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An de grasce 1464

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Message par andaine Dim 28 Fév 2016 - 11:02

03/01/1464 Rétrospective 1463 - des batailles en pagaille !

Genève (AAP) - Une reprise démographique introuvable, des escarmouches meurtrières à répétition sur les routes des Royaumes, des guerres sur tous les fronts, la crise humanitaire sans précédent aux portes de Berne cet été, les Cours Aristotéliciennes plus divisées que jamais sur fond de montée des extrêmes... On a tous de très bonnes raisons de vouloir tourner la page de cette année 1463. Et pourtant, il ne faudrait pas que ces "inoubliables chagrins" n'effacent trop vite les quelques moments de joie et d'humanité qui ont brièvement éclairé ces douze mois de ténèbres.

L'année avait commencé magnifiquement pour ceux qui vivent autour de Genève : après l'occupation douloureuse de 1462 qui avait vu fondre de près de cinquante âmes la population de la métropole rhodanienne, Sanctus, le terrible sectateur du Lion de Juda à la réputation d'intraitable randonneur et brigand impénitent, semblait avoir enfin rangé sa sica. Élu Doge d'une Sérénissime République de Genève taillée pour lui en harem, le nouveau Pacha semblait s'embourgeoiser entre ses rousses et son chat. Le 16 janvier, c'est en pacifique pontife qu'il accueillait le Tournoi n°13 de Genève, ses quatre-vingts participants et quatre mille écus en jeu, dix-neuf pages d'histoires et Cameliane et Maethor en vainqueurs à la fin.

Quelques semaines plus tard, le 19 mars, Sa Majesté Impérieuse, Jade de Sparte, était inhumée dans l'intimité à Pavie en Italie. Le virage historique dans la lutte contre le refroidissement climatique et ses torpeurs débonnaires intervint après que, le 25 mars, deux armées sédunoises s'emparèrent de Briançon, provoquant l'ire de la Reine Angelyque qui accusa l'Empire de mollesse. On souffla encore sur des braises qui ne semblaient que vouloir s'enflammer et le 3 avril, l'état de guerre entre le Royaume de France, qui réclamait le Hainaut, et l'Empire, était déclaré et Dole assiégée par le Chien de Guerre de la Souveraine, le Prince Namaycush de Salmo Salar. L'Empire reprit la main quelques semaines plus tard. Le 23 avril, Hadrien Marcus de Sparte succédait à sa cousine. Les 25 et 26 avril, devant Dole, les routiers français de la Memento Mori étaient déconfits et repoussés en Bourgogne. La Mano Nera qui s'était faite Reine de Sienne était défaite en Italie. Et pendant ce temps là, Genève olympienne achevait la construction de son neuvième quai et l'inaugurait le 3 mai.

Repoussé par ici, Namaycush revenait par là. Le 27 mai, l'armée "Memento Mori" entrait en Savoie par Bourg et Belley, et investissait Chambéry le lendemain. Les péripéties martiales animèrent vivement cette fin de printemps. On s'écharpait consciencieusement dans des trous de verdure où chantent les rivières. Les 2, 4 et 5 juin, à Chalon, les lansquenets allemands passaient la Saône et repoussaient les Bourguignons. Le 9 juin, Luxeuil était saisie par les français. Le 11, la Memento Mori abandonnait le siège de Chambéry et tentait d'échapper à ses poursuivants impériaux en sautant Genève. Elle y était vigoureusement repoussée au col de l’Écluse et taillée en pièce par les lansquenets de l'Empereur le lendemain. Enfin, le 10 juin, Margaud, bourgmestre de Pontarlier, demandait l'assistance de la Principauté du Valais qui lui envoyait son armée. Le village et sa mine étaient rattachés à la Confédération Helvétique quelques jours plus tard alors que le 14 juin, les français achevaient la conquête de Vesoul. Le 26, Margaud était battue aux élections municipales et l'armée sédunoise annonçait son départ.

L'été vit le triomphe des armées impériales. Le 28 juin, la Reine Angelyque nous quittait. Zehla lui succédait quelques semaines plus tard pendant que le 18 juillet, les lansquenets d'Hadrien entraient dans Nancy après une semaine de combat. Le 15 août, les impériaux poursuivaient leur chevauchée, ravageaient la Champagne et entraient dans les faubourgs de Reims. Le 26 août à la bataille d'Argonne, cinq armées impériales affrontaient quatre armées françaises. Le sort des armes restait incertain mais le 3 septembre, à la bataille de Vitry, près de deux cents combattants s'affrontaient ordonnés en dix armées. La victoire impériale était indiscutable.

Et pendant ce temps là, à Genève, Aubane, la Secrétaire d'Etat du Royaume de France, réclamait discrètement l'asile fiscal pour elle-même et les soixante mille écus du trésor du comté du Maine, placé chez les Ambuleurs & Leman's Brothers. Le 19 septembre, les troupes impériales achevaient leur marche martiale en entrant dans Reims, cité du Sacre, ultime gifle à un Royaume pétrifié, une Cour divisée et une Souveraine absente. Et pendant ce temps là, à Solothurn paisible, on achevait la construction du neuvième quai du port de la cité alémanique.

L'automne réchauffa un peu le sang français. Le 12 octobre, Dole était prise par l'Ost de Pontoise et l'Archevêque de Besançon, Alexandre Farnèse, descendu de sa cathèdre à coups de pompes périgourdines. Six jours plus tard, une Trêve des confiseurs était proclamée. Les Français quittaient la Franche Comté, les Impériaux la Champagne. Les armées des Huguenots lorrain, Simeon Charles de Saint Just, et suisse, Léamance, rentraient à la maison, ça valait bien la peine, tiens ! Lopettes! Les 25 et 26 octobre, Leurs Majestés Zehla de France et Hadrien d'Empire mouraient. Le 28 novembre dernier, Lanfeust de Troy succédait à la plus rapide Reine de France de l'Histoire pendant qu'en Empire, Alberto Decimo Bentivoglio, dict Pusu92, Vicomte de Sarmato et Cavalier de mérite du Duché de Milan ponctuait le concert des cousins Sparte d'un intermède mezzo piano italien.

Et comme toutes les histoires, même de capes et d'épées, ne sont pas belles si elles ne s'achèvent pas sur un mariage avec un gros gâteau, pendant ce temps là, Kirkwood, évêque Réformé de Genève, épousait sa mie Madeline.

Bonne année 1464 et meilleurs vœux !

Coucou Desbois pour l'AAP agence Meuse, Saône & Rhône

1463 - Bibliothèque http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=778021
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Message par andaine Dim 28 Fév 2016 - 11:02

29/01/1464 Helvétie : clans et barons

Paris (AAP) - L'Helvétie, une terre de clans et de barons ? Si cette question quelque peu arrêtée peut paraître provocante, c'est pourtant celle exprimée aux travers de nombreuses polémiques et bouleversements plus ou moins récents au sein de ce territoire indépendant, réputé libre, parfois utopiquement.

La Confédération helvétique est une région singulière. Ayant historiquement acquis son indépendance du Saint-Empire Romain Germanique, elle est à la fois francophone et germanique. Chaque ville – sept en tout, appelées cantons – est souveraine et dispose de ses propres constitutions, lois, corps diplomatique et judiciaire, armées. Le conseil confédéral, dirigé par un chancelier, est élu uniquement par les maires – appelés avoyers – et ne représente que l'exécutant de la volonté de chaque canton.

Dans ce contexte politique particulier, l'accueil et la présence de clans, supposés brigands comme le Lion de Juda, ou simplement revendiqués comme tels comme l'Alliance Fatum, ont historiquement été facilités, non sans exalter les tensions internes entre cantons et les crises diplomatiques avec l'Empire ou le Royaume de France. À Genève, qui fut longtemps l'épicentre de ces rassemblent de groupes divers, les Ambuleurs et le Lion de Juda dominent la vie politique. En témoigne l'appartenance de ses avoyers, à l’exception de quelques parenthèses souvent conflictuelles.

Cette proximité politique et diplomatique avec les différents clans est fréquemment critiquée au sein même de l'Helvétie où certains cantons considèrent leurs natures propres ou le principe même de cet agencement – propice aux conflits d'intérêt – contraire aux valeurs de la Confédération. Les investigateurs de cette critique – principalement les cantons alémaniques – ne sont toutefois pas exemptés de reproches, comme la reproduction continue des mêmes avoyers « barons locaux », élections après élections.

C'est au cours de ces derniers mois qu'une nouvelle étape de cette interrogation est franchie. Le 6 juin, la cité de Sion, sous l'impulsion de la Mesnie d'Hellequin venue du Berry s'y installer, adopte par référendum pour le canton une nouvelle constitution. Par ce texte, une noblesse est officiellement instaurée – une première en Helvétie – et un Prince, le seigneur Sambre de la Mesnie, est nommé à vie à la tête de l’État. Mêlant à la fois la pertinence du terme de Baron et la logique de clan, la nouvelle charte sédunoise fut longuement – et est encore – critiquée par un certain nombre d'Helvètes, pour ses éléments parfois jugés contraires aux fondements de la Confédération.

Le 29 octobre, c'est au tour du canton de Fribourg d'adopter une nouvelle charte constitutionnelle, également impulsée par de « nouveaux » citoyens arrivés massivement, soit des membres de l'Eldorado et en grand majorité de l'Alliance Fatum. Celle-ci consacre un consul élu en place publique pour un mandat de trois mois, comme chef de l’État, chef militaire et principal acteur législatif du canton. Les protestations, qui viennent cette fois non des autres cantons mais de l'intérieur de Fribourg, critiquent la nature des « activités » des nouveaux arrivants et la prédominance du titre nouvellement créé. Elles s'expriment notamment à travers ce référendum suscitant des passions et une participation exceptionnelle pour ce type de vote, ainsi qu'à l'élection du consul, dix jours plus tard, qui voit la nomination d'une membre de cette alliance.

