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An de grasce 1460

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Message par andaine Dim 29 Jan 2012 - 21:32

10-01-2012 Le Pape face à son supérieur direct ?

ROME (AAP) – Jeudi 5 janvier, un placard émanant clairement du Lion du Juda a annoncé la mort de Sa Sainteté le Pape sur la place d'Aristote à Rome. N'importe quel quidam romain peut ainsi lire « Le pape n'est plus, l'usurpateur s'est tu à jamais, l’oppresseur a fait pénitence et a abandonné son corps pour affronter le jugement de Déos ». Opération de communication ? Volonté de faire peur au Conclave ? La question reste entière.

Quelques jours avant cette annonce un échange houleux, par affiches interposées, avait eu lieu entre Monseigneur Graoully et un membre du consistoire du Lion de Juda.

L'Église Aristotélicienne a publié un communiqué présentant comme faux et extravagants les propos du Lion de Juda. Selon elle, le Pape n'aurait jamais posé un orteil à Mende et les réformés s'en seraient pris à un innocent dont le seul crime était la ressemblance de son nom avec celui de Sa Sainteté. La Curie, sous la plume de son Eminence Tibère de Plantagenêt dément ainsi formellement le trépas du vicaire de Christos. En revanche si les informations des réformés se révélaient véridiques, ce serait un coup puissant porté à l'EA.

Dans un courrier adressé à l'AAP, Monseigneur Graoully explique enfin que "L'EA blâme donc le simulacre de procès qui a conduit un innocent de vie à trépas. Elle blâme également la lâcheté des lions, qui se sont enfuis de nuit devant les forces comtales et des SA [Saintes Armées, NdlA]".

A priori, seule une intervention du Saint Père lui-même permettrait de dissiper les doutes.

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Message par andaine Ven 9 Mar 2012 - 17:58

15-02-2012 Entretien avec le Comte d'Artois

Artois (AAP) - Après plusieurs mois de conflits avec le royaume de France, l'AAP a rencontré Chevalier_bayard de Clairambault, Comte d'Artois afin de discuter du futur du Comté.

AAP : Bonjour votre Grâce et merci d'avoir accepté cet entretien. Le 26 septembre 1459, l'Artois s'engageait dans un conflit contre le Royaume de France, après 5 mois de guerre, qu'en est-il? Il y a t-il un espoir de paix?

Chevalier_bayard : Vous savez, l'Artois ne veut que la paix, mais pas à n'importe quelles conditions! Nous nous sommes battus avec nos alliés du Ponant contre la tyranie soit d'un souverain absolu, soit d'une Reyne mal conseillée par ses Pairs... Mais certains aspects de cette guerre (présence d'armée champenoise sur notre mine d'or alors que la guerre n'était pas encore déclarée) ont été la goutte qui a fait déborder un vase déjà bien plein... Maintenant, l'Artois se bat pour sa liberté. Cela fait bien deux éléments distincts à négocier: la paix du Ponant avec le Royaume de France, et notre émancipation. Pour ce faire, j'ai demandé à la Reyne de pouvoir la rencontrer, ou bien le conseil des Feudataires pour négocier cette liberté... J'attends toujours sa réponse... Ce n'est que comme ça que nous trouverons la paix...

AAP : On a l'impresson en vous écoutant, que pour vous, la Reyne est responsable de la guerre, qu'elle ne veut pas la paix, qu'il y aurait les bons d'un côté et les méchants de l'autre. Elle a pourtant été très largement élue Reine du royaume de France, n'avez-vous pas une vision manichéenne du conflit?

Cb : Non, je ne dirais pas cela comme ça. Il n'y a pas les bons d'un côté, les méchants de l'autre. D'abord, comme je le disais, il faut bien discerner la différence entre le conflit entre le Royaume de France et le Ponant, et la demande d'émancipation artésienne. Vous savez, j'ai échangé quelques courriers avec Sa Majesté Nebisa, et j'ai sur certains aspects du respect pour elle. Mais sur d'autres, soit elle se fait manipuler, soit elle ne dit pas toute la vérité... Regardez ce qui se passe pour le moment en Tourraine, je ne suis pas sûr que la Reyne contrôle bien les Namaycush, les Llyr... C'est comme ça que la guerre a commencé, ensuite le conflit s'est généralisé par le jeu d'alliances, les provinces dans l'alliance du Ponant contre les provinces fidèles au Royaume. Mais ce genre de siutations, l'histoire des relations Couronne - Artois en est remplie ! Et donc, la question n'est pas de savoir qui sont les bons, qui sont les méchants... mais par rapport à la demande d'émancipation artésienne, la bonne question à se poser est: pourquoi l'Artois à rejoint l'alliance du Ponant? Pourquoi l'Artois tient tant à sortir du Royaume de France? Ce n'est pas juste lié à la personne de Nébisa, c'est un contentieux très vieux, qui a gonflé au fil du temps, et qui est arrivé à maturité avec cette guerre. De toutes façons la guerre est toujours moche et ne fait que des victimes. C'est pour cela que le Ponant négocie depuis quasi deux mois maintenant la paix avec la Reyne. Et inversément! Mais si cette négociation se termine par un traité de paix - quoiqu'en choisissant un Llyr comme négociateur à la place du dauphin, on peut se poser quelques questions quant au vouloir de la Reyne - cela signifiera la fin de la guerre entre le Royaume de France et le Ponant. Il restera encore la question des provinces qui se veulent indépendantes, comme l'Artois, et cela nous le voulons régler aussi.

AAP : Justement, concernant la rédaction du traité de paix qui est en cours, pouvez-vous confirmer qu'Argael Devirieux, Marquis de Senlis et Dauphin de France a claqué la porte des négociations et démissionné de sa charge de Dauphin?

Cb : Je ne connais pas les détails, il faudra le lui demander. Je peux juste confirmer qu'il n'est plus Dauphin, ni négociateur. Et qu'il est en voyage de noces. Mais ça, ça ne nous regarde pas...

AAP : Aujourd'hui, l'Artois est indépendante, indépendance non reconnue par le royaume de France, n'est ce pas une situation problématique? Il est évident que ce sujet fait partie des discussions abordées par la médiation Romaine, quelle est donc la position de la Reyne?

Cb : La position de la Reyne? Mais je ne la connais pas assez pour... Ah diplomatiquement! Oui, il faut traiter ce problème sans perdre trop de temps. Nous préparons un traité de reconnaissance, que je me proposerai de négocier avec le pouvoir royal. J'ai bien dit négocier, pas imposer. Parce qu'évidemment la Reyne ne l'entend pas de cette oreille. Elle ne saute pas de joie à l'idée de perdre une province aussi merveilleuse que l'Artois, bien sûr. Mais vous savez, au bout d'un moment, quand on a vraiment plus rien à partager... c'est comme dans un divorce, soit on se déchire, soit on divorce à l'amiable et on reste copain après. C'est cette seconde hypothèse que j'aimerais mettre en place.

AAP : L'indépendance, est-ce une conviction partagée par l'ensemble des Artésiens? Beaucoup restent attachés à la Couronne, ne croyez-vous pas qu'il s'agit d'un coup de force contre l'approbation de la majorité?

Cb : Un coup de force ? Non! Je pense que la majorité des artésiens sont pour. Ce n'est pas pour rien si je suis le quatrième Comte à poursuivre sur cette lancée... Maintenant, soyons réaliste, oui, tous les artésiens ne sont pas pour l'indépendance. Comme tous les Royalistes ne sont pas admirateurs de Nebisa. En Artois, nous avons une liberté d'expression extraordinaire. Nous laissons tous les courants s'exprimer, et j'essaye d'écouter le plus de monde possible. Et comme je le disais, le peuple artésien, depuis que la Comtesse Zazaroyaume a été considérée comme félonne, a élu des listes fortes, et cela par trois fois. C'est, je pense, un signe qui ne trompe pas.

AAP : Si la Reyne vous refuse l'indépendance mais vous propose une autonomie, vous la rejetterez?

Cb : Nous ne refuserons jamais rien sans en parler d'abord. Il faut voir ce que la Reyne peut et veut proposer. Nous ne sommes ni des idiots, ni des va-t-en-guerre. Nous sommes ouverts à la discussion, toutes les discussions. Du moment qu'on avance pour régler ce problème.

AAP : Aujourd'hui l'Artois est indépendante de fait mais qu'en est-il de ses institutions? Comme toute nouvelle structure, ne sont-elles pas fragiles? Pas de barreau, de cour d'appel, une hérauderie contestée... Comment comptez-vous organiser tout cela dans les prochaines semaines?

