avec acharnement mais surtout avec plus de respect pour ceux qui défendent la couronne. Communiquer d'avantage, leur faire confiance et les aider à servir la couronne. Nul soldat ne doit être abandonné à son sort. C'est ce qui a fait notre faiblesse par le passé et qui ne devra plus nous faire défaut.

AAP - Certaines provinces au sein ou en bordure de la Couronne s'associent avec ce type d'organisation, comme nous l'avons vu pour l'Artois lors de la Guerre du Nord. Quelle sera votre attitude face à ces régions qui, parfois, aident, soutiennent voire offrent refuge à des compagnies ou frondeurs hors-la-loi ?

JdC - Je serai intransigeant et s'il le faut j'organiserai un blocus commercial sur ces provinces. Les frondeurs et les brigands doivent être mis au ban de notre société puisqu'ils représentent et incarnent ce qui existe de pire dans notre société féodale : la trahison et le manque d'honneur.

AAP - Un texte récemment signé fait état de l'alliance maritime entre la France et l'Angleterre face à la flotte irlandaise, quelle sera là encore votre position ?

JdC - Ce texte devra être confirmé, d'après les dire du régent du royaume, par le prochain Roi. Pour recevoir confirmation il faudra l'étudier et prendre l'exacte mesure du conflit entre l'Angleterre et l'Irlande.

AAP - En outre, la piraterie ne tarit pas dans la Méditerranée et fait de plus en plus de victimes, parfois même parmi la noblesse de France. Quelle sera l'action de l'amirauté française face à ce fléau si vous êtes élu ?

JdC - L'action de l'amirauté française sera de proposer une coordination des flottes des vassaux du royaume. Le Languedoc, puissance économique et maritime a les moyens de lutter contre le fléau des brigands avec l'aide de la couronne et ainsi je proposerai à la couronne languedocienne une aide pour ce faire car le Roi doit assurer la sécurité de ses sujets sur terre comme en mer.

AAP - Que ferez vous de l'argent de la couronne ?

JdC - J'emploierai cet argent pour financer la reconstruction et l'amélioration du domaine royal. Je l'utiliserai également pour apurer les comptes en m'acquittant des dettes contractés par d'autres. L'argent de la couronne servira également à financer l'ost et l'amirauté afin d'assurer la meilleure sécurité possible aux sujets de la couronne.

AAP - Le royaume s'ennuie, que comptez vous mettre en place ?

JdC - Tout d'abord je tiens à dire qu'au moment où le royaume affronte les brigands, et doit faire face à un déficit important de confiance il est abusif de parler d'ennui. Sans doute les sujets du Roi manquent de divertissements et de moments de joie puisque la période est trouble. D'ennui ? Non.
Je décréterai une semaine de liesse populaire pour fêter la perpétuation de la couronne de France. Ensuite je souhaite offrir des chasses à mes sujets et l'office des chasses royales y pourvoira. S'il m'est possible de le faire des festivités royales seront organisées et ouvertes à tous. Enfin je peux vous dire que la cour du royaume sera reformée et la fine fleur du royaume y sera invitée. Chacun ainsi pourra y trouver son compte et son occupation car être Roi c'est se soucier de tous et non d'une minorité.

AAP - Un mot sur la diplomatie à adopter selon vous avec les frontaliers au royaume ?

JdC - Un mot ? Commerce. Et si je dois en donner deux je dirai : alliance commerciale.

AAP - Comment décririez-vous votre équipe de campagne ? Quels sont vos soutiens ?

JdC - J'ai une équipe de campagne merveilleuse. Pleine de vie, d'idées, de conseils, de critiques aussi mais toujours positives et constructives. Cette équipe a été un véritable soutien d'autant qu'elle est composée de personnes d'horizons très variées : de la noblesse à la roture, d'anciens soutiens de Nicolas de Firenze ou d'Eusaias, d'aristotéliciens convaincus, de modérés ou de récalcitrants, mais aussi des personnes qui jusqu'alors ne s'étaient jamais engagées. Cette diversité m'a beaucoup apporté mais nous avons un point commun. Tous nous croyons au compromis possible et à la paix du royaume. C'est une équipe de conciliation et d'unité telle que je le souhaite pour le royaume.
La liste des personnes me soutenant est vraiment très longue et comprend la plupart des feudataires du royaume ainsi qu'une bonne partie de leurs conseillers. Je ne saurai donc la retranscrire intégralement et m'excuse auprès de ceux que je ne nomme pas. Mais je puis vous dire qu'à mon quartier général de campagne plus de cinquante personne se réunissent quotidiennement. Je tiens d'ailleurs à profiter de cette tribune pour les remercier, tous, ainsi que tous ceux qui m'ont accueilli en leurs provinces pour entendre mes idées et me poser des questions. Merci à tous ceux qui sont venu me voir à Paris pour cette formidable mobilisation.

AAP - N'êtes-vous pas un peu jeune pour gouverner un royaume ?

JdC - A cette question je vous répondrai qu'il appartient aux sujets de la couronne de France d'en décider. Les habitants de Toulouse m'ayant désigné trois fois de suite Comte de Toulouse n'ont en tout cas pas semblé me trouver trop jeune pour m'accorder leur confiance.

AAP - Vous dites que, puisque vous êtes célibataire, vous demanderez à chaque grande famille d'envoyer une de leurs filles. Sur quel critère sera choisie la Reyne ?

JdC - Oui, c’est exact, c’est ce que je compte faire. Au début du règne sera organisée l’introduction des personnes méritantes à la Cour de France. Nous profiterons de cette occasion pour que me soient présentées les filles célibataires du royaume par leurs familles.
A l’issue de ces présentations il faudra que je fasse un choix, qui m’engagera personnellement ainsi que le royaume de France car la Reine a selon moi un rôle important à y jouer. Aussi, les qualités que doit revêtir une reine sont principalement morales. Je crois en effet que le Royaume a besoin d’une Reine probe, qui sache dignement représenter la couronne de France. Ce sera le principal critère. Bien sur on ne peut négliger la part subjective du choix puisqu’il s’agira bien entendu de la Reine, mais également ... de ma femme. Mais je trouve cela quelque peu inconvenant de parler de toute cela en ces termes car il ne s’agit en aucun cas d’une espère de foire aux bestiaux, dont on juge de la qualité en observant la robe et en leur tâtant le cul. Ce n’est pas dans cet esprit que je souhaite procéder. Les choses se feront dignement, et sobrement.

AAP - J'aimerais devenir Pair du Royaume, pouvez-vous m'aider ?

JdC- «Aide toi et le ciel t’aidera». Je crois au mérite, au travail accompli et à la récompense de celui-ci. Montrez-vous digne de le devenir et vous le deviendrez. Mais il ne sert à rien de quémander.

AAP - Un dernier mot à nos lecteurs ?

JdC - Merci.

AAP - D'avance ?

JdC - De m'avoir lu voyons !

AAP - Merci à vous pour cet entretien !

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Message par andaine Sam 5 Avr 2014 - 11:25

28/02/1462 [Royales] Entretien avec Ernst von Zweischneidig

AAP - Bonjour Messire ! Tout d'abord, pourriez-vous vous présenter et parler rapidement de votre parcours à nos lecteurs ?

Ernst von Zweischneidig - J'ai 31 ans depuis peu. Je suis né à Koblenz en Rhénanie. J'ai un parcours assez hétéroclite. Disons que depuis mon arrivée en France, il y a de cela un an et demi maintenant, j'ai œuvré dans la médecine surtout. J'ai également été intendant d'armée. En règle générale, j'aide dans l'ombre, que ce soit pour les mairies ou provinces. Je me considère surtout comme une sorte de mécène.

AAP - Vous avez souhaité taire vos titres. Pourquoi ? N'êtes-vous pas fier de vos terres ? De votre être dans tout son ensemble ?

EvZ - Je suis fier de ce que je suis, de ce que j'ai fait et de ce que je continuerai à faire. Si je ne vois pas l'intérêt d'énoncer des titres, c'est avant tout parce que nous parlons de l'élection du Roy de France. Je ne crois pas qu'un ou plusieurs titres puissent éclipser celui-ci. Et j'espère que les électeurs ne se baseront pas sur de quelconques titres pour faire leur choix.

AAP - Pourtant, cela ressemble à une façon de leur cacher tout ce que vous pouvez être, non ?

EvZ - Un titre ne fait pas la personne qui le porte. On voit tant de nobles se comporter avec moins d'honneur que certains roturiers.

AAP- Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous présenter aux élections royales ?

EvZ - J'ai l'espoir d'être un monarque qui prenne soin de son peuple. Je trouve que le peuple français a souvent été négligé. Comme le disent la plupart des missives de soutien que je reçois, je représente le peuple. Les derniers règnes ont été entachés par la guerre, la désunion. Certains ont le sentiments qu'on ne s'est pas occupé de leurs préoccupations. Je me suis présenté afin d'offrir la possibilité à tout un chacun d'évoluer dans des sphères qui lui conviennent, sans redouter de ne pas faire parti du "bon" cercle d'amis.

AAP - En quoi représentez-vous le peuple davantage que les autres candidats ?

EvZ - Il suffit de regarder qui accompagne les autres concurrents pour s'en rendre compte. On retrouve beaucoup de membres de la noblesse. On retrouve des cercles qui peuvent paraître assez fermés.

AAP - N'êtes-vous pas vous même membre de la noblesse ?

EvZ - Je ne le suis que depuis très peu de temps. La grande majorité de mes connaissances ne sont pas nobles.

AAP - Peu importe le temps, vous en faites tout de même parti, n'est ce pas ?

EvZ - J'en fais partie, certes. Je ne suis pas que cela. J'aime et je tiens à mes racines plus près du sol.

AAP - Comment concilier les intérêts souvent antagonistes de la roture et de la noblesse ?

EvZ - C'est surtout une question de personnalité. Tout dépend où l'on fixe ses intérêts. En ce qui me concerne, la noblesse sert surtout à assurer un avenir prospère à ma fille. Je sais qu'avec des terres, elle aura les revenus suffisants pour ne pas avoir à se soucier du lendemain.

AAP - Justement, que pense votre entourage de tout cela ? Votre famille tout d'abord, et plus particulièrement votre suzerain, Enguerrand de la Mirandole, qui affirme ne pas avoir été averti au préalable d'une telle candidature ?

EvZ - Ma famille est fière et me soutient, mes amis également. Quant à Enguerrand, effectivement, je ne l'avais pas averti de ma candidature. Nous en avons très peu parlé depuis. Il me laisse faire mon chemin.

AAP - Ne craignez-vous pas qu'il soit vexé de cela ? Qu'il puisse y voir un affront, ou la volonté d'un vassal de dépasser son suzerain ?

EvZ - Si ça avait été le cas, il m'en aurait fait part. Enguerrand n'est pas spécialement connu pour mâcher ses mots.

AAP- Quel bilan tirez-vous des règnes précédents, particulièrement de celui de feu Sa Majesté Nicolas ?

EvZ - Ce fut un règne marqué par beaucoup de changements au sein des Grands Offices. Pour le reste, j'ai surtout la sensation d'un certain manque de visibilité de la part du précédent Roy. J'imagine qu'il était extrêmement pris par ses réformes.

AAP - Tout en étant plus présent, vous inscrirez-vous dans une continuité par rapport à lui ? Rappelons que votre suzerain l'avait soutenu lors des dernières royales.

EvZ - Je n'envisage aucun bouleversement au sein des Offices. J'espère surtout pouvoir travailler avec eux et les aider à trouver la visibilité qu'ils espèrent. Certains changements semblent nécessaires et demandés comme, par exemple, au sein de l'Amirauté ou de la Maison Royale. Je suis homme de discussion. Tout changement sera discuté au cas par cas.

AAP - Quelle sera votre première action une fois élu ?

