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[Cours I-B] L'anatomie - Le squelette

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Message par andaine Sam 27 Juin 2015 - 20:19


Cinquième Cursus - Chirurgien
Cours I : L’anatomie

Le squelette



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Le squelette compose l’essentiel du corps humain, fonctionnant comme une véritable et solide charpente capable de supporter poids, pression et dur labeur.
A la fois fragiles et résistants, les os sont soumis à de nombreuses sollicitations, et certaines, trop fortes, peuvent mettre à mal leur solidité : fractures, luxations, fêlures, déboîtements sont légions, et notre rôle est de savoir les corriger.
Mais avant d'agir sur les os, il est nécessaire, pour ne pas dire primordial, de les connaître, de les situer sur le squelette humain, et d'en comprendre l'utilité.

L'écriture de ce cours s'est basée principalement sur les écrits de Celse 1.


La tête


  • Les os du crâne
    Le crâne est concave en dedans, convexe en dehors, également poli par la face interne et externe, l'une recouvrant la membrane du cerveau, et l'autre étant recouverte par le cuir chevelu. Durs à l'extérieur, les os du crâne ont moins résistants à l'intérieur vers les points où ils se réunissent.

    Les os sont tous séparés par diverses fissures, appelées "sutures".
    A ce sujet Celse dit : "Rarement trouve-t-on des crânes d'une seule pièce, c'est-à-dire sans sutures ; toutefois il s'en rencontre dans les pays chauds, et ce sont les pins solides et les mieux protégés contre la douleur. D'après cela, moins un crâne offrira de sutures, moins il y aura pour la tête d'accidents à craindre."
    Les pommettes ont de chaque côté une suture transversale à la partie supérieure. Du milieu des narines ou de l'os supérieur de la mâchoire, une suture divise sur la ligne médiane le palais, qu'une autre suture partage aussi transversalement. Telles sont les sutures que l'on rencontre dans la grande majorité des cas.

    Une cloison osseuse sépare les deux ouvertures des narines. A partir des sourcils et des angles orbitaires internes, le nez est osseux jusqu'au tiers à peu près de sa longueur; il devient ensuite cartilagineux, et prend une consistance charnue à mesure qu'il descend vers la bouche.

    A côté des trous auditifs, on remarque deux petits enfoncements ; et c'est au-dessus d'eux que vient s'arrêter l'os qui, se dirigeant horizontalement à partir des joues, se trouve soutenu par les os situés plus bas. On peut l'appeler os jugal, d'après la similitude qui lui a valu des Grecs le nom de zygoma.


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  • Les cavités du crâne
    Les trous les plus grands de la tête sont les trous orbitaires, ensuite ceux des narines, et en dernier lieu ceux des oreilles.

    Les trous orbitaires sont simples, et se rendent directement au cerveau.
    Quant aux ouvertures nasales, qui par un seul trajet s'étendent de la racine à l'extrémité du nez, elles se divisent après en deux conduits, dont l'un, s'ouvrant dans l'arrière-gorge, sert a l'inspiration et à l'expiration, et dont l'autre, se dirigeant vers le cerveau, aboutit à une infinité de petits trous, par lesquels nous est transmise la sensation des odeurs.
    De même pour l'oreille, le conduit auditif, d'abord simple et direct, devient flexueux en se prolongeant, et dans le voisinage du cerveau se termine par un grand nombre de petites ouvertures à l'aide desquelles s'exerce la faculté de l'ouïe.


  • La mâchoire et les dents
    La mâchoire inférieure est formée d'un seul os, d'une texture spongieuse ; c'est la partie moyenne et inférieure qui constitue le menton, et de chaque côté les branches s'élèvent vers les tempes. Cette mâchoire est la seule douée de mobilité ; car les os de la face, y compris celui qui reçoit les dents supérieures, sont immobiles.

    Les branches de l'os maxillaire inférieur sont comme bifurquées ; des deux éminences qui en résultent, l'une, plus large à la base et plus mince au sommet, s'avance sous l'arcade zygomatique, pour fournir au-dessus d'elle un point d'attaché aux muscles temporaux. L'autre apophyse, plus courte et plus arrondie, est reçue dans l'enfoncement situé près du conduit auditif ; elle fait là l'office de pivot, et, par la mobilité dont elle jouit, permet à la mâchoire d'exécuter ses mouvements. Les dents, qui sont plus dures que les os, s'implantent également dans la mâchoire inférieure et supérieure.