Cb : C'est cela qui fait peut-être peur à certains. Au lieu de faire "comme on fait d'habitude", on va devoir faire de nouvelles choses. Et la nouveauté fait peur. Pour la Cour d'Appel, je pense que nous devons travailler cela au niveau du Ponant, ce sera un gage de plus grande justice qu'une cours d'appel 100% artésienne (ne pas tomber sur les mêmes juristes). Pour l'hérauderie, c'est un autre souci. Le précédant conseil a en effet lancé les bases d'une hérauderie indépendante, mais sans prendre l'avis des nobles, qui sont quand même les premiers concernés. Je pense que ce n'est pas une bonne façon de faire, imposer les choses ne crée que des problèmes. Regardez où nous en sommes vis à vis de la couronne... Donc nous revoyons la chose. Avec certains experts, et plutôt experte, nous remettons les choses en ordre. Nous allons gérer l'hérauderie provisoirement, avant de savoir réellement vers où nous allons. Une fois que nous saurons dans quel contexte l'avenir de l'Artois se construira, nous pourrons renforcer ou construire nos institutions. Le travail ne nous fait pas peur, et nous pouvons compter sur des experts dans quasi toutes les matières. Mais vous savez, cela fait des années que l'Artois doit/sait se débrouiller seul, dans de nombreux domaines. La disparition de la tutelle parisienne ne fera pas beaucoup de changements, sauf peut être pour l'hérauderie. Et nous travaillons dessus actuellement, donc je suis confiant pour l'avenir.

AAP : L'avenir de l'Artois est donc avec le Ponant? Quels liens garderez-vous avec la France?

Cb : L'avenir de l'Artois est l'Artois. Les alliances se font et se défont au gré du temps, des souverains, des besoins, des guerres... Si nous rêvons à un monde de paix et de prospérité, l'Artois indépendant se verrait autant allié à la France qu'au Ponant. Pourrait même jouer un rôle d'arbitre, si jamais des litiges interviendraient entre ses deux grands alliés. Mais dans la réalité ? Nous verrons dans les semaines qui viennent... C'est cela qui est passionnant, tout ce qui se construit maintenant.

AAP : Le Comté des Flandres, votre voisin, a déclaré il y a peu son indépendance, qu'est-ce que cela vous inspire?

Cb : Aaaaah les Flandres! C'est une autre carte qui reste dans ce grand jeu. Vont-ils réussir leur indépendance? Cela conditionnera beaucoup de choses pour l'avenir. A titre personnel, je considère que les Flandres sont notre partenaire de premier choix. Un voisin avec lequel on peut s'entendre, créer un bloc uni, facilement défendable... Maintenant, l'histoire mouvementée des relations entre nos deux Comtés font que la majorité des artésiens sont beaucoup plus méfiant que moi au sujet des Flandres... Nous verrons comment ils gèrent leur indépendance, ce qui sortira de leurs prochaines élections... Mais je reste convaincu qu'il faille construire quelque chose avec eux, c'est le bon moment pour ce faire!

AAP : Un mot pour conclure?

Cb : En un mot c'est difficile, nous connaissons l'importance de bien conclure... disons que nous répétons que nous sommes ouvert à la discussion avec la Reyne, mais resterons vigilants, "Artois rend-toi! Que nenni ma foy!" N'est pas la devise artésienne pour rien.

Propos recueillis par le Virloinval, pour l'AAP
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Message par andaine Ven 9 Mar 2012 - 17:59

21-02-2012 Le Royaume de France en deuil

PARIS (AAP) - La nouvelle s'est propagée dans la soirée du dix-neuf février : Sa Majesté Nebisa de Malemort, Reyne de France, a été rappelée par le Très-Haut. Selon les domestiques du Louvre et même si l'annonce officielle n'en fait pas état, elle aurait succombé de causes naturelles dans son sommeil.

Les dispositions prises par la Reyne peu de temps après son accession au Trône, pour le cas où semblable évènement surviendrait, ont été rendues publiques. En l'absence de Dauphin après la démission d'Argael Devirieux, la régence sera assurée conjointement par le Grand Maistre de France, Dotch de Cassel, et le Connétable de France, Julien Giffard. Ceux-ci ont annoncé le début de la période de deuil.

Conformément aux statuts du Royaume, les élections qui désigneront le prochain souverain de France débuteront dans trois semaines. Quatre impétrants ont déjà fait acte de candidature.

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Message par andaine Ven 9 Mar 2012 - 17:59

03-03-2012 Modalités du deuil

PARIS (AAP) - Durant la période de deuil consécutive au décès de la Reyne, la Maison royale organise une veillée funéraire à la chapelle du Louvre. Toute personne désireuse de rendre un dernier hommage à feue Sa Majesté peut se présenter à l'entrée du palais pour participer au recueillement.

Quelques consignes sont toutefois à respecter. Le violet est réservé aux enfants des souverains. Tous les autres sujets de la Couronne, nobles comme roturiers, doivent être vêtus exclusivement de noir et de blanc. Le voile est de rigueur pour les femmes, tandis que bijoux et parures sont bannies. Les blasons ne peuvent être arborés que déclinés en noir et blanc. Enfin, les armes sont interdites dans la chapelle.

Lucie-Anne de Castelviray, pour l'AAP
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Message par andaine Dim 15 Avr 2012 - 12:40

17-03-2012 Résultats du premier tour


Résultats du premier tour :

Nom Pourcentage
eusaias 25.44 %
vonafred 24.49 %
icie 23.52 %
princesselaure 10.33 %
yolaine 10.26 %
strakastre 5.97 %


eusaias et vonafred accèdent au second tour.
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Message par andaine Dim 15 Avr 2012 - 12:42

24-03-2012 Résultat du second tour de l'élection royale

Résultat du second tour de l'élection royale

vonafred est devenu le nouveau souverain de Royaume de France avec 50.85 % des voix !
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Message par andaine Dim 15 Avr 2012 - 12:43

26-03-2012 La France a un nouveau primat

Rome (AAP) - Suite à une correspondance avec le nouvel évêque primat de France, monseigneur Yut, voici quelques éléments concernant sa fonction, son programme et son positionnement face aux critiques en tous genres qui se sont fait entendre vis-à-vis de l’Église aristotélicienne. Il est d'abord nécessaire de comprendre ce qu'est la charge de primat de France et quel programme sera mis en œuvre. La résolution du conflit entre la Couronne et le Ponant risque d'être une question centrale.

Monseigneur Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau a été élu par ses pairs, les évêques de France, le 16 février 1460. Son rôle est de diriger l’Église du royaume avec les membres de son équipe, en collaboration avec l'assemblée épiscopale. Son premier travail est de veiller à ce que les diocèses soient pourvus, mais le primat choisit et coordonne également les grandes orientations de la primatie de France. La primatie se compose de tous les archevêchés réunis sous l'autorité du souverain du royaume. Durant son mandat, il compte effectuer la « réingénierie » de l'Église française. Il est persuadé que l'Église de France a besoin d'un nouveau souffle. Monseigneur Yut parle de « modernisation », de « remise en question », de redéfinir les « programmes » et « services offerts » afin qu'ils soient « plus efficaces et de meilleure qualité ». Tout cela aura un impact sur les structures de l’Église et de Rome jusqu'aux paroisses de la primatie de France. Il espère avoir un impact sur « les affaires extérieures, notamment la Couronne de France en ce qui concerne la trêve et le conflit entre la France et le Ponant ». Il ajoute espérer un « nouvel essor de la foi en France ». Le nouveau primat déclare que « ce conflit a trop longtemps duré » et qu'il faudra « prendre les mesures nécessaires le plus rapidement possible pour pouvoir y mettre fin de la meilleure façon ». Monseigneur Yut précise qu'il est nécessaire que « chacun des deux camps mette de l'eau dans son vin et accepte certains compromis ». Le pas semble à la portée des deux camps mais le primat craint qu'il ne soit le plus difficile à franchir.

Malgré un programme connu par l'assemblée épiscopale de France, le primat de France a essuyé une salve de reproches dès son entrée en fonction, notamment concernant la nomination de son équipe primatiale ou encore sur la question des charges qu'il occupe.