Début janvier 1464, c'est enfin Grandson qui devient le théâtre d'une confrontation entre deux clans sans noms de plusieurs dizaines de membres chacun : le premier, installé depuis peu et majoritaire au sein du Canton, possédant son armée, et le second, dirigé par Pertacus, en route depuis la France venu instaurer une principauté sur le modèle de Sion et nommer ce dernier souverain. Ce projet, porté à la connaissance de la cité bocane, met cette dernière et le clan qu'elle abrite en ébullition. Menaces, débats constitutionnels publics, procès, armée, et même traité officiel avec l'alliance brigande Fatum, tout est mis en œuvre pour décourager cette entreprise.

Dans cette terre où la moitié des cantons abrite désormais des groupes mêlés à des degrés divers et plus ou moins officiellement à leur vie politique et militaire, liberté politique des citoyens, pouvoir individuel et intérêt de clans se confondent, probablement bien loin des prévisions de ses fondateurs. Si cette situation fait peut être de l'Helvétie l'une des contrées les plus puissantes d'Europe, elle fait également d'elle une des plus divisées.

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Message par andaine Dim 28 Fév 2016 - 11:03

16/02/1464 Un comté à 5000 écus

Alençon (AAP) – Dans la nuit marquant le passage au mois de février, les Buses angevines font leur retour en Domaine Royal et ce n'est pas sans casse, une fois de plus.

Fin janvier, plusieurs éclaireurs mainois remarquent une agitation suspecte du côté de la ville angevine de La Flèche où vient se stationner une armée, bientôt rejointe par une autre. Tentant de prévenir la population du danger imminent, ils ne subissent alors que moqueries et brimades, tel Pierre hurlant au loup. Néanmoins, les éclaireurs avaient vu juste et, à l’aube du premier jour de février, les Mainois découvrent avec stupéfaction les corps de plusieurs de leurs compatriotes, dont une partie du conseil comtal, gisant dans leur propre sang au pied des murs du Mans.

« L’Exquise », armée dirigée par Anne Mary DiCésarini, est à ses premiers pas quand elle est démantelée en une seule charge. Tandis que, dans le Maine, le désespoir et la colère montent envers les institutions royales, le Roy de France Lanfeust de Troy publie une annonce le 1er février afin d'inciter son peuple à prendre les armes contre l'envahisseur angevin. L'annonce est relayée par Neyco de Fronsac, Premier Secrétaire d'État, qui déclare permettre aux secrétaires de prendre part à la guerre, puis par Méladius Jhaelen Irseï, Connétable de France, qui invite tous ceux souhaitant prendre les armes à le contacter, quelles que soient leurs motivations.

Si les Mainois ont pu craindre une nouvelle prise de leur château comtal, il n’en est cependant rien car les deux armées lèvent le camp le lendemain. Au matin du 2 février, ces dernières se trouvent devant les murs d’Alençon, menaçant directement le château. Selon les dires des envahisseurs, le Maine n’a jamais été visé : l’armée « L’Exquise », en sortant des murs du Mans, s’est trouvée « au mauvais endroit, au mauvais moment ». Une sortie des murs qui n’aura pas ralenti la progression des bellicistes.

Dans une annonce datée du 2 février, les Buses (nom donné pour ce rassemblement d'Angevins composé des groupes de Gennes, du Clair Obscur, des Vrais Saigneurs, des Orpilleurs et des Cotereaux) annoncent vouloir reprendre ce qui leur était dû à l’intérieur du château d’Alençon. Ils affirment que lors de la mise à sac du Maine en octobre 1463, le duc régnant Justin de Monmouth aurait pris contact avec eux, persuadé que l’Alençon serait la prochaine cible des deux armées. Ces dernières auraient alors proposé une contrepartie de 5000 écus afin d’épargner les Alençonnais, mais le duc d’Alençon aurait fait traîner la transaction avant de finalement se désister.

C’est ainsi que les Alençonnais se réveillent le 2 février sous les cris d’Orthon, Capitaine royal d’Alençon, à l'agonie. Sortant de leurs habitations, ils voient alors sous les murs d’Alençon les armées « les Vrais Saigneurs » et « Requiem. », et comprennent que, cette fois, les agresseurs sont venus pour eux.

Si une forme de défaitisme, hérité des précédentes agressions angevines en Touraine et en Maine et de la démographie de duchés – l'Alençon et le Maine étant les duchés les moins peuplés de France — atteint les royalistes, la capitale résiste contre toute attente. Tandis que les officiers royaux ordonnent en vain aux forces alençonnaises de se replier à Lisieux où se trouve l'armée royale « Normania », trois jours durant, les deux armées montent à l'assaut des remparts d'Alençon. Le quatrième jour la défense est percée et les assaillants pénétrent dans la ville, prenant la mairie et semant la désolation en mettant le feu à des habitations et en achevant plusieurs blessés. Ils s'attaquent alors aux portes du château tandis qu'une poignée d'alençonnais tentent vainement de reprendre leur mairie.

Finalement les portes du château cèdent à leur tour, et les Buses en prennent possession. À l'heure actuelle, des rumeurs affirment qu'elles auraient des prisonniers de guerre qu'ils comptent échanger contre les écus qui ont été cachés. L'armée royale tant attendue, qui se trouvait jusqu'alors à Lisieux, s'est mise en branle, posant le pied en Alençon en rase campagne, restant à bonne distance de la capitale, alors que le peu n'ayant pas déjà été vidé est pillé. Trois jours plus tard, les armées angevines, ayant entièrement quitté l'Alençon, s'emparent une nouvelle fois du Mans, ne trouvant face à eux qu'une faible résistance laissée sur place.

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Message par andaine Ven 25 Mar 2016 - 16:11

08/03/1464 Une journée à la Surintendance des Finances Royales

Paris (AAP) - Beaucoup d'entre nous autres, gueux miteux et crotteux, se disent quand ils entendent parler d'un Officier Royal : « Foutredieu ! Encore un de ces nobles qui sait pas quoi fiche de sa journée. » Et techniquement, c'est pas faux. Mais surtout, on ne sait, pour la plupart, pas ce qu'est un Officier Royal. Ainsi nous avons décidé de tester pour vous les institutions de la Couronne de France. Parce que nous n'avons rien à fiche de nos journées. Tout à fait. La première que nous avons testée se nomme la Surintendance des Finances Royales. C'est toujours plus intéressant quand ça parle de pognon, vous en conviendrez.

Faut déjà la trouver, l'aile des finances*, au château du Louvre. Nous avons erré dans les couloirs une journée entière. Pour ceux qui voudraient voir par eux-même, en fait c'est juste à côté de la réserve des cuisines. Entre deux fûts de picrate, il y a la porte d'entrée. Du coup, c'est sombre comme endroit. Et, au premier abord, on entend des grattements suspects, comme s'il y avait des rongeurs. Mais en fait, ce sont les officiers qui bossent. Et oui, première information : chaque personne qui travaille dans cette institution est officier royal, et doit donc prêter serment à la Couronne. Enfin non, la première information de cet article en fait, c'est que ces gens-là travaillent.

Rassurez-vous, ils ont quand même le temps de papoter autour d'une binouse à l'apéro. Ça leur délie allègrement la langue, d'ailleurs, et on comprend vite qu'en fait les gens qui travaillent là-bas sont la fine fleur des commerçants et économistes du Royaume, et qu'ils ne sont même pas tous nobles. Les deux castes cohabitent sans heurts dans les bureaux. Le boulot de ce petit monde ? Faire gagner du pognon au Roy et éviter qu'il en perde bêtement.

Les intendants commerciaux sont dépêchés dans les duchés du Domaine Royal, mais aussi par zones dans le reste du Royaume. Et ils négocient. Toute la journée. Signature de contrats avec des artisans ici, avec le Commissaire au Commerce là, ou encore recrutement de marchands ambulants pour livrer les marchandises. Les discussions sur les prix vont bon train et les stocks varient allègrement.

Pendant ce temps, leurs collègues administratifs bossent eux uniquement dans les duchés du Domaine Royal. Ils conseillent les Conseils. Dit comme ça, on dirait qu'ils brassent du vent, nous vous l'accordons. Mais en fait, ils sont là pour veiller sur les actifs du Roy. Du coup, ils récoltent les informations sur le commerce et les mines de chaque duché, filent un coup de main aux Commissaires pour écouler des marchandises ou pour optimiser les mines.

Et là vous me direz : « Mais ils bossent tous seuls les gars ? » Ben non. Selon les intendants, ils ont une cheffe dans tout ça : la Surintendante des Finances Royales, qui est Grand Officier Royal et siège donc à la Curia Regis, l'assemblée des Grands Officiers. Mais bon, n'espérez pas la croiser dans les couloirs, ses intendants prétendent que depuis que le Roy lui a remis son beau collier de Grand Officier qui brille elle préfère asservir son secrétaire et ses chefs de cabinets. Pendant ce temps, elle se balade dans le Louvre en assurant qu'elle remplit sa nouvelle mission : ravitailler les armées royales engagées contre l'Anjou. Bon, manque de bol, le jour où nous avons décidé de vous informer sur ce monde souterrain, elle était présente. Quand elle nous a trouvé à fureter et interroger, elle nous a forcé à aller lire le panneau des annonces officielles**, et que ça devrait nous suffire. C'est pas facile la vie de journaliste à l'AAP...

22, pour l'AAP.

_________________________________
* Accueil de la Surintendance des Finances : http://forum.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=5446
** Annonces de la Surintendance : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=514935
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Message par andaine Ven 25 Mar 2016 - 16:15

19/03/1464 Serrage de fesses en Saint Empire et Royaume de France



Fribourg (AAP) - Une quatre-vingtaine de routiers, membres ou affiliés, de l'Alliance Fatum ont quitté l'Helvétie depuis le 9 Mars et, le 15 de ce même mois, un peu partout entre l'ouest de l'Empire et le centre du Royaume de France, inquiets de cette foule bientôt réunie en trois solides armées les grands noircissent des parchemins et embauchent des crieurs publics pour annoncer la présence des brigands et de leurs armées sur leur territoire. Dans le même temps, une armée venue de Sion dans le Valais, communément appelée Renards, traverse la Franche-Comté après avoir pillé 7000 écus de marchandises et de ferraille sonnante et trébuchante dans les coffres de Joinville le 28 février. Sur la route du retour en Suisse, elle rejoint alors les routiers entre Langres et Vesoul. Pour le moment, à part de vaines suppositions, personne ne sait ni où ni quand tous ces compagnons et soldats frapperont, mais il est sûr, toutefois, que les provinces impériales et françaises se préparent au pire.