    En haut et en bas, les quatre premières se nomment en grec tomikoi, parce qu'elles sont incisives. Elles sont comprises entre les quatre dents canines, au delà desquelles se trouvent les dents molaires. Celles-ci sont ordinairement au nombre de cinq de chaque côté ; mais il faut excepter les cas où les dernières dents, qui ne paraissent que plus tard, manquent tout à fait. Les dents de devant n'ont qu'une racine ; les molaires en ont au moins deux, et quelquefois trois ou quatre.
    En général, les dents dont le corps est court ont une longue racine ; si les dents sont droites, les racines le sont aussi, de même qu'elles sont courbées, quand les dents affectent cette disposition.
    Sous cette racine, il pousse chez les enfants une dent nouvelle, qui le plus souvent fait tomber la première. Quelquefois cependant elle se montre au-dessus ou au-dessous de l'ancienne.



Tronc

La tête est supportée par l'épine, qui se compose de vingt-quatre vertèbres ; sept pour le cou, douze pour les cotes, et les cinq dernières placées immédiatement au-dessous.
Ces vertèbres rondes et courtes ont une apophyse de chaque côté, et sont percées au centre pour laisser passer la moelle épinière, qui vient du cerveau. Latéralement les apophyses sont traversées par deux petits trous qui donnent passage à de petites membranes semblables à la dure-mère. Toutes les vertèbres, excepté les trois premières, ont à leur partie supérieure, dans les apophyses mêmes, des dépressions peu profondes, tandis que de la partie inférieure naissent d'autres apophyses tournées en bas. Ainsi la première vertèbre s'articule immédiatement avec la tête, qu'elle soutient en recevant dans les dépressions indiquées les deux petites éminences que l'on remarque au-dessous du crâne; et ce mode d'articulation permet à la tête de se porter en haut et en bas. La face supérieure de la seconde vertèbre s'articule avec la face inférieure de la première.

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Quant à la circonférence, cet os forme en haut un anneau plus étroit que le précédent, en sorte que la première vertèbre s'appliquant sur la seconde, la tête peut aussi se mouvoir latéralement. La troisième s'articule ensuite avec la seconde, et de cette articulation résulte la facilité des mouvements du cou.
Les apophyses inférieures de la troisième vertèbre sont reçues dans les enfoncements de la quatrième, et ce mode d'articulation s'étend aux vertèbres suivantes, dont les apophyses tournées en bas viennent s'insérer dans les facettes articulaires placées de chaque côté de la vertèbre inférieure.

Au-dessous du cou, près de l'humérus, est placée la première côte. Les six autres se succèdent jusqu'à la base de la poitrine ; elles sont arrondies à l'extrémité postérieure, de manière à former une petite tête, et s'articulent avec les apophyses transverses des vertèbres, au point où celles-ci sont légèrement échancrées.
De là les côtes aplaties et courbées se dirigent en avant, où elles dégénèrent en cartilage. Elles présentent encore à cet endroit une légère courbure en dedans, puis viennent s'unir au sternum.
Cet os, qui est dur et résistant, commence au-dessous du gosier, est échancré de chaque côté, et se termine également par un cartilage au bas de la poitrine.

Aux côtés que nous venons d'indiquer, il faut en ajouter cinq autres que les Grecs ont appelées fausses. Plus courtes et plus minces que les précédentes, elles passent, comme elles, à l'état cartilagineux, et adhèrent aux parois latérales de l'abdomen. Quant à la dernière, elle est presque entièrement cartilagineuse. On trouve encore au-dessous du cou deux os larges qui se portent vers chaque épaule.
Nous appelons, nous, écussons recouverts, ces os, que les Grecs nomment omoplates. Ils sont échancrés par leurs bords supérieurs, et s'élargissent en triangle en se dirigeant vers l'épine; mais les parties les plus larges sont en même temps les plus minces. L'angle inférieur est cartilagineux, et l'omoplate même est comme flottante en arrière, attendu qu'elle ne s'articule avec aucun os, si ce n'est en haut. Sur ce point, il est vrai, l'omoplate est maintenue par des muscles et des ligaments très forts.
Au-dessus de la première côte, et un peu en deçà de la partie moyenne de cet os, est une apophyse qui, mince à cet endroit, devient d'autant plus solide et plus large qu'elle s'approche davantage de la partie plate du scapulum ; un peu courbée en dehors, elle se termine par une extrémité légèrement renflée (acromion) qui soutient la clavicule.