Depuis l'assemblée des évêques, des dissonances sont apparues concernant la nomination de vice-primats jeunes et peu expérimentés, certains évêques y ayant vu une manière d'avoir les mains libres. Trois prélats ont été nommés : monseigneur Angelo de Montemayor comme vice-primat, monseigneur Minidou comme second vice-primat et monseigneur Grabold comme troisième vice-primat. Plutôt qu'une équipe ultra-expérimentée, c'est la motivation et la disposition de ses acolytes qui sont entrées en ligne de compte. Cependant, le vice-primat est un homme d'expérience. Les nombreuses charges de monseigneur Yut ne rassurent pas sur sa capacité à s'investir pleinement. En qualité d'ancien vice-primat de monseigneur Lyonis d'Appérault, il semble connaitre le degré d'implication nécessaire à la fonction. Pour montrer l'importance que revêt sa récente élection, il a démissionné de sa fonction de préfet de la biblihomélie, restant néanmoins archevêque de la province ecclésiastique de Lyon et protonotaire apostolique de Lyon. En outre, il assure s'investir pleinement dans sa nouvelle fonction.

Alors qu'il doit encore rassurer les siens, le primat doit faire face aux nombreuses prises de position contre l'Église. En effet, que ce soit sur la question de l'imbrication entre pouvoir temporel et spirituel, sur la tolérance d'autres mouvances religieuses ou sur sa position face au conflit actuel, l’Église semble malmenée.

Concernant la toute puissance sur les gouvernants temporels, le primat l'explique simplement par les rapports naturels entre Église, État et peuple. Selon lui, le spirituel guide le temporel qui lui, guide le peuple. Il ajoute qu'il s'agit avant tout d'une coopération. Il voit dans la foi un moyen de transcender la fonction et d'éviter que l'Homme ne s'égare dans un pouvoir arbitraire. Lorsque son institution est taxée d'intolérante par les autres confessions, ses propos sont sans équivoque. Il affirme que pardon et amour sont les fondements de la religion et ajoute que le combat consiste à faire revenir celles et ceux qui se sont égarés pour « leur propre bien ». Le primat explique que « la peur mène à la colère, la colère apporte la haine, la haine engendre la souffrance ». Il affirme que l’Église cherche à éviter cela, quitte à mettre en œuvre « toutes les ressources nécessaires pour aller dans ce sens ». Enfin, sur la position de Rome dans le conflit qui déchire le royaume, le primat de France évoque sa participation, en tant que médiateur, aux négociations de paix. Selon lui, si « l'Église a choisi de rester neutre, c'est parce qu'il s'agit d'un conflit qui implique, dans les deux camps, de fidèles aristotéliciens. Cela ne veut pour autant pas dire qu'elle est complètement indifférente aux différents évènements qui sont survenus ». L’Église n'a jamais renoncé à ce que cette guerre prenne fin. La détermination semble avoir été la clé de la trêve signée en novembre 1459, ce qui a sans doute permis les négociations qui ont suivies.

Le mandat de monseigneur Yut débute sous des auspices bien difficiles. Néanmoins, l'homme semble prendre la mesure du défi qu'il doit relever et parait très motivé. Il faudra donc observer s'il a pu mettre en œuvre le programme qu'il a dévoilé. C'est probablement par ses actes qu'il sera jugé au cours des prochains mois et qu'il obtiendra ou non l'adhésion de l'ensemble des évêques de France.

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Message par andaine Dim 15 Avr 2012 - 12:44

05-04-2012 Le primat et le poisson

Rome (AAP) – Il y a quelques jours, l’évêque du Mans, monseigneur Minlawa, a fait publier une missive sur la place d’Aristote expliquant qu’il était mourant suite à un empoisonnement par monseigneur Yut, primat de France.

Au soir du 31 mars 1460, un homme est venu afficher deux lettres, signées de la main de Minlawa de Monfort, en place d'Aristote. La première stipulait qu’il était mourant et qu’il écrivait depuis son lit de mort. Dans un ton professoral, l’homme exhortait chaque frère et chaque sœur à plus d’ouverture d’esprit et d’efforts. Dans la seconde, monseigneur Minlawa faisait état de son testament et de ses dernières volontés, mettant nommément en cause monseigneur Yut en ces termes : « Nous faisons légataire notre ancien ami Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau, cependant nous avons appris, il y a peu, qu'il était à l'origine de notre mort prématurée. De source sûre, un meurtrier aurait été payé pour glisser un poison lent, sans goût ni odeur, dans notre tisane du soir. Ainsi nous faisons de notre ancien ami […] un traître de l’Église aristotélicienne et romaine ». Pour corroborer ces propos, une annonce a été publiée par affichage en place d'Aristote signée de monseigneur Hugus et mère Naudeas la Barillère. Cette dernière signifiant l'ouverture d'une enquête de la Sainte Inquisition concernant l'empoisonnement du prélat.

Suite à la parution des annonces, un vif émoi s’est fait sentir au sein de l’assemblée des évêques. Ces derniers cherchèrent à obtenir la vérité sur cette mise en accusation et sur le possible décès de monseigneur Minlawa. Dans la soirée du 1er avril, le prélat en charge du diocèse du Mans a fait paraître un démenti formel concernant ses allégations et sa mort. Il a déclaré qu’il s’agissait d’un canular qu'il avait monté de toutes pièces.

Les évêques de France ont très mal réagi en raison du caractère totalement déplacé de cette farce et de la gravité des accusations dont le primat a fait l’objet. Monseigneur Minlawa et monseigneur Hugus vont être convoqués dans les prochains jours par le tribunal interne de l’inquisition. Son Éminence Clodeweck, cardinal chancelier de la congrégation de la sainte inquisition, a publiquement déclaré faire « convoquer ces deux olibrius de mauvais goût devant le tribunal ». Il a ajouté que cela avait pour objectif qu’ils « répondent de leur irrespect total envers la foy », demandant que le procès se tienne en place d’Aristote au Vatican.

Cette blague de potache a été prise très au sérieux dans les couloirs de l'assemblée épiscopale de France, les évêques remettant en question les dommages éventuels quant à l'intégrité de l'image de l’Église.


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Message par andaine Dim 15 Avr 2012 - 12:47

09-04-2012 Namaycush grâcié

Paris (AAP) - Le 30 mars dernier, une annonce royale a déclaré que le vicomte d'Aubusson, Namaycush de Salmo Salar, frère du Roy, n'était plus considéré comme traître à la Couronne et que Sa Majesté le tenait pour "loyal et animé par la volonté de voir se renforcer et rayonner la Couronne de France". Le régnant parisien a également annoncé que la décision de feue Sa Majesté Nebisa déclarant les membres de l'armée Memento Mori ennemis de la Couronne était désormais levée.

Pour rappel, le vicomte avait été déclaré traître à la Couronne le 24 janvier dernier, après avoir forcé la frontière bretonne malgré la trêve signée par la France et le Ponant, lequel avait à l'époque largement salué cette décision. La dernière déclaration du Chancelier du Ponant s'étonne de cette décision royale.

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Message par andaine Dim 27 Mai 2012 - 10:53

02-05-2012 Les Artésiens se prononcent sur l'indépendance

Arras (AAP) - Un débat public sur l'indépendance de l'Artois a été ouvert par le conseil en place, samedi 15 avril.

En effet, il y a sept mois, le comte artésien Fidos a déclaré l'indépendance de la province. Depuis, les conseils comtaux successifs ne sont pas revenus dessus. Le comte Yosil actuellement au pouvoir a souhaité avec le soutien de son conseil consulter le peuple artésien sur sa volonté de maintenir l'indépendance ou de retourner dans le giron du Royaume de France.

La consultation est publique et les débats, prévus pour durer deux semaines, sont pour le moins animés. Tout y passe, intérêt économique, risques de guerre, fierté artésienne, spécificités culturelles, hérauderie, patriotisme. C'est également l'occasion pour les Artésiens de revisiter leur histoire, agitée, leurs rapports passés avec certaines provinces françaises, et de débattre des alliances en cours. Mais la question qui revient le plus souvent est celle de la confiance. Celle que l'Artois et la Couronne se portent mutuellement, ou pas.

Fait assez rare pour être signalé, les débats restent d'une courtoisie exemplaire. Ils se concluront par un vote à main levée du mercredi 2 mai jusqu'au dimanche 13 mai.

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Message par andaine Dim 27 Mai 2012 - 10:55

11-05-2012 Fin de vie d'Elfyn de Montfort

Rennes (AAP) - Le troisième jour du mois de mai de l'an 1460 est paru l'avis de décès d'Elfyn de Montfort, Grand-duc de Bretagne, duc de Retz. Ses obsèques se sont déroulées le lendemain en la cathédrale de Nantes. Selon les volontés testamentaires d'Elfyn, c'est le primat de l'église bretonne, Clodeweck de Montfort-Toxandrie, également frère de l'ancien régnant, qui a officié lors de la cérémonie.