Sa Majesté Impériale Alberto Decimo Bentivoglio annonce que "De nouveau, des brigands venant de la Confédération Helvétique menacent la Franche-Comté et ont envahi l'Empire." Pusu92 de son petit nom préconise une levée de ban générale en s'adressant à tous les régnants du Saint Empire. L'Empereur anticipe déjà le pire, certains diront dans un catastrophisme bien légitime, en écrivant : "Nous ne tolérerons pas ceci, l'Empire a assez de ces invasions insensées." Le Franc-Comte Confucius n'y va pas par quatre chemins lui non plus, appliquant immédiatement et à la lettre les demandes de l'Empereur et lève ban et arrière ban pour parer à toute intention belliqueuse de l'Alliance brigande. Sa Grâce Constance, Duchesse de Lorraine y va aussi de son communiqué, certes moins commun que ceux de l'Empereur et du Franc-Comte, en arguant cette fois ci que l'Alliance brigande serait en recherche de publicité : "Une nouvelle jacquerie gronde à nos frontières avec la Franche Comté. Une bande sans foi ni loi, tristement connue sous le sobriquet de « Fatum » entend faire parler d’elle." Puis la suite de son discours est plus attendu : "Ces hors la loi menacent de nous piller, harasser nos terres et nos villageois", et enfin : "Tenant compte des menaces pensant à nos frontières nous avons décidé de lever immédiatement le ban de Lorraine et demandons la mobilisation générale des villageois."

En France enfin, dans l'Est du Royaume, on s'active, on affiche, on crie en gargote à qui veut l'entendre que la Bourgogne est menacée. En effet, Son Altesse Royale Poucelyna de la Mirandole Montestier, par la bouche et la main de sa porte parole, annonce que : "l'engeance Fatum rôde bien trop près de la Bourgogne. La horde guidée par le Sans Nom ne peut pas et ne doit pas fouler notre si beau sol." Pas de levée de ban ici, mais une mobilisation générale encouragée pour ne pas dire exigée de la part de la régnante : "Lâchez études , champs et échoppes, embrassez votre famille et marchez vite vers Dijon la capitale. Notre nombre, nos armes et notre fierté auront raison de ces créatures." Et finalement, par ricochet, à Orléans, on s'inquiète aussi. S'y mettant à plusieurs en une belle cohésion gouvernementale, cette fois ci pour nous annoncer de manière plus poétique que "Des nuages noirs couvrent le ciel de nostre royaume et la tempête ne tardera point à se déchaîner sur nos provinces qui ont déjà tant souffert. Le ramassis de fosses, tristement célèbre sous le nom de Fatum, menace nos terres royales. La résistance s’organise chez nos voisins et nous ne resterons point sans opposer une lutte acharnée à ces écorcheurs.", Duchesse, Prévôt, Gouverneur et Maréchal demandent au peuple orléanais de " prendre (ses) provisions, de sortir le fer, et de (se) regrouper sur la capitale de (leur) beau duché, afin de (se) préparer. Car, si dans le pire scénario, la Champagne ne venait qu’à tomber dans les mains impies des brigands, nous aurions une place de choix dans la suite de leurs projets de rapine." Les scenarii sont évoqués, les dirigeants de toutes ses provinces, prévoyants et forts des expériences passées lors des déplacements de cette engeance de brigands sont avisés de prendre la menace au sérieux.

L’Église Aristotélicienne Romaine dénote dans ce chœur d'appel aux armes pour contrer les soudards par la mesure de ses exhortations. En effet Monseigneur Arnarion de Valyria-Borgia, Archevêque Métropolitain de Besançon et Vice-Primat en charge de la zone francophone d'Empire propose lui aux brigands, tires-laines et assassins de l'Alliance de renoncer aux vices et de rentrer dans le chemin de la Foy Véritable : "A toi, membre du Fatum, vers qui je me tournes, humblement je m'adresse à toi. Sache, enfant de Dieu que ceux qui brandissent le fer, prônent la violence et portent atteinte à la Paix aristotélicienne, ne font que suivre les commandements du Sans-Nom lorsqu'il prône le règne de la violence et la soumission du plus faible par le plus fort." Ce sermon sera t'il entendu par les durs-à-cuir de l'Alliance? Rien n'est moins sur. Certainement échaudée par la prise de cathédrale lors de la campagne normande, l'Eglise Aristotélicienne tente de modérer l'envie de pillage et de destruction des routiers.

En conclusion, le calme régnant jusqu'à ces derniers jours semble doucement se déliter. Rares sont ceux qui savent où et quand l’Alliance brigande et la Mesnie d'Hellequin frapperont. La présence impromptue de Sa Majesté Impériale à Dole donne à l’événement une résonance martiale qu'ils n'avaient certainement pas mesurée : l'appel impérial sera-t-il entendu jusque dans les casernes des terribles et fameux Lansquenets allemands, jamais défaits ?

Le Petit Pédestre pour l'AAP, agence Meuse, Saône, Rhône
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Message par andaine Ven 25 Mar 2016 - 16:16

23/03/1464 brève - On s'égorge en Bourgogne



Genève (AAP) - Dijon est investie depuis trois nuits par la foule d'une centaine de routiers vindicatifs. Annoncées chevauchant à travers la Franche Comté que les grognards ont traversée finalement sans encombre, les bandes suisses semblent déterminées à immoler la France et son duché le plus illustre.

La capitale du Duché bourguignon est défendue par les armées "Legio Burgundiae" commandée par Lenada et "La Maudificator II" d'abord commandée par Maud de Saint Anthelme, vicomtesse de Sennecey, navrée deux fois. Les combats sont violents, les victimes nombreuses. Line, puis Bisac ont relevé le fanion de Saint Bynar avant de tomber à leur tour. A l'aube du 23 mars, "La Maudificator II" se retrouve commandée par Actarusia. La prévôt émérite Eliete de la Pernelle et les miliciens soudés autour de la mairesse de Dijon Sinaya, défendent la cité avec acharnement contre des soudards audacieux. Plus d'une vingtaine de défenseurs sont tombés depuis le premier assaut, le 19 mars. On y dénombre entre autres, Axelle Casas, dame de Savenès et de Bazens, Prévôt de Paris et Poucelyna de la Mirandole Montestier, Princesse de France et Duchesse de Bourgogne.

Au pied des remparts, les armées "Fatum" commandée par Tugaluso, "Fatum II" commandée par Wood et "l'ost des Renards" commandée par Roedric saignent abondement également. On dénombre une quarantaine de victimes, dont certaines laissées pour mortes et d'autres vite tartinées de purée de châtaigne millésimée 1463 et ragaillardies dans quelques obscurs bains de fortune.

Izaac pour l'AAP, agence Meuse, Saône & Rhône

[RP] Une Bourgogne inébranlable face à la Fatumania ! http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2294002
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Message par andaine Jeu 28 Avr 2016 - 17:36

28/03/1464 La Bourgogne face à cent-dix pilleurs

Paris (AAP) - Le 19 mars 1464, plus de cent pilleurs de l'Alliance Fatum et de la Mesnie d'Hellequin se rendent en armées aux portes de Dijon, en Bourgogne, assiégeant la ville et lui faisant subir une série d'assauts pendant plusieurs jours.

Du 9 au 16 mars, deux étendards vides de l'Alliance Fatum, "Fatum" et "Fatum II", agrémentés par la Confédération Helvétique, après approbation du canton de Fribourg, font route de Fribourg à la frontière champenoise près de Langres, suivis de près par des groupes armés de l'alliance brigande. Si la Franche-comté s'inquiète très tôt de cette arrivée massive de près de quatre-vingt brigands, ce n'est que dans la nuit du 14 au 15 mars qu'elle remarquera la présence des étendards sur son sol. Aussitôt, des appels aux armes et alertes sont affichés dans plusieurs duchés, dont la Franche-Comté, la Champagne, la Bourgogne et l'Orléans. L'Empereur lui-même, pensant en être la cible, annonce être attaqué, lève le ban dans l'ouest de l'Empire et déclare l'Alliance Fatum ennemie de celui-ci.

La menace de cette avancée est évoquée jusqu'en Alençon où une préparation moindre est jugée nécessaire. Pendant ce temps, l'armée "L'Ost des Renards", de la Mesnie d'Hellequin, elle aussi sous agrément confédéral, traverse également la Franche-Comté dans la même direction en toute discrétion, avec près de trente-cinq soldats armés. Leur association n'est ainsi remarquée qu'entre le 17 et le 18 mars, au moment de la jonction des trois armées, au nord de Vesoul et à Langres.

Chaque duché se prépare à une attaque imminente, la plupart des observateurs français privilégiant l'hypothèse d'une attaque sur Reims. Ils apprennent alors avec surprise le lendemain que les trois armées se retrouvent devant les murs de Dijon. Certains évoquent une erreur de stratégie de la part des envahisseurs qui, selon eux, avaient pourtant les moyens de s'emparer de la Champagne, ou du moins d'attaquer plus directement la Couronne.

Dans la capitale bourguignonne, ils sont attendus de pied ferme alors que la défense civile et les deux armées bourguignonnes, "La Maudificator II" et "Legio Burgundiae", retranchées dans les murs la nuit même en voyant leurs ennemis à Langres, se préparent tous à un éventuel assaut. Tandis que la duchesse Poucelyna, princesse de France et héritière de la défunte Reyne Angelyque, encourage ses troupes et promet que jamais la Bourgogne ne tombera, la première revendication du côté des assaillants provient de la Mesnie d'Hellequin, par le biais d'une annonce du Prince Sambre d'Hellequin. Celui-ci condamne la récente perte par sa compagnie d'une caraque d'une valeur estimée à 20.000 écus, sur ordre de l'amirauté française, malgré la trêve existante avec le Royaume, événement pour lequel les Renards avaient commencé à se venger par des exactions à Joinville et Albi .

Côté Fatum, aucune déclaration publique n'est encore faite, mais l'antagonisme entre ce groupe et le royaume de France est ancien tant des pillages et attaques armées – dont la prise de Dijon en avril 1461 – ont conduit ces deux entités à un état de guerre ouverte de facto, cette attaque ne surprenant alors personne.