Bassin

L'épine se termine à l'os des hanches, lequel, situé transversalement, et doué d'une grande force de résistance, protège la matrice, la vessie, et l'intestin rectum.

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Convexe extérieurement, l'os coxal est recourbé vers l'épine, et présente de chaque côté une cavité circulaire. De cette double cavité part l'os appelé pubis, qui se dirige transversalement au-devant des intestins, et derrière les téguments de la région pubienne. Cet os, qui fournit des points d'appui aux parois du ventre, est pins droit chez l'homme, et plus bombé chez la femme, pour ne pas gêner l'accouchement.


Membres supérieurs

La clavicule, os courbe qu'on ne doit pas ranger parmi les plus durs, s'articule d'un côté avec l'omoplate, et de l'autre avec la petite échancrure du sternum. Elle reçoit quelque mobilité des mouvements du bras, et s'unit au scapulum au-dessous de l'acromion, à l'aide de ligaments et de cartilages. Vient ensuite l'humérus, renflé à ses deux extrémités, qui sont spongieuses, privées de moelle, et recouvertes de cartilages.

Le corps de l'os au contraire est dur, de forme cylindrique, et contient de la moelle.
Antérieurement et extérieurement l'humérus présente une légère courbure. Or, la partie antérieure est tournée vers la poitrine, la postérieure regarde l'épaule, l'interne se rapproche des côtes, et l'externe s'en éloigne.
La tête, qui constitue l'extrémité supérieure de l'humérus, plus ronde que celle des os que j'ai décrits jusqu'ici, n'entre pas profondément dans la cavité de l'omoplate; la plus grande partie reste au dehors et est retenue par des ligaments.

A l'extrémité inférieure, il y a deux apophyses divisées par des échancrures moins profondes sur les côtés qu'au milieu ; et cette disposition est favorable pour recevoir l'avant-bras, qui se compose de deux os.
L'un, le radius, que les Grecs nomment κερκὶς, se trouve en dessus ; il est plus court que l'autre, plus grêle en haut qu'en bas, et reçoit, dans la cavité superficielle qu'il présente à l'extrémité supérieure, la petite tête de l'humérus.

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Le second os, appelé cubitus, est situé au-dessous ; il est plus long que le radius, et plus gros aussi dès l'origine. On remarque, au sommet, deux éminences qui viennent se placer dans l'échancrure que j'ai dit exister entre lés deux apophyses inférieures de l'humérus. Unis en haut, les deux os de l'avant-bras s'écartent peu à peu, pour se rapprocher au poignet, où ils sont, quanta l'épaisseur, dans un rapport inverse; c'est-à-dire que là le radius est devenu plus gros et le cubitus plus grêle. Puis, à cette extrémité, le radius est recouvert de cartilage, et creusé par une cavité dans laquelle vient se loger la tête du cubitus, qui, sur le point opposé, est pourvu d'une petite apophyse.

Pour éviter de trop fréquentes répétitions, il serait bon de retenir que les os pour la plupart se terminent par un cartilage, et que dans toutes les articulations on en rencontre. Les os en effet ne pourraient exécuter aucun mouvement, s'ils ne se trouvaient en contact avec une surface glissante ; de même que, sans ce cartilage intermédiaire, ils ne pourraient s'unir avec les chairs et les tendons.
Il entre dans la composition du poignet beaucoup de petits os, dont le nombre n'est pas constant. Ils sont tous oblongs et triangulaires, et s'adaptent tellement par leur forme alternativement anguleuse et déprimée, qu'ils semblent ne former qu'un seul os, légèrement concave à l'intérieur.