Depuis plusieurs mois, le duc de Retz était alité et ne pouvait guère plus diriger la Bretagne. Affaibli par la maladie qui a fini par l'emporter, Elfyn ne se trouvait plus que capable de prendre des décisions minimes. Il avait désigné comme son possible successeur, Lemerco, marquis de Dol, mais la noblesse Bretonne en a décidé autrement.

Le régent en poste depuis est Myrlin, marquis de Pontcallec et ancien grand duc. Mais avec la publication de l'acte de décès du régnant légitime, la régence n'a plus de raisons d'être que jusqu'à l'élection d'un prochain Grand-duc. Le vote étant prévu pour le quatorzième jour de mai, les candidats à la succession d'Elfyn de Montfort avaient jusqu'à ce jour pour se présenter et convaincre tous les votants.

Trois se sont d'ores et déjà déclarés officiellement : Grand Sage de Kerdraon, duc d'Ouessant ; Riwan Nathan de Brocéliande, prince de Bretagne, duc de Brocéliande et baron de Carentoir, ainsi que Chiméra de Dénéré Malines, duchesse de Cholet, baronne de Bubry.

Le premier est réputé pour être un éminent juriste et pour avoir, dans l'ensemble de son caractère et de sa politique, des ressemblances avec l'actuel régent. Le second quant à lui se distingue par sa grande polyvalence et son égale efficacité en tant que diplomate, juriste et conseiller. La dernière enfin est connue pour son parcours de chambellan et d'archidruidesse. Le Grand-duché de Bretagne n'est cependant pas à l'abri d'un candidat surprise.

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Message par andaine Dim 27 Mai 2012 - 10:57

13-05-2012 Les Flandres à l'aube d'une nouvelle guerre civile ?

Tournai (AAP) - A l'heure où les pissenlits fleurissent, le son des épées qu'on aiguise résonne dans la ville de Tournai. En effet, pour la seconde fois en quelques mois, les Flamands pourraient se retrouver plongés dans une nouvelle guerre civile.

Il y a deux mois, les combats à Anvers opposant royalistes et indépendantistes n'avaient trouvé la fin qu'avec le renversement par les royalistes d'Ascalion, meneur politique des indépendantistes et proche du groupuscule militaire privé des Forces Spéciales Flamandes. Très fraîchement élu comte des Flandres au lendemain de cette victoire royaliste, Amaurie tenta de réconcilier les deux camps et offrit aux FSF de participer à la sécurité du territoire, permettant à Slamjack, chef suprême de l'armée privée, de garder son armée en place à Tournai

Cette armée profita pourtant de la complicité de deux conseillers comtaux, Slystaline et Eulaly_de_baylaucq, ainsi que de la maire de Tournai, Keewy, pour venger la défaite des indépendantistes lors de la guerre civile. Dans la nuit du treize au quatorze avril, elle assassina Klesiange d'Acier, une des figures de proue du royalisme flamand. Deux autres royalistes, Lani et Pendragon, connurent le même sort une semaine plus tard.

Inacceptable pour le conseil à majorité royaliste, qui ordonna aux présumés assassins de détruire leur armée et de se rendre à la justice flamande. La seule réponse des FSF fut la formation d'une nouvelle armée au nom évocateur : "Tu la cherchais, tu l'as trouvée".

Les troupes FSF retranchées dans les murs de Tournai font aujourd'hui face à l'armée rassemblée par le comte des Flandres. L'issue d'un éventuel assaut sur la ville est incertaine, d'autant plus qu'il se murmure en Flandre que l'Artois pourrait intervenir en faveur des indépendantistes, comme cela a été le cas à plusieurs reprises dans le passé. S'il est vrai que les morts mangent les pissenlits par la racine, nul doute qu'un festin se prépare.


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Message par andaine Dim 27 Mai 2012 - 10:58

16-05-2012 Sémantique et indépendance

Paris (AAP) - De mémoire d’homme, jamais la France n’a connu une situation politique aussi explosive et agitée. Bien entendu, l’histoire du Royaume est parsemée de crises, de conflits, de sécessions et d’annexions diverses, mais c’est bien la première fois que le nombre total de provinces se considérant indépendantes atteint le chiffre de trois.

Petit retour sur la situation : suite au dernier conflit entre la France et les provinces du Ponant, le comté d’Artois, le duché du Berry et le duché d’Anjou se sont déclarés indépendants du Royaume de France. Le duché d’Anjou vient de se baptiser « Archiduché » et de placer à sa tête une Archiduchesse. Le comté d’Artois n'a pas encore officiellement renoncé à son indépendance malgré les résultats du récent vote, et le duché du Berry tente de mettre en place son autonomie.

Ni la Couronne de France, ni aucune des provinces qui composent le Royaume n'ont reconnu jusqu'à maintenant ces indépendances autoproclamées, pas plus qu'aucun Royaume étranger.

Cette situation n'est pas sans poser plusieurs problèmes. En effet, les provinces ayant déclaré leur indépendance ont assez logiquement commencé à se doter d'institutions autonomes destinées à remplacer leurs équivalents parisiens, en particulier la hérauderie royale. Laquelle a dès le début du conflit signalé ne pas reconnaître les hérauderies et assemblées nobiliaires dissidentes. Aucun anoblissement ou destitution n'est donc à ce jour valable ou reconnu sur les terres d’Anjou, d’Artois ou du Berry.

Dans le domaine judiciaire, les jugements rendus par les tribunaux des provinces n'ayant pas fait allégeance à la Couronne sont également considérés comme nuls et non avenus. Les provinces françaises du Ponant sont à l'heure actuelle et du point de vue strictement juridique des zones de non-droit.

Il demeure également interdit aux sujets du Royaume de commercer ou d'entretenir des liens diplomatiques avec les provinces en révolte tant que perdure le conflit, une des dernières annonces du Roy Louis ne levant l'interdiction que pour le Grand-duché de Bretagne.

En marge des négociations à Rome, les plus inquiets se demandent quelle sera la réaction du duché du Berry et du comté d’Artois face à la mutation angevine. La surenchère sémantique va-t-elle maintenant prévaloir ? Le projet de hérauderie indépendante artésienne mentionne des princes, et on murmure que la « Norfie du Berry Libre » est pressentie pour remplacé le duché du Berry. Quant à la Bretagne, comment va-t-elle considérer cette provocation de l'Anjou de se vouloir « Archiduché » quand elle-même n'est que « Grand-duché » ?

Autant de questions sans réponse tandis que les plus traditionalistes se prennent déjà à regretter le temps où il fallait simplement retenir si telle province était un comté ou un duché, chose déjà ardue pour certains. La Bourgogne, elle, pourra à loisir protester du fait que les plus sévères remontrances lui furent adressées lorsqu'elle voulut user, dans ses paraphes et déclarations, de l'expression de « Grand Duché d'Occident ». Il faut lui reconnaître le mérite d'avoir, la première, tenté la modernité et l’innovation.

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Message par andaine Dim 27 Mai 2012 - 10:58

25-05-2012 Les Artésiens refusent l'indépendance

Arras (AAP) - A l'issue d'un long débat puis d'un vote à main levée, la population d'Artois a refusé le dimanche treize mai l'idée d'un Artois indépendant. Si le débat n'avait pas attiré la foule, le vote en place publique de près de cent quarante Artésiens prouve que la question a soulevé un grand intérêt.

Le vote avait pour principales ambitions d'une part de donner l'assise populaire aux déclarations d'indépendance successives et d'autre part de doter l'Artois d'une ligne de conduite, notamment sur la révision de sa constitution ou la reprise des négociations avec la Couronne de France sur le conflit passé, au point mort pendant plusieurs mois.

Le régnant fraîchement élu, Chevalier_bayard, a pris acte du choix majoritaire exprimé : "on va décanter cela au Conseil, et initier la suite", a-t-il déclaré en place publique. Partisan d'une indépendance sérieusement remise en question, il va devoir décider de la manière de se plier à la volonté de la population. Les négociations sur le retour de l'Artois dans le giron du Royaume de France seront au centre des tous les débats ces prochains jours à Arras.