Plus de quatre nuits durant, les assauts des trois armées, ainsi réunies pour l'occasion contre une cible commune, se succèdent contre les murs de Dijon, entraînant chaque jour dix à vingt morts ou blessés dans chaque camp, ainsi que chez les renforts Bourguignons et de voyageurs, passés bien malgré eux par le fil de l'épée. La Capitale s'est vue dans l'obligation de fermer ses portes et d'attaquer quiconque rejoindrait la ville, en attendant l'arrivée d'éventuels soutiens, même si à ce jour, aucune armée ne semble prendre cette direction.

S'il est difficile de savoir à cette heure qui l'emportera entre le puissant duché de Bourgogne et ces pilleurs, nombreux et bien organisés, la région environnante pourrait bien s'inquiéter de la nouvelle résurgence de ce type de menace.

Richard de Cetzes, pour l'AAP


30/03/1464 super brève - Dijon est tombée

Genève (AAP) - Ce 29 mars à l'aube, après une semaine de violents combats, la capitale du Duché bourguignon est tombée entre les mains des bandes suisses l'avaient investie.

iZaac pour l'AAP, agence Meuse, Saône & Rhône.

[RP] Une Bourgogne inébranlable face à la Fatumania ! http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2294002
[RP] Lève les jambes Bourgogne! les bourrins arrivent !!! http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2294025
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Message par andaine Jeu 28 Avr 2016 - 17:39

05/04/1464 La Bourgogne occupée

Dijon (AAP) - La "Legio Burgundiae", dirigée par Son Altesse Royale Poucelyna de la Mirandole Montestier en personne et "La Maudificator II" dirigée par la Vicomtesse Maud Saint Anthelme auront résisté neuf jours. Mais les bourguignons n'auront pas été secourus. L'armée "la Redoutable Ténébreuse" restée à Nevers tout le temps du Siège et la Couronne n'auront pas trouvé les ressources nécessaires contre les assauts répétés des redoutables routiers.

Le 28 Mars, Les compagnons du Fatum et les Renards percent les murailles sud et entrent dans Dijon. On compte une cinquantaine de blessés et de morts du côté des assaillants et environ une soixantaine chez les défenseurs. Le 30, le château ducal est pris. Les soudards en vident les caves et les coffres. Un magot à quatre chiffres tombent entre leurs mains. Selon la coutume en vigueur chez ces gens là, il est réparti de manière égalitaire entre les compagnons. Quelques malles et mandats sauvegardés dans la précipitation et dispersés discrètement dans les maisons fortes voisines sont encore soustraits du trésor de Saint Bynarr par les écorcheurs.

Durant tout le siège, alors que l'acier mord les chairs, les plumes de Gargote ne manquent pas de déverser poisons et mensonges. De nombreux crieurs répandent de fausses rumeurs et colportent des ragots afin de dérouter assaillants et défenseurs. Aboyeurs anonymes, porte-paroles et brigands s'en donnent à cœur joie, entre info et intox. Une chose est sure : les abords de la capitale deviennent très dangereux pour les voyageurs et les commerçants. On y recense nombre de victimes ingénues, étrangères au conflit.

A ce jour, les institutions ducales sont aux mains des hommes de l'Alliance Fatum et de la Mesnie d'Hellequin. Le nouveau Duc est messire Gobelin, vieux Bourrin d'Artois et membre du Fatum. Des gens du Prince du Valais tiennent les institutions économiques, comme le Commandant Chevron qui est le commissaire aux mines. La Cour de Justice est occupée par le duo Desirade, la juge et Durandal, le procureur, deux membres de l'Alliance Brigande. Renonçant à la sévère double peine qui frappe malheureusement les soldats en armée qui tombent au combat, il est assuré que les défenseurs capturés, blessés lors des affrontements, ne subiront que légère sanction voire pas de procès du tout, sauf bien entendu s'ils commettent des méfaits et troublent le nouvel ordre public.

Dans le même temps, repoussé hors de la capitale, un conseil de résistance bourguignon entend poursuivre la lutte. Le chapitre final de cette épopée n'est pas encore écrit à l'heure où nous publions cet article. Mais le démantèlement des deux armées bourguignonnes a porté un rude coup au Duché, laissant la foule des gredins, pendards et coupe-jarrets libre de faire la pluie et le beau temps sur les vignobles bourgeonnants de nombreux jours durant encore.

Le Petit Pédestre pour l'AAP, agence Meuse, Saône, Rhône

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[RP] Résiste! Prouve que tu existes!* http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2295406
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Message par andaine Jeu 28 Avr 2016 - 17:46

22/04/1464 Bourgogne : un retour à la normale ?

Paris (AAP) - Au terme de treize jours de « règne » des armées de l'Alliance Fatum et de la Mesnie d'Hellequin en Bourgogne, le château est repris le 12 avril suite au départ de ces dernières.

Du 31 mars au 12 avril, le conseil bourguignon composé des membres des deux organisations dispose des prérogatives du pouvoir ducal. Tandis que la mairie de Dijon et le château bourguignon sont peu à peu pillés par les occupants, plusieurs citoyens et anciens conseillers sont traînés en justice, telle que la duchesse déchue et la princesse de France Poucelyna. La légalité de ce « pouvoir » est aussitôt contesté par les responsables bourguignons qui, à coup d'annonces et d'organisation d'une résistance interne, assurent demeurer les responsables légitimes du duché.

Sans surprise, le Roy de France condamne également dans une annonce du 2 avril ce renversement par « les ennemis de la Couronne » et apporte son soutien à la province vassale. Alors que les armées bourguignonnes et leurs alliés sont encore en préparation à la bordure du duché, les trois armées assaillantes quittent finalement Dijon le 7 avril et traversent la Franche-Comté par la campagne jusqu'en Helvétie. L'armée « L'Ost des Renards », dirigée par Roedric, arrive finalement à Sion le 13 avril tandis que les armées « Fatum », dirigée par Tugaluso, et « Fatum II» , dirigée par Wood., arrivent à Fribourg le 14 avril. La valeur du pillage rapporté est ainsi évalué entre 30.000 et 35.000 écus.

En Bourgogne, l'armée « Legio Burgundae » reprend les rennes du conseil le 12 avril, replaçant la princesse de France sur le trône ducal. Le 16 avril, Lanfeust la confirme officiellement Duchesse légitime du Duché de Bourgogne. La situation est toutefois tendue et tandis que plusieurs Bourguignons sont accusés publiquement, officiellement ou non, d'intelligence avec l'ennemi, beaucoup d'autres profitent de l'occasion pour railler et pointer du doigt l'incompétence supposée des responsables bourguignons. La duchesse est ainsi amené dans une annonce à condamner et inviter les « admirateurs et adulateurs des tueurs de Bourguignons et de Dijonnais » à « rejoindre leurs rangs pour vivre de pillage et de rapine ».

S'il est difficile de savoir si ces événements ont aggravé les tensions existantes ou les ont, au contraire, simplement mis au jour, ils ne semblent pas en avoir créé de nouvelles et le combat des Bourguignons contre un ennemi commun pourrait aussi bien développer une solidarité plus large au sein de cette province, relativisant les conflits internes d'antan.

Une attaque de pilleurs de ce nombre contre le Royaume n'était pas arrivé depuis plus de deux ans et un duché français de cette importance n'était plus tombé depuis trois années : la situation étant retournée à la normale dans le quatrième duché de France, ces derniers événements auront toutefois provoqué dans les régions environnantes de sérieuses conséquences en termes de prévention et de stratégie défensive.

Richard de Cetzes, pour l'AAP

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HRP / Quelques topics RP :

"Une Bourgogne inébranlable face à la Fatumania !" : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2294002
"Ça tourne mal! Crakity pris!" : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2294644
"Résiste! Prouve que tu existes!" : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2295406
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Message par andaine Jeu 28 Avr 2016 - 19:08

28/04/1464 Bourgogne : 30 000 sans passer par la case prison


Paris (AAP) - Au terme de treize jours de « règne » des armées de l'Alliance Fatum et de la Mesnie d'Hellequin en Bourgogne, le château est repris le 12 avril suite au départ de ces dernières.

Du 31 mars au 12 avril, le conseil bourguignon d'occupation, composé des membres des deux organisations, dispose des prérogatives du pouvoir ducal. Tandis que la mairie de Dijon et le château bourguignon sont peu à peu pillés par les occupants, vingt-neuf citoyens et anciens conseillers sont présentés devant un tribunal brigand. Messieurs Kowalos, Arthurr et Angeldead écoperont de deux à cinq jours de geôles et quelques écus d'amende quand la grande majorité elle, sera relaxée par les autorités bourguignonnes restaurées.

Sans surprise, le Roy de France, empêtré dans la guerre angevine qui s'éternise, condamne également dans une annonce du 2 avril ce renversement par « les ennemis de la Couronne ». Il apporte son soutien à la province vassale. Alors que les armées bourguignonnes et leurs alliés sont encore en concentration aux frontières du duché, les trois armées assaillantes quittent finalement Dijon le 7 avril et traversent paisiblement la Franche-Comté par la campagne jusqu'en Confédération Helvétique. L'armée « L'Ost des Renards », dirigée par Roedric, arrive finalement à Sion le 13 avril tandis que les armées « Fatum », dirigée par Tugaluso, et « Fatum II» , dirigée par Wood., arrivent à Fribourg le 14 avril. La valeur du pillage est ainsi évaluée entre 30.000 et 35.000 écus & marchandises.

En Bourgogne, l'armée « Legio Burgundae » reprend les rênes du conseil le 12 avril, replaçant Poucelyna de la Mirandole sur le trône ducal. Le 16 avril, Lanfeust de France la confirme officiellement Duchesse légitime du Duché de Bourgogne. La situation est toutefois tendue et tandis que plusieurs Bourguignons sont accusés publiquement, officiellement ou non, d'intelligence avec l'ennemi, beaucoup d'autres profitent de l'occasion pour railler et pointer du doigt l'incompétence supposée des responsables bourguignons. La duchesse est ainsi amenée dans une annonce à condamner et inviter les « admirateurs et adulateurs des tueurs de Bourguignons et de Dijonnais » à « rejoindre leurs rangs pour vivre de pillages et de rapines ».