EvZ - Traiter les dossiers urgents, ceux qui sont au sommet de la pile. Je n'ai pas l'intention de perdre du temps. Il me faudra, également, rencontrer les Grands Officiers afin de faire un point avec eux et voir ce qui peut et doit être amélioré.

AAP - Pas de grande réforme envisagée ?

EvZ - Le passage, pour l'Amirauté, à une structure détachée de la Connétablie. Pour le reste, tout dépendra de la nécessité ou pas de grande réforme. Je ne préfère pas faire de plan sur la comète. Envisager des réformes ne se fait pas sur une simple envie d'inscrire son nom au bas d'un vélin.

AAP - Le roi défunt ambitionnait de réformer les instances royales en purgeant les placés, quels sont votre avis et votre ambition sur la question ?

EvZ - J'ai cette même ambition de préférer la compétence au cercle d'amis. C'est d'ailleurs dans cette optique que je compte faire le tour des établissements d'enseignement comme Belrupt, par exemple, afin d'éventuellement leur accorder une reconnaissance royale. Je suis certain que parmi le peuple se cachent de grands talents qui ne demandent qu'un peu d'aide pour s'exprimer.

AAP - Pourtant, beaucoup estiment que feu Sa Majesté n'a fait qu'une chasse aux sorcières lors de son mandat, afin de placer ses amis ?

EvZ - Aucune décision ne fait jamais l'unanimité, et c'est encore plus valable lorsqu'on occupe la plus haute fonction. Je n'ai pas pour vocation de critiquer un mort. En ce qui me concerne, si je suis élu, je ferai passer la compétence avant toute autre chose.

AAP - Vous n'avez pas d'avis tranché sur le dernier règne ? Hormis l'absence, excusable selon vous par ses occupations, de feu Sa Majesté ?

EvZ - Chaque souverain fait du mieux qu'il le peut, avec ses propres convictions. Si on remonte jusqu'à feu Eusaias, il a été décrié. On pourra dire ce qu'on voudra à son sujet, il a agi en pensant à ce qu'il imaginait comme étant le bien du Royaume de France. Feu Sa Majesté Nicolas a agi avec la même ambition, je le pense. Le prochain fera-t-il mieux ou pire? Personne ne le sait. Je ne pourrai avoir d'avis tranché qu'une fois que je me serai frotté aux difficultés qu'un Roy peut rencontrer pendant son règne.

AAP - Récemment, nous avons vu deux châteaux du domaine royal tomber sous les coups de l'alliance brigande Fatum. Que ferez vous face à ce type d'organisation conséquente et hostile, et pour éviter que cela ne se reproduise ?

EvZ - Comme je l'ai répondu au Château de Mont de Marsan lorsqu'on m'a posé cette question, je vous dirai qu'en ce qui concerne des groupes comme Fatum, ce sont des groupes qui agissent principalement par "commande". Il faut donc savoir remonter à la source et anticiper les possibles actions de leurs commanditaires. Si on parvient à faire agir la diplomatie en amont, je pense qu'on pourra éviter ce genre de situation.

AAP - Connaissez-vous ces sources ?

EvZ - Si mes souvenirs sont bons, dans le cas de la Normandie, il semblerait que ce fut l'Artois qui avait commandité les troupes Fatum et associées, même si des doutes persistent. D'autre part, on connaît assez bien les ennemis du Domaine Royal. Ce sont bien souvent des provinces qui cherchent leur indépendance et qui pensent que c'est en faisant la guerre qu'elles l'obtiendront.

AAP - Certaines provinces au sein ou en bordure de la Couronne s'associent avec ce type d'organisation, comme nous l'avons vu pour l'Artois lors de la Guerre du Nord. Quelle sera votre attitude face à ces régions qui, parfois, aident, soutiennent voire offrent refuge à des compagnies ou frondeurs hors-la-loi ?

EvZ - L'intransigeance si ça devait arriver. Mais comme je le disais, il faut regarder et agir en amont, prévenir plutôt que guérir comme le dit l'adage. Si nous prenons un exemple concret : l'Anjou. L'Archiduché est indépendant depuis des années. Il l'est par les urnes, par son peuple. Nombreux sont ceux qui ont essayé de ramener cette terre dans le giron de la Couronne. Ils ont tous fini par se casser les dents et l'Anjou se déclare toujours indépendant. Je pense qu'il serait bon que cette situation soit entérinée. La Couronne devrait s'y chercher un allié plutôt qu'un ennemi.

AAP - Un texte récemment signé fait état de l'alliance maritime entre la France et l'Angleterre face à la flotte irlandaise, quelle sera là encore votre position ?

EvZ - Les temps semblent avoir beaucoup changés. Il y a encore quelques années, on considérait la France et l'Angleterre comme des ennemis héréditaires. Là encore, je ferai parler la diplomatie. Je suis très peu au sujet des tenants et aboutissants de cette guerre. Beaucoup ont d'ailleurs été surpris par l'annonce de ce conflit. Je ne peux pas prendre de décision sur un sujet dont j'ignore encore trop de choses.

AAP - En outre, la piraterie ne tarit pas dans la Méditerranée et fait de plus en plus de victimes, parfois même parmi la noblesse de France. Quelle sera l'action de l'amirauté française face à ce fléau si vous êtes élu ?

EvZ - Ma position sera claire sur ce sujet. Soit les pirates cesseront leur agissements soit ils se feront couler. J'envisage la possibilité d'accorder des lettres de marques aux capitaines qui pourront aider la France et souhaiteront devenir corsaires de la Couronne.

AAP - Que ferez-vous de l'argent de la Couronne ?

EvZ - Il sera investi là où le besoin s'en fera sentir dans la limite des disponibilités.

AAP - Pas d'idée précise pour l'instant ?

EvZ - Si on reste sur le sujet de l'Amirauté, il semble qu'elle ait besoin de navires. Cela me semble un investissement judicieux tout comme peut l'être celui d'un arsenal qui ferait cesser quelques querelles en Normandie.

AAP - Le royaume s'ennuie, que comptez vous mettre en place ?

EvZ - J'ai toujours eu l'envie de grands jeux, à l'image de ce qui a pu se faire par le passé. J'ai vu que Félix Auguste avait repris cette idée à son compte. Je pense qu'il serait bon d'organiser de grands tournois dans chaque Province avec une grande finale dans le Domaine Royal.

AAP - Un mot sur la diplomatie à adopter selon vous avec les frontaliers au royaume ?

EvZ - La surveillance et les rapports cordiaux sont à préférer à mon avis. Les frontières sont des points sensibles qu'il serait bon de ne pas négliger.

AAP - Voulez-vous dire par là qu'elles l'ont été par le passé ?

EvZ - Non, je dis juste qu'il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers et garder les yeux bien ouverts.

AAP - Comment décririez-vous votre équipe de campagne ? Quels sont vos soutiens ?

EvZ - J'ai pris le parti de ne pas créer d'équipe de campagne. Je n'ai d'ailleurs pas écrit de programme. Mes soutiens viennent d'un peu partout et sont de toute extraction. Beaucoup n'auront pas le pouvoir d'exprimer leur voix aux urnes. Il n'en reste pas moins qu'ils ont des avis et des espoirs. Je tiens d'ailleurs à les remercier pour toutes leurs missives. J'espère que, quelque soit le futur Roy de France, ils ne seront pas oubliés. Ils sont la force vive de notre Royaume.

AAP - Pas de programme ? Pourquoi donc ?

EvZ - J'ai un avis qui m'est assez propre sur les élections. En ce qui concerne une mairie, un candidat se doit d'avoir des idées claires et bien définies. Les villes et villages sont la base, le socle de notre Royaume. Pour les Provinces, on élit une liste plus qu'une seule personne. Il faut un programme qui retrace les grandes lignes d'une politique locale, écrite par des spécialistes dans différents domaines. Pour l'élection d'un Roy, c'est différent à mon avis. Un Roy arrive au sein d'une équipe déjà constituée. Il doit savoir s'adapter à toutes les situations et le faire rapidement. Je ne crois pas qu'un programme soit une force. Les programmes, dans le cadre d'élections royales, ne servent qu'à vendre la personne qui les propose. La plupart du temps, rien ou peu de choses peuvent être mises en place.

AAP - N'allez vous pas constituer votre propre équipe ? Avoir des conseillers particuliers ?

EvZ- Non. Il y a bien assez de personnes autour d'un Roy pour ne pas avoir à en ajouter d'autres. Que ferai-je d'une équipe? Je les placerai à des postes clefs et j'irai à l'encontre de ma ligne politique? Comme je l'ai déjà dit, je privilégierai la compétence, sans aucune autre forme de distinction.

AAP - Je rêve d'un marquisat. Comment l'obtenir ?

EvZ- *rit* Pour être honnête, à moins de faire un miracle, je doute que ce soit possible. Je ne suis pas du genre à octroyer des titres par simple amitié ou charité aristotélicienne.

AAP - Un dernier mot à nos lecteurs ?

EvZ - Je les invite à me faire confiance, même si ce n'est jamais évident. Tous les candidats vont leur faire des promesses. C'est à eux, électeurs, de faire preuve de clairvoyance. Un Roy ne doit pas s'élire sur des promesses mais bien sur ce qu'il inspire de confiance et de droiture. Je souhaite également bonne chance aux autres candidats. Le peuple et le Très-Haut feront leur choix. Alea jacta est.

AAP - Et bien merci à vous !


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Message par andaine Sam 5 Avr 2014 - 11:25

28/02/1462 [Royales] Entretien avec Félix-Auguste de Chéroy

AAP - Pouvez vous vous présenter aux lecteurs ?

Félix-Auguste de Chéroy - Je suis Félix-Auguste de Chéroy, anciennement Vicomte de Rodelle. J'ai perdu mes terres pour avoir défendu mes convictions religieuses et politiques, ainsi que l'idéal que j'avais de la Couronne. Je fus Régent de France, il y a quelques années de cela, puis j'ai combattu les troupes du feu Roy Eusaias pendant la guerre civile qu'il avait engendrée. À sa mort, j'ai été candidat aux élections royales, et ai été perdant avec environ 20% des voix. C'est ainsi que je me représente aujourd'hui, afin de défendre mes idéaux de paix et de stabilité, car je pense être le seul candidat aujourd'hui apte à pouvoir promettre ceci, vu certains de mes adversaires.

AAP - Quel bilan tirez vous du précédent règne ?

F-AC - Et bien le précédent règne fut quelque peu mitigé, on a eu un roi parfois peu présent, et qui a dû gérer plusieurs difficultés non évidentes en son Domaine Royal. En outre, il y a eu une Charte Royale grandement contestée par sa légalité et son approbation par tous les feudataires, c'est l'une des choses que je tiens à réviser en premier lieu. Pour ma part, si ce règne reste plus apaisé que ne fut celui d'Eusaias, il aurait pu être plus positif.

AAP - La révision de la Charte Royale sera donc votre première action une fois élu ? Quels points problématiques tenez vous à réviser et pourquoi ?

F-AC - La révision de la Charte Royale est, comme je vous l'ai dit, primordiale dans sa légalité, puisqu'il semblerait qu'elle n'ait pas été approuvée par le quota de feudataires requis. En outre, un des points importants que je souhaite approcher pendant mon règne sera de demander un audit sur les finances afin de connaître l'état des dettes de la Couronne envers les provinces. Plusieurs provinces ont investi afin de pouvoir aider à combattre les attaquants, il est donc normal de les indemniser. C'est un des points dont dépendra l'évolution de la flotte de la Couronne. Egalement, le concordat avec l'EA est également l'un de mes objectifs clefs, ainsi que d'accroître l'importance des feudataires au sein de la politique royale.

AAP - Le roi défunt ambitionnait de réformer les instances royales en purgeant les placés, quels sont votre avis et votre ambition sur la question ?