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21-05-2012 Elections
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Message par andaine Ven 6 Juil 2012 - 16:08

30-05-2012 Imbroglio bourguignon


DIJON (AAP) - Depuis près de trois semaines, les rumeurs de Fronde qui parcouraient le Royaume se sont concrétisées en Bourgogne. Tout a commencé le douzième jour du mois de mai lors de la chute de Dijon, capitale du duché, aux mains d'un groupe de nobles locaux et de mercenaires. A leur tête, Eusaias de Blanc Combaz, qui se considère Roy de France malgré sa défaite aux dernières élections royales ayant vu l'accession au Trône de Vonafred de Varennes Salmo-Salar.

L'attaque a pris les autorités bourguignonnes au dépourvu. La veille encore, l'armée "La Vache Folle" défendait l'enceinte de la ville tandis que l'armée "La Salamandre de Digoine" des insurgés se trouvait à l'extérieur de la capitale. Mais le capitaine de la Vache Folle, Angelyque de la Mirandole, a décidé en réponse à des doutes exprimés par certains conseillers quant à sa loyauté de disperser son armée, laissant la ville sans défense. La Salamandre de Digoine a donc pu passer les portes sans combattre et prendre possession du château. Une lettre du duc de Bourgogne a rapidement été publiée, appelant à la lutte contre le félon "pour reprendre ce qui [lui] revient de droit et pour défendre [ses] terres aujourd'hui souillées", et demande l'aide de la Couronne.

La réaction royale ne s'est pas faite attendre, puisque dès le lendemain, Angelyque de la Mirandole était déclarée traître à la France et ennemie du Royaume, suivie peu de temps après par tous les complices identifiés d'Eusaias de Blanc Combaz. Dans le même temps tous les Bourguignons loyaux étaient appelés à reprendre le château et à le rendre au conseil récemment élu, majoritairement loyal à la Couronne. Les troupes royales ont commencé à converger vers la Bourgogne et ont rencontré les frondeurs dans la nuit du 17 au 18 mai sous les remparts de Tonnerre.

Trois armées se faisaient face. D'un côté le "Coeur Navré", dirigée par Estainoise et composée des mercenaires de la compagnie du même nom, ainsi que "La Salamandre de Digoine" dirigée par Agnès de Saint-Just, femme d'Eusaias de Blanc Combaz. De l'autre, les ordres royaux menés par le connétable de France, Julien Giffard. Au terme de la bataille aucun camp n'est sorti clairement vainqueur, puisque toutes les forces ont été repoussées à un nœud du champ de bataille, laissant la cité de Tonnere non occupée par les troupes loyalistes mais sans défenses. Le seul résultat notable a été une blessure du meneur de la Fronde, rapatrié à Sémur.

Peu de temps après le château ducal a été repris par des Bourguignons se déclarant neutres, mais majoritairement issus des listes favorables à Eusaias de Blanc Combaz lors des dernières élections. Ils n'entendent restituer le pouvoir qu'au duc légitime, François Delamark, mais peuvent difficilement ignorer que ce dernier est immobilisé à Châlons. Les loyalistes dénoncent donc une manœuvre destinée à gagner du temps pour éviter d'offrir la régence à la princesse Armoria de Mortain et pour monter la population contre la présence de Namaycush de Salmo-Salar, ancien félon à la Couronne gracié lors de l'arrivée de son frère sur le Trône. Paris se défend de vouloir imposer quelque tutelle que ce soit, mais la situation semble bel et bien bloquée en Bourgogne, alors que les armées frondeuses ont quitté le duché pour le Domaine royal.

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Message par andaine Ven 6 Juil 2012 - 16:08

31-05-2012 Des mercenaires tourangeaux à l'assaut du Domaine royal


LE MANS (AAP) - Depuis plusieurs jours, la compagnie du Cœur navré fait le siège de la capitale mainoise. La célèbre formation de Falco du Cartel semble avoir été dépêchée sur place par Eusaias de Blanc Combaz pour effectuer une diversion et forcer la dispersion des forces loyales à la Couronne.

Le Mans a manqué de tomber dès la première nuit des combats, car les autorités s'attendaient à ce que le Cœur navré doive se frayer un chemin de force à travers la Touraine. Il n'en a rien été et les mercenaires sont arrivés au pied des remparts plus tôt que prévu, alors que moins d'une dizaine de personnes montaient la garde, parmi lesquelles une bonne partie du conseil comtal mainois. Au prix de la mort du commissaire au commerce Ygerne Corleone, les défenseurs ont tenu bon, et les forces en présence se sont depuis équilibrées avec notamment l'arrivée de plusieurs Dames blanches.

Le siège est pour l'instant interrompu, le Cœur Navré s'étant replié pour accueillir des lances issues de la dissolution de l'armé principale des frondeurs près de Montmirail.

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Message par andaine Ven 6 Juil 2012 - 16:09

10-06-2012 De violents combats à Toulouse


Toulouse (AAP) - De violents combats secouent le comté de Toulouse depuis plusieurs semaines. Ce qui était à l'origine une révolte, perpétrée par deux organisations criminelles, a abouti au renversement du conseil comtal par une partie du peuple toulousain avec le concours des brigands.

Dans la nuit du 7 au 8 mai, la ville d'Albi est tombée aux mains d'un des deux groupuscules brigands. Ces derniers, défiant les autorités comtales, ont ouvert un procès à l'encontre de l'ancien maire de la ville et de son tribun. Deux jours plus tard, l'armée comtale a repris la ville, boutant les brigands hors de la mairie. Le 11 mai, le conseil comtal a publié un avis d'expulsion concernant les groupes de brigands reconnus.

Afin de rapidement mettre en place une défense pour la ville de Castelnaudary, une noble du comté, Dona Marie-Victoire de Lasteyrie-Kamps, a pris la décision de monter une armée, dont elle a confié le commandement à Guillhem, le fils d'Amael de Sanche, ancien comte de Toulouse déchu. Cette initiative a déplu au conseil comtal, qui a publié dans la journée une annonce stipulant que l'armée de Guillhem était interdite en terres toulousaines et ordonnant son démantèlement, mais l'injonction n'a pas été suivie d'effet.

Dans la nuit du 16 mai, les brigands ont frappé une nouvelle fois le comté de Toulouse, à Castres. Après la chute de la mairie, les notables locaux ont également été mis en procès.

Alors qu'une partie du peuple criait à l'insécurité, ce n'est pas moins d'une trentaine de Toulousains qui ont rejoint l'armée de Guillhem, qui entre temps s'était ralliée aux brigands. L'armée comtale, menée par le comte en personne, Eric Aymercah se dirigeait vers Toulouse afin de défendre les murs de la capitale. La mairesse de Toulouse, Katjea de Dommart, qui ne cachait pas son soutien à l'armée de Guillhem et aux brigands, les a invités à venir se réfugier à Toulouse.

Dans une déclaration, Guillhem a annoncé se désengager de l'autorité de la noble Marie-Victoire de Lasteyrie-Kamps, se proclamant « armée illégale et indépendante de toute autre volonté que la sienne et celle des valeureux soldats qui la suivront » . Des combats se sont déroulés dans la foulée le 29 mai, au pied des murs de la capitale, les pertes s'alourdissant de chaque coté. A l'issue de ces combats, le comte était grièvement blessé, et l'armée comtale vaincue, ce qui a permis aux rebelles de prendre le château comtal le 31 mai.

Interrogés par l'AAP, les brigands ayant pris part au renversement du conseil comtal de Toulouse disent vouloir « aider Guillhem à prendre le pouvoir dans le comté toulousain, pour que le duché puisse à nouveau tourner sans la dictature d'Eric ». Ils assurent qu'ils n'auront « que quatre postes » dans le nouveau gouvernement mis en place, « sans rapport avec l'argent ». Ils justifient leur participation à la prise du comté de Toulouse par la volonté « d'obtenir une terre, où il sera facile d'accueillir nos frères et amis ».

Le comte déchu, quant à lui, met l'accent sur la perte de vaillants soldats dans « ces infâmes affrontements qui nous furent imposés », ainsi que les blessures qu'ont subies les membres du conseil comtal renversé. Il annonce ne pas avoir l'intention d'abandonner les Toulousains aux rebelles, et continuer à les protéger en tant que comte puisque « les Toulousains m'ont remis droit et autorité en mes mains ». Le comte luttera « pour le bien du comté et de ses habitants, que ce soit en tant que comte jusqu'à la fin légitime de mon mandat, ou comme simple Toulousain, aux cotés de mes concitoyens, parce qu'il n'est pas acceptable qu'une minorité violente et mesquine impose ses vues au peuple tout entier » selon ses propres termes.