Une attaque de pilleurs de ce nombre contre le Royaume n'était pas arrivée depuis plus de deux ans et un duché français de cette importance n'était plus tombé ces dernières trois années : la situation étant retournée à la normale dans le quatrième duché de France, ces derniers événements auront toutefois provoqué dans les régions environnantes de sérieuses interrogations. Elle pointe enfin l'incurie impériale supposée à garder la Franche Comté, traversée dans un sens puis dans l'autre, par près de deux cents soudards.

Richard de Cetzes & la rédaction, pour l'AAP

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Message par andaine Mer 15 Juin 2016 - 19:21

23/05/1464 Offices Royaux - Les Ambassades Royales

Louvre (AAP) - Cela fait maintenant plus d'un mois depuis la parution de notre dernier article sur les institutions royales et nous vous savons sur les dents en attendant le suivant (si si, ne mentez pas). Et bien rassurez-vous, le voilà ! Aujourd'hui nous allons donc vous parler des Ambassades Royales.

Tout d'abord, ce qu'il faut savoir, c'est que leur travail est relativement semblable à celui des ambassades que vous pouvez trouver dans vos provinces, à ceci près qu'elles n'interviennent qu'au niveau des États. Ainsi le Royaume de France n'enverra pas d'Ambassadeur dans le Comté de Rouergue, mais plutôt au Royaume de Castille. Un ambassadeur royal va donc représenter le Royaume, et l'autorité du Roy, dans un autre État. Il a en charge de mettre en œuvre la politique extérieure de la Couronne mais également de la tenir informée des changements qui peuvent avoir lieu où il est envoyé (changement de dirigeants, troubles politiques, crise ou âge d'or économique, etc.).

Ces États n'étant pas tous francophones, les ambassades ont été regroupées par langue et, bien souvent, un même ambassadeur couvre une zone linguistique entière. Ainsi, la Grande Ambassadrice Son Excellence Hersent d'Ar Sparfel (oui, parce qu'il faut les appeler Excellence, en fait) a en charge la zone francophone de l'Empire, aidée par son Excellence Isabelle Lupin d'Inverness. L'on trouve également son Excellence Puigaubert détaché dans les États hispanophones, son Excellence Jonhatan pour la Bretagne et la Provence, son Excellence Jason Ludgares de Vissac dans les États anglophones et son Excellence Dealius dans la zone italophone de l'Empire et les Deux Siciles. Deux attachées d'ambassade sont là pour les seconder, son Excellence Melissandre Malemort d'Armentia dans la zone anglophone et son Excellence Isabelle Lupin d'Inverness dans la zone italophone.

Son Excellence Melissandre nous confiait d'ailleurs qu'une grande partie de son travail consiste à traduire des parchemins en français courant. Bien que le premier contact avec son rôle d'attachée d'ambassade fut plus vif puisque, nous a-t-elle raconté, sa première mission fut de participer aux joutes royales organisées en Angleterre et de finir "le séant dans la boue, un buisson à la place des cheveux et la moitié du visage peinturluré de sang. Charming !" Quant à son Excellence Puigaubert, sa mission la plus intéressante ne fut pas davantage reposante, puisqu'il a mené de nombreuses tractations diplomatiques avec les Royaumes de Navarre et d'Aragon qui soutenaient le mouvement indépendantiste des comtés du Sud du Royaume, il y a quelques mois, et avec la Castille et la Catalogne pour s'assurer de leur neutralité dans le conflit.

Ce dernier nous a d'ailleurs assuré que l'ambiance dans les bureaux du Louvre est positive et rassurante, ce qui lui paraît nécessaire pour faire parfois face à des situations stressantes dans le cadre de leur mission. Un contact, qui préfère rester anonyme, nous a effectivement rapporté qu'un certain breuvage à base de pommes de Normandie n'y serait pas pour rien. Ce même contact nous a également rapporté un fait pour le moins incongru dans un tel milieu. Selon lui, " la Baronne Hersent a une planque quelque part à Paris, avec deux douzaines de petits pâtissiers asiatiques qui se relaient jour et nuit. Elle fait dans le deal de macarons, si vous voyez ce que j'veux dire..." Il se murmure qu'elle écoulerait ses stock lors des réunions de la Curia Regis. Une partie du travail de Grand Ambassadeur que nous ne soupçonnions pas en nous y intéressant.

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Message par andaine Dim 31 Juil 2016 - 17:25

25/06/1464 La Touraine se libère !

Tours (AAP) - Depuis janvier passé, la Touraine traverse une crise politique. À l'aube de la guerre menée par le Royaume de France contre l'Anjou, cette petite province bordée par la Loire a vu émerger une ligue politique revendiquant l'autonomie du duché.

Afin de mener sa guerre actuelle à bien, le Royaume de France attend le concours de la Touraine dans la guerre contre son voisin angevin. Et notamment l'usage de l'agrément tourangeau titré à cinq étoiles et de ses greniers pour ravitailler ses armées. La discussion est lancée par le conseil élu sous le mandat du Duc Nono, les débats fusent et la décision est prise d'une neutralité dans le conflit. Le couperet ne tarde pas à tomber. Le 3 mars, un groupe de nobles tourangeaux prend le conseil de force avec le soutien du Royaume de France. La Touraine est emmenée contre son gré dans cette guerre.

Les revendications pour l'autonomie de ce duché communément appelé le Jardin de France s'enveniment, et ce durant tout le conflit. Une nouvelle élection porte au trône Rhiana de Hasselt, qui poursuit la politique royaliste mise en place jusque-là. Le bilan de ce pouvoir est alors fortement critiqué en interne.

Deux mois plus tard, fin mai, la guerre étant en suspens, les élections suivantes conduisent la Touraine entre les mains de la Ligue Féodale, menée par Basile de Pelamourgue, revendiquant l'autonomie de sa province. Rapidement l'état du duché est assaini bien que que la moitié de la caisse ducale ait été prise lors du précédent mandat par un noble royaliste exilé à Blois. La situation entre autonomistes et royalistes commence alors à se tendre sur l'accusation de plusieurs actions de sabotage et du détournement de la caisse ducale. Mais le 29 mai, le Duc élu, Basile de Pelamourgue, profite du passage du Roy en Touraine pour l'inviter à négocier ses revendications et la situation semble alors s'apaiser.

Néanmoins tout s’accélère le 10 juin. La présence d'une armée royale à Blois menace le château tourangeau aux yeux du pouvoir ducal. Le Duc exige le retrait de cette armée et ferme les frontières. Le Roy y répond en lui déclarant la guerre et en appelant à la rébellion interne en Touraine pour destituer « un ennemi et un traître de la France ». Suite à quoi, le Duc Basile de Pelamourgue proclame officiellement l'indépendance de son duché qui sort dès lors du giron français.

Les jours qui suivent voient l'engagement de l'Archiduché d'Anjou « en soutien à la Touraine » et contre l'interventionnisme royaliste, alors que le Bourbonnais-Auvergne déclare la guerre au nouveau duché indépendantiste. La Principauté de Valais, quant à elle, apporte dans une annonce son encouragement à l'indépendance tourangelle et menace le Roy de représailles en cas d'intervention armée.

Si le Duc de Pelamourgue a été élu sur la question de l'autonomie, il est difficile de juger de l'adhésion populaire quant à l'indépendance du duché et son rapprochement d'avec l'Anjou, ennemi d'antan. Nous ne saurions nous prononcer sur une quelconque évolution des opinions tourangelles, et les prochaines élections ducales, sur la base de ces enjeux explicites, devront déterminer la consistance de cette nouvelle amitié angevo-tourangelle et légitimer, ou non, les royalistes à sortir les armes.

Militairement, la lutte est engagée. Tandis que les forces loyalistes du Duc s'organisent pour la défense du Château, une partie royaliste autour de nobles provinciaux se massent à Blois. Désormais les jours et mois à venir auront à fixer le destin de ce petit bout de terre ligérien, nommé Touraine.

El Commandante, pour l'AAP.
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Message par andaine Dim 31 Juil 2016 - 17:28

18/07/1464 Touraine : d'épées et de vélins

Tours (AAP) - L'indépendance de la Touraine n'aura pas triomphé de l'attaque du royaume de France. Les troupes royales se sont rassemblées depuis l'Orléanais, les ordres royaux, la Guyenne, le Maine et le Bourbonnais. Le siège de Tours débute le 28 juin par l'arrivée de l'armée royale dirigée par Sakurahime.

Un premier assaut est aussitôt lancé contre les murs de la cité turonne, repoussé par l'armée du duc de Touraine, Basile de Pelamourgue, laissant plus de morts du côté royal que du côté tourangeaux. Pendant les jours qui suivent, les deux armées se regardent par delà les remparts, se renforçant chacune de son côté.

Un deuxième assaut est donné le 2 juillet ; si la victoire est toujours du côté de la Touraine qui tient toujours les remparts de Tours, les défenseurs voient leurs troupes fortement blessées par l'assaut. Le lendemain, le 3 juillet, en dépit de la trêve dominicale, les armées royales menées par Sakhuranine et Antonio de Liscors prennent la cité tourangelle. L'armée du duc de Touraine est repoussée dans les campagnes environnantes.

À trente défenseurs de l'indépendance tourangelle face aux cent-vingt royalistes déployés à Tours et Blois, la victoire militaire est acquise à Paris qui se prépare à reprendre le conseil. Pourtant l'armée de la Touraine indépendante n’abandonne pas. Le 5 juillet, à six contre une trentaine d'hommes leur faisant face, ils chargent sur les champs de Saint Cyr. Aucune victoire n'est remportée, et les troupes tourangelles tombent, si ce n'est le Duc de Touraine toujours debout, qui se retrouve à Blois, où il met le siège à la ville.

Le soir même, il quitte la cité, évitant de justesse une armée ennemie et tente de rejoindre la Touraine à pied. Ce sera le 7 juillet que le duc de Touraine finit par tomber, attaqué par trois armées royalistes. Le château ne tarde pas à être repris par un conseil de régence mené par Linoa, composé – involontairement – à moitié de non tourangeaux.