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Deux de ces os s'articulent avec le radius.
Cinq os droits faisant suite au poignet, et se dirigeant vers les doigts, constituent la paume de la main : puis viennent les doigts, formés chacun de trois os, dont la disposition est la même pour toute la main. Ainsi le premier est marqué d'une dépression au sommet pour loger la petite tubérosité du second ; celui-ci se comporte de même avec le troisième, et ces articulations sont assujetties par des ligaments. De ces ligaments naissent les ongles, qui sont durs au dehors, et qui, sans adhérence avec les os, tiennent surtout par les racines qu'ils implantent dans les chairs. Tel est l'arrangement des os pour les parties supérieures.


Membres inférieurs

Après l'os coxal, vient le fémur, dont la tête est encore plus arrondie que celle de l'humérus, qui était jusqu'ici la plus ronde de toutes. Au-dessous de celte tête il y a deux éminences, l'une antérieure, et l'autre postérieure.
Le corps de l'os est dur, contient de la moelle, et présente une convexité en dehors. En bas, il se termine également par des protubérances. La tête du fémur en haut est reçue dans la cavité de l'os coxal, comme l'est celle de l'humérus dans la cavité de l'omoplate. De là les os de la cuisse se portent un peu en dedans, pour soutenir plus également les parties supérieures. Entre les protubérances inférieures, il existe une échancrure au moyen de laquelle le fémur s'emboîte plus aisément avec l'os de la jambe.
Cette articulation est recouverte par un petit os spongieux et cartilagineux qu'on appelle rotule.
Libre et mobile en avant, nullement adhérente aux os, mais maintenue par les chairs et les tendons, la rotule se porte un peu plus vers la cuisse, et protège l'articulation dans tous les mouvements de la jambe.

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La jambe est aussi composée de deux os ; car, de même que le fémur répond à l'humérus, de même les os de la jambe répondent à ceux de l'avant-bras ; et cette analogie, qui commence par les os, se retrouve dans les chairs ; de sorte que l'examen d'un membre suffit pour faire juger de la forme et de la beauté de l'autre.
Des deux os dont nous parlons, l'un se trouve placé au côté externe du gras de la jambe, ce qui lui a fait donner le nom de sura; il est plus court et plus grêle en haut, et devient plus gros vers le talon.
Le second os antérieurement situé est appelé tibia; il est plus long et plus gros vers l'extrémité supérieure, et s'articule seul avec le fémur, comme le cubitus avec l'os du bras.

Ces os, unis en haut et en bas, se séparent, comme ceux de l'avant-bras, dans la partie moyenne. Intérieurement, la jambe s'articule avec l'os transverse du tarse (astragale), qui se trouve placé au-dessus du calcanéum. Ce dernier os est pourvu d'une cavité qui reçoit la saillie de l'astragale, et d'une apophyse qui s'insère dans la cavité de ce même os. Le calcanéum est dur et privé de moelle ; il devient plus saillant en arrière, et là prend une forme arrondie. Les autres os du pied ont une articulation semblable à celle de la main; ainsi la plante, les doigts et les ongles de l'un répondent à la paume, aux doigts et aux ongles de l'autre.


 [Cours I-B] L'anatomie - Le squelette Facmeduse-292133e

Cours rédigé par Meleagre d'Aeden,
Médecin diplômé de l'Ostel-Dieu de Paris

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Message par andaine Sam 27 Juin 2015 - 20:23

Question

1) Combien y a-t-il de dents dans la mâchoire humaine ?
2) Donnez le nom des deux os longs composant la jambe.
3) Quels sont les trous les plus grands de la tête ?

Réponses

1) 30 à 32 dents.
En haut et en bas, les quatre premières se nomment en grec tomikoi, parce qu'elles sont incisives (8 ). Elles sont comprises entre les quatre dents canines (4), au delà desquelles se trouvent les prémolaires, quatre supérieures et quatre inférieures (8 ) et les molaires (10). Celles-ci sont ordinairement au nombre de cinq de chaque côté ; mais il faut excepter les cas où les dernières dents, qui ne paraissent que plus tard, manquent tout à fait.

2) Le Sura se trouve placé au costé externe du gras de la jambe, il est plus court et plus gresle en haut, et devient plus gros vers le talon.
Le second os antérieurement situé est appelé tibia; il est plus long et plus gros vers l'extrémité supérieure, et s'articule seul avec le fémur, comme le cubitus avec l'os du bras.

3) Les trous les plus grands de la teste sont les trous orbitaires, ensuite ceux des narines, et en dernier lieu ceux des oreilles.
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