Pour finir, la Dona Marie-Victoire de Lasteyrie-Kamps soutenait, et soutient encore Guillhem dans son combat contre le conseil ducal. Elle déclare que Guillhem est « tout ce qu'il y a de plus fiable » et que « c'est un homme d'honneur ». Elle déplore également que l'ex-comte ait utilisé la force sans sommation. Elle ajoute : « il restera dans l'histoire comme le tout premier comte toulousain à s'être fait détrôner ».

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Message par andaine Ven 6 Juil 2012 - 16:09

11-06-2012 Fronde, suite et fin


Dijon (AAP) - Après plusieurs semaines de manœuvres et de combats, les troupes de la Fronde ont été vaincues et dispersées lors de la bataille de Vibraye, dans le comté du Maine.

Jusqu'au 26 mai, le castel de Dijon était entre les mains de Bobbynight et d'un groupe de conseillers composé en majorité de sympathisants d'Eusaias de Blanc Combaz. Trois armées loyales à la Couronne, entretenant manifestement des doutes quant à la neutralité dont se réclamait la régence, sont montées à l'assaut des remparts pour prendre le contrôle de la ville au prix de nombreuses pertes parmi les civils embauchés dans la milice. Au terme du combat, Namaycush, prince et frère du Roy, s'est installé à la mairie. Le duc élu, François Delamark, a appelé à la constitution d'un conseil de régence formé d'anciens conseillers élus et de membres du parti arrivé en tête lors des dernières élections, conseil qui a pu investir le castel ducal dès le premier juin.

Les deux armées frondeuses qui avaient pris la direction du Domaine royal, après s'être attaquées à Conflans en Champagne, ont mis le siège au pied des remparts d’Orléans où se trouvaient le Roy et sa suite, mais n'ont pas donné l'assaut. Par la suite, et après avoir traversé la Touraine sans rencontrer de résistance, les troupes d'Eusaias de Blanc Combaz ont plusieurs nuits durant tenté de prendre la capitale du Maine, Le Mans, en vain. Après une tentative infructueuse de réorganisation à proximité de Vibraye, entre Le Mans et Montmirail, la dernière armée frondeuse a été prise en tenailles et détruite.

Les blessés sont pour la plupart en convalescence en Touraine, notamment le mercenaire Falco, figure emblématique de la compagnie du Coeur Navré et allié d'Eusaias de Blanc Combaz. L'incertitude demeure quant au sort de ce dernier : la cousine du Roy, Eugénie de Varenne, affirme l'avoir transpercé, mais la nouvelle n'a pas été confirmée. Quoi qu'il en soit, une déclaration signée de la Fronde affirme que cette déroute ne signifie pas la fin du combat.

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Message par andaine Ven 6 Juil 2012 - 16:10

23-06-2012 Entre religion, règlement de comptes et incident diplomatique


Genève (AAP) - Ce 18 juin, l'armée "Cor una et anima una" (un seul coeur, une seule âme en latin) dirigée par Istar.333 portant oriflamme aux couleurs du Bourbonnais-Auvergne détruisait deux armées genevoises devant les remparts de la cité lémanique. En l’absence de déclaration officielle, il semble que l’armée ne soit pas envoyée directement par le Bourbonnais-Auvergne, qui n’aurait donné qu’un assentiment officieux afin de lui faire bénéficier de son agrément pour des raisons purement logistiques. L’armée dite « Sainte » paraît donc agir dans le cadre de la croisade quasi-permanente depuis ces dernières années, sans qu’aucun mot d’ordre spécifique n’ait été donné par les institutions ecclésiastiques, contrairement aux précédentes croisades : il s’agit apparemment d’une initiative des ordres militaro-religieux dits « du Tau » et « teutonique ».

Du côté genevois, les deux armées, portant oriflamme de la Confédération Helvétique, étaient toutes deux exclusivement composées de leurs capitaines : deux hommes en tout, donc. D’un côté, l’armée Alae Furor IV, dirigée par Thoros, un aventurier bien connu en France qui « ne combat que pour sa trogne ». Thoros affirme avoir été au moment du combat en pleine sieste. L’autre armée, « Mes qu’un exercit », ce qui signifie « plus qu’une armée » en catalan, était destinée à rejoindre la Catalogne, dans le cadre d’une alliance entre le Principat de Catalogne et la République de Genève. Constituée du seul capitaine Edward_teach, comte de Lombers et Besalù, seigneur de Lescure d’Albigeois, l’armée était en formation. Ni l’un ni l’autre ne sont ni n’ont été réformés.

Or, selon les déclarations des assaillants, le but de cet « acte de guerre » était de détruire ces « deux armées d’hérétiques qui avilissaient le peuple genevois en empêchant régulièrement les élections », et d’éradiquer la « peste réformée » en éliminant la « poignée d’hérétiques qui a confisqué le pouvoir du bon peuple». Tout laisse à penser que certains des assaillants ont fait jouer le malentendu qui existe depuis longtemps sur la nature du pouvoir à Genève et sur les relations entre les religions qui y cohabitent, afin de régler des comptes, notamment personnels. En effet, Hobb, membre notoire de l’ordre teutonique et figurant parmi les initiateurs de cette attaque venait d’être régulièrement battu aux élections municipales par Rgmax à 85% contre 12%. Il est notable que l’avoyère Rgmax n’est pas réformée ni particulièrement sympathisante des Huguenots. Par ailleurs, une grande partie de la communauté réformée, et notamment la secte combattante du Lion de Juda, n’était pas à Genève, mais partie depuis longtemps en expédition en Catalogne. Enfin, aucune des deux armées détruites n’a entravé d’aucune manière les élections.

Au-delà de la propagande de guerre, les raisons de cette attaque peuvent être diverses : plusieurs assauts passés contre Clermont Ferrand par le Lion de Juda, les nombreux ennemis que s’était fait Thoros, le besoin pour le jeune et méconnu ordre du Tau de faire valoir des faits d’armes, en l’occurrence à peu de frais. Finalement, conformément à ce qu'elle avait annoncé, l'armée à levé le camp ce 21 juin. De toute façon, malgré un agrément solide, le rapport de force entre cette armée et les défenseurs, mobilisés en masse, ne laissait pas vraiment penser qu’un assaut fût raisonnable, à moins d’une arrivée de renforts pour les attaquants. Les Genevois restent cependant sur le qui-vive, et la possibilité d'une nouvelle attaque de l'armée sainte n'est pas écartée. "On frappe partout et tout le temps", affirme le Ritter de l'ordre teutonique Hobb.

Ce n'est probablement pas un hasard: le Père général de l'ordre militaire du Tau, Tibère d'Arcis, vient d'être nommé ce 20 juin au poste d'Evêque de Genève. C'est un message sans ambiguïté qu'envoie là l'Église aristotélicienne romaine à la République de Genève. De son côté, le capitaine Edward_Teach, non genevois, non réformé et aristotélicien baptisé, ne compte pas en rester là. Il demande réparation au Bourbonnais-Auvergne pour avoir donné l'agrément et à la Franche Comté, qui a fourni de nombreux combattants à l'armée dite sainte et lui a permis le passage. Il leur laisse deux semaines pour fournir des explications et réparations du préjudice matériel, sans quoi le capitaine et ses alliés mettront en place des réprimandes à l'encontre des deux régions et des ordres impliqués.


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Message par andaine Ven 6 Juil 2012 - 16:11

29-06-2012 Échec des négociations entre l'Artois et la Couronne


ARRAS (AAP) - Une lettre ouverte du Roy au peuple artésien a récemment suscité un grand nombre de réactions en place publique du château d'Arras. Le souverain y invite directement ses sujets à « mestre fin à [la] néfaste désunion » entre la Couronne et un Artois autoproclamé indépendant.

Cette lettre fait suite à l'échec des négociations entre le Roy et le comte d'Artois, Chevalier Bayard. A la suite d'une consultation sur l'avenir de la province ayant débouché sur une légère majorité pour le retour de l'Artois dans le Royaume, diverses propositions avaient en effet été faites de part et d'autre pour mettre fin au conflit larvé. L'Artois demandait notamment une hérauderie indépendante, un contrôle sur les lois royales applicables sur son sol, la levée du blocus et la liberté de conclure des traités avec des États étrangers, en échange de la reconnaissance de l'autorité des institutions royales aux conditions prévues dans la charte du Royaume. Ces conditions n'ont pas été acceptées par le Roy, lequel prévoyait un retour à la situation d'avant la guerre en échange de l'absence de sanctions judiciaires ou héraldiques.