La guerre semble prendre fin. Pourtant, du côté des partisans indépendantistes, aucune reddition n'est donnée, et ils se réunissent au sein de la communauté du Coeur de Lion pour continuer la lutte. Fi des préoccupations militaires, c'est dans les gouffres politiques que s'engage un nouveau conflit.

À quelques semaines des prochaines élections, deux listes se font face. La Ligue féodale, menée par le duc de Touraine renversé, Basile de Pelamourgue, prône l'indépendance tourangelle et l'instauration de fondamentaux libertaire. De l'autre, la liste menée par la régente royaliste, Linoa, défend la vassalité française. Les échanges d'affiches et de courriers s'enchaînent alors pendant plusieurs jours entre les deux camps.

Peu après, les maires tourangeaux élus décrient le conseil de régence par l'imposition d'une nouvelle organisation désordonnée, un refus de fournir des denrées et une illégitimité à prendre des décisions gouvernementales. À une dizaine de jours des élections, la préoccupation politique recouvre alors les plaines tourangelles.

Cependant, les interrogations vont plus loin que les élections, un conflit armé étant envisagé à nouveau. D'un côté la Ligue Féodal, prônant l'indépendance, pose sa ligne politique comme respectant le choix des urnes, estimant que chacun doit être libre tant qu'il ne nuit pas à la liberté d'autrui. Du côté royaliste, certains des nobles de Touraine commencent à envisager de régner par les armes jusqu'à faire partir tout indépendantiste de Touraine.

C'est dans ce climat de division idéologique que la Loire commence sa décrue, laissant émerger les petites îles s'étalant devant la cité de Tours.

El Commandante, pour l'AAP.
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Message par andaine Dim 31 Juil 2016 - 17:29

21/07/1464 Comment plaire aux filles en 10 leçons

Paris (AAP) - C’est l’été, messieurs, et les décolletés qui s’ouvrent toujours plus vous donnent des tas d’envie que je comprends très bien. Cependant, vous n’avez pas le succès que vous escomptiez. Du moins, pas autant que moi. Alors, dans ma grande mansuétude et ma générosité sans égale, je vais vous donner quelques conseils avisés.

• N°1 : Les filles aiment les bonhommes. Les types virils. Avec des poils. Alors débrouillez-vous pour avoir le torse velu.
Astuce pour les handicapés de la pilosité : tondez une bestiole, genre mouton ou chien touffu, et faites-vous une fourrure maison que vous fixerez sur votre torse désespérément glabre avec un mélange de miel et de farine, dilué dans un peu d’eau, que vous aurez fait cuire en remuant bien.

• N°2 : Ayez une voix grave. La petite voix fluette, c’est ridicule. Prenez des cours de chant pour apprendre à la moduler, faites ce que vous voulez, mais causez virilement, bon sang. Les femmes ne veulent pas des eunuques.

• N°3 : Soignez votre odeur. La sueur, c’est viril, mais modérément, faut pas non plus qu'elle se retrouve à devoir se boucher le nez pour survivre, la demoiselle.
Coup de pouce : les filles raffolent de l’odeur des chevaux. Avant de faire la cour à celle(s) que vous convoitez, traînez un peu dans une écurie, frottez-vous à un étalon. Roulez-vous dans un champ de fleurs ensuite. Mais pas de pissenlits, ça sent l’urine de chat. Si vous êtes près de la mer, terminez par quelques roulades dans le sable chaud. Mélange olfactif optimal, elles tomberont comme des mouches (à ce propos, bannissez toute odeur d’excrément !).

• N°4 : Décoiffez-vous. Ça les rend dingue, les cheveux ébouriffés. Elles imaginent que c’est la tête que vous avez quand vous sortez du lit après avoir fait l’amour sauvagement toute la nuit, et elles mourront d’envie de vous refaire la même chose pour le matin suivant.

• N°5 : Ayez l’air mystérieux. Rajoutez-en. Mettez un capuchon. Asseyez-vous dans un coin de la taverne. Ne terminez pas vos phrases, laissez-les planer dans le vide, ça vous donnera un air intelligent et ténébreux. Et restez toujours évasif.
Exemple : « Là d’où je viens… » Soupir, gorgée de bière. Laissez-la jacter. « Peut-être que… Oui… » Mouvement de capuchon. Vous saisissez ?

• N°6 : Fumez la pipe. C’est tendance, c’est ténébreux, ça donne des idées.

• N°7 : Musclez-vous. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Faut que votre corps les fasse rêver, y a pas de secret. Alors bougez-vous !

• N°8 : Les cadeaux. Offrez des fleurs. Des bijoux si vous êtes riche. Mais les fleurs c’est bien, c’est gratos, y a qu’à se baisser, et c’est romantique.

• N°9 : Inventez des trucs pour leur faire croire que vous êtes intéressant. Racontez que vous avez une petite sœur que vous avez protégé toute sa vie. Ou mieux : que vous aviez une petite sœur, qu’elle est morte d’une maladie quelconque et que la douleur vous ronge le cœur. Vous aurez l’air d’un héros blessé, et évidemment elles voudront à tout prix vous consoler.

• N°10 : Complimentez-les ! Les femmes adorent qu’on les flatte. N’y allez pas trop fort dès le début non plus, ça sonnera faux et vous passerez pour un lourdingue. Faut que ça ait l’air sincère, comme dit en passant, sans trop vous rendre compte que c’est un compliment que vous leur faites. Qu’elles aient l’impression que c’est rare, chez vous, et qu’elles sont privilégiées.

Conseil bonus : Investissez dans une bonne paire de chausses pour pouvoir détaler si les choses tournent mal au petit matin.

Avec tout ça, si vous êtes toujours puceau, je ne peux plus rien pour vous, vous êtes beaucoup trop moche. En chasse, messieurs !

Macache, pour l'AAP
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Message par andaine Dim 31 Juil 2016 - 17:32

30/07/1464 Qui va à la chasse perd sa place

Paris (AAP) - Le Roy est mort. Encore. La malédiction aura fini par toucher l'Increvable. Ou un loup, plus précisément.

Le 25 juillet dernier, Lanfeust de Troy s'est fait gnaquer par un canidé sauvage lors d'une partie de chasse familiale et n'y a pas survécu. C'est la triste nouvelle que présente le Grand Maître de France Bbred de Lortz, dans une annonce parue le jour-même. Rien n'est dit cependant quant au sort réservé au loup régicide.

Le deuil est toutefois déclaré, et toutes festivités et cérémonies sont annulées pour six jours. Le Dauphin de France, Tsampa d'Eusebius, s'occupe de la régence et reconnaît par avance le duc tourangeaux bientôt élu pour éviter que la Touraine ne tombe « entre de mauvaises mains », qui d'ailleurs ne se cachent pas pour se réjouir de ce trépas à coup d'affiches.

Gageons que les candidats seront encore étrangement nombreux à vouloir tâter de la malédiction royale et des menaces restées sur le tapis.

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Message par andaine Mer 31 Aoû 2016 - 19:43

22/08/1464 Résultats du premier tour de l'élection royale


Résultats du premier tour de l'élection royale :

Nom Pourcentage
lafa_ 46.5 %
jason_ludgaresvissac 40.64 %
richard.de.cetzes 8.1 %
tsampa 3.34 %
celsius2 1.42 %

lafa_ et jason_ludgaresvissac accèdent au second tour.
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Message par andaine Mer 31 Aoû 2016 - 19:44

24/08/1464 À l'approche du scrutin final...

Paris (AAP) - Dans le cadre des élections royales, et du second tour ayant débuté depuis le 21 Août, l'AAP a contacté les deux finalistes, Jason de Ludgarès-Vissac et Lafa de Bussac, pour leur soumettre un petit questionnaire, mêlant sérieux et humour, puisque l'issue du scrutin dépend de bien nombreux facteurs autres que les parutions de notre rédaction.

1) En quoi pensez-vous faire la différence avec votre adversaire ?

Jason de L.-V. : Je suis un partisan de la Paix et je ne prends les armes que pour défendre la couronne. Le reste du temps je reste persuadé que la diplomatie est la meilleure arme.

Lafa de B. : Au regard des soutiens portés sur ma candidature je pense pouvoir affirmer être la représentante des régnants et des provinces du Royaume de France. En effet, nombreux régnants et leur conseil m'ont écrit pour me dire qu'ils me soutiennent. Reine, j'aurai donc une majorité de province derrière moi. La différence avec mon adversaire, est donc que je fédère la représentation politique de France quand lui s'appuie principalement sur les soutiens de Rome et sur les écus de son réseau familial.

2) Votre principal défaut ?

Jason de L.-V. : Je ne pratique pas la langue de bois, peu importe mon interlocuteur, j'use de franchise quoiqu'il arrive.

Lafa de B. : Personne n'aime dévoiler ses faiblesses. Mais il est vrai que je peux souffrir parfois d'un manque d'assurance. Cependant ceci me pousse à multiplier les concertations et recherches de conseils pour avoir la pleine certitude du bien-fondé de mes positions s'inscrivant dans la droite lignée de l'intérêt général, ce qui me semble devoir constituer un des premiers soucis d'un Souverain.

3) Votre principale qualité ?

Jason de L.-V. : Ma Ténacité mais aussi ma cave et le poisson grillé arrosé au calva.

Lafa de B. : Déterminée. Et croyez moi, je suis déterminée à sortir la France de l'insondable abîme vers lequel elle menace de se diriger actuellement si elle persiste dans ses travers.

4) Quelle est la chose que vous n'avez jamais osé dire à personne mais que vous allez révéler à l'AAP ?

Jason de L.-V. : J'ai grandi à Avalon au milieu des Amazones.

Lafa de B. : Nous avons tous des choses à cacher, mais je pourrais toujours vous révéler un ou deux petits trucs... Sur mon époux ? Ce serait pratique. Mais j'ai bien peur qu'il me déteste pour cela et il n'est jamais bon de se faire gratuitement des ennemis.

5) L'aliment que vous détestez le plus et celui que vous aimez le plus ?

Jason de L.-V. : Je déteste les oublis et j'adore les épices de chambre.

Lafa de B. : Que l'office de la Bouche se rassure je n'ai guère d'aversion pour les aliments. En revanche, j'avoue raffoler des sucreries ou autres douces gourmandises.