F-AC - Et bien, pour ma part, je pense que régler le sort des placés au cas par cas est le plus judicieux, en rencontrant chacun des officiers afin de faire le point sur le travail accompli, et d'en faire un jugement par la suite. Néanmoins, je suis contre le cumul. D'une part, si je suis quelqu'un d'ouvert au dialogue et aux conseils, je n'attends pas que la parole du Roy soit remise en cause par quiconque au sein des offices royales.

AAP - Pouvez vous préciser votre objectif sur le concordat avec l'EA ? (Église Aristotélicienne)

F-AC - J'aimerais mettre en place, en considération des remarques de l'EA, un concordat qui vise à consolider les liens entre Rome et Paris, tout en garantissant le respect des rôles de chacun. La Couronne de France a la responsabilité du temporel, alors que l’Église celle des âmes. Je reste un fervent aristotélicien, tolérant, tant que la stabilité du royaume n'est pas remise en cause.

AAP - Quelle importance souhaitez vous donner exactement aux feudataires dans la politique royale ?

F-AC - Et bien, des réformes au niveau des pouvoirs du conseil des feudataires. Notamment : la possibilité de pouvoir voter sur des réformes faisant partie intégrante de l'actualité du Royaume, par exemple le règlement des différends entre la Couronne et les provinces. Je pars du principe que les Grands Feudataires, ceux des provinces vassales comme du Domaine Royal, sont l’essence même de notre Royaume.

AAP - Récemment, nous avons vu deux châteaux du domaine royal tomber sous les coups de l'alliance brigande Fatum. Que ferez vous face à ce type d'organisation conséquente et hostile, et pour éviter que cela ne se reproduise ?

F-AC - Selon moi, il faut revoir le plan de protection, si il y en a, entre la prévôté et la connétablie. Une coordination des alertes par voies terrestres et maritimes en relation avec les provinces. Ces troupes de brigands comme Fatum n'arrivent pas par hasard, et certains éléments peuvent parfois les tromper. Ce qui est important, c'est de revoir les moyens mis en œuvre aux zones frontières sensibles. Le soucis primordial, selon moi, c'est que les troupes royales sont souvent appelées sur plusieurs fronts, ce qui fragilise grandement les défenses. Ce sont les points à revoir.

AAP - Pas par hasard ?

F-AC - Ces brigands ne sont pas là par hasard car justement, ils ont les informations nécessaires pour savoir où frapper, quand frapper, et les gains possibles qui en découleraient. D'où l'importance de pouvoir les contrer.

AAP - Certaines provinces au sein ou en bordure de la Couronne s'associent avec ce type d'organisation. Quelle sera votre attitude face à ces régions qui, parfois, aident, soutiennent voire offrent refuge à des compagnies ou frondeurs hors-la-loi ?

F-AC - Je ne pourrais tolérer que des provinces accréditent des troupes brigandes qui s'en prendraient au Domaine Royal ou aux provinces vassales. Mais avant tout, je prône la stabilité et la pacification du royaume. Avec fermeté, mais en privilégiant le dialogue et la tempérance dans chaque cas de provinces qui seraient amenées à héberger des groupuscules malveillants. Ce sera le cas alors si ceci devait se produire.

AAP - Un texte récemment signé fait état de l'alliance maritime entre la France et l'Angleterre face à la flotte irlandaise, quelle sera là encore votre position ?

F-AC - Cette coopération ne peut qu'être bénéfique à la France, comme au Royaume d'Angleterre, j'y suis totalement favorable. Cela ne peut qu'apporter de la stabilité à notre Marine et le contrôle de nos eaux territoriales.

AAP - En l’occurrence, la piraterie ne tarit pas dans la Méditerranée et fait de plus en plus de victimes, parfois même parmi la noblesse de France. Quelle sera l'action de l'amirauté française face à ce fléau si vous êtes élu ?

F-AC - Une plus grande coopération entre les provinces du Sud, notamment le Languedoc, et l'amirauté française. Chercher également à établir des alliances avec les états maritimes italiens.

AAP - De manière plus large, envisagez vous une coopération plus poussée avec l'étranger contre tout type d'exaction et de fronde, aussi bien terrestre que maritime, et dans quelle mesure ?

F-AC - J'ai toujours été partisan d'une France active de manière diplomatique avec ses voisins, avec l'établissement d'alliances s'instaurant par des coopérations militaires, économiques et maritimes. Je prends là l'exemple du Saint Empire Germanique, qui est un voisin puissant, et qui mérite toute l'attention de notre Royaume. De plus, la France dispose d'une bien piètre image auprès de certaines nations voisines, de cette manière, un réel effort afin de consolider les liens avec ces Royaumes, ne serait que bénéfique à la stabilité de la France.

AAP - Une image négative ?

F-AC - L'exemple le plus flagrant que je peux vous fournir, datait de l'époque du règne d'Eusaias. Plusieurs Royaumes étrangers avaient pris parti contre Feu Eusaias, notamment ceux hispaniques. Plusieurs états étrangers s'indignent de voir un Royaume aussi puissant que le notre, se ravager entre lui, par divers conflits internes au Royaume.

AAP - Que ferez vous de l'argent de la couronne ?

F-AC - Régler certaines dettes de la Couronne, et investir dans l'amirauté française, tels sont mes plans.

AAP - Le royaume s'ennuie, que comptez vous mettre en place ?

F-AC - Comme évoqué dans mon programme, je compte mettre en place un comité chargé d'organiser les "Grandes Joutes Royales", une compétition ouverte à tout les sujets en quête de gloire, de fortune, et de titre. Avec des épreuves pour nobles et roturiers, les plus valeureux combattants du Royaume pourront prouver leur héroïsme, et peut-être, avoir l'honneur d'être désignés Chevalier de France, récompense suprême.

AAP - Un mot à ajouter sur la diplomatie à adopter selon vous avec les frontaliers au royaume ?

F-AC - Une approche diplomatique joviale, qui appelle à l'entraide mutuelle sur des intérêts communs.

AAP - Comment décririez-vous votre équipe de campagne ? Quels sont vos soutiens ?

F-AC - Et bien à ma grande surprise, j'ai eu plus de soutiens que lors des précédentes élections, cela m'a fait énormément plaisir. Mon équipe de campagne est dynamique, et ne désire que la paix dans le Royaume. C'est très certainement pourquoi ils m'ont fait confiance, car ils savent que je serais le plus à même de garder le Royaume hors de conflits inutiles, qui ne font qu'affabilir la France.

AAP - Un dernier mot à nos lecteurs ?

Je pense que malgré ce que peuvent penser certains, ces élections seront importantes, car selon le choix que feront les votants, l'avenir du la Couronne sera différent. Le prochain roi devra absolument promouvoir la pacification du Royaume, être ouvert au dialogue et agir avec tempérance. Et je sais d'expérience que certains candidats ne le sont, par les faits qu'ils ont commis auparavant. Donc, j'espère qu'ils feront les bon choix. Pour la Paix et la Stabilité, votez Félix-Auguste de Chéroy en tant que Souverain !

AAP - Merci à vous pour cet entretien !


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Message par andaine Sam 5 Avr 2014 - 11:26

02/03/1462 [Royales] Entretien avec Namaycush Salmo Salar

AAP - Bonjour Messire ! Tout d'abord, pourriez-vous vous présenter et parler rapidement de votre parcours à nos lecteurs ?

Namaycush Salmo Salar - Namaycush Salmo Salar, dict Carmin, officier de carrière, aristotélicien croyant, piètre pratiquant. J'ai fait toutes les guerres de France, combattu pour la couronne mais contre quelques souverains. Oh pas beaucoup. Rires.

AAP - Juste deux ou trois ?

NSS - Juste deux ou trois, je ne sais plus, comme le nombre de châteaux que j'ai pris. Et les mairies on n'en parle même pas ! Rires. Toujours en armée avec panache hein, sans pillage, d'aucune manière. Sinon quoi dire, frère de roi, capitaine de la Memento Mori, pacificateur du sud sous le règne de Vonafred. Châtain clair, yeux verts.... une tête en moins qu'Eikorc, je vis dans un camp. Un nomade quoi. Marié, il me reste deux enfants, une fille et un garçon. Et baptisé, bien entendu.

AAP - Comment votre entourage a pris votre candidature ?

NSS - Ah ils ne s'étonnent plus de rien vous savez. Ils ont même provoqué cet engagement. Nous avons vécu deux règnes de guerre. La guerre est notre métier, on va dire que cela suffit. En revanche, faire la guerre, d'accord, mais pas pour la volonté de certains rigolos au pouvoir.

AAP - Pourtant, vous avez parfois provoqué ces guerres. Alors comment représenter l'unité d'un royaume qu'on a soi même divisé par le passé ?

NSS - Provoqué ? Des éléments de conviction ont fait de moi un acteur majeur de beaucoup de guerres.

AAP - En quoi estimez-vous que vous feriez un bon roi, un roi meilleur que les autres ?

NSS - A l'heure actuelle, le royaume a vraiment besoin d'homme à poigne et de stabilité. La stabilité passe par la force militaire, seule à même d'amener des conditions propices au développement du commerce. Je ne fais pas que promettre, je l'ai déjà fait, dans le sud, sous Vonafred. C'est le seul moment où le sud était calme. D'autre part, la France est la soeur de l'Eglise de Rome, elle a un devoir moral à son égard, sans devoir le négocier à tout bout champ. Je suis un homme de décision, j'ai l'habitude d'en prendre, suivant les avis de mes états-majors. J'ai aussi la notion du délai.

AAP - Quel bilan tirez-vous des règnes précédents ? Particulièrement de celui de feu Sa Majesté Nicolas ?

NSS - Un néant, un gouffre de dissenssions, un exemple de faiblesse et d'incompétence, un narcissisme royal. Les deux derniers règnes ont été pitoyables de tous points de vue.

AAP - Feu Sa Majesté vous avait envoyé une lettre, avant son élection, vous demandant, sinon votre appui, du moins votre neutralité. Qu'en est-il ? Lui aviez-vous répondu ?

NSS - Rires. Feu sa majesté m'a envoyé cent lettres me promettant plein de choses et elle n'a pas tenu une ligne qu'il a écrite dans les faits. Il m'a lâché toutes les armées de France sur la figure sous les bons conseils d'une certaine maréchale de France, alors j'ai quelques raisons de ne pas avoir apprécié le règne de Nicolas.

AAP - Mais vous lui avez apporté votre soutien ?

NSS - Oui. Je lui avais proposé une chose simple, la stabilité du sud et une compagnie forte garante de l'intégrité de la couronne.

AAP - Vous avez donc attendu qu'il tienne ses promesses avant de mettre en oeuvre votre proposition ?

NSS - Voyez-vous, je ne suis pas un enfant de choeur. Ou plus. Alors avant qu'il ne nous fasse détruire , nous avons pris quelques mesures. Et ses promesses n'étaient que du vent.

AAP - Ne l'aviez vous pas senti venir ?

NSS - Un petit peu, une gratinée ici. Enfin on va dire que j'ai l'habitude.

AAP - Quelle sera votre première action une fois élu ? Quelles sont les principales réformes que vous comptez entreprendre ?

NSS - Je tiens tout d'abord à remercier dignement tous les pairs de france pour leur laborieuse carrière en leur offrant une retraite bien méritée. Ensuite scinder la connétablie d'avec l'amirauté. Et interdire le port de l'hermine car j'avais une amante qui aimait bien ces bêtes. Nous remplacerons cette fourrure par du lapin blanc, les agriculteurs se plaignent d'invasion cunicole dans certaines régions. Tout un programme hein ! Rires. Ces gens ont travaillé longtemps.

AAP - Par qui comptez vous remplacer les pairs actuels ?

NSS - J'aimerais que les provinces nous désignent des pairs pour les représenter. Pas forcément des trop jeunes cependant.