Le ton est alors monté entre Paris et Arras, et la possibilité d'une nouvelle intervention armée a été évoquée. Des mouvements de troupes royales en Normandie ont entraîné la mobilisation de l'ost artésien et la mise en cale sèche de sa marine, qui garde un souvenir douloureux des précédentes confrontations avec l'ancienne Amirale de France, Harpège d'Orckney.

Le comte Chevalier Bayard a finalement décidé d'apporter une réponse publique et officielle à la lettre, en tant que porte-parole du peuple d'Artois. Il y invite le Roy à suivre les engagements passés en tant que candidat au Trône concernant « certains particularismes provinciaux » ainsi qu'une gouvernance « de dialogue, de négociation, de consensus », et réclame des contreparties au renouvellement l'allégeance artésienne.

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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:24

12-07-2012 Attaque de l'Amirale de France contre un baron français

Bayonne (AAP) - Le HMS Victory, navire appartenant au baron de Pouancé Romain de Saint-Clair, a été coulé par l'Amirale de France Alieniore de Guérande le 22 juin dernier sur la côte gasconne. La caraque de guerre, qui avait entres autres transporté ces derniers mois le chambellan de Bretagne et l'ambassadrice de Genève en Bretagne, venait de débarquer Romain de Saint-Clair et son épouse, la baronne de Pouancé, ainsi que le marquis Natale di Foscari Widmann d'Ibelin.

Romain de Saint-Clair et son épouse étaient en voyage de noces depuis plus d'un an. Ils profitaient de leurs escales pour effectuer du commerce et amasser des produits de luxe censés être revendus en France. Les barons de Pouancé comptaient profiter de leur séjour en Gascogne pour acheter des jambons de Bayonne au commissaire au commerce de Gascogne Herra d'Estradie, avant de reprendre la mer, mais leurs projets ont été contrariés par l'attaque inattendue de leur navire. Alors que le HSM Victory stationnait dans le port de Bayonne depuis le 13 juin, il a été pris pour cible sans sommation par les tirs de deux navires battant pavillon de l'amirauté de France : le Black Salt d'Alieniore de Guérande, et le Sans Nom de Pit de Guérande. L'assaut a débuté à dix-huit heures - le navire était alors vide de son équipage - et s'est soldé par son naufrage le soir même.

Le propriétaire du HMS Victory s'est empressé de demander des explications aux autorités gasconnes et à l'Amirale de France sur les raisons l'ayant poussé à tirer sur son navire et à envoyer au fond des mers 24 000 écus d'économies et 25 000 écus en denrées de luxe selon les affirmations du propriétaire de la caraque. Les cogues de guerre de l'amirauté, ayant également subi des dommages, ont accosté dans le port de Bayonne.

Romain de Saint-Clair a pris la décision de déposer une saisine à la Pairie pour demander des comptes sur les agissements de l'amirauté au Roy de France. Il demande justice à la Couronne pour ce qu'il considère être un acte de piraterie d'autant plus grave qu'il est dirigé contre un noble de France. Le propriétaire de la caraque fait également remarquer que son navire, vide d'équipage, était amarré dans le port de Bayonne en toute légalité, et qu'il n'a jamais été inquiété pour quelconques faits criminels, de piraterie ou de brigandage qui pourraient faire de lui un ennemi du royaume de France.

Pourtant, une lettre de la vicomtesse de Pöchlarn, Tyz von Lilienburg, Autrichienne de son état, est venu contredire cette affirmation. Dans son témoignage, celle-ci se réjouit que le navire du « pirate Romain » ait été coulé par un navire de guerre français, et indique que Romain de Saint-Clair a envoyé par le fond sans sommation le bateau de sa famille, le Pégasus, blessant plusieurs personnes. Ce témoignage est appuyé par deux lettres, une provenant du Roy d'Écosse, l'autre signée par la chancelière du Galloway Eira Thorsdottir Kerr. Tyz von Lilienburg conclut sa missive en estimant les pertes de son navire à 60 000 écus et en demandant à ce qu'aucune compensation ne soit reversée à Romain de Saint-Clair, un « pirate » par lequel les Pairs doivent éviter de se « laisser berner » selon ses mots.

D'autres accusations ont été transmises au baron de Pouancé dans une lettre du chef de port de Bayonne : « Vous sont reprochés, des actes de pirateries en Méditerranée et au large du Portugal. Ainsi que votre adhésion à un groupe nommé Saorsa Na Fairge, qui a attaqué l'Amirale au côté de groupes dangereux comme les Fury, NNGO. Vous sont reprochés aussi des liens avec les ennemis du Royaume de France, les Bretons. Vous êtes ainsi reconnu [pirate] depuis longtemps, avant même qu'Alienor de Guérande ne devienne Amirale, au moins depuis l'Amirale Harpège. » Faux témoignage, rétorque Romain de Saint-Clair, qui soutient n'avoir jamais reçu une quelconque lettre « ni de l'Amirauté de France, ni de l'hérauderie du Roi, ni même d'un Pair de France pour un tel acte. » Le marquis de l'Ile Saint-Marc, Natale di Foscari Widmann d'Ibelin, qui avait voyagé à bord du HMS Victory, a également apporté une déclaration de soutien à Romain de Saint-Clair. Il souligne que pour être un pirate, il faut être officiellement reconnu comme tel par l'amirauté de France, ce qui n'était pas le cas de Romain de Saint-Clair.

Les motivations de l'Amirale de France restent un mystère : volonté de mettre un pirate hors d'état de nuire, comme l'ont affirmé ses proches ? Règlement de compte entre la famille de Guérande et un ancien Écossais ? En l'absence de réponse de sa part, le doute demeure.

Les autorités gasconnes, choquées par l'attaque du navire de Romain de Saint-Clair dont elles n'avaient pas été prévenues, se sont engagées à mettre l'Amirale de France en procès afin de faire toute la lumière sur cette affaire et sur les raisons l'ayant poussée à attaquer sans sommation la caraque du baron de Pouancé. Elles ont par ailleurs assuré le propriétaire du HMS Victory de leur soutien moral. Plusieurs dignitaires gascons et nobles français ont également apporté leur appui à Romain de Saint-Clair pour que celui-ci obtienne réparation.

La Couronne de France ne s'est à ce jour pas prononcée sur cette affaire. La Pairie, dans un communiqué, annonce avoir avisé le Grand Maître de France de la situation et avoir transmis le dossier à la Curia Regis, les décisions de l'amirauté étant du ressort de cette dernière.

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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:27

27-07-2012 Rome (AAP) Agitation suspecte à Rome



Rome la Belle, Rome la Grande. Siège de la plus puissante institution religieuse du monde connu. La vie intemporelle y suit son cours, avec la normalité que nous lui connaissons tous. C'est pourquoi, l'arrivée d'un des plus éminents représentants de l’Église Aristotélicienne sur la Grand Place d'Aristote ne put passer inaperçu.

Il s'agit de Son Éminence le Cardinal MrGroar Von Valendras, Prince de l’Église, Conseiller en religion de l'Archidiocèse de Moustier-en-Tarentaise, ancien Grand Maitre de l'Ordre Teutonique, notamment mondialement connu pour ses talents de cartographe. Bien que vêtu avec sobriété, sa présence fut remarquée par notre observateur romain. En effet, plus d'un an a passé avant que Son Éminence ne revienne au Saint Siège depuis l'échec cuisant de la dernière croisade contre Genève.

Cette apparition semble avoir plongé l’Église dans une effervescence sans pareil. Il nous sera difficile d'affirmer les raisons d'une telle agitation, mais nombre de rumeurs circulent.

Le Cardinal ne se serait pas venu les mains vides. Certains parlent de manuscrits anciens, d'autres de tablettes de cires, d'autres encore de reliques. Seule certitude, il ne s'agit pas d'artefacts anodins car Sa Sainteté le Pape Innocentius se serait déplacé en personne pour examiner la trouvaille de Son Éminence MrGroar.

Un tavernier de la Place d'Aristote explique à qui veut l'entendre qu'il s'agirait de manuscrits de la main d'Aristote en personne. Un autre raconte qu'il ne s'agirait en fait tout simplement d'une nouvelle recette de bière. Hypothèse fort peu probable puisqu'il apparait que des centaines d'évêques, chanoines, théologiens et autres crânes tonsurés ont pris la route de Rome pour se réunir autour du Pape qui aurait convoqué une assemblée secrète des évêques du monde entier...