6) Vous êtes plutôt preux chevalier ou princesse en détresse ?

Jason de L.-V. : Le preux chevalier qui conte la carte du tendre aux princesses en détresse.

Lafa de B. : Plutôt le preux caractère de la Princesse face au chevalier en détresse, en vérité.

7) Pensez-vous que l'on peut faire de la confiture de coings dans une casserole ronde ?

Jason de L.-V. : Qu'importe le flacon pourvue qu'on ai l'ivresse.

Lafa de B. : Tout est possible à qui cuisine sans être rond même si on a les pieds carrés... Quoique.

Cool Accepteriez-vous de dédier un bureau à l'AAP au Louvre pour qu'on soit au courant des potins royaux avant tout le monde ?

Jason de L-V : Pourquoi pas une chambre près de la mienne ainsi les potins seront plus croustillants non ?

Lafa de B. : Tout est négociable très cher. Sur la base des commissions sur bénéfices que vous envisagez de reverser aux caisses royales naturellement.

9) Racontez une blague.

Jason de L..-V : Vous voulez une blague moi je vous offre une avant première : René la Taupe devient Confesseur Royal.

Lafa de B. : "Jason_de_vissac, Roy de France !"
Mais il faut aimer l'humour noir. Allez, va pour un peu plus de légèreté.
"Vous savez pourquoi il n'y a plus de mammouth ? Car il n'y a plus de pappouth !" Je suis sûre que vous me la jalousez déjà celle-là.

Dernière question) Que vous a apporté cette candidature aux élections royales, sans savoir encore le résultat final du scrutin ?

Jason de L.-V. : Ah bon vous ne connaissez pas le résultat final. !! Qu'il suffit juste d'y croire tout en restant fidèle à soi même.

Lafa de B. : Ce scrutin m'a permis d'être au plus proche des régnants et habitants des provinces de notre royaume. Nous avons pu au Quartier Général de campagne débattre et ainsi ressortir les principaux problèmes rencontrés et les priorités de ce prochain règne. J'ai aussi rencontré et découvert des personnes que je n'aurais pu rencontrer dans d'autres circonstances et c'est ce qui fait quelquefois les charmes de ces échéances éprouvantes.

Nous leur souhaitons en tout cas bonne chance pour le résultat du scrutin.

Raymond de Pétrus, pour l'AAP.
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Message par andaine Mer 31 Aoû 2016 - 19:44

29/08/1464 Résultat du second tour de l'élection royale

Résultat du second tour de l'élection royale

lafa_ est devenu le nouveau souverain de Royaume de France avec 51.06 % des voix !
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Message par andaine Dim 13 Nov 2016 - 17:18

26/10/1464 Gueguerre automnale

Tours (AAP) - La peur des engourdissements est bien présente à chaque changement de saison. Ainsi certains ont-ils décidé de pratiquer, en vue de l'hiver qui se profile, une gymnastique un peu particulière : l'invasion de territoire voisin.

Cela a donc pris les Angevins comme la colique d'aller rendre visite à leurs voisins tourangeaux, le 4 octobre dernier, dans une belle armée, « La Camarde » dirigée par une certaine Rose. Aussitôt, les Tourangeaux ont pris peur, avec raison, puisque l'armée angevine a décidé d'attaquer Tours sans prévenir. La Duchesse tourangelle Alvira de Silly de la Duranxie a successivement levé le ban, fermé l'université et les mines de Touraine pour motiver les roturiers à défendre aux côtés des nobles leur bout de remparts, puis fermé les frontières.

Dans une affiche, Basile de Pélamourgue, alors conseiller ducal au conseil de Touraine, a annoncé soutenir et même avoir fait appel aux belliqueux angevins pour rendre sa liberté à la Touraine devenue « la catin de Paris » par la présence d'Officiers royaux au sein du conseil, craignant que la Touraine passe sous le joug « des nobles Tourangeaux, de Paris et de leur politique oligarchique ». La première tentative pour transformer le duché de Touraine en un système féodal avait consisté en la création le 29 septembre d'une armée par Hivernelle van Mesmerenberg à Loches, avec le soutien présumé du maire Maître Ghrunthor. Mais aussitôt, soit le 2 octobre, la mairie avait été reprise afin que la cité demeure dans le giron du duché.

Malgré quelques assauts de l'armée angevine contre l'armée tourangelle « Libertas Turonorum », malgré le siège de la ville de Tours et malgré l'intégration de certains villageois à la cause « libertaire » proclamée, les assaillants ont fini par tourner les talons le 7 octobre. Si les armées ducales n'ont pas eu le panache escompté, les habitants, eux, ont prouvé leur valeur en repoussant des gens d'armes avec l'aide de moult étrangers venus les soutenir. Trois jours plus tard, le 12 octobre, les Angevins quittent pour de bon le territoire tourangeau pour s'en retourner sagement à leur bercail veiller sur une menace planant à Angers.

Si les mines sont ré-ouvertes, les Tourangeaux restent aux aguets tout de même et le 17 octobre, deux armées amies sont venues renforcer la sécurité du duché, commandées par Lexhor d'Amahir et Didier de Naphield. Les Tourangeaux qui ont rallié la cause libertaire – dont le maire de Loches et quatre conseillers ducaux – se sont vu déclarés traîtres à la Touraine. Le 23 octobre, la Reyne Lafa de Bussac annonçait l'emprisonnement du chef de file de ce mouvement, Basile de Pélamourgue, après que ce dernier s'est rendu de lui-même au Louvre. Elle précise également que « son sort est de pourrir en Nos geôles jusqu'à ce que Notre décision sur son avenir soit arrêtée », laissant présager un long enfermement avant l'exécution finale.

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Message par andaine Dim 15 Jan 2017 - 15:36

16/11/1464 Une histoire de canards et de bécasses

Anjou ( AAP) - « Une histoire de canards et de bécasses » : voilà le titre que j'aurais donné à l'article que j'aurais voulu rédiger sur le débarquement des armées royales en Anjou. J'aurais alors évoqué des dates, des noms d'armées, des faits, des mouvements de troupes, des combats, des sièges. J'aurais relaté les faits principaux tout en étant au centre de l'action. J'aurais pu faire tout ça si on m'avait laissé pénétrer en Anjou et faire mon travail correctement.

Je me suis présentée en ce 4 novembre aux portes de l'Anjou, avec tout un tas de courriers demandant un laisser-passer afin d'atteindre la capitale angevine sans encombres, délaissant par la même occasion mes projets personnels avec la volonté de tenir informé le Royaume des derniers événements. J'ai ainsi mis de côté mon désir récurrent mais vain de quitter la direction du journal pour faire mon travail comme il se doit. Mes courriers comportaient tout ce qu'il faut, y compris des garants de renom comme une ancienne archiduchesse angevine.

Ça additionné au fait que je n'ai jamais mis un pied en terre angevine, j'ai pensé qu'il serait aisé pour moi d'obtenir ces laisser-passer indispensables en temps de guerre. Quand on a un passif avec certaines contrées, ces dernières peuvent être quelque peu frileuses à nous laisser revenir. Ce cas n'étant pas d'actualité pour l'Anjou, je m'attendais à un temps de réflexion et à un simple laisser-passer en bonne et due forme. Je n'espérais pas non plus un splendide accueil grandiloquent. Un simple laisser-passer m'aurait suffit. Ma démarche étant des plus simples, je trouvais naturel qu'on me laisse pénétrer dans le duché afin de faire mon travail.

C'était sans compter sur les Angevins et leur manière particulière d'appréhender les choses. On me blâme pour ne pas écrire sur l'Anjou lorsqu'il est au cœur de faits marquants. On reproche à l'AAP des articles pro-royalistes. Mais quand je me tourne vers eux, quand je suis prête à m'immiscer dans leur monde, on me rejette, me renvoyant à la face que je n'ai qu'à poser des questions de loin. Il est vrai que c'est facile, de poser des questions mauvaises alors qu'on peut aller simplement récolter les informations sur le terrain directement.

« Par ailleurs, certains membres du Conseil Archiducal, malgré leur refus de vous voir pénétrer nos terres, ont souhaité que je vous transmette leurs félicitations pour "cette inédite démarche d’objectivité". » Marzina O Mordha, Archiduchesse d’Anjou

Vous saisissez l'ironie de la chose ? Ainsi, je n'écrirai pas sur le conflit angevin. Je ne m'efforcerai pas à chercher des informations qui seront, de toute manière, perçues comme partie prenante quelque soit la manière dont je les tournerai. Je ne peux que présenter mes excuses auprès de tous les combattants, de tous les blessés, de tous les morts, qui ne verront pas leurs péripéties relatées.

Eliance la Ménudière
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Message par andaine Dim 15 Jan 2017 - 15:37

22/11/1464 15e Grand Tournoi de Genève

Genève (AAP) - Les inscriptions au Grand Tournoi annuel organisé par la compagnie du Léman sont ouvertes en gargote helvétique. Il se tiendra le 13 janvier 1465 à Morat, à vingt lieues au nord de Fribourg (nœud 558).

Les règles sont celles de la lutte gymnopédique : pas d'arme, pas de cheval ni de chaussures. L'équité entre les participants restent un point fort de ce tournoi. Ils peuvent se constituer en équipe ne pouvant dépasser dix Points de Charge (10 PC), la bascule municipale faisant foi.

Les combats se dérouleront en deux rounds, après quoi les participants rentreront à Genève pour les festoiements et la proclamation des vainqueurs.

Le droit d'inscription est fixé à 50 écus.

Chaque année de nombreuses personnes issues des quatre coins du Royaume viennent s'affronter dans ce tournoi devenu incontournable avec pas loin d'une soixantaine de participants l'année dernière. Les organisateurs espèrent en avoir tout autant cette année et invitent tous ceux qui le souhaitent à venir participer à cette aventure unique en son genre.

Izaac pour l'AAP, agence Meuse, Saône & Rhône

------------------------------------------
Calendrier HRP du tournoi :

- vendredi 13, début du RP ;
- samedi 14, on voyage jusqu'à Morat ;
- dimanche 15, on clique "détrousser les passants", premier tour ;
- lundi 16, on clique "détrousser les passants", deuxième tour ;
- mardi 17, on rentre à Fribourg ;
- mercredi 18 et suivants : fin du RP. Proclamation du/des vainqueur(s) à Genève.