AAP - Pourquoi ? Vous craignez d'être éclipsé par de jeunes étalons fringuants ?

NSS - Oh à mon âge, on ne craint plus la concurrence de jeunes étalons, voyons, on est sûr de soi et on sait que le charme a plus d'importance que des élans fougueux.

AAP - Puisque vous comptez purger la Pairie, qu'en va-t-il des autres offices ?

NSS - Voyez-vous, j'aime les gens corrects et je ne peux pas supporter de grands officiers qui disent tant de choses sur des gens, et qu'une fois ces gens élus , ils leur sucent les bottes sous prétexte d'aider la couronne. Par trop de gens font du cumul et le cumul est l'arrogeance du pouvoir. Ceci n'est pas digne d'un conseil impartial d'un roi qui se veut juste.

AAP - Attendrez-vous des candidatures spontanées ou avez-vous une équipe prête à les remplacer ?

NSS - Je n'ai pas d'équipe prête. Je suis persuadé que dans tout grand office se trouvent des gens laborieux et honnêtes plus à même de gérer les affaires dont ils ont l'habitude. On peut ne pas aimer une personne et la trouver très compétente. En résumé, nous ne sommes pas obligés de nous aimer pour tirer à la même corde et la France d'aujourd'hui, c'est tout cela.

AAP - Récemment, nous avons vu deux châteaux du domaine royal tomber sous les coups de l'alliance brigande Fatum. Que ferez vous face à ce type d'organisation conséquente et hostile, et pour éviter que cela ne se reproduise ?

NSS - Je ne fais pas une lutte de clan en voulant devenir roi. Si Nicolas m'avait engagé, nous aurions tué ces mouvements dans l'oeuf et ceci ne serait jamais arrivé.

AAP - Et maintenant ? Comment comptez-vous procéder ?

NSS - Maintenant la menace n'est pas.

AAP - Elle se représentera pourtant.

NSS - Il vaut mieux anticiper que guérir. Mes réseaux de renseignements sont très performants.

AAP - Avez vous des espions dans leurs rangs ?

NSS - J'ai un réseau.

AAP - Certaines provinces au sein ou en bordure de la Couronne s'associent avec ce type d'organisation, comme nous l'avons vu pour l'Artois lors de la Guerre du Nord. Quelle sera votre attitude face à ces régions qui, parfois, aident, soutiennent voire offrent refuge à des compagnies ou frondeurs hors-la-loi ?

NSS - Je ne crois pas que ces régions prendraient le risque de prendre de front une compagnie Memento Mori à titres de représailles de leurs actions. Le passé a prouvé que nous avons su frapper fort partout, en tout temps. Ces gens fonctionnent ainsi.

AAP - Vous semblez bien certain de votre compagnie... être trop sûr de soi n'est-il pas le premier pas vers la faille ?

NSS - Il convient de savoir ce que l'on est, pas de le présumer, et je suis un convaincu, un croyant. Je sais que la volonté peut. Il est juste de dire que je ne suis de loin pas le meilleur, mais de loin pas le pire. La vie n'est qu'un juste milieu.

AAP - Et qui est le meilleur selon vous ?

NSS - Je n'en vois pas. Je ne vois que de l'humain.

AAP - Un texte récemment signé fait état de l'alliance maritime entre la France et l'Angleterre face à la flotte irlandaise, quelle sera là encore votre position ?

NSS - Élu, je reverrai tous les accords signés. Je ne dis pas que je les abrogerai mais je veux les connaitre en détails.

AAP - La piraterie ne tarit pas dans la Méditerranée et fait de plus en plus de victimes, parfois même parmi la noblesse de France. Quelle sera l'action de l'amirauté française face à ce fléau si vous êtes élu ?

NSS - Si je nomme un amiral de france, c'est pour qu'il fasse son boulot alors à moi de déléguer quelqu'un de compétent qui sache réagir. Mon frère Gorboronne me dit grand bien de Cymbaeth. Quand je nomme un commandant, un général, ou un chargé de mission, je le nomme titré. S'il loupe, il perd tout. Nous ne sommes pas là pour décorer des gens inutilement, nous avons besoin de résultats. Ce conflit me semble important néanmoins. Comme je l 'ai dit, je suis un capitaine de terre, aussi me pencherai-je dessus au plus vite.

AAP - Que ferez-vous de l'argent de la Couronne ?

NSS - L'investir et le pérenniser, dédommager un peu en fonction des moyens, emprunter pour de grands travaux s'il le faut.

AAP - Où l'investir, à quels grands travaux pensez-vous ?

NSS - J'ai ouï dire que l'amirauté ne disposait pas de ses propres navires. Je trouve cela assez dommageable. Par exemple, je pense qu'il y aurait beaucoup de grands travaux. Il faudrait donc en définir les priorités et renflouer les finances absolument. J'ai une idée militaire à ce sujet.

AAP - Dites-nous en plus !

NSS - J'envisage la création de corps expéditionnaires en terres lointaines en alliance avec nos pays voisins. Nous avons tous besoin d'écus et certaines contrées lointaines croulent dessous.

AAP - Qui nommeriez-vous à la tête de ces corps ?

NSS - Je ne sais pas encore, je ne sais pas plus si je serai roi.

AAP - Vous ne savez ou ne voulez pas le dire ?

NSS - Parfois il vaut mieux donner de la pitance à certains belliqueux ailleurs avant qu'ils ne se dévorent entre eux.

AAP - Un mot sur la diplomatie à adopter selon vous avec les frontaliers au royaume ?

NSS - La paix, elle me semble juste. Néanmoins, la paix doit s'assurer, il nous faut donc des armées ou des compagnies aux frontières.

AAP - Dans certaines contrées les soldats ne sont pas payés, ou très mal, parfois même non nourris, comptez-vous y remédier ?

NSS - Je commande une compagnie depuis des années, mes hommes sont nourris, ont donné aux forces de l’Église, aux ordres lors des combats en commun. Il suffit d'assurer une logistique avec des fourriers compétents.

AAP - Beaucoup estiment que si vous êtes élu roi, le royaume sera mis à feu et à sang. Que leur répondez-vous ?

NSS - C'est faux. Je l'ai dit avant, je ne chercherai pas querelle à mes ennemis mais il ne faut pas qu'ils me cherchent querelle non plus. Je ne suis pas homme à user de pitié. Aristote pardonne, moi pas.

AAP - Comment décririez-vous votre équipe de campagne ? Quels sont vos soutiens ?

NSS - Mon équipe de campagne ... Ce sont mes gens, ceux qui sont mon équipe d'état major, mes trésoriers, mes voltigeurs, des membres influents de l’Église... Enfin juste un dans l'équipe.

AAP - Qui ?

NSS - Ah, je suis pas obligé de tout vous dire non... Vous voulez savoir la couleur de mes braies aussi ? Rires.

AAP - Même pour mes beaux yeux ?

NSS - Il faudrait qu'ils s'approchent alors. Rires. J'ai aussi des financiers très fortunés.

AAP - Avez vous obtenu des soutiens déjà de la part de certains comtés ?

NSS - Oui, et même de duchés. Pas de marquisats par contre, allez savoir pourquoi ! Rires.

AAP - Quels duchés ou comtés ? Citez nous en un pour l'exemple !

NSS - Non. Sourire.

AAP - Le royaume s'ennuie, que comptez vous mettre en place ?

NSS - Le faire travailler, investir, croître.

AAP - Pas de festivité ?

NSS - Je suis un austère mais... trois jours de fêtes à mon élection, pas de jugement pendant ces trois jours.

AAP - Pas de pendaison pour des festivités ?

NSS - J'ai assez pendu dans ma vie, je ne vais pas faire de grief à l'encontre de mes ennemis. Tournons la page du passé pour mieux écrire le chapitre de l'avenir.

AAP - Votre compagnie constituera-t-elle la garde royale ?

NSS - Non, mais une partie la garde prétorienne oui. Je garderai la garde royale.

AAP - Telle qu'elle est actuellement ?

NSS - Je dois m'y pencher en détails mais je la garderai. Voyez-vous je suis un nomade, je serai un roi des camps. Il faudra bien que quelqu'un garde le Louvre ! Rires.

AAP - Je souhaite devenir favorite en titre, comment procéder ?

NSS - Rires. Être là au bon moment, un regard, une complicité... et une durée.

AAP - Un dernier mot à nos lecteurs ?

NSS - Soyez !

AAP - Merci à vous pour cet entretien !

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Message par andaine Sam 5 Avr 2014 - 11:26

03/03/1462 Résultats du premier tour de l'élection royale


Résultats du premier tour de l'élection royale :

Nom Pourcentage
jean.de.cetzes 62.52 %
namaycush 23.76 %
felix_auguste 10.5 %
ernst. 3.22 %

jean.de.cetzes a remporté la majorité absolue des suffrages !
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Message par andaine Sam 5 Avr 2014 - 11:27

05/03/1462 Tour unique pour le Roy !


Paris (AAP) - Jean de Cetzes vient d'être élu Roy de France. Rien de nouveau sous la lune, diront les mauvaises langues, si ce n'est qu'un seul tour a suffi pour l'élection du toulousain ! Sa campagne menée tambour battant l'a hissé à la plus haute fonction. Il ne reste désormais plus qu'à attendre, à observer, afin de vérifier que les promesses faites seront tenues. L'AAP souhaite également bonne chance à toutes les jeunes filles de bonne famille, puisque le nouveau Roy est célibataire.

Le Roy Nicolas est mort, longue vie au Roy Jean !

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Message par andaine Sam 5 Avr 2014 - 11:29

01/04/1462 Un roi pour les brigands ?


Paris (AAP) - Depuis plusieurs mois, une filiation entre la Couronne et quelques brigands et mercenaires semble s'affirmer au grand jour.

De tous temps, les cités et comtés autonomistes ou indépendantistes au sein du Royaume de France furent montrés du doigt par la Couronne pour leur lien, supposé ou non, avec nombre de brigands et de bannières ou chefs les ralliant. C'est bien souvent à l'occasion d'une guerre que ces alliances formelles et militaires se manifestaient de manière plus probante comme pendant la guerre du Ponant. Durant la grande guerre début 1460 opposant l’Église de feu Eusaias et Rome, ses opposants jetaient l’opprobre sur le roi défunt, l'accusant fréquemment à tord d'être partie lié avec l'Alliance Fatum, alors moins conséquente qu'aujourd'hui. Pareillement, ces mêmes accusations envers la cité de Genève et le comté d'Artois menèrent en partie à l'élargissement ou à de nouvelles guerres, comme celle du Nord.

C'est dans cette dernière guerre que s'était ralliée à la bannière loyaliste une armée bourguignonne composée en partie de nobles locaux, mais également, de manière assumée, d'une trentaine de mercenaires et d'anciens brigands parmi lesquels d'anciens thorosiens et lycans, et des membres du clan du Joker. Aujourd'hui, nombre d'entre eux tentent ou parviennent à s'intégrer pleinement à la politique bourguignonne. Ces quelques derniers, menant une armée bourguignonne, sont contraints de la dissoudre par l'ultimatum de la Duchesse suite au pillage par le clan d'une ville frontalière champenoise. Cette réprimande ducale démontre alors une autonomie et une liberté plus restreinte des mercenaires et brigands ralliés aux duchés loyalistes qu'à l'accoutumée.

An de grasce 1462 Un_roi10

Mais c'est plus récemment, par l'appui, officiel ou officieux, des intérêts de la Couronne ou de ses duchés, que certains groupes de brigands s'affirment. Le 3 mars, un petit groupe de pilleurs se faisant appeler le clan Barrow s'empare d'une ville du duché indépendantiste du Berry, Châteauroux, affirmant agir au nom de la Bourgogne qui niera pourtant toute implication. En outre, le 4 mars, dans une lettre au capitaine champenois diffusée au sein des instances royalistes, une responsable de la famille brigande Corleone, à la suite de leur pillage de la ville artésienne de Péronne, fait état de leur solidarité envers le duché. Selon ses propres mots, la famille Corleone "œuvre pour la Couronne dans l'ombre et a eu des personnes hautement placées au sein des institutions du royaume, des affilés qui ont même été Roys". La substance de cette missive est ensuite confirmée dans une seconde lettre de la famille à destination de Genève.