Il est pour l'instant impossible de savoir ce qui se dit dans les murs de la Basilique Saint Titus dans laquelle se réunissent les clercs, mais nous tâcherons de le découvrir rapidement.
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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:27

31-07-2012 Le Vatican lance des fouilles secrètes dans le diocèse de Bordeaux



ROME (KAP) - Depuis quelques jours, le Pape Innocentius réunirait secrètement à Rome les évêques du monde entier et de nombreux théologiens éminents dans le cadre d'un synode extraordinaire. La raison de ce rassemblement sans commune mesure, et surtout de l'inhabituelle activité du Pape que chacun connaît comme étant d'un caractère plutôt lymphatique, interroge légitimement notre curiosité.

Les prélats assemblés examineraient des documents écrits par Aristote en personne ou qui donneraient des informations majeures pour retrouver quelque objet extrêmement précieux pour l’Église. Nous n'en savons pas beaucoup plus, obligés de nous contenter de rumeurs, mais un diacre du diocèse de Bordeaux a informé la KAP que le Pape en personne avait diligenté une expédition secrète menée par un évêque français pour aller, armée de pelles et de pioches, creuser et fouiller dans les alentours des églises du diocèse de Bordeaux.

Que cherchent donc à découvrir les prélats romains ? Pourquoi faire tant de mystères autour de l'existence de potentielles saintes reliques ou d'écrits d'Aristote en personne ? Pourquoi ne pas le proclamer avec joie et enthousiasme à la face du monde ?

Certains esprits chagrins seraient tentés d'affirmer que l’Église souhaite camoufler certaines vérités dérangeantes pour sa suprématie... à moins qu'elle craigne la concurrence des autres pouvoirs que constituent la Monarchie, les Comtés et Duchés ou encore même l'Université...

Quoiqu'il en soit, la KAP envoie dès aujourd'hui une équipe d'investigateurs armés eux aussi de pelles et de pioches dans le diocèse de Bordeaux, duché de Guyenne, afin de faire la lumière sur tout ceci.
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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:28

31-07-2012 Nouveau Grand-duc pour la Bretagne

Nantes (AAP) - Le samedi 28 juillet, les résultats officiels sont tombés : la Bretagne a un nouveau Grand-duc en la personne de Son Altesse Riwan Nathan de Brocéliande, duc de Brocéliande et baron de Carentoir, élu avec 56,05% des voix.

Depuis l'annonce de la maladie de Sa Majesté Elfyn de Montfort, suivie de sa mort le 2 mai 1460, la Bretagne était passée sous régence. La haute noblesse avait alors décidé d'aller contre le souhait de Sa Majesté Elfyn de placer le marquis Lemerco de Dol en tant que régent, préférant choisir le marquis Myrlin de Pontcallec, ancien Grand-duc de Bretagne. Celui-ci devait assurer la gestion courante du Grand-duché depuis le 7 mai, date d'ouverture des candidatures pour les élections grand-ducales.

S'étaient alors présentés Riwan de Brocéliande, Grand-Sage de Kerdraon, et Chimera de Dénéré-Malines, trois grandes figures bretonnes avec chacune une personnalité fort différente. Après que chaque candidat a été rejeté, le premier par le Parlement constitué des citoyens bretons, et les deux suivants par la Table ronde, comprenant les élus ducaux et locaux bretons, le régent a décidé de changer le mode de scrutin.

Lors du scrutin originel, les élus de la Table ronde votaient chacun pour un candidat. Puis, le candidat ayant la majorité devait être confirmé par l'ensemble de cette même Table ronde. Si c'était le cas, les citoyens en premier lieu étaient amenés à appuyer ou rejeter cette décision, suivis en second lieu du Cromlec'h constitué des clans bretons.

Pour le nouveau scrutin, il a été proposé un système de trois chambres. L'une composée du Parlement, la deuxième de la Table ronde, et la troisième, grande nouveauté, des anciens ducs régnants bretons, exception faite des régents, des démissionnaires et des déchus de leur citoyenneté. L'avantage étant l'absence de possibilité de blocage : à la suite d'un scrutin uninominal à deux tours, celui qui arrivait en tête devenait tout simplement Grand-duc.

Ce nouveau mode de scrutin a fait débat, notamment sur le poids du vote des anciens ducs. En effet, si chaque chambre représente le même poids dans l'élection, le Parlement comptant beaucoup de citoyens, chaque citoyen voit son vote individuel amoindri. A contrario, les anciens ducs régnants étant peu nombreux, un de leurs votes pouvait à lui seul grandement influencer le résultat. Malgré tout, ce nouveau mode de scrutin a été approuvé et appliqué. Les candidatures ont été réouvertes. Si Grand Sage de Kerdraon et Riwan de Brocéliande ont confirmé leur candidature à cette nouvelle élection, tel n'a pas été le cas de Chimera de Dénéré-Malines, qui a préféré se retirer au profit de Lemerco de Dol. Deux candidats se sont par ailleurs joints à la course : Huidermar d'Ar Sent et Augustine de Christos.

Le premier tour, trois candidats se sont très nettement détachés : Riwan de Brocéliande, Grand-Sage de Kerdraon, ainsi que Lemerco de Dol. Ce dernier, à quelques voix d'écart seulement, a cependant été écarté du deuxième tour. Lequel a donné Riwan de Brocéliande vainqueur, avec une majorité dans les trois chambres. Il a fait son premier discours devant le peuple breton, et peu de temps après, a nommé ses grand officiers. Durant ce discours a notamment été remarquée la lettre de Sa Majesté la Reyne consort de France, remise au nouveau Grand-duc de Bretagne par une Bretonne actuellement soupçonnée de trahison.

Un nouveau règne commence donc, mais certains Bretons s'inquiètent déjà de la proximité du nouveau Grand-duc avec Leyah de Varenne Salmo Salar Bleizhmorgan. Celle-ci, autrefois mariée à l'oncle de Riwan de Brocéliande avant d'épouser l'actuel Roy de France, a en effet mauvaise réputation dans le Grand-duché.

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Message par andaine Mer 22 Aoû 2012 - 20:29

03-08-2012 D'une bulle papale

Rome (AAP) - Sortant d'un silence complet depuis son avènement en tant que souverain pontife, le Pape Innocentius Octavus est, dans une bulle pontificale datée du 2 juillet 1460 et nommée « Contra infamem rumorem » [ndlr : contre la rumeur infâme], revenu sur les récents évènements impliquant l'Eglise aristotélicienne romaine.

Le 27 juin dernier, de nombreuses rumeurs évoquaient un synode extraordinaire rassemblant tous les évêques du monde sous l'égide du pouvoir pontifical. Il était question, toujours selon ces mêmes rumeurs, de documents émanant d'Aristote et qui permettraient à l'Eglise de retrouver des objets d'une valeur sans commune mesure. Déjà l'on parlait de la possibilité de fouilles de grandes envergures dans le diocèse de Bordeaux, fouilles menées par un évêque français au nom de Rome.

Intéressées par ces espoirs de fortune, les populations se sont rapidement armées de pelles et pioches afin de fouiller, sonder et creuser les souterrains du royaume, phénomène d'abord limité au diocèse de Bordeaux, il s'est bien vite étendu à l'ensemble des provinces de France, et même à la Bretagne. Si certains explorateurs n'ont rien mis à jour si ce n'est de la terre et des pierres, d'autres, plus chanceux ont eu l'occasion de découvrir plusieurs richesses enfouies dans le sous-sol, écus et stères de bois, notamment.

C'est donc dans ce contexte que l'occupant du saint-siège s'est exprimé, sortant ainsi de sa torpeur lymphatique. Démentant les « milles rumeurs odieuses » qui disent que l'Eglise « détiendrait secrètement des tablettes écrites par Aristote » et qu'elle chercherait à cacher cela « aux yeux du monde » et « aux fidèles », le Pape a aussi mentionné les dépêches de l'AAP, les rejetant en les déclarant « absolument fausses », allant même jusqu'à parler de « grand péché dont ils [ndlr : les membres de l'AAP] devront être lavés ». Enfin l'évêque de Rome a condamné les recherches et les prospections menées par les habitants, accusant une partie de ses fidèles d'être des « hordes effrénées de pillards », et exigeant l'arrêt des destructions « des prairies, des arbres et même des cimetières ».

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