RP : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2319378
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Message par andaine Dim 15 Jan 2017 - 15:40

02/12/1464 Il paraît qu'il se passe un truc

Anjou (AAP) - Un nouveau journaliste a tenté l'impossible pour vous, chers lecteurs et lectrices : avoir des informations en Anjou.

Les Angevins contactés ont réagi en disant qu'ils ne répondraient pas aux traîtres. Mais les forces royales ont fait la même réponse quelques temps après ! Ainsi donc, l'AAP a l'honneur de vous annoncer qu'en Anjou, il se passe un truc. Comme nous ne savons pas quoi et que les protagonistes préfèrent rester muets, nous n'irons pas plus loin sur ce sujet et cette terre restera donc neutre d'informations.

À la place, la rédaction vous propose un article sur la pêche à la mouche. La pêche à la mouche est à la fois une activité de pleine nature, un loisir et un sport qui consiste à pêcher un poisson avec un leurre nommé mouche de pêche qui, dans la plupart des cas, représente soit un insecte, soit sa larve.

Saviez-vous qu'en 1210, dans un roman allemand, il est décrit une partie de pêche utilisant une « vederanglel » que l'on pourrait traduire littéralement par « hameçon emplumé » ? L'auteur, Wolfram von Eschenbach, met son héros Schionatulander en scène dans une rivière, pêchant pieds nus truites et ombres avec une mouche.

Si vous aussi vous préféreriez avoir la fin de l'histoire de ce qu'il se passe en Anjou, tapez 1 sur votre pigeon.
Si l'histoire du petit Schionatulander (ça ne s'invente pas) vous a captivé, tapez 2 fois sur le pigeon avant de nous le renvoyer.

Il ne tient qu'à vous de faire évoluer l'information et la presse du royaume de France et de ses alentours.

L'oisillon, pour l'AAP
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Message par andaine Dim 15 Jan 2017 - 15:40

05/12/1464 Tape m'en cinq ! Ou sept.

Angers (AAP ) - Alors que la guerre fait rage (ou pas) entre les indépendantistes angevins et la Couronne de France depuis plusieurs semaines (et non, ça fait pas 25 ans en fait, même si on en a l'impression), l'AAP a ENFIN quelques détails sur les derniers évènements.

La dernière flambée de violence entre les deux camps est en grande partie due au dernier raid angevin en terre tourangelle pour une sombre affaire de soutien politique et armé à un indépendantiste local, au début du mois d'octobre. Puis, dans la foulée, à la présence de la même armée en terre poitevine. Et également à des mois de ressentiments et de propagande des deux côtés certes, mais la Couronne entend ne pas laisser l'intrusion impunie.

Le 29 octobre, l'Anjou ferme donc ses frontières aux touristes et instaure une politique stricte sur les laissez-passer. Seuls les gens venant combattre dans les armées angevines sont autorisés à arpenter les chemins en Anjou, ou presque. Et la mobilisation militaire prend le pas sur les activités du quotidien, en particulier dans la capitale.
De son côté, la Couronne masse ses armées à Thouars, en Poitou, et à Chinon, en Touraine, et franchit finalement le rubicond le 2 novembre.

Ainsi, quatre armées royales montent le campement devant les murs de Saumur, au sud-est d'Angers, laissée quasiment à l'abandon par la population locale. Venant du Poitou, l'armée « Ultima Necat », commandée par le Cap'Comte Davor, arrivée le 2, est rejointe le 3 par « La Diva », commandée par Iseult1, et par deux armées venant de Chinon, « L'Occitrogne » commandée par le Connétable de France Siméon Saint Just et « Les lames d'Amahir » commandée par le Prince Lexhor d'Amahir. « Ultima Necat » franchit d'ailleurs les murs de Saumur le jour même.

Le Comte Davor prend le pouvoir municipal à Saumur le 4 et rend la ville franche le 5. Le même jour, l'armée de Lexhor annexe la mine de fer entre Saumur et la capitale angevine, pour le compte de la Touraine, puis quelques jours plus tard une carrière d'argile.

Pendant ce temps, 4 armées angevines stationnent aux abords de la capitale : « Justiciers Expéditionnaires Urgentistes » commandée par Abraxes, responsable de l'intrusion en Touraine puis en Poitou, « La Camarde » commandée par Rose, « Giboulées d'Anjou » commandée par la Prévôt des Maréchaux angevine Eireen et « La Flêche d'Argent », commandée par Fraj. Tout ce petit monde fauche les touristes à tour de bras. L'on a même vu pousser un rapport faisant état de 48 coups mortels subis par la même personne. Mais ne nous demandez pas comment on fait pour tuer 48 fois la même personne, seuls les Angevins ont la recette.

Finalement, après avoir avancé jusqu'à quelques lieues d'Angers, les armées royales ont attaqué une première fois la ville le 10 novembre, pour être repoussées derechef. Et la parade royalo-angevine se répète le lendemain et le surlendemain, les défenseurs ayant chaque fois le dessus.

Le 17 novembre, alors que la reine Lafa publie une annonce proclamant Saumur « La Royale », ce qui pour une ville franche est un peu osé, les armées royales remontent à l'assaut d'Angers, pour être repoussées une quatrième fois. Puis une cinquième le 19.

Les 22 et 23 novembre, bien que rejointes par une cinquième armée royale, « Les crocs du Basilic II » commandée par la Maréchale de France Maud, les assauts royaux sur Angers se soldent par le même statu quo.

Pour conclure, bien que nous n'ayons pas de chiffres précis sur le nombre de blessés de part et d'autre à vous fournir (5000 selon les gentils organisateurs angevins, 5 selon les forces de l'ordre royales), il semble que dans cette guerre ce soit bien la seule chose qui varie selon les assauts.

22, pour l'AAP
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Message par andaine Dim 15 Jan 2017 - 15:55

19/12/1464 Cadavres et gros sous: intrigues à Vesoul



Vesoul (AAP) – Les 12 et 13 décembre derniers, deux révoltes ont visé à renverser la mairie de Vesoul. La seconde a abouti, plaçant un vétéran comtois, Thierry dit « Thithi le tueur », en lieu et place de la mairesse élue Indra.

L’affaire a commencé le 11 décembre avec l’annonce par la mairesse de la décision du Vésulien Darkobe, au soir de sa vie et sans descendance, de faire don à sa ville de sa fortune personnelle, soit environ 16000 écus. Ayant jugé que cette sommé était disproportionnée pour la petite et très calme bourgade de Vesoul (30 habitants), elle a décidé d’en verser une partie dans les caisses municipales, d’en garder une autre partie par devers elle pour la « sécuriser », et d’en confier une autre partie à l’Amiral de Franche-Comté et Vicomte d’Eichenborn, Alexander de Silinie, pour investir dans des marchandises au profit de l'économie comtoise.

Dès le lendemain, le Franc-Comte Artifice d’Ollivaud a commandité le renversement de la mairie de Vesoul par révolte. Après deux jours de silence, le brigadier Franchesco Galli, Seigneur de Saint Loup, a demandé à la porte-parole du Conseil des explications quant aux évènements vésuliens. Sans position officielle, cette dernière n’a pu qu’opposer son incapacité à satisfaire ces interrogations. Pour le Franc-Comte, qui s’est finalement expliqué lui-même dans une annonce publique, la prise de la mairie de Vesoul était justifiée par le manque de transparence des opérations financières menées par Indra, qui s’est abstenue d’informer le conseil municipal et le conseil comtal des transferts relatifs à la donation de Darkobe. Il a rappelé à cette occasion que les caisses de la Banque Comtale étaient grandes ouvertes aux citoyens généreux sur le point de rendre l’âme, il a intimé à la mairesse de rendre les sommes qu’elle gardait encore à titre privé, et à l’Amiral de restituer dans les plus brefs délais la part qu’il détient.

Dans la foulée, Jenah Dumas, Baronne de Saint Laurent en Grandvaux et porte-parole du conseil comtal, a porté plainte contre le Franc-Comte, la Connétable Dina de Galli, le capitaine Frederic du Val, le prévôt Lyana Ostenmark-Sparte, le procureur Clovis Edouard, la commissaire au commerce Claya de Beaumarchais, le commissaire aux mines Gregor de Sparte von Dumb, et le bailli Ellea Rose de Grand-Vivy, pour leur implication dans le renversement de la mairie de Vesoul. Elle a argué de l’illégalité de cette décision, compte tenu du fait que le Parlement n’a pas été consulté ainsi que l’exige la loi comtoise dans une telle situation.

Pour terminer, l’Amiral de Franche-Comté s’est défendu dans une lettre écrite depuis Stuttgart où il était parti faire fructifier le leg vésulien : selon lui, le transfert a été fait dans les règles par le biais des caisses comtales. Il accusait au passage le Franc-Comte de vouloir remplir sa Banque Comtale sans jamais restituer les sommes encaissées. Il subsiste encore de nombreuses contradictions entre les déclarations de la mairesse de Vesoul, celles du Franc-Comte et celles de l’Amiral. Détournement de donation ou commerce caritatif? Ingérence comtale ou retour à l'ordre? Consulté sur ces évènements, le prudent archevêque de Besançon Arnarion de Valyria-Borgia a affirmé que l’Eglise « attend que l’affaire soit mise au clair pour émettre son avis ». La mairesse de Vesoul a été déclarée morte. Elle aurait elle aussi dit vouloir léguer sa fortune à sa ville.

Au vu du devenir de l’héritage de Darkobe, il semble que pour nuire à un pays, il soit plus efficace de lui léguer sa fortune plutôt que de le piller, ce qui est assez inquiétant au vu de l’épidémie d’acédie qui touche les riches édiles comtois.

Zarathoustra, pour l’AAP

-Halle de Vesoul :
[RP]Bureau du maire
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=16734&postdays=0&postorder=asc&start=257
-Gargote de Franche-Comté :
[RP]Annonces du porte-parole du Parlement
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=421587&postdays=0&postorder=asc&start=1200
[RP]Annonces des institutions de Franche-Comté
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1693493&postdays=0&postorder=asc&start=529
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