Cependant, aucune instance royale ne confirme le lien avec l'un de ces clans et, tout comme son prédécesseur niait son implication dans les pillages du Berry, mettant en cause l'actuel duc bourguignon Azharr, et de l'Artois, le Roy infirme toute filiation directe ou indirecte avec ce type d'exaction. Plus qu'une véritable volonté de la part du royaume, ces évènements révèlent davantage au grand jour un désir assumé de certains modestes groupes de pilleurs de tirer les avantages d'une telle alliance, au détriment parfois de leur indépendance ou de leur réputation dans le "métier". La Couronne admonestant l'ancien comte du Béarn Enguerrand de la Mirandole, brigand selon elle, et le duché du Berry pour accueillir en masse l'Alliance Fatum inquiétant la Bourgogne, pourrait se voir incommodée par ces événements.

William, pour l'AAP
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Message par andaine Sam 5 Avr 2014 - 11:30

03/04/1462 Erratum sur la Glairette du Maine, ou Fièvre de camps

Paris (AAP)- Une erreur a été commise dans l’article du 24 janvier intitulé « En piste ! Après la fièvre d’Alexandrie, le Nagazudi de Brest et la Glairette du Maine ! ». En effet, la Glairette du Maine n’est autre que la maladie de la Fièvre de camps, découverte par le docteur Keitaro durant la guerre en Normandie en octobre 1461. Seuls les soldats, alliés, autorités normandes et royales avaient été informés, afin de ne pas donner d’armes supplémentaires à leurs ennemis. Le docteur Keitaro est bien l’homme qui a découvert la Fièvre de camps, par la suite appelée Glairette. Les journalistes responsables de cette erreur s’étant précipités afin de dissimuler l'information que nous venons de vous livrer, et d’en donner une fausse, que nos chers lecteurs se rassurent : sanction a été prise à leur encontre.

Little Poney, pour l’AAP
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Message par andaine Sam 10 Mai 2014 - 18:57

28/04/1462 Correctif sur l'article « Un roi pour les brigands ? »

Paris (AAP) - Le 2 avril, l'AAP publiait l'article « Un roi pour les brigands ? » Deux erreurs s'étant glissées dans son texte nous ont été signalées, il est de notre devoir de les corriger. Elle ne modifient cependant en rien le fond de cet article.

Premièrement, le courrier d'Enjoy Corleone, à destination de la Champagne, datant du 4 mars et décrivant le lien officieux entre sa famille et la couronne, ne fut pas envoyé à l'un des capitaines royaux mais au prévôt local. Secondement, aucune lettre de la famille ne fut envoyée à Genève. C'est en effet au cours d'une discussion privée qu'un ou plusieurs responsables genevois eurent vent du lien unissant ces mercenaires et la couronne.

La rédaction tient à rappeler à ses lecteurs qu'en cas d'erreur dans l'un de ses articles, toute demande en bonne et due forme d'erratum ou de correctif à l'accueil de l'agence ou envoyée à la rédactrice en chef sera traitée au plus vite. Ces demandes doivent avoir trait au fond de l'article ou à l'intégrité, l'honneur ou la dignité d'une personne ou d'une entité.

L'agence rappelle également qu'elle recherche toujours activement des journalistes, toute nouvelle candidature lui permettra une plus grande qualité de l'information, sur davantage de domaines.

Aslik, pour l'AAP


Article concerné : http://www.degloriaregni.com/KAP/index.php?id_depeche=47527
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Message par andaine Sam 10 Mai 2014 - 19:01

06/05/1462 Le Lyonnais-Dauphiné en mauvaise passe

Lyon (AAP) - Le 1er avril 1462 aurait pu être une date empreinte de plaisanterie pour le Lyonnais-Dauphiné. C'était en fait le jour des résultats des élections ducales, donnant la majorité absolue au parti SNCF qui voyait rapidement sa tête de liste, le baron Helsinki, nommée duc de la province.

Homme d'une expérience certaine en ce duché, on aurait pu croire qu'il aurait su mener son mandat à bien. Mais il ne lui fallut que quelques jours pour démontrer aux habitants que la chose ne serait pas aussi simple que cela. En effet, il organisait des fêtes tellement onéreuses pour célébrer son accession au trône qu'il en ruina son duché, dépensant pour le prestige de sa province presque 19000 écus. Ainsi, avant même d'être reconnu par le Roy, avait-il fait une erreur qui marquerait son mandat.

Une annonce comtale était alors rapidement affichée afin d'appeler à la mobilisation des habitants, avouant « une regrettable erreur technique dans le transfert des fonds alloués au prestige de notre duché ». La porte-parole, Nynaève de Gaudemar, parlait de cet événement comme d'un « tout petit faux geste pour une grande catastrophe », « une maladresse ». Le duc, quant à lui, se justifiait en expliquant que « cette faute, si elle peut vous apparaître énorme, a eu au moins le mérite de nous mener à une véritable réflexion économique et construire un véritable plan économique pour reconstruire ».

En outre, la tête de liste adverse Lanfeust de Troy a démissionné, se justifiant par le fait que « devant le comportement de certains conseillers et d'un duc qui croit que nous sommes là que pour le faire sombrer, il est impossible pour nous d'exercer convenablement notre mandat de conseiller ducal dans de bonnes conditions ».

Suite à cet événement, diverses mesures furent prises. Minières, d'abord, avec un remaniement circonstanciel. D'impositions, ensuite, avec une hausse des sommes dues. Et pour finir, un appel aux bonnes volontés. À l'heure actuelle, on dit que le duc a comblé une partie de la perte avec ses propres fonds et qu'environ 8000 écus ont déjà été remboursés, sans savoir exactement la provenance de cet argent. Néanmoins, nombreux restent ceux qui crient au scandale ou tentent d'avoir des réponses dans une salle de doléances où nombre de gardes s'activent.


RCV, pour l'AAP

Sources :
*http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=86763621#86763621
*http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=86763834#86763834
*http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=86775768&highlight=#86775768
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Message par andaine Jeu 12 Juin 2014 - 20:59

24/05/1462 Le Berry sur le sentier de la guerre

Paris (AAP) - Les vives tensions entre le duché indépendant du Berry et le royaume de France, et plus précisément dans la région avoisinante, pourraient mener à un conflit ouvert.

Nul n'ignore les profondes dissensions historiques existant entre la couronne et les régions indépendantistes, parmi lesquelles le duché du Berry. Celles-ci sont généralement occasionnées par de multiples provocations et quiproquos de toutes parts. Ainsi, le 9 août de l'année dernière, ayant pillé près de 40.000 écus au château, le bailli berrichon Elvariand est accusé d'être l'associé du voisin bourguignon et du fils du duc Crezus, alors capitaine d'armée. La couronne et ces derniers nient cependant toute affiliation avec le pilleur. Cet événement devient la source d'une cicatrice toujours ouverte entre les deux duchés. Plus récemment, dans le même registre, l'ancien capitaine bourguignon Bobbynight prend d’assaut la ville berrichonne de Châteauroux le 4 mars et affirme scissionner la ville au nom de la Bourgogne. Les relations entre le Berry et la Bourgogne, bien qu'infirmant les propos de Bobbynight, s'en retrouvent entachées.

C'est aujourd'hui la présence de l'Alliance Fatum sur le sol berrichon et la menace que celle-ci fait peser sur l'intégrité du domaine royal et les duchés environnants, qui représentent la source des tensions existantes. L'alliance brigande, s'y étant installée après l'Artois, entreprend depuis le duché de nombreuses expéditions offensives à destination des mairies extérieures, telle que Guéret à la frontière limousine. Face à ces agressions, la couronne, associée à ses sujets et à l'Empire, surveille activement tout mouvement, prévenant toute attaque et cherchant à passer leurs ennemis par le fil de l'épée. Bien qu'à ce jour relativement infructueuse, cette dernière action conduit la couronne à s'organiser militairement autour du duché. Les duchés environnants et elle condamnent officieusement le manque d'intérêt berrichon pour la sécurité de la région, pouvant être une nouvelle fois mise à mal par plus d'une centaine de brigands.

C'est dans ce contexte qu'une information circule dans le duché du Berry, faisant état de propos du connétable de France fin avril, présentant aux feudataires du domaine royal et de ses proches voisins un projet d'intervention militaire contre le duché indépendant, les appelant à fournir leur aide. Selon ses propres mots, la France doit intervenir pour faire face à Fatum, qui est « une nuisance », et dans le même temps, « mettre fin à la pression qu'exerce ce groupe » et « mettre un terme à l'idée d'indépendance de cette province ». Ce projet est cependant rapidement connu de ce duché qui ne tarde pas à se préparer militairement tandis que, de son côté, la couronne concentre ses armées et ost autour de la région berrichonne. Cet événement, bien qu'à ce jour en suspens, a pour effet d'envenimer les relations, aggravées récemment par la fausse alerte berrichonne contre l'armée royale Air Force Oane près du territoire berrichon, le 18 mai.

Le rôle de la présence brigande comme poudrière aux conflits armés est un processus bien connu. Et si l'intervention militaire face aux provinces indépendantes est légitimement contestable au regard de l'histoire, l'inverse sans solution diplomatique peut se révéler tout aussi risqué.

Lorenz', pour l'AAP
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Message par andaine Jeu 12 Juin 2014 - 20:59

24/05/1462 Le couronnement du roi

Paris (AAP) - C’est au Louvre que s’est déroulé le couronnement de sa Majesté, le Roy Jean de Cetzes. La haute noblesse, les Pairs et les Grands Officiers s’étaient réunis pour l’occasion dans le salon des Mille Lys décoré aux couleurs de la royauté qui sont l’azur et l’or.

Conformément aux us et coutumes du Royaume, les regalias, au nombre de 6, à savoir : l’épée « Joyeuse », les éperons d’or, la main de justice, l’anneau, les armes de France et la couronne, ont été remis au souverain. Ces objets symboliques de la royauté française représentent les plus nobles valeurs telles que la justice, la noblesse, la chevalerie et l’honneur. La duchesse Elianor de Vergy, Grand Maître des Cérémonies supervisait le tout.

Le Roy a pris place sur un trône d’or incrusté de saphirs vêtu d’un original manteau quadrangulaire drapé et relié par une fibule à son épaule droite.Les souverains, ambassadeurs et représentants des puissances étrangères, conviés pour l’occasion avaient été placés sur la gauche de la salle. Alors que la partie droite voyait réunie la noblesse de France, avec aux premiers rangs les Grands Feudataires. Les Pairs de France quant à eux siégeaient à des places réservées au plus proche du trône. Enfin, les Grands Officiers se tenaient debout, entourant le monarque.

Le chevalier Optat de Sainte-Colombe, seigneur de la Bâtie-Rolland , Grand Écuyer de France, a marqué le début de la cérémonie en remettant les éperons d’or au Roy, preuve de son appartenance au noble ordre de la chevalerie. Le Roy a dû, comme l’exige l’usage, s’agenouiller devant le Chevalier. Le plat de l'épée est venu toucher le corps royal sur les deux épaules et puis le front, le proclamant ainsi premier Chevalier du Royaume de France. Le souverain s’étant ensuite relevé, ce fut au tour du Grand Écuyer de France de mettre genou à terre afin de chausser les éperons d'or sur les bottes du Roy.

Actarius d’Euphor marquis de Dourdan, le Grand Prévôt de France fut chargé ensuite de remettre l’épée "Joyeuse" au Roy. Cette arme légendaire a appartenu à Carolus Magnus, dit Charlemagne, Roi des Francs. L’épée, ornée de quillons délicatement orfévrés en forme de dragons et son pommeau contenant maintes reliques, son fourreau d'or fleurdelisé et sa lame de qualité exceptionnelle, représente l’engagement du Roy à défendre le Royaume et ses loyaux sujets et à préserver justice et équité.

La Cérémonieuse a invité ensuite le Grand Chancelier de France, Elisabeth Stilton, vicomtesse de Chantilly à remettre la main de justice au Roy. Celle-ci s’est agenouillée, pour offrir l’objet, évoquant Saint Louis, et soulignant le symbolisme de la main. Chaque doigt ayant son propre symbole : le pouce sans lequel la main n’est pas équilibrée représente le roi, l'index:la raison, le majeur : la charité, l’annulaire et l’auriculaire : la foi.

Le Grand Chambellan, Son Altesse Royale Charlemagne von Frayner-Castelmaure, prince de France, dit l’Aiglon, a ensuite glissé au doigt l’anneau royal à Sa Majesté. Cet anneau symbolise l’alliance de la monarchie et du peuple, du plus haut au plus petit sujet du Roy. C'est ensuite Son Altesse Ingeburge d'Euphor qui, de par son titre de Roi d’armes, a remis à Sa Majesté les armes de France, c'est-à-dire l'oriflamme aux couleurs du Royaume.

Pour terminer la cérémonie, la même Altesse Ingeburge d'Euphor a ceint le front du Roy de la couronne en sa qualité de Grand Maître de France. Il faut rappeler qu'il ne s'agissait pas là d'un sacre mais d'un couronnement, puisque ce fut une cérémonie tout à fait profane. Seule l’Église a le pouvoir de sacrer un roi. Sa Majesté Jean de Cetzes est avant tout un souverain temporel en son royaume.

Kachina, pour l'AAP
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Message par andaine Dim 13 Juil 2014 - 17:44

28/05/1462 Volet 1 : La soule, c'est quoi ?

Paris (AAP) - Il existe divers sports en ce monde, de la course à pied à la chasse à courre, mais seuls quelques-uns ont étendu leurs frontières jusqu'à devenir universels. Le plus emblématique est celui de la soule. À l'occasion de sa 9e édition et son 10e anniversaire, l'AAP consacre plusieurs articles-volets sur ce magnifique sport.

La soule, c'est quoi ? Lors du dernier siècle, un vilain jeu de ballon fait parler de lui dans les campagnes françaises. Il se pratique alors à travers les prairies, les bois, les landes et même les bourgs ou les étangs. Le but est de ramener le ballon dans un endroit indiqué, le foyer d'une maison par exemple ou tout autre lieu choisi par les joueurs. Dans certaines régions, la règle implique même de tremper l'outre dans une fontaine avant de la loger dans la cendre. Le jeu n'était donc qu'une immense galopade entrecoupée de mêlées plus ou moins acharnées. L'instrument de jeu pouvait être une balle de cuir, une vessie de porc remplie de foin, une pelote de toile, une boule ou même un billot de bois. Il s’agit alors, pour les hommes valides de deux villages rivaux, de se disputer une outre de cuir pour la porter à travers champs jusqu’à un point déterminé, à ceci près qu'aucune règle n'interdit la violence ! Le jeu dégénère souvent en pugilat. Au point qu’en 1319, le roi Philippe V en prohibe la pratique, jugée trop dangereuse.

Pourtant malgré son interdiction, sa renommée n'en grandit pas moins, si bien qu'en 1454, elle devient officielle. La soule, telle que nous la pratiquons aujourd'hui, nous vient de Normandie. D'autres versions ont existé suivant les régions notamment en Bourgogne, Artois et Bretagne. L'idée vient au départ de l'esprit du sieur Arthur33, alors habitant de Peronne (Artois). Cherchant à rallier à sa cause il fait vite la rencontre des messires Hellbrother (Honfleur) et Helric (Fecamp). C'est donc dans le duché normand qu'a lieu le premier match de l'histoire opposant Honfleur à Fécamp qui termine en match nul, suite à une controverse au niveau des règles. Il est reconnu que les messires Hellbrother et Arthur33 sont à l'origine de la soule normande et du regroupement des différentes versions sous l’appellation de « Soule royale » reconnue par le Roy Levan III le 15 août 1452*. Les règles officielles datent de cette époque. La soule est donc un sport opposant deux équipes de 11 joueurs (appelés « souleurs »), chaque équipe comportant un capitaine. Le terrain est divisé en 2 camps égaux où l'on peut trouver de part et d'autre les en-buts, les parties étant menées sous l'autorité d'un arbitre. L'objectif pour chacune des équipes est d'envoyer la soule (la balle de cuir) dans l'en-but adverse. Tous les coups sont permis et il n'est pas rare de voir une partie se finir avec autant de joueurs assommés que debout tant l'engagement physique est important.

Il est vrai que son officialisation a de suite été accueillie avec ferveur, tant l'engouement est grand. Seule la soule bretonne tarde à rejoindre la Soule royale, ne reconnaissant pas la soule normande pour des raisons politiques. Mais depuis, plusieurs équipes bretonnes ont participé à différents tournois et la Soule royale s'est toujours fixée comme une organisation apolitique. Aujourd'hui encore, la soule se veut comme un grand lieu de réunion, réunissant le paysan, le roturier et le noble autour de règles qui ne diffèrent pour aucun d'eux. Allant plus loin, un consensus a même été trouvé pour établir les règles de la Soule royale avec la participation du plus grand nombre. En effet, tout joueur ou entraineur peut, s'il le souhaite, participer à la construction de la Soule royale et donner son avis. Les plus grandes décisions font l'objet d'un vote car la Soule reste pensée par les souleurs et pour les souleurs.

L'Église aristotelicienne romaine, elle-même, considère que « la soule est un sport, et les actes un peu rudes du sport ne sauraient être considérés comme de la violence, puisqu'ils sont encadrés par des règles ». D'ailleurs c'est à l'occasion des festivités de la Saint Lazare en 1457, le saint patron des joueurs de soule, qu'une rencontre amicale de soule fut organisée, opposant une équipe composée du clergé de Bourgogne à une équipe civile créé pour l'occasion des festivités. Aristote ne fut malheureusement pas du côté du clergé qui perdit ce match.

Le prochain volet reviendra sur son histoire depuis son officialisation, ses grands champions et les différentes compétitions qui composent la soule. Pour tous ceux qui veulent en savoir plus à propos de la soule, ne ratez pas les prochains volets de l'AAP. Pour plus d'informations vous pouvez aussi vous rendre dans le quartier général de la soule** ou dans les nouveaux locaux*** qui se développent de plus en plus en ce moment. Vous pouvez aussi contacter Messire Galeazzo qui se fera une joie de vous recevoir.

L'oisillon pour l'AAP

* Article AAP du 15 août 1452
** http://soulenormande.forumactif.com/
*** Forum 2 > The International Soule
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Message par andaine Dim 13 Juil 2014 - 17:44

06/06/1462 Volet 2 : La soule, une histoire grandiose

Paris (AAP) - Pour fêter la 9e édition et le 10e anniversaire de la Soule, l'AAP, après un premier volet sur la définition et l'origine de ce sport, en propose un deuxième sur son histoire récente, ses compétitions et ses grands champions. Comme dit dans le volet numéro 1, la Soule royale prend son essor en 1454. La fièvre "soulesque" se répand à travers tout le royaume de France et va même au-delà.

La première grande compétition est la Coupe de Soule Royale (appelée par son acronyme la CSR). C'est le point d'orgue de la saison, le moment majeur où les meilleurs joueurs de soule (appelés "souleurs") se réunissent. Les 8 première éditions ont déjà vu défiler 7 champions différents (par ordre chronologique : Châteauroux, Polignac, Conflans-lès-Sens, Lectoure, Tonnerre, Bayeux, Lectoure et Moulins). L'équipe de Lectoure, village du petit Comté d'Armagnac et de Comminges, est la seule détentrice de 2 titres, ce qui fait d'elle la plus prestigieuse équipe de France. Cette compétition a réuni jusqu'à 70 équipes chaque année entre 1454 et 1456, ce qui revient à 770 joueurs titulaires (hors remplaçants). L'attraction d'un tel événement n'a pas été quantifiée mais on parle de milliers d'individus réunis dans une même passion et pour une même occasion. Aucun événement en France n'a su égaler de telles statistiques ou même rassembler tant de gens venant d'horizons si différents.

La Soule a eu tellement de succès que nombres de compétitions locales se sont montées, mais aussi à l'internationale avec les royaumes alentours. Un classement, basé sur les statistiques des équipes a été créé, le classement SELO*. Toutes les équipes sont analysées et se voient attribuer un classement provisoire, classement qui est amené à évoluer en fonction des performances des équipes. Ce classement a compté jusqu'à 178 équipes différentes enregistrées. Aujourd'hui, les équipes de La Tremouille, Béziers et Compiègne occupent respectivement les trois premières places du classement. Depuis quelques années des tournois à l'échelle royale ont fait leur apparition notamment la Ligue, le Challenge de l'union et les tournois de Saison (été et hiver). Ces tournois furent créés dans le but de pallier au manque de compétitions locales plus difficiles à organiser à cause de la diminution du nombre d'équipe. Les tournois des saisons sont de petits tournois, réservés aux jeunes équipes, afin de leur donner l'occasion de faire leurs armes. Un a lieu en été et un autre en hiver à la suite de quoi les deux champions se rencontrent pour le trophée final au printemps. La Ligue est ouverte à tous, elle a eu différentes version avec plusieurs niveaux, se modelant selon les besoins des équipes. Le premier vainqueur est la ville de Bayeux en 1460. Lors de la dernière saison, plusieurs groupes de niveaux furent créés : argent, bronze et cuivre. La lutte a été très serrée dans les ligues bronze et cuivre, la désignation du vainqueur se jouant au goal-average. Les derniers champions sont Aurillac (ligue argent), Péronne (ligue bronze) et Castelnaudary (ligue cuivre). Quant au Challenge de l'union, il est réservé aux meilleures équipes de soule, l'entrée dans la compétition se faisant de plus en plus tard selon son classement SELO (les meilleurs équipes entrent donc en dernières).

Les organisateurs réfléchissent encore et toujours, et grâce à l'aide des participants à l'organisation et la mise en place des compétitions. L'objectif est toujours de faire participer un maximum de monde et que le système convienne à un maximum de joueurs. En effet, avec le dépeuplement, les guerres et les derniers ravages sanitaires, la population a décru et la Soule, comme tout le reste, en a subi les conséquences de plein fouet. Peu à peu tombée dans l'oubli à travers le royaume notamment à cause de la décentralisation des stades hors des halles (migration sur le forum officiel 2 alors qu'il était sur le principal) et ensuite avec la désertion de villes entières, pourtant terroir de la soule (période de fermetures des villes comme Amiens). De nouveaux éléments vont bientôt voir le jour, de nouvelles règles ont été fixées. Tout sera expliqué dans le troisième et dernier volet qui comprendra aussi un petit retour sur l'ambiance de la soule.

Pour tous ceux qui veulent en savoir plus à propos de la Soule, ne ratez pas le prochain et dernier volet de l'AAP. Pour plus d'informations vous pouvez aussi vous rendre dans le quartier général de la Soule** ou dans les nouveaux locaux*** qui se développent de plus en plus en ce moment. Vous pouvez aussi contacter Messire Galeazzo qui se fera une joie de vous recevoir.

L'oisillon, pour l'AAP

* : SELO : Soule - ELO, méthode d'évaluation basée sur le modèle ELO
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Message par andaine Dim 13 Juil 2014 - 17:47

07/06/1462 Premier synode des Aristotéliciens Réformés

Montpellier (AAP) – Le 4 mai dernier s’est ouvert le premier synode des Aristotéliciens Réformés à Nîmes. L’initiative en revient à Waldemar am Hengart, habitant de la ville voisine d’Arles et d’origine sédunoise en Confédération helvétique. Le Comte Illustre de Provence, Max12, ayant formellement interdit à ceux qu’il considère comme de dangereux séditieux et des brigands de se rassembler en Arles, les Réformés ont prudemment préféré organiser leur réunion en terre languedocienne. Bien leur en a pris, la période ayant été consacrée aux élections comtales à Montpellier, le Palais du grand comté occitan est resté silencieux. Placée devant le fait accompli, la nouvelle comtesse Meval a fait proclamer alors qu’au nom d’une certaine tolérance et tant que ces gens ne contrevenaient pas aux lois languedociennes, le synode pouvait se poursuivre dans le lieu privé loué par Waldemar, au grand dam de Fabrizio di Carrenza, métropolitain de Narbonne, l’archevêque local, qui s’est fendu d’une semonce restée sans écho.

On vit là défiler la fine fleur de la Réforme. Maleus de Toulouse y défendit fermement la position aristocratique de la confession de Montauban, position reprise en chœur par Falco, un ancien duc d’Anjou, éminent et controversé aristocrate français. Contre eux, les Huguenots* de Genève et d’Arles ont affirmé leur conviction que Réforme et République font ménage sans noblesse. La question est restée ouverte, les Réformés considérant qu’ils ne sont pas en droit d’apporter une vérité unique sur ce sujet. Le consensus s’est fait en revanche contre l’Église de Rome, accusée d’usurper notamment le verbe de Dieu. Nul intercesseur entre le Créateur et le croyant, proclame-t-on à Genève, Arles, Montauban, Toulouse et Angers où une demi-centaine de pratiquants plus ou moins ardents vivent leur foi tant bien que mal, entre tolérance, persécutions, désintérêt et soutien des autorités régnant sur ces lieux. Accord aussi, sur le statut des Écritures : les Réformés lisent Christos, Aristote et Averroès qui se complètent. Ils réfutent l’idée selon laquelle les Livres contiennent la réponse et soutiennent avec Izaac, théologien genevois à qui tous semblent concéder une certaine autorité, que la lecture et l’exégèse, au centre de leurs pratiques, doit poser des questions avant toute autre chose. « Le Ciel est un Mystère. Qui a l'ambition d'y trouver des réponses se fiche profond le doigt dans l’œil. Qui a l'ambition de donner La réponse nous fiche profond le doigt dans l'fion », peut-on résumer grossièrement en reprenant la tournure facétieuse du genevois.

Quelques languedociens curieux ne se sont pas privés d’intervenir contre l’image d’anarchie que donne cette « hérésie », ses thèses et articles de foi appelant quelques fois à la violence et aux désordres incarnés par l’ombre présente du Lion de Juda, une secte intégriste redoutée et combattue vigoureusement en Arles. Domenc de Blauzac, dit Debba_1er, a fustigé très vigoureusement ce qu’il considère être une œuvre de provocation, vide de cohérence et de foi véritable, rappelant les bienfaits des concordats avec Rome qui assurent et organisent harmonie et stabilité dans les provinces du Royaume. Il a peint enfin le tableau d’un Aristotélisme confus, divisé en communautés isolées et fragiles, menacé et intolérant, appelant aux meurtres des évêques, comme seul projet à la Réforme.

Le synode s’est achevé sans autre forme de procès, le 21 mai 1462. La trentaine de participants relevée par la prévôté nîmoise, cinquante selon les organisateurs, s’est dispersée dans le calme.

Odile Sobirós, pour l’AAP

* Du suisse allemand « Eidgenossen » qui signifie « confédérés ».
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Message par andaine Dim 13 Juil 2014 - 17:48

13/06/1462 Volet 3 : La soule, une ambiance unique


Paris (AAP) - Pour fêter la 9e édition et le 10e anniversaire de la Soule, l'AAP, après deux premiers volets sur la définition, l'origine, l'histoire et l'organisation de ce sport, propose son dernier volet sur l'ambiance unique et la ferveur que peut inspirer ce sport. Comme dit dans les précédents volets, la Soule royale prend son essor en 1453. La fièvre « soulesque » se répand rapidement à travers tout le royaume de France et va même au-delà.

La soule, c'est aussi et surtout une atmosphère. Quelque chose d'électrisant, qui rassemble les peuples. « La soule, ca ne se vit bien qu'en équipe de 11 et plus », déclare celle qui est considérée comme la reine de la soule, Cleopitre. Il est vrai que ce sport demande une solidarité sans faille et du sacrifice personnel pour une réussite collective. Longtemps interdit car jugé violent, ce sport est néanmoins porteur de véritables valeurs, de joie et même de suspense. Cette vie au grand air amène les équipes à traverser le royaume entier, à découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles personnes, autant de choses enrichissantes qui remplissent une vie. De la concentration extrême du capitaine calculateur à la volonté de cogner du poutreur (joueur de soule défendant à coup de poings), en passant par celle de l'ailier redoutant le sourire carnassier du poutreur d'en face, chacun se bat pour rivaliser d'ingéniosité en costume pour les maillots, boisson pour les 3e mi-temps, poutrage et tactique. De plus, n'ayant aucune restriction, c'est un sport ouvert à tous, que l'on veuille régler des comptes discrètement ou s'amuser sur le terrain. Qu'il soit noble, roturier, homme d'église, soldat, marin ou même brigand, le profil du souleur n'est pas défini et ne s'arrête pas à ce genre d'élément. Être souleur necessite seulement l'envie de partager un bon moment autour d'une balle en cuir.

C'est pourquoi, dans le passé, la soule n'a pas seulement été un sport ou un ensemble de compétitions. Elle a été une activité régulière, au centre des animations. Pour preuve flagrante le nombre d'équipes créés seulement pour une occasion particulière ou pour un match amical, comme les équipes réunissant un conseil comtal/ducal face à son peuple, ou bien deux casernes de soldats qui se rencontrent pour autre chose que jouter. Mais les parties montrant le plus ceci restent encore celles ayant eu lieu en temps de guerre, lorsque les deux camps acceptaient une trêve pour un simple après-midi et posaient les armes le temps de jouer à la soule. La soule est donc bien plus qu'un sport, c'est un lieu de communion et d'échange. Cet échange à travers les royaumes est multiple : une balle, des coups, des rires et bien d'autres choses encore. Chaque équipe a sa particularité que ce soit dans sa tenue, dans ses supporters ou dans sa caravane suiveuse. Enfin, une partie de soule ne finit jamais mal, soit les joueurs sont heureux d'être encore éveillés et comptent leurs dents, soit ils sont envoyés dans de belles tentes ou de belles infirmières et beaux infirmiers prennent soin d'eux avant la prochaine rencontre.

Aujourd'hui, pour répondre au manque cruel d'équipes, la Soule royales'adapte en revoyant l'organisation complète de ses compétitions. Tout d'abord, la Coupe de Soule royale (CSR) reprendra de sa noblesse puisqu'elle sera disputée seulement en élimination directe et éventuellement en match aller-retour sur les premiers tours. Il n'y aura donc plus de groupes de qualification et le vainqueur ne devra donc faire aucune erreur et gagner 7 match de suite pour être champion. La Coupe débutera cette année mi-septembre et les inscriptions devraient être ouvertes à partir de juin. La Ligue de Soule royale sera beaucoup plus large et libre. En effet, chaque équipe jouera le nombre de matchs qu'elle souhaite, au rythme qu'elle souhaite, contre les équipes qu'elle souhaite. C'est un retour aux origines de la soule où tout était organisé sur le pouce avec la seule volonté de vouloir jouer et s'amuser au moment où on le décide. Cette année, ce sera à partir d'octobre jusqu'à fin avril. Les première équipes éliminée de la Coupe pourront ainsi commencer à jouer la Ligue sans attendre. Il n'y aura pas d'inscription au préalable, il suffira de jouer et de s'assurer que l'arbitre enregistre le match. À la fin avril, un classement sera établi et les équipes seront répartis en 4 niveaux :
- argent : au moins 3 matchs joués et plus de 66% de victoire,
- bronze : au moins 3 matchs joués et plus de 33% de victoire,
- cuivre : au moins 3 matchs joués,
- étain : moins de 3 matchs joués.
Les 4 meilleures équipes des niveaux argent, bronze et cuivre se rencontreront en phase finale de mai à juin pour désigner le champion de chaque niveau.

Le nouveau grand changement est aussi que, désormais, les équipes ne seront plus liées à une ville et les joueurs pourront être recrutés aux quatre coins du monde. La seule restriction est qu'un joueur ne peut appartenir qu'à une seule équipe officielle. Les équipes comtale et royales n'existeront donc plus de manière officielle mais il sera toujours possible de s'affronter entre duché sur un simple match ou sur un tournoi. La plupart des parties se passent actuellement en prairie (forum secondaire), ce qui pousse les organisateur à vouloir se rapprocher des villes (RP du match en gargote) pour être plus proche de la population.

L'AAP souhaite bonne chance aux organisateurs de la Soule mais aussi à ses participants et invite les gens, jeunes comme plus anciens à se rapprocher de ce sport si fabuleux qui a apporté tant de vie ces dix dernières années. Enfin, dernier rappel, pour tous ceux qui veulent en savoir plus à propos de la soule, rendez-vous dans le quartier général de la soule* ou dans les nouveaux locaux** qui se développent de plus en plus en ce moment. Vous pouvez aussi contacter Messire Galeazzo qui se fera une joie de vous recevoir.

L'oisillon, pour l'AAP

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An de grasce 1462 29857_2
RAPPEL DU CALENDRIER :

COUPE DE SOULE ROYALE (CSR)
- inscription à partir de juin,
- débutera mi-septembre.

LIGUE DE SOULE ROYALE (LSR)
- pas d'inscription (les matchs doivent seulement être enregistrés par un arbitre homologué),
- débutera en octobre jusqu'à fin avril.[/url]
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Message par andaine Dim 13 Juil 2014 - 18:03

10/07/1462 Le Lyonnais Dauphiné relève la tête


AAP (Paris) - Malgré une récente perte par le Lyonnais Dauphiné de plusieurs milliers d'écus, le duché a su trouver le moyen, par l'action politique et la mobilisation volontaire, de se redresser efficacement.

Il y a deux mois, l'AAP faisait état d'une maladresse du duc Helsinki, ce dernier ayant déboursé malencontreusement une somme d'argent colossale pour des festivités, mettant ainsi à mal la situation économique de son duché. Il convient à ce jour d'en rectifier quelques imprécisions. Près de 17.000 écus, au lieu des 19.000 écus annoncés, ont en effet été engloutis non pas dans une fête en son honneur, mais à la suite d'une erreur dans la transmission de l'ordre ducal pour le financement des célébrations hebdomadaires nécessaires au prestige de chaque comté et duché. S'il y eut alors de légitimes interrogations de la part de la population et de l'opposition locale, aucun véritable signe de protestation, de critique ou de rancœur à l'encontre du duc n'a pu être observé en quelque place publique.

À la suite de cette perte, seules deux villes sur les sept du duché ont pâti des mesures prises par le conseil pour redresser son économie. Les mines de fer de Lyon et Montélimar ont en effet dû être régulièrement fermées pendant quelques semaines. Aucun impôt spécial ni aucune émission de dette n'ont été non plus appliqués. Le trésor dauphinois s'est redressé pourtant rapidement, principalement à l'aide de dons citoyens et anonymes ainsi que du duc Helsinki lui-même qui a offert alors l'ensemble de ses biens personnels au château. Ce rétablissement a permis au conseil mandaté suivant de ne pas avoir recours à d'autres mesures économiques.

À ce jour, en dépit de nouvelles difficultés conjoncturelles, l'économie dauphinoise est globalement rétablie et a pu se maintenir à une situation saine. Conscient des conséquences qu'eut son erreur sur l'ambition initiale de son mandat, l'ancien duc Helsinki déjà baron a décidé de ne pas revendiquer de fief de retraite malgré les usages.

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Message par andaine Dim 31 Aoû 2014 - 12:36

14/07/1462 Haro sur le Berry !

Paris (AAP) - Comme le laissaient pressentir les précédentes tensions entre la Couronne de France et le Berry, la guerre a maintenant officiellement été déclarée par le Roy de France Jean de Cetzes le 4 juillet 1462.

Rappelons-nous, amis lecteurs : nous sommes le 9 août 1461, jour qui reste encore dans les mémoires, le Berry condamne le futur duc de Bourgogne Azharr et le Roy de France Nicolas d'être complices du vol interne de plusieurs dizaines de milliers d'écus. Le 3 mars, à Châteauroux, des pilleurs affirmant agir au nom du Roy et de la Bourgogne entachent la mémoire et les relations diplomatiques. Mais c'est plus récemment, suite à l'installation massive de l'alliance brigande Fatum dans le Berry, fin avril, qu'une réelle marche vers la guerre prend forme dans les esprits, suite à la révélation des propos du Connétable de France aux feudataires français. Celui-ci affirmait vouloir, par le biais d'une intervention militaire, « mettre un terme à l'idée d'indépendance » du Berry et « mettre fin » à la menace et la nuisance pour la France que représentait la présence de Fatum sur ces terres. La tension guerrière semblait alors s'apaiser lentement, jusqu'à aujourd'hui.

Fin mai, le général français Namaycush Salmo Salar, combattant actuellement Genève aux côtés de l'Empire, fait appel au Roy de France pour relayer une demande de renforts. À la surprise générale, le duché de Berry propose d'envoyer ses mercenaires, la compagnie de Renards, pour leur prêter main forte. Si le Roy de France accepte cette aide officieusement, la Duchesse de Bourgogne, quant à elle, refuse qu'une armée « composée de Fatums et divers brigands » pose le pied sur ses terres. Les Renards portant couleurs du Berry pénètrent alors sans autorisation à Gien dans l'Orléanais, afin de contourner la Bourgogne. Une armée royale menée par Flavien tente de les repousser, sans succès. Le Duc du Berry demande alors à l'armée de rentrer à Bourges. Le 3 juillet, plusieurs lances de Renards désireux de venger leurs camarades tentent une révolte infructueuse à Giens. La Couronne de France s'empare aussitôt de ce délit qu'elle considère comme déclaration de guerre du Berry et demande aux Français de s'emparer de leurs armes pour « exterminer le peuple berrichon et les brigands qui se réfugient à Bourges ».

Le 4 juillet, la guerre est ainsi déclarée. Très vite, le Berry répond à son tour par une levée de ban et un appel à ses alliés historiques, récemment réunis par le Traité de la fédération du commerce signé avec l'Anjou, l'Artois et la Bretagne, amenant à un embargo de la France vis-à-vis de cette dernière. Un dialogue épistolaire débute alors entre les deux souverains de France et de Bretagne. Le grand duché de Bretagne, en la personne de son Grand Duc et de sa Duchesse, condamne cette montée de la violence et se propose comme médiateur. Il sera bientôt rejoint par l’Église en la personne du premier vice-primat de France Arnault d'Azayes, qui proposera lui aussi son aide en faveur de la paix et indique qu'il ne tolèrera pas que le sang soit versé. Le monarque français refuse alors la médiation, réclamant une rencontre. Celle-ci sera déclinée par le grand duché de Bretagne, refusant désormais toute rencontre avant la levée de l'embargo alors imposée à la Bretagne. Très vite, les événements vont s'enchaîner : l'avancée de berrichons vers Cosnes est perçue comme une attaque par le Roy de France, ce que démentira le Duc de Berry, accusant à son tour la Couronne d'envoyer ses hommes s'infiltrer aux quatre coins de ses terres. Pendant ce temps, tandis que les forces royales affluent à Orléans, Bourges réunit les forces berrichonnes disponibles auxquels s'ajoutent rapidement les tristement célèbres deux étendards noirs de l'alliance Fatum. Provinces royales ou provinces vassales voisines du Berry se préparent à la guerre ou à une offensive brigande, lançant partout des appels à volontaires pour rejoindre maréchaussées ou armées.

Si les tensions entre le Roy de France et les autorités berrichonnes n'ont rien de neuves, il est cependant à noter dans ces récents événements l'entrée probable ou effective d'intervenants extérieurs, duchés de l'ancien ponant ou brigands. Volonté française de mettre fin à l'indépendance berrichonne, stratégie pour se débarrasser de Fatum, vexation légitime suite à l'attaque de Gien, les thèses populaires sont aujourd'hui multiples.

Prinsez, pour l'AAP
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Message par andaine Dim 31 Aoû 2014 - 12:38

07/08/1462 Bourges tombe, la guerre continue

Paris (AAP) - La chute de la capitale berrichonne ne met pas fin au conflit opposant le Roi de France aux partisans de l'indépendance. Dès lors, c'est une guerre étendue, mais limitée par le nombre de belligérants, qui se poursuit.

Le 4 juillet, le Roi de France Jean de Cetzes déclarait la guerre au Berry, pointant du doigt la tentative de prise de la mairie de Gien dans le duché d'Orléans, la veille, par la compagnie des Renards. Le 13 juillet, cinq armées royales de plus d'une vingtaine de soldats chacune, avancent sur Saint Aignan, Châteauroux et Sancerre. Celles-ci sont soutenues d'autant d'autres armées royales périphériques, en route et en préparation en vue de ce conflit. La nuit du 14 au 15 juillet, les trois villes berrichonnes sont attaquées. Seule Sancerre défendue par des Berrichons et la Compagnie des Renards résiste à l'assaut tandis que les deux autres sont investies, saisies et aussitôt retirées de l'autorité de Bourges. Elles deviennent villes franches le 16 juillet. Le 15 juillet, à la surprise générale, l'armée du duc du Berry, Bubul d'Arundel des Olonnes, et les deux armées de l'Alliance Fatum se séparent. La première armée d'une quarantaine de soldats, dont le faible agrément ducal fragilise l'oriflamme, part mener une bataille indécise contre les armées royales qui assiègent encore Sancerre. Les deux dernières armées de près de 75 brigands portant également l'agrément berrichon, se dirigent dans les faubourgs de Châteauroux défendue par l'armée tourangelle du capitaine Linexiv. Pendant ce temps, l'armée ducale reflue vers Bourges qui tombe sans surprise le 19 juillet face à l'assaut de quatre armées royales. Le Roi Jean impose un conseil de régence une dizaine de jours plus tard, tandis que les armées de l'Alliance Fatum traversent impunément la Touraine pour ouvrir un nouveau front contre le Roi à l'ouest.

Malgré la chute du château, le duc Bubul entend néanmoins poursuivre le combat et refuse de signer la reddition avec le soutien de son conseil. Il annonce officiellement le scellé de l'alliance entre la résistance berrichonne et l'Alliance Fatum dans ce conflit. Cette dernière, à l'ouest, est chargée d'ouvrir et de maintenir un nouveau front contre les armées royales. Les premières expressions du conflit reprennent le 26 juillet, par la révolte massive de Fatum, déclarée ennemie de la couronne, contre la mairie mainoise de Laval, suivie le 28 juillet par une révolte berrichonne contre la mairie de Sancerre. Le pacte entre les forces combattantes est alors reconfirmé par le duc berrichon déchu. Aussitôt, le Roi condamne ces exactions et annonce une chasse à tous les brigands et à ceux qui les soutiennent sur son propre domaine. Depuis le Berry, deux armées royales sont envoyées en Touraine afin de contenir Fatum à l'ouest. Deux autres, composées en tout de plus d'une cinquantaine de soldats à l'origine hétéroclite, sont envoyées leur reprendre la ville de Laval, aux mains des brigands pendant plus d'une semaine. Face à la menace publique du Roi, l'Anjou et la Bretagne, implicitement accusés de soutenir les ennemis du Roi, jadis rassemblés dans feue l'Alliance du Ponant, refusent tout accueil massif des lances et armées ennemies de la couronne, berrichonnes et brigandes. Les membres de la Fédération du Commerce, alliés traditionnels du Berry, se veulent neutres et ne prennent pas part au conflit.

A ce jour, Le Berry est entièrement sous l'autorité du Roi Jean, les partisans du duc déchu pourchassés, Laval sous l'emprise brigande et nul ne sait où se trouvent les deux dernières armées de l'Alliance Fatum ni quand et si elles contre-attaqueront. S'il est fort à parier que la résistance berrichonne isolée et sans autres alliés désireux de l'aider, connaitra une grande difficulté à reconquérir le duché, le Roi en aura tout autant à effacer définitivement son indépendantisme historique.

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Message par andaine Mar 21 Oct 2014 - 16:03

28/09/1462 De la situation de la guerre berrichonne

Paris (AAP) - Depuis les dernières actions et velléités de la guerre berrichonne, fin juillet, de Laval à Sancerre, la situation semble s'être militairement apaisée malgré la constance des tensions diplomatiques et politiques.

Le 12 août, plus de deux semaines après sa prise par l'Alliance Fatum, la ville mainoise de Laval est libérée du joug des brigands, suite au siège de plus d'une cinquantaine de soldats des armées royales.
Ces dernières, comptant la présence du roy et du capitaine de la garde royale, ont dû attendre l'élection municipale et une série d'emprisonnements pour franchir sans encombres les portes de la ville.
Les semaines qui ont suivi se sont faites paisibles, malgré une présence encore forte des brigands, puis les forces royales se sont dispersées peu à peu.
Ce n'est que début septembre que le Maine s'est enfin vidé de ses ennemis prenant majoritairement route vers l'ouest.
À ce jour, aucun autre combat ni aucune autre exaction relative à la guerre n'a pu être observée à l'ouest du Berry.
Les deux armées Fatum, dont la position reste inconnue, demeurent néanmoins une menace, bien que leurs rangs se soient probablement vidés.

Côté Berry, la Mesnie Hellequin, autrement appelée les Renards, a été la première à se retirer du combat en apparence. Le 21 août, un entretien avec le régent du Lyonnais Dauphinois a suivi la venue de ce groupe dans le duché, pendant lequel leur seigneur a affirmé souhaiter « vivre enfin en paix avec le Lys et ses provinces » à présent « que le Berry est vaincu et à nouveau dans le giron du royaume de France ».

Dans le duché du Berry, alors sous régence royale, deux stratégies politiques faisant suite à la reddition officielle du duc déchu Bubul le 1er septembre s'opposent à l'occasion de l'élection. Le 14 septembre, la liste F.I.E.R, menée par le duc historique Georges le Poilu et prônant l'indépendance affirmée, a emporté la victoire avec une confortable avance face à la liste GANDHI, menée par Caesar, clamant la discussion et le compromis avec le royaume.
Avant même la désignation officielle du duc, l'armée de la régence a annulé le résultat de l'élection et a repris le château berrichon, justifiant son inquiétude par « les velléités indépendantistes affirmées par une minorité d'individus virulents [...] et l'absence de garanties satisfaisantes quant à l'avenir ». Cette décision a alors attisé la colère de nombreux berrichons, les deux têtes de listes s'affirmant néanmoins toujours prêts au dialogue.

Il serait hasardeux de prédire de l'éclatement ou non d'un nouveau conflit militaire ouvert concernant l'indépendance berrichonne. Le Berry, dont le peuple semble demeurer indépendantiste, est en proie à quelques tensions internes et à de lourds problèmes d'approvisionnement.
Une éventuelle aide extérieure en cas d'échec d'un dialogue semble, quant à elle, incertaine.

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